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48<br />

106. Roger PEYREFITTE. L.A.S. « P », Château de Barante par Dorat (Puy-de-Dôme) 19 septembre [1942], à H<strong>en</strong>ry de<br />

MONTHERLANT ; 2 pages in-8 sur 2 cartes postales, adresses. 150/200<br />

Ayant appris l’arrivée de M. de R. [ROBIEN] à Vichy, il est « parti aussitôt pour cette capitale, conjuguant ce voyage d’intérêt<br />

avec une aimable invitation chez les BARANTE où je retrouvai mon vieil ami LASSUCHETTE, cousin des hôtes des dits. Excell<strong>en</strong>t<br />

accueil de R., qui m’a dit que son “retour” n’était qu’une question de dates, – à moins que je n’aie pu hâter la chose par l’autre<br />

voie que vous savez, et que je vais t<strong>en</strong>ter avant mon départ. Ce n’était pas le père recevant l’<strong>en</strong>fant prodigue, mais le père recevant<br />

son fils, sûr que, par lui, il eût jamais existé la moindre raison de le croire prodigue. J’ai pu constater, une fois de plus que, dans la<br />

vie, il n’y a que deux sortes de g<strong>en</strong>s : le Seigneur, – et les autres. Me voici donc tout à fait réservé pour l’av<strong>en</strong>ir, – et je n’<strong>en</strong> désire<br />

pas davantage, n’ayant pas à me plaindre du prés<strong>en</strong>t. Le séjour de Dorat est délicieux, les hôtes charmants, et j’ai grand plaisir à<br />

évoquer, avec Lass., les belles années grecques. (Il n’est rev<strong>en</strong>u d’Athènes qu’il y a à peine six mois, laissant un pays qui n’est plus<br />

que l’ombre de lui-même). Il est fort touché de p<strong>en</strong>ser que vous vous souv<strong>en</strong>ez qu’il a failli, pour ainsi dire, être votre père »… Sur<br />

la seconde carte, Peyrefitte laisse la plume à Lassuchette : « Bi<strong>en</strong> touché d’appr<strong>en</strong>dre par notre commun ami que vous n’avez perdu<br />

tout souv<strong>en</strong>ir de la rue Léo-Delibes et du vieux rev<strong>en</strong>ant que je suis. J’ai <strong>en</strong>core devant les yeux certain petit costume de velours<br />

noir à grand col. Puis-je espérer <strong>en</strong> revoir un jour le porteur ? »…<br />

107. Roger PEYREFITTE. L.A.S. (paraphe), Toulouse 27 novembre 1943, à H<strong>en</strong>ry de MONTHERLANT ; 4 pages in-8. 400/500<br />

LONGUE LETTRE RACONTANT EN TERMES CODÉS SES DERNIÈRES AVENTURES PÉDÉRASTIQUES, ET FAISANT ALLUSION À CELLES DE MONTHERLANT<br />

DANS LES SOUTERRAINS PARISIENS.<br />

Il va bi<strong>en</strong>tôt quitter Toulouse… Abordant le chapitre des av<strong>en</strong>tures de son ami, il compatit avec sa déception quant à « la<br />

souterraine à la cuisse d’or – vous n’ignorez pas que c’était […] le surnom de Pythagore. À la place de la Pythagorici<strong>en</strong>ne, vous<br />

n’avez trouvé que des Péripatétici<strong>en</strong>nes – je compr<strong>en</strong>ds votre déception »… Puis il repr<strong>en</strong>d le récit de ses propres bonnes fortunes :<br />

« Lorsque ma séance de nuit complète, le jour s’est brusquem<strong>en</strong>t levé, – et levé de tant de côtés à la fois, si j’ose dire, que je ne<br />

sus plus où regarder. […] Et mes g<strong>en</strong>oux tremblant se dérob<strong>en</strong>t sous moi. En effet, il sera temps que je regagne Paris, – avec force<br />

pâtés, – pour me refaire un peu. Ô délicieuse ville, que je n’aurai jamais assez vantée pour la somme de ses carresses ! »… Il évoque<br />

une charmante connaissance « exquise, vraim<strong>en</strong>t, d’esprit, de simplicité, de camaraderie », et une nouvelle qui « se réclame du<br />

XVI e , mais a plutôt le g<strong>en</strong>re du XVIII e […] Charmante <strong>en</strong>trevue avec les 2 : scène à 3 de larmoiem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> commun. L’exquise serait<br />

consommable, j’<strong>en</strong> suis sûr – elle l’a été dès 9 ans dans un fourré, et n’a jamais plus approché des rois (du maquis). Elle avoue<br />

pourtant tâter du commun lorsqu’elle pleure […] La nouvelle est très curieuse : elle était camarade de travail de l’Âne Ariel, la<br />

grande distraction – ou plutôt, la grande dispute de ce lieu, c’était de savoir laquelle des deux avait la plus grosse aiguille à tricoter,<br />

– tout cela, sous l’œil vénérable du Vieux-de-la-Montagne »… Et de rev<strong>en</strong>ir, <strong>en</strong> post-scriptum, aux affaires de Montherlant :<br />

« Admirable vision de votre souterraine ! Je la vois comme l’offrante antique, portant d’une main le gâteau de miel, de l’autre la<br />

patère, et, de la troisième – comme disait Harpagon (“On ne s’att<strong>en</strong>dait guère / À voir Harpagon dans cette affaire”), accueillant<br />

le dieu »…<br />

108. Serge POLIAKOFF (1906-1969) peintre abstrait. 3 L.S. (écrites par sa femme), Paris 1952-1953, à M. de TOUAROU,<br />

directeur de la galerie Ex-Libris à Bruxelles ; 1 page et demie in-4 et 3 pages et demie in-8 (trous de classeur).<br />

1.000/1.200<br />

12 mai 1952 : « J’ai appris par le peintre DMITRIENKO que cela vous intéresserait de pr<strong>en</strong>dre contact avec moi <strong>en</strong> vue d’une<br />

exposition év<strong>en</strong>tuelle ». S’il passe à Paris, il serait heureux de lui montrer ses toiles… 2 décembre [1952]. Il sera heureux de lui<br />

<strong>en</strong>voyer des toiles pour « l’exposition que Monsieur GRAINDORGE a l’amabilité d’organiser pour moi au musée de Liège ». Il propose<br />

la date du 15 février, promet d’<strong>en</strong>voyer tr<strong>en</strong>te toiles, ainsi que celles de M. DOTREMONT qui a promis 9 toiles de sa collection.<br />

Graindorge pourrait aussi exposer la si<strong>en</strong>ne, « ce qui ferait 35 et 40 toiles <strong>en</strong> tout »… 10 février 1953. Il donne son accord pour<br />

organiser « une exposition de mes toiles au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles »… [En 1953, sa première grande exposition<br />

(45 peintures et 5 gouaches) a lieu <strong>en</strong> Belgique à l’APIAW à Liège du 25 février au 5 mars, puis au Palais des Beaux-Arts de<br />

Bruxelles du 25 avril au 6 mai, avec des sculptures de Gilioli].<br />

ON JOINT 15 L.A.S de sa femme Marcelle POLIAKOFF au même, correspondance amicale et professionnelle, au sujet de<br />

l’organisation des expositions de son mari ; 6 négatifs d’une toile de Poliakoff ; le <strong>catalogue</strong> et carton d’invitation pour l’exposition<br />

à l’APAIW de Liège ; 3 <strong>catalogue</strong>s et le carton d’invitation pour celle de Bruxelles ; 3 cartons ou <strong>catalogue</strong>s pour des expositions<br />

à New York (Circle & Square Gallery), à Paris (Galerie Dina Vierny 1951), et à Verviers ; un <strong>en</strong>semble de docum<strong>en</strong>ts au sujet<br />

de l’organisation des expositions de Liège et Bruxelles (contrat, liste des toiles exposées, docum<strong>en</strong>ts douaniers, télégramme de<br />

Poliakoff à Touraou pour l’avertir de son arrivée, etc.)…<br />

Reproduction page précéd<strong>en</strong>te<br />

109. Joseph, comte PRIMOLI (1851-1927) arrière-petit-fils de Luci<strong>en</strong> Bonaparte, collectionneur et photographe. P.A.S.,<br />

Ar<strong>en</strong><strong>en</strong>berg 20 août 1876 ; 1 page in-4 <strong>en</strong> partie impr. 300/400<br />

Questionnaire rempli p<strong>en</strong>dant un séjour au château d’Ar<strong>en</strong><strong>en</strong>berg, chez l’Impératrice Eugénie. « Le principal trait de mon<br />

caractère. Paresse. La qualité que je désire chez un homme. Celles qu’il prouve. La qualité que je préfère chez une femme. Celles qu’elle<br />

cache. […] Mon rêve de bonheur. Avoir un désir réalisable », etc.

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