pdf - 5,75 Mo - Ville de Vincennes
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© Frémeaux<br />
Art tribal<br />
Petites îles <strong>de</strong> la Son<strong>de</strong> et Papouasie :<br />
quarante œuvres <strong>de</strong> 1890 à 1970<br />
À découvrir à <strong>Vincennes</strong> du 28 janvier au 12 mars, une collection unique<br />
d’art tribal et coutumier du Timor et <strong>de</strong> Papouasie.<br />
Statue Timor, Tribu Belu-man<strong>de</strong>un c. 1890. Similitu<strong>de</strong>s avec l’art européen. Collectage timorien / acquis en Indonésie par Patrick Frémeaux.<br />
Certaines sont dignes <strong>de</strong> l’art roman, d’autres du cubisme avant Picasso…<br />
Et pourtant se sont bien 40 masques et statues du Timor et <strong>de</strong>s sculptures<br />
papoues que nous propose <strong>de</strong> découvrir la galerie Frémeaux. Deux régions<br />
qui, bien que séparées par la mer, partagent une communauté esthétique.<br />
Spirituel et coutumier<br />
Acquis dans <strong>de</strong>s villages tribaux par <strong>de</strong>s collecteurs timorais dans les vingt<br />
<strong>de</strong>rnières années puis sélectionnées en août 2010, ces œuvres remontent<br />
jusqu’à six générations : 40 ans pour les masques en bois <strong>de</strong> coco, 90 ans pour<br />
les statues <strong>de</strong> la tribu Fatuleu <strong>de</strong> l’Ouest Timor, 120 ans pour les œuvres<br />
Bulu-man<strong>de</strong>u. Une ancienneté mesurée au nombre <strong>de</strong> générations les ayant<br />
connues et utilisées ! Chaque pièce présentée dans cette exposition a donc<br />
servi dans son rôle spirituel et coutumier. Comme cette statue funéraire<br />
papoue au bouclier ajouré, réceptacle <strong>de</strong> l’âme d’un ancêtre et porte vers<br />
l’au-<strong>de</strong>là qui relie le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s esprits aux vivants, ou comme ces très grands<br />
masques sculptés du Timor, ou ces statues à la facture très contemporaine.<br />
Précurseur<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la force esthétique, cette exposition intéressera toute personne<br />
sensible à l’histoire <strong>de</strong> l’art. « Il ne s’agit pas d’art premier car la rencontre<br />
avec l’Occi<strong>de</strong>nt avait déjà eu lieu vers le xv e siècle notamment avec la<br />
Compagnie hollandaise <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, explique Patrick Frémeaux. Cependant,<br />
ces objets n’en sont pas moins intéressants car la rencontre n’est pas une<br />
acculturation mais un enrichissement. Ils nous montrent aussi combien tous<br />
les mouvements d’art du xx e siècle sont héritiers <strong>de</strong> l’art tribal. » Et pour<br />
ceux qui souhaitent poursuivre le voyage, les éditions Frémeaux et associés<br />
proposent <strong>de</strong>s enregistrements passionnants <strong>de</strong> bruits <strong>de</strong> la forêt et <strong>de</strong> chants<br />
rituels <strong>de</strong> Papouasie-Nouvelle-Guinée. Une plongée sonore singulière<br />
et minimaliste au cœur <strong>de</strong> la forêt équatoriale. MM<br />
Jusqu’au 12 mars – galerie Frémeaux – 20, rue Robert-Giraudineau – Tél : 01 43 74 90 24.<br />
Ouvert du mardi au samedi <strong>de</strong> 10 h 30 à 13 h et <strong>de</strong> 14 h 30 à 19 h. Entrée libre.<br />
Art contemporain<br />
Dedans, <strong>de</strong>hors, ou<br />
l’univers <strong>de</strong> János Ber<br />
Né à Budapest, le plasticien hongrois János Ber vit<br />
et travaille en France <strong>de</strong>puis 1957. Il est souvent<br />
l’invité <strong>de</strong> prestigieuses manifestations artistiques<br />
et son travail est régulièrement exposé dans les<br />
galeries parisiennes et les gran<strong>de</strong>s capitales<br />
européennes : Berlin, Prague…<br />
En 2003, János Ber a été le lauréat du concours<br />
organisé dans le cadre du 1 % artistique lié à la<br />
construction du bâtiment Cœur <strong>de</strong> ville <strong>de</strong>ssiné par<br />
l’architecte Henri Gaudin. À partir du 28 février, cette<br />
œuvre proposée en permanence au regard <strong>de</strong>s<br />
Vincennois sera confrontée à d’autres travaux <strong>de</strong><br />
János Ber, exposés gratuitement jusqu’au 19 mars<br />
dans la rue intérieure <strong>de</strong> Cœur <strong>de</strong> ville. « “Dedans,<br />
<strong>de</strong>hors” fait la part belle à une peinture plus intimiste,<br />
introspective, confrontée à une autre, tournée vers<br />
l’espace à habiter… Deux pôles <strong>de</strong> mon travail sont<br />
ainsi représentés », explique l’artiste.<br />
Cœur <strong>de</strong> ville – du 28 février au 19 mars – du lundi au<br />
vendredi <strong>de</strong> 8 h 30 à 19 h (18 h le samedi) – entrée libre.<br />
Renseignements au 01 43 98 65 80.<br />
Peinture<br />
Sur les traces du temps<br />
qui passe<br />
Vincennois, le peintre<br />
Alain Bouthier expose ses<br />
œuvres à Sorano jusqu’au<br />
20 février. Depuis plus <strong>de</strong><br />
vingt ans, à l’acrylique et<br />
en technique mixte, l’artiste<br />
travaille sur les traces<br />
du temps qui passe, influencé par son expérience <strong>de</strong><br />
la maladie qui l’a conduit vers <strong>de</strong>s représentations<br />
figuratives et <strong>de</strong>s constructions élaborées, intégrant<br />
la photographie et le montage graphique.<br />
« J’interroge l’évolution <strong>de</strong> nos sociétés, j’interroge<br />
nos désirs collectifs ou intimes, les énergies que<br />
nous développons à les satisfaire ou les éviter, explique<br />
Alain Bouthier. L’utilisation <strong>de</strong> la photographie<br />
correspond à la volonté d’ancrer ma peinture dans<br />
les objets du réel que je retravaille. J’opère cette<br />
transfiguration du réel sur la toile comme nous l’opérons<br />
sans cesse individuellement ou collectivement.<br />
Je suis à la recherche <strong>de</strong> nos oscillations entre le<br />
Réel, l’Imaginaire et le Symbolique, avec l’ambition<br />
<strong>de</strong> mettre le spectateur <strong>de</strong>vant la toile, et qu’il y<br />
reconnaisse un autre lui-même et s’en émeuve. »<br />
Du 25 janvier au 20 février – espace Daniel-Sorano –<br />
16, rue Charles-Pathé. Tél. : 01 43 74 73 74.<br />
© A. Bouthier<br />
<strong>Vincennes</strong> Février 2011 • 35