pdf - 5,75 Mo - Ville de Vincennes
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LIVRES<br />
À la rencontre <strong>de</strong>s souffleurs <strong>de</strong> mots<br />
D’août à décembre 2010, <strong>Vincennes</strong> a accueilli en rési<strong>de</strong>nce, en partenariat avec le festival America, le poète James Noël, jeune voix majeure<br />
<strong>de</strong> la littérature haïtienne. Chaque mois, il a investi les colonnes <strong>de</strong> <strong>Vincennes</strong> info. Il a aussi proposé divers ren<strong>de</strong>z-vous aux Vincennois –<br />
rencontres chez Millepages, à la Médiathèque, commando poétique dans les rues <strong>de</strong> la ville… – et animé pendant trois mois <strong>de</strong>s ateliers : <strong>de</strong>s<br />
espaces d’interactions, d’échange et <strong>de</strong> liberté au cours <strong>de</strong>squels plusieurs autres poètes sont venus à la rencontre <strong>de</strong>s participants. À la Maison<br />
<strong>de</strong>s associations, les mots ont « fusé <strong>de</strong> partout et se sont refusés à toute forme <strong>de</strong> déjà-là et aux clichés ambiants ». À l’issue <strong>de</strong> l’expérience, les<br />
participants ont souhaité faire part <strong>de</strong> leur témoignage. « Recevez leurs chants tirés pour vous comme d’un essaim d’abeilles » : telle est l’invitation<br />
laissée par James Noël à son départ <strong>de</strong> <strong>Vincennes</strong>…<br />
ILS ONT DIT…<br />
BIBLIOGRAPHIE DE JAMES NOëL<br />
Le Sang visible du vitrier – éd. Vents d’Ailleurs, 2009<br />
Poèmes à double tranchant / Seul le baiser pour muselière – éd. Le Chasseur abstrait, 2009<br />
Des poings chauffés à blanc –éd. Bruno Doucey, 2010<br />
La Fleur <strong>de</strong> Guernica, avec <strong>de</strong>s illustrations <strong>de</strong> Pascale <strong>Mo</strong>nnin – éd. Vents d’Ailleurs, 2010.<br />
« L’atelier d’écriture,<br />
c’est d’abord un défi lancé à soi-même<br />
on n’écrit plus dans le silence<br />
on écrit à côté<br />
en sachant que quelques minutes<br />
après<br />
le couperet va tomber<br />
les mots lancés à la mer<br />
dans le regard <strong>de</strong>s autres<br />
contre les rochers<br />
l’atelier d’écriture<br />
ce fut <strong>de</strong>s rencontres inespérées<br />
<strong>de</strong>s ratures<br />
<strong>de</strong>s boutures<br />
et cette joie toute nouvelle<br />
<strong>de</strong> lire tout haut<br />
les mots écrits tout bas<br />
l’atelier d’écriture<br />
ce fut cet immense ca<strong>de</strong>au qu’est<br />
le fulgurant James Noël »<br />
Sophie Haluk<br />
« Merci James <strong>de</strong> ce partage,<br />
merci pour tes mots qui ont<br />
permis aux nôtres <strong>de</strong> se créer,<br />
<strong>de</strong> se libérer, <strong>de</strong> se croiser,<br />
<strong>de</strong> rebondir dans nos vies.<br />
Doucement, avec ton talent,<br />
ta gentillesse et ton sourire,<br />
toujours en partage et en<br />
liberté, tu as fait circuler<br />
entre nous une belle énergie<br />
à l’écoute <strong>de</strong> l’autre. Les mots<br />
sont venus, avec sensibilité,<br />
avec rage parfois, avec<br />
36 • <strong>Vincennes</strong> Février 2011<br />
sincérité toujours. La poésie est<br />
là et continuons d’écrire sur les<br />
murs ! Merci pour tout cela. »<br />
Chantal Belleteix<br />
« Difficile <strong>de</strong> résumer en quelques<br />
mots tout ce qui s’est passé au soussol<br />
<strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>s associations. Il y<br />
avait <strong>de</strong> la curiosité, l’envie d’écrire et<br />
surtout l’énergie et la force <strong>de</strong> James<br />
et sa plume. Et tout à coup nous avons<br />
pris le stylo et les mots, les vers ont<br />
surgi, coulé, volé, frappé… Puis il<br />
y a eu les rencontres, avec Charles<br />
Dobzynski et Matthias Vincenot. Et<br />
sans nous en rendre compte, voilà que<br />
nous arrivons à avoir dans les mains<br />
tout l’univers du possible. Merci James<br />
pour ouvrir en grand la fenêtre… »<br />
Elena Paz<br />
« Ces échanges, ce partage, ces<br />
lectures, cette confiance avec<br />
le temps, cette découverte, ces<br />
différents horizons entrevus,<br />
le travail m’ont permis enfin<br />
<strong>de</strong> me libérer <strong>de</strong> la parole<br />
contenue tant d’années dans<br />
le silence – enfin la poésie est<br />
libre. La poésie est <strong>de</strong>venue<br />
mon écriture, ma liberté. Je<br />
vais enfin pouvoir avec du<br />
travail l’explorer et m’y révéler<br />
peut-être… »<br />
Sylvie Giraud<br />
« « La vie peut parfois réserver <strong>de</strong>s<br />
surprises » est une <strong>de</strong> ces phrases<br />
toutes faites faciles à utiliser, faciles<br />
à balancer quand on ne sait pas quoi<br />
dire ou quand on est gêné. Parfois<br />
elle est pleine <strong>de</strong> sens – ou a tout<br />
simplement un sens. Si on avait dit, il<br />
y a quelque temps, à mes proches et<br />
amis que j’allais participer à un atelier<br />
<strong>de</strong> poésie et écrire <strong>de</strong>s poèmes, pas <strong>de</strong><br />
doute possible ils seraient tombés <strong>de</strong>s<br />
nues. Mais l’on fait <strong>de</strong>s rencontres qui<br />
provoquent <strong>de</strong>s bouleversements que<br />
l’on ne peut contrôler. Écouter à Cœur<br />
<strong>de</strong> ville James Noël réciter ses poèmes<br />
a été <strong>de</strong> celles-là. Un déclic s’est<br />
produit, un intérêt s’est dévoilé.<br />
Parmi les autres belles rencontres se<br />
trouvent mes « copines » d’atelier, si<br />
intéressantes et si attachantes. »<br />
Frédérique Foulatier<br />
« Avec James Noël, la farandole<br />
<strong>de</strong>s poètes nous a pris la main.<br />
Nous sommes entrés dans la<br />
danse à pas menus. L’air <strong>de</strong> rien,<br />
James a mis en route la forge<br />
<strong>de</strong>s poètes à coups d’anaphores,<br />
<strong>de</strong> métaphores, <strong>de</strong> rythmes,<br />
<strong>de</strong> sonorités… mais aussi <strong>de</strong><br />
rires, et <strong>de</strong> verres <strong>de</strong> vin. Et nous<br />
voilà aujourd’hui souffleurs <strong>de</strong><br />
mots ! […] Zélotes nous sommes<br />
<strong>de</strong>scendus dans la rue, l’investissant<br />
en ces jours <strong>de</strong> marché <strong>de</strong><br />
Noël, pru<strong>de</strong>mment armés d’un<br />
mégaphone, pour que résonne<br />
la poésie. Entendus, écoutés ?<br />
Peut-être, qu’importe, les cristaux<br />
ont été répandus pour que germe<br />
la poésie, ici ou là, aujourd’hui,<br />
<strong>de</strong>main… La poésie vit sa vie ! »<br />
Sabine Vaillant – Texte complet sur<br />
www.lemon<strong>de</strong>.fr/i<strong>de</strong>es/chronique/2010/12/19/<br />
souffleurs-<strong>de</strong>-mots_1455031_3232.html