La Mémoire du Droit - Librairie La Memoire du Droit
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10 LIBRAIRIE LA MÉMOIRE DU DROIT<br />
25. LAURIÈRE (Eusèbe-Jacques de), TRAITÉ DES INSTITUTIONS ET DES SUBSTITUTIONS<br />
CONTRACTUELLES, Paris, Michel Guignard et Claude Robustel 1715, 2 vol. in-12, veau brun moucheté, dos à<br />
nerfs orné, tit. et tom. dorés sur pc. en maroquin bordeaux, tr. rouges, roulette sur les coupes, plats encadrés d’un filet<br />
à froid, (tr. lég. épidermures, 2 trous de vers au dos <strong>du</strong> t. II, coins tr. lég. émoussés, petites rousseurs éparses et petite<br />
mouillure au t. II), bon exemplaire malgré les défauts indiqués, 11 ff.432 / 5 f.-386 p. + table.<br />
Remarquable connaisseur <strong>du</strong> droit coutumier (il est l’auteur de la bibliothèque des coutumes qu’on<br />
appelle parfois le Nouveau coutumier général) et de la doctrine, l’auteur nous livre ici une analyse<br />
<strong>du</strong> droit successoral contractuel dont les mérites principaux résultent d’une part de la partie historique<br />
qu’on peut regarder comme véritablement moderne, et d’autre part de l’analyse méthodique de l’ensemble<br />
des auteurs, <strong>du</strong> droit romain, <strong>du</strong> droit écrit et <strong>du</strong> droit coutumier, d’une manière spécialement<br />
accessible. Il étudie de manière très approfondie la question centrale de l’époque et qui consistait à<br />
savoir si les institutions contractuelles constituaient des donations entre vifs ou à cause de mort. Il<br />
n’hésite pas à qualifier d’absurde et de ridicule l’opinion de Le Brun sur cette question. Dupin, réf.<br />
1533.<br />
(Réf. 29933) Prix 400 <br />
26. LE BRUN (Denis), ŒUVRES DE DENIS LE BRUN, AVOCAT AU PARLEMENT, TRAITÉ DES SUC-<br />
CESSIONS (t. I) ET TRAITÉ DE LA COMMUNAUTÉ ENTRE MARI ET FEMME (t. II) AVEC UN<br />
TRAITÉ DES COMMUNAUTÉS OU SOCIÉTÉS TACITES, Paris, chez Robustel ss dt., 2 t. en 1 vol. in-folio,<br />
pl. basane marron, dos à 6 nerfs orné de caissons et fers dorés, dentelles dorées sur les coupes, tit. doré sur pc. bordeaux,<br />
tranches rouges, (coins émoussés, coiffe sup. manquante, qq. épidermures, mors sup. partiellement fen<strong>du</strong>), intérieur<br />
frais, bon état, VIII-636-58-26 p.<br />
Ce traité des successions a toujours été regardé comme l’ouvrage fondamental sur la matière et certains<br />
auteurs ont comparé son apport à celui de Domat, dans le droit civil général. Ourliac et Malafosse<br />
soulignent (p. 90) que « les meilleurs traités anciens en cette matière sont ceux de Denis le Brun<br />
et de Pothier ».<br />
Bibliographie: Dupin, n° 1535 (édition conforme) ; BNF, réf. FRBNF39372226.<br />
(Réf. 30323) Prix 450 <br />
27. LOYSEAU (Charles), TRAICTÉ DU DEGUERPISSEMENT ET DELAISSEMENT PAR HYPO-<br />
THÈQUE TOUCHANT LES MAISONS ET lieux chargé de rentes, ruines pendant la guerre. Contenant<br />
l’explication de plusieurs articles de la Coutume de Paris, de l’Arrêt <strong>du</strong> Conseil d’État pour les maisons<br />
abattues, Paris, Abel L’Angelier 1601, in-8, pl. velin ivoire, tit. manuscrit à l’encre au dos, marques de fermoirs, p. de<br />
tit. bicolore, pagination par ff. et continue entre les t. II et III, bandeaux et lettrines (frottements, reliure fortement détachée,<br />
qq. p. lég. cornées, qq. mouillures), intérieur très frais, [12 ff.]-48 ff.-97 ff.-58 ff.-75 ff.-57 ff.- [9 ff].<br />
<strong>La</strong> rente était, dans l’ancien droit (à partir <strong>du</strong> Moyen Âge), la contrepartie <strong>du</strong> bail, c’est-à-dire <strong>du</strong><br />
contrat remettant la jouissance d’un bien à quelqu’un. Le bail à rente était regardé comme une aliénation<br />
opérant le transfert de la propriété au preneur tout en maintenant la rétention d’une propriété<br />
au profit <strong>du</strong> bailleur (selon la technique encore utilisée actuellement en Grande-Bretagne). Mais rapidement<br />
la rente constituée devint un mode de détournement de l’interdiction canonique <strong>du</strong> prêt à<br />
intérêt: un propriétaire ayant besoin d’argent cédait contre un capital, une rente annuelle et perpétuelle<br />
dont les arrérages étaient assignés sur ses biens. Par ce mécanisme l’apporteur <strong>du</strong> capital n’apparaissant<br />
pas comme un prêteur d’argent: il acquérait une partie des fruits <strong>du</strong> fond c’est-à-dire une<br />
propriété au sens coutumier <strong>du</strong> terme (sur ce point v. A. M. Patault, Intro<strong>du</strong>ction historique au droit<br />
des biens, p. 73 ss). Le présent texte constitue une des meilleures analyses sur cette institution et le<br />
talent de Loyseau, qui fut un des premiers auteurs à échapper aux commentaires coutumiers pour rédiger<br />
des traités sur des matières particulières à caractère didactique s’y déploie à plein. On trouve<br />
notamment une magnifique description de la distinction entre les rentes réelles et les rentes personnelles<br />
ainsi qu’une étude de la garantie des rentes qui, plus fondamentalement, est vraisemblablement<br />
un des premiers textes écrits sur la notion de garantie au sens le plus large <strong>du</strong> terme. Important et<br />
rare. Première édition.<br />
(Réf. 31443) Prix 350 <br />
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