Guide à l'usage des concepteurs - Council of Europe
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Problèmes de langue 55<br />
7.3. Versions en différentes langues<br />
L’alternative <strong>à</strong> la production d’un PEL qui contiendrait un texte dans plusieurs langues simultanément<br />
serait de produire plusieurs versions du PEL. Les auteurs du PEL suisse pour jeunes et adultes ont fait ce<br />
choix afin de répondre aux besoins de la majorité de ses utilisateurs potentiels en Suisse. Des Portfolios<br />
en allemand, anglais, français et italien ont été élaborés ; chacun d’entre eux est néanmoins constitué de<br />
parties identiques dans les quatre langues. Ces parties comprennent<br />
• un panorama général du contenu et une introduction aux utilisations que <strong>des</strong> détenteurs différents<br />
peuvent faire du PEL,<br />
• de brèves introductions aux buts de chacune <strong>des</strong> trois parties,<br />
• le Passeport de langues standard,<br />
• plusieurs formulaires, y compris un formulaire pour la <strong>des</strong>cription et l’étalonnage <strong>des</strong> examens de<br />
langue <strong>à</strong> l’intention <strong>des</strong> enseignants et <strong>des</strong> institutions.<br />
D’autres textes comme <strong>des</strong> conseils pratiques, <strong>des</strong> listes de repérage, etc. <strong>à</strong> l’intention du détenteur du<br />
PEL et probablement de son (ses) enseignant(s) ne sont fournis que dans une langue. Au cas où l’on<br />
aurait aussi besoin de ces textes dans l’une <strong>des</strong> trois autres langues, on pourrait les télécharger <strong>à</strong> partir du<br />
site Internet du PEL suisse.<br />
La possibilité d’illustrer le plurilinguisme était l’un <strong>des</strong> arguments, mais pas le plus important, pour avoir<br />
<strong>des</strong> parties en quatre langues. Prioritaire était l’intention, voire même le besoin, de rendre ce PEL<br />
accessible au plus grands nombre possible d’utilisateurs (« lecteurs »). Comme il s’agit d’une version du<br />
PEL <strong>des</strong>tinée <strong>à</strong> <strong>des</strong> gens potentiellement actifs au-del<strong>à</strong> <strong>des</strong> frontières, il a fallu tenir compte <strong>des</strong> usagers<br />
et <strong>des</strong> collaborateurs autres que le détenteur du PEL et son (ses) enseignant(s) : employeurs<br />
internationaux, écoles <strong>à</strong> l’étranger, correspondants, etc.<br />
7.4. Les langues <strong>des</strong> apprenants<br />
Dans la plupart <strong>des</strong> pays, de nos jours, cohabitent <strong>des</strong> gens qui ont <strong>des</strong> douzaines, voire <strong>des</strong> centaines de<br />
langues maternelles différentes. Il apparaît donc <strong>à</strong> l’évidence qu’il n’y a ni autorité ni éditeur capable de<br />
produire <strong>des</strong> versions linguistiques du Portfolio adaptées aux locuteurs de chacune de ces langues. Ceci<br />
ne posera pas de problème pour de nombreux locuteurs de langues autres que la langue nationale ou<br />
régionale parce qu’ils ont une maîtrise suffisante <strong>des</strong> langues utilisées pour le PEL. Il sera plus<br />
important, dans leur cas, de leur donner une occasion de montrer leurs connaissances linguistiques et<br />
culturelles par le biais du PEL. On met aussi l’accent sur ce point dans les Principes et lignes directrices<br />
(4.5) : « Un PEL doit promouvoir le concept d’une citoyenneté européenne en fournissant un état de<br />
toutes les compétences et expériences linguistiques et interculturelles, y compris, le cas échéant, les<br />
langues autochtones <strong>des</strong> minorités et les langues <strong>des</strong> migrants ». Cette disposition a <strong>des</strong> conséquences sur<br />
la conception pratique <strong>des</strong> Portfolios. Même les Portfolios élaborés pour être utilisés avec <strong>des</strong> locuteurs<br />
d’une langue donnée, dans le cadre d’un programme scolaire déterminé, devraient prévoir assez de place<br />
et <strong>des</strong> outils convenables pour rendre compte <strong>des</strong> apprentissages extra scolaires. Par exemple, n’inclure<br />
que les niveaux A1 et A2, ou ne laisser que deux lignes pour rendre compte <strong>des</strong> expériences autres<br />
d’apprentissage langagier, ne correspondra pas aux apprenants avec une histoire interculturelle. Certains<br />
de ces points ont déj<strong>à</strong> été développés, notamment dans le Chapitre 5.<br />
Une autre question souvent soulevée est celle de savoir si les apprenants doivent inclure leur langue<br />
maternelle dans le PEL comme le suggèrent, par exemple, les Portfolios de Rhénanie du Nord –<br />
Westphalie ou du Portugal. On a souvent dit que les apprenants doivent impérativement le faire dans le<br />
cas où leur langue maternelle est une langue autochtone ou issue de l’émigration afin de valoriser cette<br />
compétence supplémentaire et de donner une image distincte de ces capacités qui ne sont pas toujours<br />
équilibrées ni complètes.<br />
Mais les locuteurs ayant pour langue maternelle la première langue parlée localement doivent-ils<br />
apporter de l’information sur leurs capacités dans cette langue ? Que faire <strong>des</strong> bilingues ou plurilingues