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“To burn the m idnight oil", brû<strong>le</strong>r la chandel<strong>le</strong> par<br />
<strong>le</strong>s deux bouts, ne donna que <strong>le</strong> nom d’un groupe<br />
australien, car ] 'histoire m ontra depuis que ce<br />
M idnight Oïl-là était bien destiné à durer dans <strong>le</strong><br />
temps, et à ne pas gaspil<strong>le</strong>r ses m unitions trop<br />
vite. 1978 fut l’annee où tout commença, m ais il<br />
fallut attendre 1981 <strong>pour</strong> que <strong>le</strong>s choses deviennent<br />
vraim ent sérieuses. Pourtant à cette époque,<br />
m arquée par l’album ‘'Place W ithout A Fo stcard<br />
<strong>le</strong> groupe alignait déjà trois LP a son actif : l’épo-<br />
nym e prem ier disque en 1978 ; “Head In ju rie s’’,<br />
sorti en 1979 et “B ird Noises" en 1982. L ’histoire<br />
ne retiendra deees trois albums, enregistrés<br />
dans l’urgence, à la production plus qu’approxim<br />
ative, que des titres comme “Back on the bor-<br />
. derline” ou “Powderworks” <strong>pour</strong> ne citer que ces<br />
deux-ià, et qui, bien que très largement Influencés<br />
par une mouvance punk-rock en p<strong>le</strong>ine explosion<br />
à cette époque, dénotent d’’in très fort potientiel<br />
poj. -rc ;k. P r ortant, Ce groupe ne laisse pas indifférent,<br />
car <strong>pour</strong> une fois u n groupe de rock par<strong>le</strong><br />
d’autres choses que du rock <strong>pour</strong> <strong>le</strong> rock, et la<br />
m usique de celui-ci soulève des points im portants<br />
de Fh ijtoire du pays, loin du sim p<strong>le</strong> ‘bÆx, drugs &<br />
rock’n ’roll’. En fin un groupe avec une idée derrière<br />
la tête, et pas seu<strong>le</strong>ment an groupe d’ados<br />
rebel<strong>le</strong>s et angoissés àla recherche d’une identi-<br />
té.Cependant cette gloire est uniquem ent loca<strong>le</strong>,<br />
car ce n ’est que passé i981 et <strong>le</strong> sous-estimé<br />
'Place W ithout A Postcard , que <strong>le</strong> groupe volt la<br />
reconnaissante mondia<strong>le</strong> de son ta<strong>le</strong>ni avec la<br />
sortie en 1982 de l’album “10, 9, 8, 7, 6, S, 4 ,3 , 2,<br />
1”, abrégé “10 To 1” par <strong>le</strong>s intim es. Monde qui<br />
découvrira en même temps <strong>le</strong>s engagements politiques<br />
(“The story of E l Salvador, The si<strong>le</strong>nce of<br />
Klrorhim a, Destruction of Cambodia, Short m ém o<br />
ry, m ust have a short m em ory”, Short memo-<br />
ry l9 8 2 ) et écologiques (“Surely there’s sorne<br />
relief from atomic art ... Don’t talk to me in this<br />
backyard - it’s clandestine, it’s nuc<strong>le</strong>ar”, Lucky<br />
country 1981) <strong>pour</strong>tant toujours revendiqués.<br />
“Red S a ils In The Sunset”, en 1984 achève cette<br />
INTERVIEW<br />
DISCOGRAPHIE<br />
MIDNIGHT OIL<br />
HEAD INJURIES . ,<br />
période commencée six années plus tôt d’albums<br />
opérant un cheminement, quati-expérim ental de<br />
l’exploration m usica<strong>le</strong> sur fond d’engagement<br />
poétique, à m oins que ce ne soit l’inverse. Midnight<br />
Oil s’est fina<strong>le</strong>ment, imposé à un niveau<br />
m ondial en tant que groupe au ta<strong>le</strong>nt indiscutab<strong>le</strong><br />
et prêt à ouvrir une gueu<strong>le</strong> comme ça quand il <strong>le</strong><br />
faut, bien décide aussi à s ’im poser comme porte-<br />
paro<strong>le</strong> de toute une génération ‘verte’. 1987<br />
marque un tournant décisif, et voit l ’avènement<br />
de la période tubes interplanétaires grâce au dantesque<br />
“D iesel & D ust”. “Beds are burning”, “Put<br />
down that weapon”, “Dead heart”, “Som etim es”<br />
sont <strong>le</strong>s titres emblématiques d’un groupe fédérateur<br />
aux engagements m aintenant institutionnalises.<br />
Les fans de plus"en plus nom breux, pas<br />
seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s plus activistes, séduits par <strong>le</strong>s<br />
ta<strong>le</strong>nts de mélodiste d’un groupe qui enchaîne<br />
m aintenant tube sur tube, devront attendre trois<br />
longues années <strong>pour</strong> écouter <strong>le</strong> successeur de cet<br />
album crucial, car c’est en 1990 qu’uft Midnight<br />
011 ressourcé revient à l’attaque avec <strong>le</strong> sublim e et<br />
sublim é "Blue S ky M ining ". Midnight Oil devient<br />
à ce moment précis plus qu’un sim p<strong>le</strong> groupe,<br />
m ais une icône, et <strong>le</strong>s chansons “Blue sky m ine”,<br />
“Forgotten years", “One country”, etc... de véritab<strong>le</strong>s<br />
Hymnes des causes nationa<strong>le</strong>s (<strong>le</strong>s <strong>droit</strong>s<br />
des aborigènes, ...) et internationa<strong>le</strong>s (la ju stice<br />
socia<strong>le</strong>, <strong>le</strong> désarm ement nucléaire, la protection<br />
des forêts...). Qui d’autre pouvait jo uer devant l’im <br />
meub<strong>le</strong> d’Exxon à M anhattan en cette année<br />
1990 et sensibiliser <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s responsabilités<br />
de chacun en terme de protection de l’envi-<br />
ronnement ? Nombreux sont <strong>le</strong>s groupes qui se<br />
sont appropriés <strong>le</strong>s memes thèm es d’injustice<br />
<strong>pour</strong> l’inspiration de <strong>le</strong>urs chansons,, et fort heu-<br />
reusempnt Midnight Oil ne s’est jam ais laissé<br />
transcender par son propre engagement au point<br />
d’oublier la musique, et rejoindre <strong>le</strong> royaume du<br />
slogan. Entérinée par u n album live en 199L„ <strong>le</strong><br />
puissant "Scream In Blue", la carrière de Midnight<br />
Oil ne devait pas en rasfer là, car s ’ensuivit<br />
dès l’année suivante "Earth & Sun & Moon’ . et<br />
trois , ans plus tard Breathe". en 1996. De la<br />
même m anière que <strong>le</strong>s prem iers album s constituaient<br />
un désir plus qu’approxim atif de vouloir<br />
capturer en studio la puissance énervée des<br />
meil<strong>le</strong>m’s concerts du groupe, ces deux derniers<br />
albums semb<strong>le</strong>nt plutôt faire montre d’un confort<br />
et d’une expérience <strong>le</strong>ntement acquis au fil du<br />
temps. La sagesse après la passion, m ais toujours<br />
feintée du môme esprit, et du même optimisme<br />
entête. (“The land lives longer if we listen to the<br />
■ 'artht -at, our lives go forxard if we^fcsten to oui’<br />
heartsi 'ak, the seasons won’t falter, the stars<br />
won’t fade away” “E. Beat”,1996). Après cette<br />
période acoustique et intim iste, <strong>le</strong> nouveau Midnight<br />
OU, prévu <strong>pour</strong> <strong>le</strong> début d’année 1998 et<br />
s ’in titulan t “Redneck W onderland” devrait<br />
reprendre un esprit plus rock, et largement u tiliser<br />
<strong>le</strong>s technologies modernes. Mais avant de la isser<br />
<strong>le</strong>s fans savourer une nouvel<strong>le</strong> oeuvre, <strong>le</strong> groupe<br />
étoffe sa carrière d’un best of, “30.000 W atts<br />
R .S .L ’. qui n’est qu’une excuse <strong>pour</strong> se replonger -<br />
avec bonheur dans une discographie riche et<br />
depuis longtemps indispensab<strong>le</strong>.<br />
Hiver 97 Q E