R o c k b u l l e t i n d ’a b o n n e m e n t ' ' 1 ' DAN AR BRAZ - MIDNIGHT OIL BULLETIN D’ABONNEMENT, à découper, photocopier ou recopier et à envoyer à R ocksty<strong>le</strong> A bonnem ents - 4, chem in de P a <strong>le</strong>nte ■ 2 5 0 0 0 Besançon NOTEZ VOTRE ORDRE DE PRÉFÉRENCE DANS LES CASES DAN AR BRAZ et l’Héritage des Celtes “Finisterres” + sing<strong>le</strong>s MIDNIGHT OIL Cadeau surprise Pour la France : OUI, je m’abonne <strong>pour</strong> un an à Rocksty<strong>le</strong> (6 numéros) à partir du numéro............contre la somme de 145 Frs (au lieu de 162 Frs) et je joins un chèque à l’ordre do « lic linse Liditions» (Important ! Je recevrai chaque numéro dans un délai de quelques jours après sa sortie en kiosques) Ptiur (E tra n g e r 1C.E.E.) : O UI, jp m'abonne <strong>pour</strong> un an à Rocksty<strong>le</strong> (6 numéros) à partir du numéro.............contre la somme de 190 Frs et je joins un chèque international à l’ordre de «Eclipse E ditions». (Important ! Je recevrai chaque numéro dans un délai de quelques jours après sa sortie en kiosques) NOM & Prénom : Adresse : C o d e P o sta l : V il<strong>le</strong> P a y s : _
INTERVIEW L E V E L L E R S Ils sont cinq aussi, britanniques aussi, mais n'ont rien d'autre en commun avec <strong>le</strong>s Spice Girls. Non, décidément, The Level<strong>le</strong>rs seraient plutôt d'une autre Ang<strong>le</strong>terre que cel<strong>le</strong>-là: une étonnante et fantasque Ang<strong>le</strong>terre où Sid Vicious, violon au poing, se siff<strong>le</strong>rait une bière de plus avec <strong>le</strong> dernier marin triste qui passe. En tournée en France à 1' occasion de la sortie de <strong>le</strong>ur nouvel album, «Mouth to Moutb» ils traînent derrière eux un vent de pure folie jubilatoire. Shocking ! Le nouvel album des Level<strong>le</strong>rs est un drô<strong>le</strong> de mélange entre musique punk, rock et folk. Comment expliques-tu ce mélange original, sachant que vous êtes un groupe anglais ? Nous som m es de Brighton, tu sais, et il existe en Ang<strong>le</strong>terre aussi, et surtout à Brighton, une grande tradition folk, un peu com m e en Irlande ou en Ecosse. M ais <strong>pour</strong> être honnête, ce n est pas exactem ent dans cette tradi- tion-là que nous puisons nos influences. En fait, nous som m es mordus de m usique folk irlandaise, qui nous sem b<strong>le</strong> beaucoup plus excitante. A Brighton, il y a une grosse com munauté irlandaise et en sortant <strong>pour</strong> al<strong>le</strong>r boire un coup, nous avons constam m ent baigné dans cette am biance-là. Beaucoup d'autres pubs, d'ail<strong>le</strong>urs, n'aim aient pas trop nos dégaines alors, on traînait plutôt avec <strong>le</strong>s irlandais. Et plus, on écoutait <strong>le</strong>ur musique folk, plus on se rendait compte que <strong>le</strong>s textes de <strong>le</strong>urs chansons étaient comme de vrais textes punk-rock, c’étaient d'incroyab<strong>le</strong>s chansons anticonform istes, souvent politiques, avec ju ste une guitare acoustique, ça nous fascinait ! Quel est <strong>le</strong> point de départ de votre travail, la musique ou <strong>le</strong>s textes ? Les deux, vraim ent ! Parfois, j'écris des textes que je donne à Mark ou Sim on, et ils mettent ça en m usique. D'autres fois, ils ont des accords et on trouve ensuite des mots qui col<strong>le</strong>nt bien à r atm osphère. Et puis des fois, tout est là d'un seul coup, avec une guitare acoustique et un texte déjà fait. C ’est <strong>le</strong> groupe entier. On répète entre nous jusqu'à ce que ça tourne bien. En fait, tu vois, c'est plutôt Mark et Sim on, <strong>le</strong>s deux chanteurs, qui composent <strong>le</strong>s m usiques m ais <strong>le</strong> reste du groupe travail<strong>le</strong> aux arrangem ents. Vos disques semb<strong>le</strong>nt plutôt mettre en avant la musique... Non, <strong>le</strong>s textes aussi sont fondam entaux, vraim ent, et en fait, on ne peut pas <strong>le</strong>s dissocier de la m usique. Tous deux se servent m utuel<strong>le</strong>m ent. Ce que nous aim ons par dessus tout, avec Level<strong>le</strong>rs, c'est communiquer. Il est donc important <strong>pour</strong> nous que <strong>le</strong>s gens écoutent ce que nous avons à dire, même s'ils ne comprennent pas toujours tout. Oui, c'est important qu'ils s'approprient nos mots, qu'ils en fassent ce qu'ils veu<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>urs im aginaires propres, même si ça devient différent de ce que nous avons voulu dire au départ. Ce que nous cherchons avant tout, c'est de rendre, grâce à la m usique, <strong>le</strong>s gens joyeux, nous voulons être positifs même si nos textes peuvent parfois sem b<strong>le</strong>r un peu nostalgiques. Nous aim ons regarder devant nous, et garder nos distances par rapport aux événem ents. C'est ce qui explique l‘ ironie de nos textes aussi, c'est com m e ça que nous aim ons vivre ! Pourquoi avoir indu dans cet album une section cuivre, et un ensemb<strong>le</strong> de cordes ? C’est la première fois, je crois... Oui, pratiquem ent, puisque nous avons déjà enregistré une petite fois avec des cuivres. Mais quand nous nous som m es réunis <strong>pour</strong> travail<strong>le</strong>r «Mouth to Mouth» , <strong>le</strong> nouvel album , nous voulions vraim ent qu'il sonne différemment des autres. Jusqu'àprésent, nous hésitions à jouer avec d'autres gens, nous aim ions bien nous retrouver tous <strong>le</strong>s cinq, ça nous convenait. Cette fois, nous n'avons pas procédé de la même m anière. Nous avons décidé de tout mettre en oeuvre <strong>pour</strong> que <strong>le</strong>s chansons soient bonnes, de tout mettre au service de la m usique. Si on pensait qu'une chanson avait besoin de quelque chose, on essayait. C'est com m e ça que nous avons m is du piano sur certaines, c'était la première fois, <strong>le</strong> piano, ou des cuivres ou des co rd es... On voulait briser nos schém as habituels et se donner plus de possibilités m usica<strong>le</strong>s. J'ai un petit problème avec ce disque.- je trouve qu'il renif<strong>le</strong> la bière à p<strong>le</strong>in nez, et vous n'arrêtez pas, dans <strong>le</strong>s paro<strong>le</strong>s, de par<strong>le</strong>r de vin. Qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui vous arrive ?!... (R ires) Tu sais, nos chanteurs boivent beaucoup, ils écrivent toujours <strong>le</strong>s chansons en buvant, et c'est vrai qu'on appartient à une grande tradition de buveurs de bière... Mais Par Frédéric Aribit <strong>le</strong> vin, ça convient bien aussi <strong>pour</strong> une certaine image qu'on aim e, une certaine image de décadence... Pour par<strong>le</strong>r un peu d'autre chose, qu'est-ce que tu écoutes en ce moment ? Le dernier disque que j'ai acheté, c'est celui de The Verve. Je trouve ça très bon. Sinon, j'avoue que je n'écoute pas grand-chose de la m usique récente, j'en suis encore avec <strong>le</strong>s Clash ou Led Zep, je trouve qu'il y a tout, là- dedans, vraim ent I Je pense que la musique actuel<strong>le</strong> n'est pas à cette hauteur-là. C'est vrai <strong>pour</strong>tant qu'en Ang<strong>le</strong>terre, on a aujourd'hui une m eil<strong>le</strong>ure m usique qu'il y a quelques années à peine, où tout était «bien- pop-bien-propre» et que tous <strong>le</strong>s groupes se copiaient <strong>le</strong>s uns <strong>le</strong>s autres <strong>pour</strong> fina<strong>le</strong>m ent faire tous la même chose. The Level<strong>le</strong>rs n'a pas encore vraiment trouvé son public en France, alors que vous êtes très populaires en Ang<strong>le</strong>terre et ail<strong>le</strong>urs. Comment expliques- tu cela ? En fait, dès <strong>le</strong> début, on a beaucoup pi us tourné en Al<strong>le</strong>m agne, en Suède, des en<strong>droit</strong>s ou on m arche plutôt bien, m aintenant. Et puis, on n'a pas eu de chance à cette époque-là puisque <strong>pour</strong> la tournée prévue en France, je suis tombé très m alade et on a dû tout annu<strong>le</strong>r. Ce qui fait qu'il n'y a que deux ou trois ans à peine que nous avons com mencé àjouer ici, nous avons donc des choses à rattraper, des choses à prouver, encore. M ais nous sentons, à chaque fois que nous venons, que <strong>le</strong> courant passe de mieux en mieux et nous aim ons beaucoup jouer en France. Hiver 9 7 E E