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188. Alexandre BRONGNIART (1770-1847) minéralogiste et géologue, directeur de la Manufacture de Sèvres. 6 L.A.S.,<br />

Sèvres et Paris 1816-1819, à Louis-B<strong>en</strong>jamin FLEURIAU DE BELLEVUE à La Rochelle ; 33 pages in-4, 2 adresses.<br />

1.200/1.500<br />

IMPORTANTE CORRESPONDANCE SCIENTIFIQUE SUR LA MINÉRALOGIE, NOTAMMENT LE SUCCIN (AMBRE JAUNE).<br />

31 août 1816. Les échantillons adressés par Fleuriau sont arrivés fort à propos puisqu’il prépare un mémoire sur le succin, et<br />

sa lettre conti<strong>en</strong>t des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts utiles sur les gisem<strong>en</strong>ts, ainsi que des figures de pétrifications très singulières, qu’il a fait<br />

voir à CUVIER et de LAMARCK : « M r Cuvier ne p<strong>en</strong>se pas que les fig. 1 ères apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à aucune partie de mammifères, la structure<br />

de ce corps n’ayant selon lui aucun rapport réel avec celle des ongles d’aucun animal. Il soupçone que ce seroit une coquille<br />

voisine des cramès si ce n’est même une grande et nouvelle espèce de ce g<strong>en</strong>re. M r de Lamark etablit la même supposition. […]<br />

La figure deux pouroit indiquer un corps analogue aux radiolites de Lamark et par consequ<strong>en</strong>t à quelques uns des putrifications<br />

figurées dans l’ouvrage de M r de LAPEYROUSE avec les corps qu’il a appelés improprem<strong>en</strong>t orthoceratiles. […] Nous ne connaissons<br />

ri<strong>en</strong> d’absolum<strong>en</strong>t semblable au corps repres<strong>en</strong>té par votre figure trois. Ce seroit une batolite si ce corps etoit droit, mais M r de<br />

Lamark m’a dit qu’il <strong>en</strong> connoissoit déjà de courbés. Ce qui <strong>en</strong> eloigne ce corps c’est qu’il est presqu’<strong>en</strong> spirale »… Il parle <strong>en</strong>suite<br />

de la position géologique du succin (gisem<strong>en</strong>ts de lignite) et de l’ouvrage de Cuvier sur les fossiles… Il propose à Fleuriau de se<br />

représ<strong>en</strong>ter à l’Académie des Sci<strong>en</strong>ces pour la place de corresondant <strong>en</strong> minéralogie : Brongniart et BROCHANT appuyerai<strong>en</strong>t sa<br />

candidature… 13 septembre. Il connaissait presque tous les « titres littéraires » de Fleuriau : « J’espère que n’ayant plus cette fois<br />

M. de BUCH pour concurr<strong>en</strong>t, ils ont tout le poids qu’ils doiv<strong>en</strong>t avoir »… Fleuriau a déjà pour lui, dans la section de minéralogie,<br />

Brongniart, Brochant et Lelièvre, et Brongniart, au cours de deux jours chez Brochant, s’est trouvé avec leur ami M. de ROISSY :<br />

« Vous devinez qu’il a été souv<strong>en</strong>t question de vous et que les dessins de vos fossiles que j’avois avec moi, ont été examinés avec<br />

beaucoup d’interêt »… 30 octobre. En réponse à sa lettre et la coupe qui l’accompagnait, il prés<strong>en</strong>te son opinion <strong>en</strong> quelques mots,<br />

« et, cela établi, les developpem<strong>en</strong>s et preuves pourront être donnés par tout geologue qui voudra s’<strong>en</strong> occuper. La premiere vue est<br />

la seule chose qui m’apparti<strong>en</strong>ne. Les faits prouveront si elle est juste ou non. “Je p<strong>en</strong>se : que toutes les formations du succin solide<br />

ou friable sont posterieures à la craie, c.a.d. au calcaire anci<strong>en</strong> cont<strong>en</strong>ant certaines especes particulieres de coquilles et par exemple<br />

des belemnites, des ammonites &c, et que cette meme formation est anterieure au calcaire grossier ou calcaire à cerithes, au calcaire<br />

<strong>en</strong>fin analogue à celui des <strong>en</strong>virons de Paris dont les assises inferieures r<strong>en</strong>ferm<strong>en</strong>t, comme vous le savez, des camemnes &c. Enfin<br />

que cette formation est contemporaine de celle des argiles plastiques qui se trouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre la craie et le calcaire à cerite et qu’elle<br />

est tantot recouverte de bancs puissants solides ou friables ou de sable ou bancs quelque fois assez minces &c &c.” Vous <strong>en</strong> dire<br />

davantage seroit écrire le mémoire »… Cep<strong>en</strong>dant il expose quelques-uns des faits qui l’ont am<strong>en</strong>é à cette opinion, avant de parler<br />

de publications de Cordier et Lamoureux, et des voix sur lesquelles Fleuriau peut compter à l’Institut… 28 mars-1 er avril 1817.<br />

Après avoir réitéré son idée sur le gisem<strong>en</strong>t des résines fossiles, il l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t longuem<strong>en</strong>t des lignites, combustible charbonneux<br />

qui diffèr<strong>en</strong>t des autres combustibles connus, et il met <strong>en</strong> regard de la nom<strong>en</strong>clature communiquée par Fleuriau, la si<strong>en</strong>ne, plus<br />

ét<strong>en</strong>due… 7 juillet 1819. L’important maint<strong>en</strong>ant serait « la reunion et la determination de tous ou au moins du plus grand nombre<br />

des corps organisés fossiles qui se trouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place tant au dessus qu’au dessous du banc, lit ou depot de lignite qui r<strong>en</strong>ferme<br />

le succin. Ce que vous me dites comme <strong>en</strong> passant, que les coquilles sont pour la plupart fort differ<strong>en</strong>tes de celles qu’on trouve<br />

dans votre calcaire secondaire, vi<strong>en</strong>t confirmer mes soupçons »… Il transmet le mémoire de FROST sur le succin du Maryland… 13<br />

décembre 1819. Il a remis à LAUGIER, professeur de chimie au Jardin du Roi, la quantité nécessaire de la météorite, pour analyse : « il<br />

se pourroit qu’il se trouvat dans cette pierre quelques faits susceptibles de vous faire naître des idées particulieres et que vous seriez<br />

bi<strong>en</strong> aise d’insérer dans votre mémoire »… Il confirme ce que M. de CHASSIRON a écrit au sujet de la pierre de Moravie, puis fait part<br />

de quelques-uns des résultats de l’analyse des succins par M. BERTHIER, ingénieur des mines : « N° 1 rougeatre et transpar<strong>en</strong>t. Pas la<br />

moindre trace d’acide succinique.<br />

N° 2. Opaque, cassure concoïde,<br />

couleur blanc sâle traces d’acide<br />

succinique »... etc. Fleuriau sait<br />

probablem<strong>en</strong>t par le Journal de<br />

physique la découverte de succin<br />

dans le lignite d’Auteuil près Paris.<br />

« Ce succin n’a donné comme<br />

celui de l’isle d’Aix que des traces<br />

d’acide succinique. Il ressemble<br />

cep<strong>en</strong>dant beaucoup plus à celui<br />

de la Baltique »… Etc.<br />

ON JOINT 4 L.A. (brouillons) de<br />

FLEURIAU DE BELLEVUE à Brongniart,<br />

1808-1819 (15 p. in-4), et une<br />

notice manuscrite communiquée<br />

par Brongniart d’instructions pour<br />

l’<strong>en</strong>voi de fossiles. Plus une L.A.S.<br />

de LELOUIS à Fleuriau.<br />

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