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127. Jules RENARD. L.A.S., Chaumot par Corbigny 3 juillet 1899, à Luci<strong>en</strong> DESCAVES ; 2 pages in-8. 400/500<br />

AMUSANTE LETTRE SUR LA LÉGION D’HONNEUR que Descaves avait demandé pour Jules R<strong>en</strong>ard dans ses articles.<br />

« Il faut que je vous dise que ce matin vous m’avez donné une leçon de modestie. En ouvrant l’Écho je vois le titre de votre<br />

article Deux croix, et je r<strong>en</strong>ifle déjà de bonnes choses. Il n’y avait ri<strong>en</strong> pour moi, c’est dur, mais c’est bi<strong>en</strong> fait. Ça m’appr<strong>en</strong>dra.<br />

D’ailleurs votre choix est excell<strong>en</strong>t. C’est idiot ces distinctions <strong>en</strong>tre g<strong>en</strong>s décorables. Qu’on décore Sarah [BERNHARDT] et qu’on<br />

décore ANTOINE ! Je ne reproche à ce dernier que de m’avoir fait demander par vous Le Plaisir de rompre et de l’avoir jeté au panier,<br />

sans me prév<strong>en</strong>ir. Après quoi j’ai porté mon petit acte à la Comédie Française où je ne sais ce qu’il devi<strong>en</strong>t ». Il compte bi<strong>en</strong> réunir<br />

à sa table Descaves et DONNAY, mais ce sera l’année prochaine à son retour de la campagne. « Nous sommes dans notre petit trou,<br />

pas trop mal. Je songe à travailler un peu, car la littérature jusqu’ici m’a coûté beaucoup d’arg<strong>en</strong>t. Il faut se retourner, hélas ! Si<br />

jamais vous fondez un journal, p<strong>en</strong>sez à moi. Bi<strong>en</strong> que vous ne me décoriez plus (c’était très-agréable, je vous assure), je vous serre<br />

amicalem<strong>en</strong>t la main ». Il termine par : « Bonjour aux Donnay et vive DREYFUS ! »…<br />

128. Jules RENARD. 9 L.A.S., Paris et Chaumot par Corbigny (Nièvre) 1899-1902, à Louis PAILLARD ; 12 pages in-8.<br />

1.000/1.200<br />

BELLE CORRESPONDANCE À CET AMI ET JOURNALISTE DE CORBIGNY.<br />

Paris 9 juin 1899. Il le remercie pour son gracieux <strong>en</strong>voi et « g<strong>en</strong>til souv<strong>en</strong>ir », et espère qu’ils revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>tôt à Corbigny,<br />

« d’où vous vi<strong>en</strong>drez souv<strong>en</strong>t me voir à Chaumot »… Chaumot 27 juillet. « L’extraordinaire marchande n’a plus d’Écho de Paris.<br />

Voulez-vous si vous n’<strong>en</strong> avez plus besoin, confier le vôtre au porteur »… 18 août. « Je p<strong>en</strong>se que vous êtes de retour et j’espère bi<strong>en</strong><br />

que vous ne me croyez pas DÉSOLÉ au point de ne plus v<strong>en</strong>ir me voir » [allusion à l’Affaire Dreyfus ; Paillard était antidreyfusard]…<br />

17 septembre. « Veuillez accepter ce lièvre de Blin et le manger sans scrupule. Nous <strong>en</strong> avons tué deux, et une perdrix. La pluie a<br />

interrompu nos crimes. La petite chasse […] est très agréable, et je suis décidé aux pires bassesses pour garder la permission d’y<br />

aller. Je me s<strong>en</strong>tais hier maître de cette chasse, et prêt à faire contre autrui, ce que les châtelains de Chitry font contre moi ». Mme<br />

Périer l’a bi<strong>en</strong> reçu : « Les œufs à la crème étai<strong>en</strong>t exquis » ; il aimerait y retourner avec lui. André Picard annule son voyage : « Tous<br />

ces parisi<strong>en</strong>s se défi<strong>en</strong>t. Vous seul appréciez Chaumot comme il convi<strong>en</strong>t »… Paris 28 septembre : « Poil de Carotte a déjà ses petites<br />

av<strong>en</strong>tures que je vous conterai » ; il p<strong>en</strong>se souv<strong>en</strong>t à lui, le prie de saluer son aimable famille qu’il aime beaucoup… Chaumot 12<br />

août 1900. Au sujet de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’Honneur : « Je croyais sincèrem<strong>en</strong>t tout fini, et je reçois<br />

ce matin 2 dépêches me disant que c’est fait. Je ti<strong>en</strong>s à vous le dire tout de suite »… 22 septembre. Il <strong>en</strong> appr<strong>en</strong>d « une bi<strong>en</strong> bonne » :<br />

le maire de Chaumot, GUILLEMAIN DE TALON, n’est pas allé à Paris [pour le banquet des 20.000 maires républicains] : « Si M. Talon<br />

n’a pas voulu aller à Paris, il nous a trompés <strong>en</strong> nous jouant la comédie de son départ. S’il n’a pas pu […] il aurait dû nous prév<strong>en</strong>ir<br />

et déléguer l’adjoint – ou moi. […] Que votre nationalisme se réjouisse d’abord de la bonne farce, et que votre loyalisme m’aide<br />

<strong>en</strong>suite à éclaircir ce petit mystère. Si vraim<strong>en</strong>t, M. de Talon n’est pas allé à Paris, ce sera terrible !!! »... Il signe : « Jules R<strong>en</strong>ard,<br />

Conseiller municipal de Chaumot (oui, oui). Chevalier de la Légion d’honneur (parfaitem<strong>en</strong>t) »… 26 septembre. Il lui propose, s’il<br />

fait beau demain, d’essayer d’aller se prom<strong>en</strong>er à Clamecy… 1 er janvier 1902. Il est obligé de partir ce soir : « Si vous pouvez v<strong>en</strong>ir<br />

ce soir au train de 7 h. 1/2 je serai heureux de vous serrer la main. Je vous souhaite, moi aussi, une bonne année, des résolutions<br />

énergiques, et du travail »…<br />

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