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166<br />

Wood, etc., témoign<strong>en</strong>t de la piètre estime dans laquelle était t<strong>en</strong>u le Rég<strong>en</strong>t : pusillanimité, conduite perverse, imprud<strong>en</strong>te et<br />

incorrigible, fréqu<strong>en</strong>tations indignes, pierre de meule autour des cous de son peuple… Cela n’empêche pas Miles de préparer une<br />

supplique au prince pour être employé, n’importe où dans le monde (15 mars 1812)… Il recoit, et transmet au colonel McMahon, le<br />

26 avril 1812, une analyse des forces du régime de Napoléon écrite par Ernest de H<strong>en</strong>nings, à Vi<strong>en</strong>ne : Napoléon « dans ce mom<strong>en</strong>t<br />

rassemble 250,000 hommes <strong>en</strong> Allemagne, à la tête desquels se trouve son g<strong>en</strong>re, et les meilleurs capitaines de tous les siècles. Il a<br />

plus de 200 millions dans son trésor, et toutes les places fortes de l’Europe sont <strong>en</strong>tre ses mains. La lutte sera terrible, mais l’issue<br />

n’<strong>en</strong> est pas douteuse et nous ne porterons que des chaînes plus lourdes <strong>en</strong>core, si l’Angleterre continue à intriguer <strong>en</strong> Russie, et<br />

qu’elle employe tous ses moy<strong>en</strong>s pour gagner Alexandre. Elle a tort, elle n’y gagnera ri<strong>en</strong>, et courrera peut-être elle-même dans sa<br />

propre ruine. Si vous avez quelques amis <strong>en</strong> place, faites-le-leur s<strong>en</strong>tir » (25 octobre 1811)… D’autres échanges avec Lord Melville,<br />

John Wheeble, Thomas Rice, Charles Flint, etc.<br />

321. MILITAIRES. Environ 300 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., L.S. ou P.S. de généraux et maréchaux de la Révolution<br />

et de l’Empire, d’amiraux et d’officiers, dont plusieurs congés ; nombreux <strong>en</strong>-têtes et vignettes. 800/1.000<br />

Andreossy, Aubert-Dubayet, Aubrée, Augereau, Augier, Avrange d’Haugeranville, Balland, Beaufort, Beaupuy, Berthier, F.<br />

Bessières, Beurmann, P. Boyer, Bruneteau Saint-Suzanne, Callier, Campredon, Canclaux, Casabianca, Chambarlhiac, Championnet,<br />

Charp<strong>en</strong>tier, Clarke duc de Feltre (4), Custine, Daure, Dejean, Dembarrère, Desdorides, Desvaux, Dièche, Donzelot, Drouet<br />

d’Erlon, Drut, Dufour, M. Dumas, Dupont, Eblé, Fiorella, Fleurieu, Foubert de Bizy, Foy, Gardanne, Gass<strong>en</strong>di, P. Gauthier, Gilot,<br />

Gouvion Saint-Cyr, Gratier, Grigny, Hulin, Jacob, Kellermann, Lamer, Alex. Lameth, Landremont, Lemarois, Leval, Liébert,<br />

Lorge, Maison, Marescot, Marulaz, M<strong>en</strong>ou (3), Merle, Michaud, Michaud d’Arçon, Minot, Montrichard, Nagle, Nicolas, Nielly,<br />

Pache, Parra, Petiet, Perignon, Pille (3), Préval, Quesnel, Reed, Reynier, Richepance, Romand, Rogniat, Ruffin, Saint-Hilaire,<br />

Santerre, Schau<strong>en</strong>burg (3), Scherer, Schouvaloff (4), Ségur, Soult duc de Dalmatie, Soyez, Teste, Truguet (3), Valette, Vallier La<br />

Peyrouse (4), Varin, Victor duc de Bellune, Vignolle, Voillot, Wimpff<strong>en</strong>, etc.<br />

Congés et certificats, feuilles de route, billets de sortie d’hôpital, extraits mortuaires ; lettres et pièces de commissaires des<br />

guerres ; nombreuses lettres de soldats, etc.<br />

322. Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de MIRABEAU (1749-1791). L.A., Lundi matin [juin 1784], à CHAMFORT ;<br />

3 pages et demie in-4. 2.000/2.500<br />

TRÈS BELLE LETTRE DE MIRABEAU AU MORALISTE CHAMFORT.<br />

Il a eu un accès de fièvre sans gravité : « toute fievre chez moi est nervale. Au reste le corps est bon, et si bon que les secousses<br />

physiques ne l’effleur<strong>en</strong>t pas même ; mais le mal moral, les angoisses, les dénis de justice, l’amitié blessée ou trompée, les choses<br />

qui m’afflig<strong>en</strong>t ou m’indign<strong>en</strong>t trouv<strong>en</strong>t le défaut de la cuirasse. Partout ailleurs qu’au cœur, je suis invulnérable »… Il a un<br />

nouveau logem<strong>en</strong>t rue de la Roquette : « Depuis que j’habite les faux-bourgs, et que je suis <strong>en</strong> vue de la Bastille, l’inquisition<br />

dédaigne mes lettres. […]. N’avez-vous pas peur, mon Ami, que sous les créneaux et machicoulis de la bastille, je ne change<br />

beaucoup d’opinions, de principes et de style ? Ma première lettre de cachet a fait naître un ouvrage sur la Corse qui pour l’âge de<br />

dix sept ans où il a été écrit, vous paroîtroit un singulier hommage à la liberté. La seconde m’a fait écrire l’essai sur le Despotisme.<br />

Vous savez ce que les autres ont produit. En vérité, je crois qu’il est raisonnable qu’ils me laiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> repos ; car si jamais quelqu’un<br />

eut des symptômes d’impénit<strong>en</strong>ce finale, c’est moi. – Mais vous, vous l’élève des arts et des théâtres ; vous à qui la nature avoit<br />

donné tous les g<strong>en</strong>res d’esprit, mais non pas tous les goûts ; vous qu’elle avoit <strong>en</strong>touré et pénétré de séductions ; que vous ayiez<br />

conservé avec les graces d’Epicure, le caractère de Caton ; que vous ayiez deviné la liberté, à Paris et à Versailles, que vous l’ayiez<br />

conquise ; que vous ayiez créé la vraie, la pure, simple et substantielle philosophie du citoy<strong>en</strong> ; c’est un phénomène auquel je ne<br />

suis pas <strong>en</strong>core accoutumé »…<br />

Il ira dîner chez ASPASIE [une maîtresse de Chamfort] : « j’y verrai plus clair <strong>en</strong> sortant. Je sais déjà que certainem<strong>en</strong>t et<br />

très certainem<strong>en</strong>t ses illusions n’apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t point à l’abandon de l’amour. […] Elle parle abandon d’amour et d’ivresse quand<br />

il y a des tiers ; jamais <strong>en</strong> tête à tête avec moi ; elle <strong>en</strong> parle et ne s’<strong>en</strong>ivre que d’eau froide »… Mais il s’<strong>en</strong>nuie du « métier de<br />

temporiseur », et il ne souffrira pas « qu’un homme de mérite, qu’un homme fort, qu’un homme vertueux qui, n’éatnt plus<br />

dominé par la fievre des s<strong>en</strong>s ou de l’imagination, ne pouvoit vouloir desc<strong>en</strong>dre à Aspasie que pour l’élever à lui, soit la dupe d’une<br />

coquette. Si elle n’est que cela, il faut donc qu’elle soit démasquée plutôt que plutard »...<br />

Il <strong>en</strong>courage son ami dans son travail : « les deux anecdotes que vous me racontez, toutes deux neuves et piquantes, me<br />

prouv<strong>en</strong>t que la traduction est dev<strong>en</strong>ue votre p<strong>en</strong>sée habituelle et que vous la portez dans vos prom<strong>en</strong>ades et jusque dans vos<br />

lectures ». À propos de « la théorie corruptive des idées féodales », il observe que « si le code des bi<strong>en</strong>séances féodales a corrompu<br />

jusqu’aux s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>s de la nature <strong>en</strong> mêlant l’hommage dû au rang à l’expression du respect pour la paternité, il a fait bi<strong>en</strong> pis ; il a<br />

corrompu le respect dû à la paternité <strong>en</strong> y substituant les égards du père pour le rang des <strong>en</strong>fans. Vous <strong>en</strong> connoissez vingt preuves<br />

anecdotiques, et le foible de Tur<strong>en</strong>ne pour l’aîné de sa maison étoit-il autre chose qu’une déviation de l’absurdité monstrueuse que<br />

je vous dénonce ? » Il insérera cette observation dans leur ouvrage, et att<strong>en</strong>d ses notes et instructions qu’il suivra « avec plus de<br />

soumission que Démocrite [Chamfort] ne suit les mi<strong>en</strong>nes pour Aspasie »… Il <strong>en</strong>gage Chamfort à v<strong>en</strong>ir le voir…

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