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25 janvier 1735. Il s’est répandu le bruit que deux prélats, dont l’évêque de Gr<strong>en</strong>oble, « se sont déclarés pour la cause de la<br />

vérité. […] Je souhaite fort que cette fable devi<strong>en</strong>ne une vérité, non pas pour l’interest de M. de S<strong>en</strong>ez mais pour l’honneur de la<br />

cause et pour le salut des ces deux Messieurs que j’honore fort » ; devant son mauvais état de santé, il interdit à l’abbesse p<strong>en</strong>dant<br />

six mois ses pratiques austères de jeûne et de pénit<strong>en</strong>ce. 6 avril. Soan<strong>en</strong> revi<strong>en</strong>t sur la conversion du frère de l’abbesse, qui a donné<br />

sa démission par un mandem<strong>en</strong>t de mars 1735 : « Quel courage après tant de pusillanimité, et quelle force après tant de faiblesse !<br />

[…] Vous recouvrez un frère que vous avez longtemps pleuré comme mort, Dieu me redonne un fils qui n’a jamais cessé d’être<br />

l’objet de ma t<strong>en</strong>dresse »…. 14 mai. Il évoque les persécutions dont est victime Mgr de Ségur : « J’ai connu bi<strong>en</strong> clairem<strong>en</strong>t que Dieu<br />

vouloit la perfection du sacrifice et j’avoue que mon cœur et mes larmes m’ont fait s<strong>en</strong>tir la grandeur de l’œuvre et m’ont persuadé<br />

que la main de Dieu s’est montrée pour consommer l’édification de son Eglise et donner un exemple éclatant à tous les siècles »…<br />

10 août 1735. Il se réjouit de la visite du frère de l’abbesse qui vi<strong>en</strong>t d’embrasser leurs convictions. [Décembre]. Il s’inquiète de<br />

la santé de sa fille et s’oppose à ses pratiques d’austérité ; lui, vi<strong>en</strong>t de guérir d’un rhume qui l’a « presque conduit aux portes de<br />

la mort ; c’est bi<strong>en</strong> peu de chose que la vie et à 90 ans, on devroit <strong>en</strong> avoir un parfait mépris. […] Si la paix exterieure dont vous<br />

jouissez maint<strong>en</strong>ant duroit toujours, je craindrois que Dieu n’eut trouvé <strong>en</strong> vous quelque mauvais levain capable de corrompre<br />

toute la pâte. Il y a une sorte de honte d’être épargné lorsque la vertu trouve partout tant d’obstacles. Les m<strong>en</strong>aces du monde sont<br />

moins à craindre que ses ruses. Son v<strong>en</strong>in est dans la queue et il est plus dangereux quand il flatte que lorsque qu’il s’irrite »…<br />

26 mars 1738 : « Je suis très s<strong>en</strong>sible, ma chère fille, à la privation des secours spirituels où la prév<strong>en</strong>tion des hommes<br />

vous réduit. Mais que ne peut-on espérer de la miséricorde de Jésus Christ, lorsque la crainte de lui déplaire nous expose à la<br />

contradiction des <strong>en</strong>nemis de sa grâce. Leurs efforts se briseront contre notre résistance »… 3 janvier 1939. Il lui offre ses vœux,<br />

pour elle et sa communauté : « Ne me laissez pas ignorer votre situation, puisque vous connoissez l’intererest que j’y pr<strong>en</strong>ds »…<br />

3 août 1740. Il lui demande recevoir Mademoiselle de MAILLY (anci<strong>en</strong>ne maîtresse de Louis XV) : « Je la regarde comme une<br />

fille qui m’est tres chere, et que je voudrois <strong>en</strong>fanter a J.C. par le sacrifice de mes li<strong>en</strong>s. Dieu lui a fait bi<strong>en</strong> des graces ; et elle<br />

cherche une solitude où elle puisse les conserver et les faire valoir. Elle a choisi votre St desert, et les avantages qu’elle s’y promet<br />

sont conformes à l’attrait qu’elle a pour la p<strong>en</strong>it<strong>en</strong>ce et la priere »… [Septembre], dernière lettre de Soan<strong>en</strong> à l’abbesse de Gif [il va<br />

mourir le 25 décembre, à 94 ans], la remerciant de ses bontés pour Mademoiselle de Mailly et l’assurant une fois de plus de sa<br />

protection : « Je partagerai toutes vos sollicitudes puisque vous avez souhaité que votre troupeau soit aussi le mi<strong>en</strong> »…<br />

ON JOINT une P.A.S., La Chaise Dieu 2 juillet 1737, ajout à son testam<strong>en</strong>t : « Je donne à Madame Marie Anne Basile de Segur<br />

abbesse de Gif pour sa communauté mon aube de d<strong>en</strong>telle, dont je me suis servi à Embrun, comme un gage de mon respectueux<br />

attachem<strong>en</strong>t pour cette sainte maison » (1 p. in-4), et la copie du reçu de cette aube après la mort de l’évêque [cette aube était<br />

l’œuvre de l’abbesse qui fut <strong>en</strong>sevelie dans ce vêtem<strong>en</strong>t à sa mort <strong>en</strong> novembre 1749], ainsi que la copie de deux lettres de Soan<strong>en</strong><br />

à Mme de Béthune d’Orval.<br />

357. SOINS DE BEAUTÉ. MANUSCRIT, Le Cabinet des Dames, [France, début XVII e siècle] ; petit in-4 sur papier (185<br />

x 150 mm), cartonnage moderne sous étui toilé. [13 ff. (2 titres et tables)], 193 p.-[2 ff.]. 2.000/2.500<br />

TRAITÉ INÉDIT DE RECETTES DE BEAUTÉ ET CONSEILS D’UN MÉDECIN POUR LES SOINS DU VISAGE ET DE LA PEAU DES FEMMES. C’est la mise<br />

par écrit des recettes des soins que ce médecin a prodigués durant douze années « à une dame de condition ». On trouve ainsi des<br />

recettes pour la teinte des cheveux, des pommades contre le hâle du soleil ou pour les mains, des eaux pour le visage, des remèdes<br />

pour les m<strong>en</strong>strues, contre la « mauvaise s<strong>en</strong>teur », des recettes de parfums (l’Eau de la Grande Duchesse de Flor<strong>en</strong>ce…), mais aussi<br />

de friandises, etc. Quelques recettes ajoutées d’une autre main à la fin du livre sont <strong>en</strong> itali<strong>en</strong>. Voici la recette de l’Eau excell<strong>en</strong>te<br />

pour se maint<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> sa beauté et contre les rides : « Pr<strong>en</strong>ez deux livres d’eau rose de provin, et metez les infuser dedans deux onces de<br />

soufre vif, quatre onces d’oliban blanc, six onces de bonne mirrhe l’espace de trois jours, couvrant votre alembic d’un autre alembic<br />

bi<strong>en</strong> luté ; et le metez <strong>en</strong> digestion<br />

dans le fumier ou au bain marie,<br />

et après faites le distiller dans<br />

l’eau bouillante, adaptant dans le<br />

corps du chapiteau un petit nœud<br />

où vous metrez dix grains de<br />

musc et 30 grains d’ambre. Vous<br />

verrez parmi les figures comme<br />

il faut pr<strong>en</strong>dre ledit nœud dans<br />

des chapiteaux de verre et gardez<br />

votre eau <strong>en</strong> bouteille de verre<br />

bi<strong>en</strong> bouchées avec du linge et<br />

de la cire pardessus, vous gardant<br />

de vous servir de votre bouchon<br />

d’étain et <strong>en</strong>core plus de plomb.<br />

La meilleure heure de se servir de<br />

ladite eau est <strong>en</strong> se metant au lit ».<br />

* * * *<br />

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