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ARTS ET SPECTACLES
Théâtre
L’envolée féerique
de « L’Oiseau vert »
La metteur en scène vincennoise
Sandrine Anglade offre une seconde
vie à L’Oiseau vert, pièce italienne
du xviii e siècle de Carlo Cozzi.
Un roi parti à la guerre, une reine
prisonnière sous un évier et ses
jumeaux enlevés par un couple de
charcutiers… Voici l’étrange histoire
d’un parcours initiatique hors du
commun mêlant avec talent commedia
dell’arte et philosophie. Pour cette
nouvelle version, qui a nécessité un
important travail d’écriture (confié à
Nathalie Fillion), Sandrine Anglade
convie le public à redécouvrir cette
fable italienne étonnante écrite en
1765 par Carlo Cozzi. Ce voyage
onirique porté par L’Oiseau vert, qui
ne parle qu’en alexandrins, se joue
des mots, de la musique, du temps
et des genres.
Tout le défi de cette pièce était
de réussir à mêler la féerie du
conte et la truculence de la farce,
ce « frottement permanent entre
l’onirisme et le trivial ». Un défi
que Sandrine Anglade a su relever
en jonglant avec finesse dans cette
douce folie organisée. La jeune femme
avait d’ailleurs reçu le prix Claude-
Rostand en 2010 pour l’adaptation de
la première partie de cette histoire,
L’amour des trois oranges. AN
Samedi 5 février à 20 h 30 à l’auditorium Jean-Pierre-
Miquel – Tarifs : 20 € plein tarif, 14 € tarif réduit,
12 € divertissimo. Informations et réservations sur
vincennes.fr (rubrique billetterie) et à Cœur de Ville
(tél. : 01 43 98 68 87).
32 • Vincennes Février 2011
© Gilles Abegg
Rock
Archimède, la fougue pour principe !
Leur premier album, sorti en juin 2009, avait remporté tous les suffrages. Les deux frères
Boisnard, à l’origine du groupe Archimède, continuent leur petite route pop-rock,
avec fougue et amusement.
Ces deux-là ne sont pas du genre à se prendre au sérieux. La grosse tête,
les caprices de rock star ? Pas vraiment le style de la maison. Non, chez
les frères Boisnard, on vit plutôt la musique comme une belle aventure, une
chance à saisir. Avant, dans une autre vie pas si lointaine, Nico et Fred avaient
un métier… « normal ». Nico, le chanteur, était journaliste en Bretagne.
Puis de fil en aiguille, il a bien fallu choisir. Ce fut la musique. Leur premier
album, Archimède, sorti en juin 2009, a remporté les faveurs du public et
de la critique. Se sont enchaînés des concerts, des rencontres, des tournées.
Le principe même du succès…
Son originalité, Archimède la puise au cœur de textes cisaillés avec humour,
écrits avec tact et bon sens. Comme cette chanson, intitulée Vilaine canaille –
hommage assumé à Dutronc –, qui raconte la vie d’un rocker passant de la
gloire à l’anonymat. « Cette chanson a un côté anticipatif, s’amuse Nicolas
Boisnard. C’est ce qui pourrait nous arriver ! Car il ne faut jamais perdre de
vue que tout ceci n’est qu’un jeu. Ce qui compte, c’est d’essayer de faire de
bonnes chansons. Peu importe si elles restent ou pas dans l’histoire musicale.
Là n’est pas l’essentiel .»
Pop franglo-saxonne
Alors que la mode est à l’anglais, Archimède chante en français. Non par
parti pris militant. Plus par envie, habitude et attachement. « C’est vrai que
chanter en français deviendrait presque héroïque, conçoit Nicolas Boisnard.
Pourtant, on a eu et on a encore de bons chanteurs qui ont réussi à faire sonner
merveilleusement bien le français : Bashung, Dutronc… Je ne dis pas que
nous marchons dans leurs pas mais rien ne nous empêche d’essayer ! » Leur
musique, quant à elle, s’inspire sans complexe des grands auteurs pop anglosaxons,
les Beatles en tête. Les deux frères aiment parler de pop « franglosaxonne
». Un savant mélange de mélodies simples et de rythmes enjoués qui
porte à merveille les petites histoires croustillantes racontées par le groupe,
qui devrait sortir dans les prochaines semaines son deuxième album. CA
Jeudi 10 février à 20 h 30 – centre culturel Georges-Pompidou. Tarifs : 20 € plein tarif, 14 € (réduit), 12 €
(divertissimo). Informations et réservation sur vincennes.fr (rubrique billetterie) ou à Cœur de Ville –
98, rue de Fontenay (tél. : 01 43 98 68 87).