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sortir SAISON 2005-2006<br />
Théâtre-conte<br />
Yannick Jaulin - Menteur<br />
Spectac<strong>le</strong> conçu et interprété par Yannick Jaulin. Mise en scène :<br />
Frédéric Faye. Accompagnement musical : Camil<strong>le</strong> Rocail<strong>le</strong>ux.<br />
Comme Dali, qui prétendait que la gare de Perpignan était <strong>le</strong> centre du<br />
monde, Yannick Jaulin nous assure pour sa part que Pougne-Hérisson, sa commune<br />
adoptive des Deux-Sèvres, n’est rien moins que <strong>le</strong> « nombril du monde ».<br />
Traduisez par là que ce petit village de 360 âmes est tout simp<strong>le</strong>ment, selon<br />
une vraie-fausse légende jalousement entretenue, <strong>le</strong> berceau et <strong>le</strong> haut lieu<br />
de régénérescence de toutes <strong>le</strong>s histoires qui se racontent, s’inventent et se<br />
transforment d’un bout à l’autre de la planète depuis <strong>le</strong>s temps immémoriaux.<br />
C’est ici même, en Poitou-Charentes, que Yannick Jaulin, l’enfant du pays, et<br />
sa compagnie Le Beau Monde se sont installés il y a près de dix ans pour entretenir<br />
la flamme des contes et légendes de la France d’en bas. A la fois<br />
conteur, comédien, auteur, philosophe et humoriste, celui que d’aucuns<br />
qualifient volontiers de « bouffon champêtre » ou « d’affabulateur mégalomaniaque<br />
» se dépeint lui-même comme « <strong>le</strong> Zorro d’un monde rural en perdition<br />
». Col<strong>le</strong>cteur insatiab<strong>le</strong> d’histoires vécues ou fantasmées, de vieil<strong>le</strong>s chansons<br />
populaires et de légendes fabu<strong>le</strong>uses ou improbab<strong>le</strong>s, Jaulin nourrit son<br />
« art de la paro<strong>le</strong> » de toutes ces histoires ordinaires ou extraordinaires patiemment<br />
recueillies sur <strong>le</strong> zinc d’un troquet de campagne ou sur la toi<strong>le</strong> cirée<br />
d’une tab<strong>le</strong> de cuisine. « Si tu veux par<strong>le</strong>r de l’universel, par<strong>le</strong> de ton village<br />
», aime-t-il rappe<strong>le</strong>r en citant Tolstoï. Et c’est bien cela qui intéresse ce<br />
« rural dans l’âme » qui va « chercher au cœur même des tranches de vie et<br />
des histoires singulières, <strong>le</strong>s expressions de l’universalité ». Menteur, l’un de<br />
ses derniers spectac<strong>le</strong>s, créé en 2003, nous offre l’occasion d’apprécier sa verve<br />
malicieuse dans un collage aussi subtil qu’épique de vrais mensonges en tous<br />
genres dont il s’emploie à grossir <strong>le</strong> trait et la portée avec la complicité d’un<br />
ami musicien. « On est bluffé par un redoutab<strong>le</strong> mais indéniab<strong>le</strong> maître du<br />
Voyage en terre intérieure<br />
Spectac<strong>le</strong>-parcours <strong>le</strong>s yeux bandés. Conception et mise en<br />
scène : Léa Dant. Avec huit comédiennes. Jauge limitée à<br />
une dizaine de spectateurs par représentation.<br />
© Franck Courtès<br />
genre » (M. Laumônier - Libération) qui se plaît dans ce spectac<strong>le</strong><br />
à « réhabiliter <strong>le</strong> mensonge. Pas celui des professionnels<br />
de la chose (…), mais celui des gens ordinaires, “<strong>le</strong>s mensonges<br />
de tout un chacun qui donnent du relief au<br />
quotidien” » (J.-L. Bertet - Le Journal du Dimanche).<br />
f Mardi 27 et mercredi 28 septembre à 20 h 30.<br />
Palais des Arts (petit théâtre).<br />
Tarif p<strong>le</strong>in : 14 €, réduit : 12 €, famil<strong>le</strong> : 10 €, jeune : 8 €.<br />
Vivre chacun une aventure théâtra<strong>le</strong> avec une actrice. Ne plus être un<br />
simp<strong>le</strong> spectateur mais <strong>le</strong> témoin privilégié d’une confidence, d’un<br />
voyage intérieur murmuré dans <strong>le</strong> creux de l’oreil<strong>le</strong> par une comédienne<br />
qui vous fait partager, à vous et à vous seul, ses tourments, ses<br />
émois, ses sentiments profonds. Vous n’êtes plus simp<strong>le</strong>ment celui ou<br />
cel<strong>le</strong> qui contemp<strong>le</strong> en si<strong>le</strong>nce et à distance <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment d’une histoire.<br />
Vous êtes au cœur même de cette histoire. Vous avancez <strong>le</strong>s yeux<br />
bandés au bras de cel<strong>le</strong> qui vous a choisi(e) pour partenaire et vous vous<br />
laissez guider par sa voix et ses eff<strong>le</strong>urements dans <strong>le</strong> labyrinthe d’une<br />
histoire personnel<strong>le</strong> où il sera question de déracinement, d’exil, de séparation…<br />
Une fois n’est pas coutume, ce spectac<strong>le</strong> créé et mis en scène<br />
par une ancienne collaboratrice de Philippe Genty, se jouera dans<br />
l’ambiance très particulière du parking souterrain des Arts. Il sera interprété<br />
par huit comédiennes et ne pourra accueillir à chaque représentation<br />
qu’une dizaine de spectateurs.<br />
A la fin du spectac<strong>le</strong>, « délivré de son bandeau, <strong>le</strong> voyageur n’aura rien<br />
vu de sa partenaire, ni du lieu du spectac<strong>le</strong>. Il gardera juste au creux<br />
de la main, un minuscu<strong>le</strong> présent et, en lui, un souvenir impérissab<strong>le</strong> »<br />
(S. Davet - Le Monde).<br />
f Vendredi 30 septembre à 18 h 30 et 20 h 30, samedi 1 er octobre<br />
à 14 h, 16 h, 18 h 30 et 20 h 30. Parking des Arts, pl. de Bretagne.<br />
Tarif p<strong>le</strong>in : 14 €, réduit : 12 €, famil<strong>le</strong> : 10 €, jeune : 8 €.