30 août 1905 - Bibliothèque de Toulouse

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IWlMtWWîlhJIUlMfllH MM. Charles, maréchal des logis à la 2» «é"îon est désigné pour Mauriac ; Passet, ma- t-.vh il des logis chef à la 11° légion bis, est téchal des logis Résigné également pour Mauriac. LE^KRACH DES SUCRES Paris, 29 août. La réunion des actionnaires du Printemps S'est terminée très tard dans la soirée. Le projet des Sociétés de crédit a été vote à Ja presque unanimité. \a nombre des propositions adoptées par l'assemblée, nous relevons l'acceptation de la renonciation do M. Jaluzot, l'acceptation des démissions des membres du conseil de surveillance et la nomination des nouveaux membres, l'augmentation du capital, etc. M. Laguionie a été nommé gérant unique en remplacement de M. Jaluzot. Le Suicide de ftï. Cronier Paris, 29 août. M. Ducasse, juge d'Instruction désigné pour "Oirduire l'enquête sur la mort de M. Cronier, s'est rendu hier, après midi, au domicile du défunt, rue de Lisbonne. M Hamard, chef de la Sûreté, s'est rendu fin-aiemsent 81, rue îeanne-d'Arc, dans les bu- reaux qu'occupait M. Cronier, à la raffinerie, pour opérer une perquisition ; il a saisi quelques papiers. Paris, 29 août. Outre les désastres qu'il va nécessairement causer, la Krach Cronier fera verser beaucoup d'encre ; les journaux épiloguent tous, ce matin, sur ce suicidé et donnent les informations tes' plus diverses ; nous eu reproduisons quel- oues-unes à titre de curiosité. Le tournai dit qu'il est qu&stioa d'un passif de 30 millions. « Les perquisitions qui ont eu heu hier soir, au domicile de M. Cronier, dit-Il, furent longues et minutieuses ; elles amenèrent la saisie de tm>ie la correspondance de M. Cionier ainsi que d'un volume manuscrit avant les dimen- sions de deux Bottins mondains. - Dans ie gilet d'un domestique, on décou- vrit une lettré déchirée qui fut également saisie ainsi que diverses valeurs. » Le Mutin dit avoir interviewé l'homme da confiance de M. Cronier, qui lui a déclaré que la ruine du directeur de la raffinerie Say en entraînera bien d'autres. , Dans cette ruine va se trouver celle. des fils Sav, .le la fortune desquels M. cronier était le séquestre. Cette fortune est entièrement dévo- rée. « Plusieurs grands établissements financiers seraient intéressés dans la débâcle. Un d'eux perdrait 60 millions et deux autres 20 millions chacun. « Dans l'entourage du défunt, on avoue une porto de 10 millions ; le résultat des perquisitions fait en tout cas prévoir que les pertes dé- passeront vingt millions. » L'Aurore annonce que le conseil des régents de la Banque de France s'est réuni lundi pour arrêter les mesures que comporte la situation ; le conseil des ministres, de son côté, doit se réunir incessamment pour s'occuper des trou- bles financiers que l'on prévoit. I.c Petit Parisien dit de son côté que les places de Hambourg et de Londres subissent des portes très importantes ; les établissements financiers intéressés seraient : la Société géné- rale pour 00 millions, la Banque de France 20 millions, la Banque cle Hambourg 20 millions ; bien entendu, nous donnons ces renseignements pour ce qu'ils valent et à titre de curio- sité. Le bilan des pertes Paris, 29 août. De renseignements absolument vérifiés, il résulte que le bilan des pertes de M. Cronier s'établit do la façon suivante : J0 millions formant sa fortune person- nelle. 25 millions détournés dos raffineries d'E- gypte sous forme de traites endossées par des basiques privées ; cette Société subit donc un désastre complet. ïl millions détournés des caisses des raffineries Say. 9 militons constituant les bénéfices acquis de l'année en cours et 12 millions de la réserve cle l'année dernière, effectivement représentés par des bons de caisse aujourd'hui sans va- leur et dont l'acceptation par le conseil d'administration reste à expliquer. : ;:! millions de la succession Say qui s'élevait à 10 millions ; les héritiers n'ont touché que 17 millions, soit au total quatre-vingt-neuf millions. A ces sommes payées s'ajouteront des diffé- rences non encore soldées et qu'on ne saurait ('saluer exactement, car elles s'appliquent à des-opérations en cours sur les sucres. D'après certaines personnalités on estime que lès différences restant à payer par Cronier s'élèveraient à 35 millions. On sait que le marché perd déjà une dou- zaine de millions du chef de l'affaire Jaluzot et autant avec les spéculateurs de province, poit un déficit total pour le marché des sucres de 50 millions en chiffres ronds. En dehors de ces sommes, la grosse perte non encore chiffrée serait supportée par les places de Hambourg et Magdebourg. A la raffinerie Say Paris, 29 août. Le conseil d'administration de la Société des raffineries et sucreries Say, communique la note suivante : « Le conseil d'administration tient à décla- rer que le grand établissement, n'est nullement engagé pour son compte clans les spéculations oui ont amené la ruine et la mort de son pré- sident ; ia liquidation Henri Say et C 1 ", dont Cronier était le liquidateur avec les pouvoirs les plus étendus, a emprunté à la raffinerie des sommes très importantes ; en outre, la même liquidation Henri Say a mis en circulation pour une somme considérable de traites sur la Société des raffineries d'Egypte, dont Cro- nier était président. » U est à noter cme les effets de commerce qui ont pu êtr facilement, escomptés à Paris ne se trouvent clans aucun des grands établisse- ments de crédit de la place. » Dans quelle mesure la liquidation Henri Say pourra-t-elle faire face à ses engagements, il est impossible de le dire à l'heure actuelle ; on a la certitude qu'il y aura un gros déficit, mais la raffinerie Say est dès aujourd'hui en état de faire face à ses échéances et le nombreux personnel ouvrier qu'elle occupe peut être assuré que le travail ne sera pas inter- rompu. » Ajoutons, en effet, que les affaires et les Ira- j vaux de la raffinerie Say se continuent comme par le passé et que rien n'est changé dans la marche et le perfectionnement de l'usine. A Sa Bourse de commerce Paris, 29 août. Le marché des sucres à la Bourse du commerce a présenté, du moins au début, une grande tranquillité ; les affaires v sont peu importantes, elles ne se sont pas relevées encore du coup que leur a porte la dm te Jules Jaluzot, mais le suicide Cronier n'y a pas causé l'agitation qu'on pouvait craindre. A i li. 1/2, aucune maison de la place n'a- vait demandé le bénéfice des cours de compen- sation ; ces demandes se produisent à l'ordi- naire avant l'ouverture du marché. Le marefoé n'a pas été très ému par l'événe- ment qui vient de se produire ; les cours n'ont baissé que de peu ; sur les places étrangères la baisse a également été faible. A I'A Bourse cias valeurs Los actions de la raffinerie Say, qui avaient fini à 950, ont débuté hier à 100 francs et sont tombées presque immédiatement à 5S0 francs. Des ventes effectuées samedi, mais qui n'a- vaient pas attiré l'attention, l'ampleur de l'écart entre les derniers cours de samedi et la première cote d'hier, ont permis de penser que la situation de Cronier avait été déjà connue de quelques personnalités. A:i ionrd'hui, la raffinerie Say a été encore très mouvementée de 5S0 à G0Ô et 510 contre 588b; les sucreries d'Egypte ont fait au plus bas 80 et clôturent à 83 contre 105. A la Société générale M. Dorizon. directeur de la Société générale et administrateur de la Société anonyme des raffineries et sucreries Say, a fait à un rédac leur du Temps, qui lui demandait s'il est exact, comme le bruit en avait couru, que 1 établissement de crédit qu'il dirige eût. en- gage avec Cronier une soixantaine de millions dans les opérations sucriôres, la déclaration -sauvante : • Vous pouvez démentir de la façon la plus catégorique ce bruit ; ni la Société générale ni d ailleurs aucun des grands établissements rie crédit n'a pour un centime cle papier por- tant la signature de Cronier ; personnellement Je n'ai aucun engagement, non plus avec Cro- nier qui a commis des opérations ton! à fait reprébensibles en mettant à la ttisposition de la Société Say et C 10 , dont il était, le liquidateur des sommes empruntées n la Société anonyme qu'il présidait. '» Je ne vous ferai pas une pareille déclara- tion si elle n'était pas' absolument conforme à la vérité ; il est, en effet, possible qu'on sein- obligé d'établir, de produire la situation de la raffinerie d'Egypte auquel cas on verra bien quels sont les créanciers. » Les opérations judiciaires Sur ordonnance de M. Ducasse, juge d'instruction, le docteur Vibert, médecin légiste, a procède ce matin, à 9 heures, en présence de M. Daltroff, commissaire de police, à l'autopsie du corps de M. Cronier. M. Cronier fils s'étant opposé hier à l'en- voi a la morgue du corps de son père, l'autopsie a été pratiquée dans une chambre de 1 hôtel de la rue de Lisbonne ; l'opération a dure une heure. On a constaté que la main dont le défunt s est servi pour appuyer le revolver contre sa poitrine avait deux doigts artificiels ; M. Cro- nier, en effet, avait eu deux doigts coupés, il y a une dizaine d'années, en procédant à la réparation d'un apparil mécanique. Le docteur a trouvé dans la 12° vertèbre dor- sale une balle de revolver divisé en deux fragments ; le docteur Vibert a également re- cueilli dans l'estomac du mort une certaine quantité de liquide dans lequel il a trouvé des traces de cyanure de potassium; un échan- tillon de ce liquide a été envoyé à la morgue où il sera analysé. 11 a été. en "effet, constaté qu'avant de se tirer un coup de revolver, M. Cronier avait, essayé de s'empoisonner avec du cyanure cle potassium, mais qu'il avait rejeté le liquide que l'on a retrouvé dans une cuvette. 11 a été reconnu néanmoins que M. Cronier avait succombé à la blessure qu'il s'est faite en se tirant un coup de revolver dans le cœur. A la suite de l'autopsie, le procès-verbal du commissaire de police a été transmis avec le permis d'inhumer à M. Ducasse. juge d'instruction, qui a contresigné c, 1 permis. Les obsèques sont fixées à demain mercredi; l'inhumation sera faite dans une sépulture de famille au cimetière Montparnasse. LES NÉGOCIATIONS Tokio, 29 août. En prévision de la rupture des négociations de paix, la plus importante baisse depuis le commencement des hostilités se'st produite ce matin sur toutes les valeurs; les actions de la Bourse elle-même ont baissé de 20 yens. Portsmouth, 29 août. La nouvelle que le président Roosev«lt aurait fait un nouvel appel à l'empereur du Ja- pon, ne repose en réalité sur aucune déclara- tion précise. Tokio, 29 août. La conférence extraordinaire des ministres et des anciens hommes d'Etat, réunis pour discuter les négociations de Portsmouth a été interrompue à deux heures; les membres de \ cette assemblée sont allés au palais continuer leur délibération sous la présidence du mi- kado. On croit que cette entrevue décidera défini- tivement de la paix ou de la guerre; Tokio conserve un calme parfait; il n'y a rien qui indique dans la ville une situation critique. Portsmouth, 29 août. M. Witte se montre franchement sceptique sur l'effet que pourra produire toute nouvelle proposition du Japon .; il ne croit pas que le Japon renonce entièrement à une indemnité ou à un remboursement des frais de guerre présenté sous forme soit directe, soit indi- recte. Londres, 29 août. Le correspondant du Standard, à Oyster- Bay, télégraphie le 28 août : « Sur l'invitation du président Roosevelt, M. Pierpont-Morgan est arrivé probablement pour discuter la question de l'attitude du monde financier. » Le président ayant, épuisé les ressources de la diplomatie, se propose de faire agir l'in- fluence des hautes banques d'Angleterre, de France et d'Allemagne ; si un des deux com- battants ne pouvait trouver à contracter un emprunt, on pourrait s'attendre à de meilleu- res nouvelles de Portsmouth. » Londres, 29 août. Le Keic-Yorck Herald publie une dépèche de Portsmouth annonçant qu'un représentant de M. Rookefeller est' arrivé ; on croit qu'il vient voir M. Witte pour discutter les questions financières desquelles dépendent la paix. Le correspondant du Times, ù Portsmouth, télégraphie le 28 août : « D'après un haut personnage russe, le pré- sident Roosevelt a demandé trois fois au tsar de modifier son attitude ; le tsar s'est refusé nettement à consentir rien de plus que la cession de Sakhaline sans indemnité. » Plusieurs journaux publient la dépêche suivante de Saint-Pétersbourg. 28 soir : « On croit que le tsar lancera demain un important manifeste au. sujet de la continua- tion de la guerre en Extrême-Orient. » On télégraphie de Portsmouth à VAmerican Press Tclctjraph C& : « Le télégramme tant attendu de Tokio a été reçu, hier après-midi ; il renferme la déci- sion prise par le conseil de l'empire- après de longues délibérations ; le Japon se serait dé- cidé à faire de nouvelles concessions et à 1 rédiger une nouvelle proposition modifiant celle qui avait déjà été faite -our l'achat d'une partie de l'île Sakhaline. » Le chiffre proposé primitivement était de 3 milliards de francs ; on ne connaît pas ie nouveau chiffre fixé par le Japon, mais il serait considérablement, inférieur et on croit que la demande serait faite dans des termes que la Russie pourrait accepter sans déroger à sa dignité. » Une autre dépêche de Portsmouth confirme cette information et ajoute que la nouvelle proposition sera soumise à la séance d'aujour- d'hui. Elle aurait trait à la nomination d'une commission mixte pour la fixation de l'indemnité. New-York, 29 août. Une dépèche de Portsmouth annonce l'arri- vée d'instructions pour le baron Komtira; on croit que ces instructions prescrivent aux re- présentants du Japon d'abandonner toute demande d'indemnité ou de remboursement des frais de guerre. La nouvelle proposition japonaise sera soumise à la séance d'aujourd'hui et l'on croit qu'elle assurera la paix; elle consiste à pro- poser que le prix payé par la Russie pour la moitié 'septentronale de Sakhaline soit débattu par une commission mixte; cela résulterait des instructions reçues de Tokio à la suite de la réunion des ministres et anciens hommes d'Etat tenue hier. New-York, 29 août. Un télégramme de Portsmouth au World annonce que la séance d'aujourd'hui sera probablement ajournée de façon à permettre aux Russes de communiquer avec Saint-Péters- bourg. LA PAIX Paris. 29 août. L'Agence Havas publie les deux dépèches que voici : « New-York, 29 août. » La paix est arrangée. « New-York, 29 août. » La Conférence es! arrivée à «ri accord complet TMT toutes Ie3 questions eî a décidé de procéder à la rédaotion du traité ds {3SÏ.X. » Les Japonais ont cédé en substance sur tous les points controversés. » New-York, 29 août. » Les Japonais ont aceapîé i'uiîimaium russe : pas d'indemnité et patiage de Sa- khaline sans paiement de rachat en argent; Sis ont aussi cédé sur !a question des vais- seaux da guerre russes internés ot sur !a limitation da îa puissance navale de la Riissie. » Berlin, 29 août. Le Cokalanzeiger, organe officieux, rai. porte ainsi le toast prononcé hier à Swinemunde par l'amiral Wilson : « Je remercie spécialement l'empereur de la bonne idée qu'il a eue .d'envoyer sa Hotte pour nous souhaiter la bienvenue; la fréquenta- tion entre les marins des deux pays est, plus que tout autre, le moven propre à favoriser les relations entre nos "deux grandes nations.» L'amiral a terminé en demandant un hour- rah formidable (sic) pour Swinemunde et pour la flotte allemande. Londres. 29 août. Le corresoondant du Daitu Mail à Swine- munde, raconte l'incident suivant dont il dit avoir été le témoin oculaire. Un grand vapeur d'excursion, VOdin, trans- portait un millier de personnes au large pour voir les deux flottes; il y avait à bord une dou- zaine d'Américains que l'on avait pris pour des Anglais. Quand l'Ocfin passa près des cuirassés allemands, les Américains saluèrent avec des cris et des bravos; ils renouvelèrent cette manifestation quelques instants plus tard en passant devant les navires anglais; leurs voisins allemands qui avaient accepté leurs hommages aux cuirassés allemands prirent très mal leur enthousiasme anglophile et cherchaient à étouffer leurs applaudissements sous une bor- dée de sifflets. Les sifflets laissant les Américains insensi- bles, ceux-ci furent apostrophés « Anglais ef- frontés, honteux, des gens vulgaires comme ils sont tous », furent quelques-unes des amé- nités entendues; il y eut même des Allemands pour traiter les Américains d'agents provo- cateurs. Svinemunde, 29 août. Ce matin, le grand-amiral de Koster a offert, à bord du vaisseau-arniral Kaiser-Wilhéttn, un déjeuner en l'honneur des officiers de la marine anglaise ; les lnuts fonctionnaires civils et militaires de Svinemunde étaient au nombre des invités. Berlin, 29 août. La nouvelle que la flotte de guerre allemande avait reçu l'ordre de rendre les bonneurs à l'escadre anglaise devant Svinemunde a été une surprise même pour les cercles officiels de Berlin, cet ordre étant en complet désaccord avec les dispositions qui avaient été prises jusqu'alors dans les cercles de la cour. On prétend que cette volte-face de l'empereur est le résultat des efforts de sa sœur; la duchesse de Sparte, qui aurait profité de son dernier séjour à la cour d? Londres et de sa visite actuelle au couple impérial allemand pour opérer une réconciliation entre Edouard VU et Guillaume II. La réception de îa flotte anglaise par les navires de guerre allemands serait un svmptôme que l'intervention de la duchesse n'aurait pas été vaine. Bulletin Financier Paris 29 août. Après un début hésitant, assez faible mê- me, nous avons assisté eu clôture à un mouvement de reprise sensible ; ce revirement' s'est produit à la suite d'un bruit d'après le- rtuel Russes et Japonais seraient d'accord sur le rachat de Sakhaline, moyennant un mil- liard. Dans ces conditions, ce serait la paix à brève échéance. Ajoutons qu'au moment où nous écrivons ces lignes, rien n'est venu confirmer cette nouvelle. D'un autre côté, on espère que l'affaire Cro- nier n'aura pas les suites graves qu'on craignait. Tout d'abord, note 3 %, de 99 67 remonte à 99 80 ; les autres fonds ("Etat ont également fait preuve de fermeté et nous laissons l'Exté- rieure à 91 60 et le Turc à 91 65. Le 4 % vaut 89 ; le Suez conserve son cours de 4445 et les établissements de crédit ont plu- tôt amélioré leur précédente clôture. Dans le compartiment des tractions, notons la hausse de la Thomson à 827 ; les Voitures sont fermes a 327 ; les Industrielles russes ont bénéficié du bruit que nous signalons plus haut ; la Sosnowice monte à 1411 et la Briausk cote 433 ; meilleure attitude du Rio ù 1690. De L.WIGERIE, 14, Place Vendôme, Paris. m du comité d'organisation qui parlait de « cynisme » en le proclamant nécessaire, et nous ne parlons que pour mémoire de l'application qui a éié faite du principe de libre discussion, puisque à la demande de. con- trôle faite par certains concurrents il fut ré- pondu : « Vous ne saurez rien. » Faut-il dire que, nouvelle église, on dehors de la Dépêche point de salut. Aussi bien, il apparaît maintenant que cette Coupe des Pyrénées n'a pas été précisément l'immense succès qu'attendaient les organisateurs et ou'ils disent avoir obtenu. Mécontentement général des concurrents, résultat entièrement contraire au but poursuivi, soit qu'il s'agisse de but commercial, in- dustriel ou sportif, ou des propres affaires des organisateurs, puisqu'il se répand de diffé- rents côtés que l'inventaire ne se clôturerait pas par un bénéfice. Un groupe de concurrents. La Coupe des Pyrénées La voiture Darracq dix chevaux deux cylin- dres double allumage, modèle -906, est 1G seule de sa catégorie qui ait accompli les deux premières étapes du concours, Toulouse, Car- cassonne, Béziers, Perpignan, Montlouis.Puy- morens, Ax et Foix, soit 470 kilomètres en 13 heures 23 minutes, ce qui représente une mo- yenne de 35 kil. 500 à l'heure, sur un parcours accidenté et avec quatre personnes. Cette voiture est visible, 4 bis, boulevard Carnot, à Toulouse, ù la succursale de la maison Darracq. Voyages de Soy¥erairss Paris, 29 août. Le Journal des Débats reçoit de son correspondant à Berlin la dépêche suivante : « Le roi d'Espagne se rendra à Berlin entre le 5 et le 12 novembre. » . . L'ÉCLIPSÉ DU 30 AOUT Madrid, 23 août. Alphonse XIII est arrivé hier en automobile à iV-gos, y a été chaleureusement acclamé par ,u population et a reçu, à l'hôtel do vil!?, les astronomes étrangers venus pour observer l'éclipsé de soleil de demain. La ville était pavoisée ; le maire de Burgos a souhaité la bienvenue aux savants étran- gers ; M. Payet. directeur, de l'Observatoire cle Bordeaux, a répondu ; le roi a prononcé ensuite quelques paroles -pleines de bonne grâce. La famille royale et le président du conseil ont quitté Saint-Sébastien ce matin, pour Bur- gos. A CasMïen ,de nombreuses commissions scientifiques continuent à arriver ; des fêtes sont organisées en l'honneur des étrangers ; l'astronome Janssen est toujours clans un état de santé délicat ; des paysans l'ont conduit en chaise à porteurs jusqu'aux observatoires. L'AGITATION EN RUSSIE Libatt, 29 août. Des cosaques et un. bataillon d'infanterie qui fouillaient la campagne aux environs de Crobina ont surpris en pleine forêt un mee- ting révolutionnaire. Cinquante-huit porteurs de revolvers ont été arrêtés. A Czetchau. Pologne russe, ie chef de la police a été tué par l'explosion d'une hombe ; le corps a été réduit en miettes, l'assassin a réussi à s'échapper. Le vol du Comptoir d'Escompte Bahia, 29 août. Le yacht Catarina part demain pour la France. Paris, 29 août. Le docteur Kaplan, qui accompagnait Galley dans sa croisière, adresse au Matin la dépê- che que voici de Bahia, 28 : « Je fus convoqué par l'agence Nicltolson, qui me priait de passer 4, rue Meyerbeer : on me demandait d'accompagner le baron de Gravai qui partait faire une croisière à bord de la Catarina ; j'étais recommandé par une sommité médicale. » Je partis ; le 1 er août, nous quittions Le Havre à 9 heures du soir : le surlendemain, une tempête terrible éclatait ; elle dura cinquante-trois heures ; le baron était inquiet ; le 9 août, nous arrivions à Las Palmas, le baron nous avait déclaré à tous que son nom vérita- ble était Jacques Grandet, que lui et sa femme étaient de Bruxelles ; nous laissant tous à bord, il voulut descendre seul à terre, le capitaine s'v opposa énergiquement. » Nous repartîmes ; en route, le baron de- vint taciturne, puis il eut de longs concilia- bules avec la baronne ; dans la soirée, par- fois, elle se mettait au piano pour accompagner son prétendu mari oui chantait. Le 14, nous fîmes escale à Saint-Vincent Ténériffo ; personne no descendit, à terre ; chacun les passagers mangeait séparément, sauf Gall *y et la Morelli, qui prenaient leurs repas ensem- ble. » Je visitais Galley deux fois par jour ; il se renfermait clans un mutisme 'presque complet ; la Catarina arriva à Maceuo; le capitaine refusa de descendre alléguant un accès de fièvre et ordonna qu'on fit route immédiate- ment pour Camamu : arrivés en ce port, Mme Morelli, le baron et moi descendîmes à terre ; la Catarina reprit sa marche et nous arri- vâmes à Bahia le 24 courant, à midi. » Lo baron et la baronne quittèrent le bord à 3 heures et furent immédiatement arrêtés sur le remorqueur qui les conduisait à terre. » Quand nous arrivê.mes au bureau cle police, le pseudo-baron, m'adressant la parole en allemand, me proposa dix mille, puis vingt mille francs si je déclarais qu'il était réelle ment Jacques Grandet ; il ajouta que la police de Bahia aurait peur de lui et le remettrait en liberté. « Dites au capitaine qu'il peut compter sur moi ». dit-il encore ; je répondis négativement à ses propositions. » Le lendemain, la police opéra une saisie dans les bagages ; elle trouva 24 livres ster- ling et deux bagues ornées de brillants ; ma conviction formée au cours du voyage était que Galley était un aventurier sans que je puisse toutefois préciser son rôle. » Le consul de France, M. Pommayrac, est un Parisic-n énergique; la police cle Bahia est Charmante ; détail piquant : le yacht a été pris à son arrivée à Bahia pour un navire de guerre et le capitaine de vaisseau, en grande tenue, vint salues le baron qui le reçut et 'ui offrit une bouteille de ce Champagne qu'il n'a- vait pas payé. » Courses de chsvaux A DIEPPE Dieppe, 29 août. Prix de Québec, à réclamer, 3.000 francs, 1.400 mètres environ. — ï. Ranavalo-Ill, par Fitz-Malgache et Rayonnante 4, à Mme la baronne de Forest (Cormacki ; g. Pensa 11.4, ù M. J. Lieux (Doux) ; S. Marceline 13.4, à M. le prince Murât. Non placés :,Roseen-Dhu 21.10, Yasoda 14. Demi-longueur. Une longueur. Mutuel : gagnant, 53 ; placés : Ranavalo-HI 31, Pensa 28. Prix de la Société Sportive d'Encourage- ment, iin -. principal. 4.000 francs. 2.500 mètres environ. — i. Cavalratlour, par Le Sancy et Infante-Paz, égalité, à M. le comte H. do Pour- talés fO'Connor) ; 2. Ascoi-II 11-4, à M. E. Des- champs (G. Stern) ; 3. Odalisque 11-4, à M. le prince Murât (I. Beiff;. Demi-longueur. Une tête. Mutuel : gagnant 17. Prix de Bréauté, à réclamer, 3.000 francs, 1.200 mètres environ. —-1, Vanina, par Le Har- dy et Ventimiglia 7.4, à M. Camille Blanc (Bellhouse; ; 2. Kitta, égalité, à M. Jean Jou- bert (G. Stern) ; 3. Fusée 10, à M. le marquis de Ganay (J. Lanei. Non placés : Chouminet 12. Yieil-Attrapeur 16, Flambée 6. ^j/M Mutuel : gagnant 23 ; placés : Vanina 13, Kitta 14 50. Prix d'Amphitrite, 20,000 francs, 2.400 mè- tres environ.*— 1. Punta Gorda, par Le Capri- corne et Philo 12. à M. J. Lieux (Doux) ; 2. Novice 7, à M. J. de Brémond (Ransch) ; 3. Cousine-Bette 20, à M. E. Veil-Picard (Cor- maek). Non placés : Luzerne 13.10, Pomaré 20, Gu- trune 7, Tricotteuse 7, Ganivefle 16, Marie- Galante 10. Rose-Blanch* 12. Deux longueurs. Deux longueurs. Mutuel : gagnant, 66 50 ; placés : Punta Cor- da 29 50, Cousine-Bette 51. Prix de Puys, course de haies, handicap, 5.000 francs, 3.000 mètres environ. — 1. Sonate, par Lutin et Souris 5.4, à M. Ed. Arehdeacon (Urbain David) ; 2. La Jaunisse 8, à M. P. Si- mëon (P. Pantall) ; 3. Turquoise 20, à M. H. Roch (A. Roeh). Non placés : Mon-Pays 5, Franklin 5.2, Ma- niaque 30, Loque 30. Quatre longueurs.. Deux longueurs et demie. Mutuel : gagnant, 19 50 ; placés : Sonate 13 50, La Jaunisse 25. Prix du Château d'Arqnes, steeple-chase, handicap, gonflent en-rid ers, 3.000 francs, 3,o00 métros environ. — 1. Heraclée, par Gulliver et. Hut'Tv 10.1?, à M. R. Tassin Moncourt (M. Fenwick); 2. Sainte-Claire 7.4, à M. L. Raoux (M. le marquis de Saint-Sauveur). Non placé : Bellegarde 6. Huit longueurs. Mutuel : gagnant, 17 50. A BAGNERES-DE-BIGORRE Voici le résultat des courses qui ont eu lieu, dimanche, à Bagnôres-de-Bigorre : Prix de l'Adour, 2.000 mètres. —T. Troupens, à M. de Juge. ; 2. Doodtca, à M. J. Feil ; 3. Cha- land, à M. G. Fell. Pari mutuel : gagnant, 14 ; placé, 5 50. Prix départemental et des communes, 700 francs, 2.000 mètres. — 1, Bérangèro, à M. Sei- gnoret ; 2. Bayard, à M. V. Rouet ; 3. Galan- tine, à M. Labat. Pari mutuel : gagnant, 55 50 ; nlacé : 17. Prix des Pyrénées, 900 francs, 2.000 mètres. — L Bigourdan, à M. de Juge ; 5. Linotte, à M. Lavergnè ; 3. Arabella, à M. G. Fell. Pari mutuel ; gagnant, 8 ; placé : 5 50. Prix des Steenle^chases de Franco, 1.500 francs, 3.500 mètres, — L Hercule-II, à M. Lar- regain ; 2. Bambino, à M. cle Palarniny ; 3. Garde-Toi, à M. cle Catheline.au. Pari mutuel : gagnant, 13 ; placé : 8. Prix du Casino, military steeple-chase, 3 objets d'art, 3.000 mètres. — 1. Lazaro, à M. cle Rai ville ; 2.. Double-Dollar, au lieutenant Douins. lûoïeiies atspagni De nos correspondants particuliers : Malaga, 29 août. La famine augmente dans la province de Malaga ; hier, un groupe d'ouvriers armés ont. assailli, sur la route, aux Antaguera. la voiture d'un propriétaire foncier, Blasquez ; ils ont tué le cocher et ont blessé grièvement un second domestique qui a réussi cependant à sauver ses maîtres. pressive tragédienne, a rendu dans n sentie la femme héroïque dont l'ân,» i us * tour à tour contre la foi et l'amour utta Mlle Mazarin, Daphiié idéale, chanta., gère, fut une charmante passante orn- !é" toute la séduction dont poète et cornrm ^8 voulurent la parer. ,J°sitem. Et Mlle Charbonnel, contralto de rmKî lure, faisait dire que notre Mécène avv* e a!- ni les trois grâces pour les « Hérétiqiiei t rêus- Le ballet qui termine le 2*. acte fut i.-' complet et le mieux ordonné. fias ! La joyeuse entrée des jongleurs, le , coryphées, les variations des vendant 68 ' des guirlandes fleuries, l'adagio et la v-,,f* lente ont particulièrement séduit près de n, ' torze mille spectateurs. » ~' Ua L. S. REVET ÉLÉMENTAIRE La date de l'examen du brevet élémentaire est modifiée ainsi qu'il suit pour l'année 1905 Algérie et départements, à l'exception de K Seine : aspirants, ouverture de la session \1 2 octobre au lieu du 9 octobre ; aspirantes verture de la session le 9 octobre au liai, 20 octobre. du La Coupe des Pyrénées La Flotte Anglaise dans la Baltique Svinemunde, 29 août. Soixante-douze personnes ont pris part au dîner offert aujourd'hui au consulat par la viilu de Swinemunde, en t'&Oaftauï des oïli. ciers anglais; un triple hourra a été poussé tout d'abord par l'amiral Wilson en l'honneur cle l'empereur d'Allemagne et la musique a joué l'hymne national allemand, puis le maire a bu à la santé du roi Edouard et la musique a joué l'hymne national anglais; ensuite le prèsidanl au conseil communal s prononcé un long discours en anglais pour saluer les hôtes de Le ville et n terminé par un triple lioch en l'honneur du peuple anglais et de la •narine anglaise. i-'aïuirai Wil-vm à son tour a bu en l'hon- tHKW du peuple allemand et de la ville de fewmemunde. entes Nouvelles 29 août. I_e Journal Officiel publie un décret révo- quant le maire de Clermout-Pouyguhilcs (Gers) — La police locale a procédé à l'arrestation, n Ploare, près Douarnenez, des époux Tortet, faux-monnayeurs, qui mettaient en circulation des pièces fabriquées en argent, à l'effigie de la Semeuse do Roty. , — Un incendie a entièrement détruit tuer soir le village de L anilines, commune de Bro- mont-Lamothe, composé de douze maisons. — Le ministère des affaires étrangères annonce que les notes du modits Vivendi commercial entre la l'iamre et l'Espagne seront probablement échangées aujourd'hui. Nous recevons la note suivante : Lorsque sur la foi des brochures distribuées à profusion nous nous sommes engagés dans la Coupe des Pyrénées, nous avons cru qu'il s'agissait d'un concours de tourisme pour voitures automobiles. Le programme qu'on nous proposait nous avait séduits: le mode même de classement nous avait paru rationnel, le règlement satisfaisant et il semblait qu'il n'y avait plus qu'à le suivre pour que le résultât proclamé soit admis par tous les intéressés. Mais, dès avant le départ, ce règlement n'a pas été suivi et il ne l'a pas été dans la suite. Les modifications que les organisateurs y ont apportées ont été innombrables; personne ne les a connues et, fi est impossible aujour- d'hui de savoir quelles ont été les bases de l'appréciation du jury; bases très différentes de celles qu'on nous avait fait connaître et que nous avions acceptées, attribution de points dont on, s'est refusé à nous communiquer le détail « moyen facile d'éviter notre contrôle et, partant, nos réclamations. » Aussi bien, il est inutile de relever toutes les critiques qui ont été ardessées à la Coupe des Pyrénées. Ces critiques sont fondées sur des faits tellement pertinents, (organisation dé- fectueuse dans laquelle tout avait été sacri- fié à l'apparence) faits due tout le monde con- naît et qu'il est inutile cle reproduire. Est-ce à un concours de tourisme que nous avons pris part ou avons-nous été' les" agents d'une vaste entreprise de publicité ? Il est permis d'affir- mer que le concours de tourisme n'a été qu'un moyen et que le but poursuivi et qui no sera pas avoué, était uniquement l'extension des propres affaires des organisateurs. Il est bien certain que si on nous avait pro- posé de courir les routes pendant huit jours pour la plus grande gloire de la Dépêche, nous serions restés chez nous. On nous a dit : « Venez, vous prendrez part à une manifestation Industrielle, commerciale, voire sportive, tout sera réglé d'après ce programme soigneusement élaboré, vous aurez droit aux prix dont nous vous donnons la liste, ces prix seront attribués d'après un classement, dont nous avons soigneusement écarté l'arbitraire, voyez plutôt les articles 14 et sui. vanta du règlement '? » Et que s'ést-il pasé : Dès après le départ, impossible d'obtenir un renseignement précis, on parlait sans cesse de neutralisations. Tel ! parcours était-il ou n'était-il pas neutralisé? * Devait-on ou ne devait-on pas faire cle vitesse? I Tel officiel disait oui, tel autre non. A Nar- bonne, l'on communiquait !e fameux télégram- me : « Toute vitesse supérieure à 30 kilomè- tres entraînera une pénalisation.» Le lendemain, l'on nous disait : « Ne tenez aucun compte de cette note, marchez le plus vite possible, la vitesse seule comptera.» Que devait- on faire ? Et les répartitions en catégories, ne devait- on pas attendre de l'initiative de la commission 1 ethnique line vérification sérieuse des affirmations des concurrents? Celle commission a admis, sans contrôle, les déclarations dos TerriMfi explosion tt l'usine a gaz te GarcassoniiB. — Deux aorîs De notre correspondant particulier : Carcassonne, 23 août. On a travaillé {otite la nuit de dimanche â lundi à vider ie bassin du gazomètre cxnlosé. L'épurement ne s'est terminé que vers 4 heures du matin. Le cadavre de Jules Vaux, ï la seconde victime, était au fond du bassin, à 2 mètres environ de l'endroit où avait été trouvé le corps de Vidal. Comme celui de ce dernier, le corps de Vaux était parfaitement conservé : figure calme, vêtements intacts, ni brûlures, ni blessures ; on a constaté un léger enfoncement du crâne, à la partie su- nérieure de 'a tête, mais sans déchirure de la peau. Cet enfoncement aura été produit par le heurt de la tête contre la paroi de la cloche ou contre le fond de la cuve. En tous cas, la mort de Vaux, comme ceîle de Vidal, a été causée par l'asohyxio, et par conséquent sans souffrance. Après les constatations d'usage, le cadavre a été transporté au domicile de la victime, à la Barbacane. L'état des blessés est aussi satisfaisant que possible. Ils sont tous soignés dans leurs familles : Barthélémy Bousquet, à l'Estagnol (maison Bérail); Pierre Taudou, rue Llttré, 20 ; Paul Bergé, rue cle la Mairie, 111 ; et Louis Roques, rue Barbacane, 7G. Les trois premiers ont été brûlés à la figure, aux mains et aux reins. Quant à Roques, il n'a reçu que de légères brûlures aux mains. La vie d'aucun d'eux n'est en danger. La cause de l'explosion reste inconnue et on n'a pu jusqu'ici que se livrer à des suppo- sitions. L'hypothèse que les ouvriers ont corn mis l'imprudence cle fumer paraît devoir être définitivement écartée. Ces hommes avaient trop conscience du danger auquel ils se seraient exposés, et la surveillance à ce sujet était, paraît-il, très rigoureuse. Une étincelle a pu être produite soit par le choc d'un marteau ou d'une clef anglaise contre un boulon, soit par les clous de la chaus- sure, des ouvriers. Une hypothèse assez vraisemblable c'est aussi que la tôle du gazomètre, usée et rapié- cée en mains endroits, a cédé sous le de la surcharge en pierres et en morceaux de fonte qu'elle supportait et à laquelle était venu s'ajouter le poids des ouvriers. Des ran- gées de rivets auront saulé à la fois, et l'é- clatement aura enflammé le gaz s'échappant par la déchirure. Le parquet poursuit son enquête. Espérons qu'il parviendra à établir la véritable cause de l'explosion et à déterminer les responsabi- lités dans l'affreux accident qui vient de jeter la désolation dans deux familles. OBSEQUES DES VICTIMES Les obsèques de Vidal ont eu lieu hier soir, â E heures, au milieu d'une aifluenoe consi- dérable. M. le chanoine Lapeyre. curé de Saint-Vin- cent, a présidé à la levée du corps. Le deuil était conduit par Mlle Vidal, la fille de 'a malheureuse victime, qu'entou- raient les membres de la famille. Uu drap d'honneur précédait le char funè- bre, derrière ' lequel deux camarades du dé- funt portaient une belle couronne offerte par le directeur et le perscnnel de l'usine à gaz. Dans le cortège, on remarquait : M. Rodier, directour de l'usine à gaz ; tout son personnel, M. le maire, M. Laron, adjoint au maire, des conseillers municipaux, des ecclésiastiques, etc. Au moment du départ de ce dernier cour- rier, le convoi funèbre se dirige vers le ci- metière Saint-Vincent, où a lien l'inhumation. Sur tout le parcours, la fouie salue respec- tueusement la dépouille mortelle de l'infortu- né? victime. Les obsèques de Vaux auront lieu ce matin, à 9 heures. La conseil d'administration de la Compa- gnie du gaz a envoyé un délégué qui est ar- rivé hier matin à Carcassonne. nar l'express da 11 heures. Cet inspecteur était attendu à la gare par le directeur de l'usine, M. Rodier. B. Le Yol ûe la Société Générale de Carcassônni Arrestation de Mm° Fize Carcassonne, 29 août On se rappelle que le 13 août dernier im : employé subalterne de la succursale aeH S ciété générale à Carcassonne, Jean Fize nro nait la fuite avec sa femme en emportant m à somme de 120.000 francs qu'il avait soustrait! dans le coffre-fort de la Société. Les recherches opérées permirent d'établir que Fize s'était réfugié en Espagne ; sa fem me, dont on ne retrouvait pas les traces a étâ arrêtée hier à la gare de Nîmes, au moment où elle prenait le train pour Montpellier On suppose qu'elle se rendait auprès de son Des inspeceurs de fa sûreté viennem d'être lancés à la poursuite de celui-ci. Lire en quatrième page la Causerie Agricole de votre Col- laborateur L. de Malafosse. (Labora). Les Hérétiques aux Mènes de BSziars De notre correspondant particulier : Béziers, le 28 avril. Les portes de l'immense théâtre de plein air s'ouvraient dès deux heures du soir à la foule accourue de toutes parts. Ravissement général à la vue d'antiques remparts, décors grandioses brossés par Jam- bon et Bailly, qui représentent la cité des Al- bigeois en Ï209. A droite on reconnaît l'église romaine de Saint-Jacques et l'on devine der- rière les créneaux la plateforme qui sert aujourd'hui de promenade aux habitants de ce quartier. Chacun cherche à reconnaître son propre quartier derrière ces vieux murs si savam- ment reconstitués sur une superficie de 4,000 mètres. La perspective est d'une réalité saisis- sante avec ces demeures bourgeoises où la lorgnette fouille les détails de la vie intime à l'é!-«jue. .TV trois heures, la cloche sonne en bourdon et Couverture est exécutée par 400 musiciens pris au 2' génie, au 17' de ligne, à la Lyre bit- terroise et parmi les professeurs de musique de notre ville. Le succès du compositeur I.evadé fixera la renommée du librettiste Ferdinand Hérakl en ajoutant au lyrisme du poète tout le charme d'une harmonie appropriée aux situations les plus diverses. Il n'est pas jusqu'au premier chœur dont les accents ne donnent l'impression solennelle des chants du moyen-âge dont l'école des chanteurs de Saint-Gervais a ressuscité les beautés. Hommes et femmes, 250 choristes accourant sur la place donnent l'illusion de tout un peuple célébrant l'été le temps des fêtes. L'action M, Bniarûin-Seanffleiz â Bagnères-fle-Bigorra De notre correspondant particulier : n . „ , ,. Bagnères, 28 août. Dimanche a eu lieu, à Bagnères, l'inaugura- tion du collège municipal ouvert depuis un an et des écoles communales n^r ni «ï à £fi al } metz ' escorté des sénateurs Dupuy. et Pédebidou. du député de Vie (B- gorre), le vétérinaire Fitte. du père du canton- nier Noguès, etc., etc., est arrivé en airtomo- bne, vers 8 h. 1/2, à la sous-préfecture, pavoi- sée de drapeaux et gardée par la brigade de gendarmerie a chevai. Tous les corps constitués et. chefs d'admmis- ' nation sont ailes présenter leurs hommages au sous-secétaire des beaux-arts n f ep L , and . aus attendaient à la porte ; à 9 h. 40 les invites officiels sont aUes au col- lège et le cortège a beaucoup plus admiré le panorama de la montagne et de la vallée aue les bâtiments et les cours. ' m?nt l h i e , c t or î è ?'? â ' e ? t rendtl à l'établisse- , ment de Salut, a l'hospice civil ou le sous-mi- mstre a décerné des médailles d'honneur à M. le docteur Cougombles, très dévoué en effet aux pauvres, et à MM. Collongues et Cazalas. ' Même recompense aux Sœurs Julie et Régis deux saintes religieuses, qui, depuis environ : un demi siècle, prodiguent des soins éclairés et intelligents non seulement aux malades de 1 hospice, mais encore à tous les pauvres de la ville et des faubourgs. A 10 heures, visite du palmarium des Ther- m îh$ï la viUa . Chéas ou on a établi le Musée. A 10 h. 30 précises, le cortège pénètre dans la -grande salle des fêtes du Casino. Aussitôt assis, le sous-secrétaire d'Etat se lève pour remettre à M. Fortassin, maire, assis a sa droite, la rosette d'officier de l'Instruc- tion publique. Il croit devoir ajouter que cette ; rosette violette rougira bientôt. Suit la série des décorations des frères et . . amis : Colat, conseiller général; Noguès, archi- ; poids 1 tecte ' »eau-frère du maire : Rieumalhol. con- ' 1 ducteur des ponts et chaussées ; Charles La- coste, faits officiers d'Académie. Une proclamation accueillie par une qua- • druple salve d'applaudissements de toute l'as- sistance a été celle de Mlle Evaristes Dusserf, . professeur de musique, dont lo talent reconnu i et consacré par le Conservatoire de musique de Toulouse, qui lui octroya les premiers prix s'est toujours dépensé dans l'intérêt de l'art et de la science musicale. Puis arrive ia série des chevaliers du Mé- rite agricole : MM. Mora ! négociant en laines; Dulont, sous-chef a la sous-préfecture. A MM. Capcarrère et Arassus, cultivateurs, • des médailes d'honneur du travail ont été égalemnet décernées. Enfin, M. Cabes. capitanie des pompiers, a reçu une médaille d'honneur pour dévoue ment. Ce préliminaire accompli, M. Fortassin maire, a la parole. Il pute de Bagnèes, de la situation sous la domination romaine, dos franchises municipales obtenues par nos an- cêtres, des nobles visiteurs de notre cité, Mon- taigne, Sarny, Jeanne d'Albret, Mme dé Main- tenon, etc. Mais il en omet beaucoup. Après lui, le sous-secrétaire aux beaux-arts explique pourquoi il a été choisi préîérable- ment à bien d'autres. Il le doit à ses amis Dupuy et Pédebidou. Il complimente les Bagneraises et les Bagne- rais artistes. Parle avec éloges de MM. Escoula, Chavé, Dancla, de Menquo. Il décerne à notre ville le litre flatteur de « Perle des Pyrénées ». 11 croit devoir finir en parlant des lois vo- tées par la Chambre et spécialement de la sé- paration de l'Eglise et de l'Etat Il assure que les représentants des Hautes- Pyrénées sont d'accord avec le gouvernement pour lo vote de cette dernière loi. - Il oublie, est-ce volontai rement ou non, que le député de Bagnères, M. Oztm, a déclaré, dans une lettre publique, répudier absolument la loi de séparation. L'accueil lait à M. Dujardin-Beaumetz a été très froid. 11 y avait, clans la salle, quatre ou cinq pré- posés aux applaudissements. C'était tout. La parole a été donnée à M. Ripet, inspecteur cVAcadérnle.^jf-elui-ci a lu un discours» Impossible d'entendre un seul mot. Et la séance a été levée. Puis, le sous-secrétaire et sa suite sont allés au réfectoire du collège pour le repas. Les convives (7 francs par tête) étaient exactement 120. Toasts du protocole, au président du ban- quet, à M. Lottbet, à la ville de Bagnères, à l'u- nion des stations thermales ! Elle serait très désirable, en effet, et Vite réalisée si la malheureuse politique en était exclue. Riais celui-là même qui la préconise, parle de la nécessité de l'union des « républicains ». Or, comment aboutir à la concorde quand on violente les consciences, quand l'espionnege fonctionne.quancl le gouvernement essaie.mais en vain, de réhabiliter les casseroles honnies par la conscience publique ! Les invités officiels se rendent très joyeux aux courses cle Pouzac, qui ont été très inté- ressantes. Et de toute cette prétendue fête, il n? reste rien, absolument rien. Ecole Supérieure ae C^rumcrce tlo Toulouse Le directeur cle l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse rappelle aux candidats qui ont l'intention de se présenter au concours d'entrée aux cours normaux, dont la dau> est fixée au 18 septembre, que les inscnptro» 3 commence avec l'entrée de l'abbesse Almélys, Mlle Charbonnel, qui veut rappeler là foule aux préceptes de Rome. Sa belle voix de con. traito est universellement appréciée; Lyclta? chef des jongleurs, intervient avec le corps do ballet pour offrir au vicomte Roger et à ses vassaux, de nombreux divertissements. Le ténor Duc est très applaudi dès son ap- parition, en son brillant costume de vicomte de Béziers. Le légat du Pape, M. Ynllior, a vu se renou- veler le succès obtenu par lui dans ta Juive ateurs seront reçues jusqu'au 13 septembre. Quarante places sont mises au coo* dont deux gratuites, indépendanuneni conçourf- intéressés et à ce sumt on peut dire que 1 et cette fois ce sont dos milliers de spécial ia Coi me a été une véritable primo à. la fraude. 1 qui l'écoutent avec un plaisir manifeste. Air; réclamations qui se sont produites, l'on ! Mlle Straiy, avec une voix d'une fraîcheur n'a accordé qu'une attention toute de forme; ' toute juvénile, un timbre agréable, pur et nous connaissons même un membre éminent sonore et un sentiment qui fait d'elle une ex- diverses bourses dont dipose récoîjr». â pro- Les candidats reçus seront »Xdis»ens8 de flter. pour la dernière fois, de la ,%e V an''ant deux ans du service miltiaire eni «» - ,,4. l'appel, à la condition d'être âgés ae 10 * volus. D'autre part, un arrêté ministériel, en ^ du 22 juillet, autorise les Candidats ;i ' . ft „ < fîèn! pas encore âgés de MS ans au »« lot, è prendre pari à ce concours. L'Ecole supérieure do conunorce de louse possède un cours wnsef Pour les programmes Ton- gnements, s'adresser au Jean. directeur. hOtol Sam* Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
La Au cours Dillon „ „= rangées d»s la rue Pargarni- MS voiture* ; / |rc4 w [es jllVi1 ,, attendent les ou inoLns pe- Aunarcne. t nul ne ie sait; cepen- * Où va-t-WV nr fdegendarn»erie tonne dans la le peloton (le geu u doviem évident rue A sac ^°" séparer comme c'était prévu r Sui Heu de se W M ministTes vont aller en a B r î^v hn'er les récompenses aux lau. ce tut du 'feu de m^^^ctéristique de la journée.; ^'eluendu" pas d'ovations, en rêvant» ! piques sifflets. , i>Te pris (es cho- ie public ^£sgl qu'à rire un bnn -^^ passage de^>fflciels ^ Mafs, où la gaîtê attemt son l'extrémité netits groupes, les descendus de voiture par pet b deuS ^flpH^êîiSÎB à ia tribune bon publie de Saint- ; séri jaies oe cuncu.., r— ° n'amuse follement £ ^V^éTdes série.' fiauftier. ministre des tra- h ien croire e; «tendit un mot. 'F&^â&fà v »£ ffiéêdo monde, du reste, et h tnmiirat et même spoitu, nui na i^Sfl 'étéproâu^- babadescâ^t^r^ de trompes d'auto et "bon public luiJBême ri- >;.-\ nt d'ardeur dans cette symphonie (?) ou ra °' ; t à l'assaut des voitures, s ef- force de faire sa partie de trompe, de sifflet *H4'ro« rft. et l'on s'amuse. On devine aisé- ,^.U après cela, ce que les spectateurs ont £i entendre du discours assurément très beau &é M - 0V'nciels, eux, sont complètement alm- ttittide du public, et ils n'ont ' ma rtù!tqu n ' x heure 10 pr* cernées liler par M. Berteaux, sur la place Sainl-Ktienne : Chevaliers de la Légion d'honneur. — Capi- taine Vidé 83» d'infanterie ; capitaine Solo miac, 18» d'artillerie ; Fayot, officier contrô- leur. Médaille militaire. — Les gendarmes Manry, Régna©, Bakpecb, 17- légion ; Salée», adju- dant, 23* d'artillerie. Réserve et territoriale. - I-îon dhonneur chpvaHer : Beraèd», lieutenant, S» lerrao- riul, infanterie. Médaille militaire. — Lenormaml. sergent. 133e territorial. VI Jt-ngt cette attitude du public, et ils ;4't'ir'e consolation que de contempler î Lsâque obiet d'art qui va être tout a 1' du vainqueur. liss !raV ie magnifique objet (poids 35 kijos) a été îsé sur la table, devant le ministre et déta- le son profil d'argent, sur on fond d'tiabtts nftirs ce profil qui, par une bizarrerie pi- soanfe, se dessine à l'avant en aile d'oiseau I k rarrière en groin de porc. ». diseottrs achevé, M. Gauthier a décore, était inévitable^ quelques Pririfé_giés._ Yoici Vaux de la ville, est nommé chevalier de la lAniou d'honneur, en récompense de son ré. £û travail du réservoir de Bonhoure. MM Alibert. conseiller municipal ;, Arbus, jfiégraphîste ; le docteur Crouzillac. sont nom- fc officiers d'académie. M le docteur Audiguier reçoit de M. Ruau la cravate de commandeur du Mérite agricole. KM. de Lapeyrouse et Marrot sont nommés ctïVvatiers du Mérite agricole. Après la distribution des décorations, M. H. Se Rothschild, au nom des concurrents de la Coupe, remet à Mme Sarraut un objet d'art en marbre, « la Esméralda ». M. Arnoux, membre du Comité technique, flocne alors lecture du palmarès. M. Ruau a remis les décorations de son res- sort. Voici enfin le moment de proclamer ie lau- réat de la Coupe : c'est M. Sorel, qui pilotait une 80 chevaux Diétrich et «mi arriva la plu- part, du temps premier à l'étape. On retrouvera autre part le palmarès de la pntpe. A 5 heures et demie, la cérémonie avait pris fin et le cortège se remettait en marche. Une pluie fine commence à tomber et dis- perse les promeneurs, et les curieux, les co- > h'H-s pressent leurs chevaux, et voilà la cara- vane ministérielle se dirigeant en désordre #ers Bonhoure en suivant les boulevards. Au bassin cle Bonhoure Nous accédons par des rues montantes à tra- vess le Quartier Bonhoure au fameux réser- voir. Comme nous l'avons déjà fait remarquer « est présenté -contigu au cimetière de Terre- ...afiade, qui s'agrandit tous les jours de ce Pure. -Nous avons aussi fait remarquer les multiples mconvénienfs de ce voisinage pour que nous jugions nécessaire d'insister. ha population ouvrière du quartier s'amuse uvueonp de voir arriver caidn-vaba les voi- lures ministérielles, et là. aussi les quolibets pieirspnt do tous côtés. Le ferre-plein qui forme la couverture du oassàD a été complètement dégagé eî quelques curieux, massés sur les talus "environnants, régnaient en riant les ministres s'engager nar f peut escalier improvisé qui mène à l'inté- rieur du bassin. .Cetei-ei forme une vaste crypte de plus de i?r,Àa met r es de longueur, pouvant contenir w,wi» mètres cubes d'eau, a est; en!iè;vm.*3» f»T9 fsrs /O»,*"* is ie £,s m iî s . rtai s la caisse munici 1 cortla-A ar Sultat '(tait prévu. «s nn* ège des membres '"Persé dan« ,.?«• fsy'iveriuunent «ans dilterentes d récitons dès Kai dls P M 1 - St,,T > du gouvernement aites ' B&« ont. nï;? ^°«velle. M. S^ri^/rainrïiiër'.., h- 37 du soir Berteaux et M matin, l'un pour ^ nr^'m'l' ''T* ,l,,||,c 'llrés à Ton uresmuenl ou liberté. liste -, e,,,éCOrati0iU adorations militaires dé ' ** Jfc'fcv. SAINT-AMANS-DS-HOOUSOOR. — Fête la- oa?e îiu 25 août. — Voici les résultats des courses qui ont eu lieu dimanche dans notre lo- calité à l'occasion de la fête rie Saint-Louis : Course locale : 1, Castex ; 2, Bramai! ; 3, Masson. Course internationale, première série ; l, Geqtge ; 2, Martin. Deuxième série : t, Félix ; 2, Castex. Finale : J, Félix ; 2, Georges ; î, Martin. Course de consolation : t, Chapis ; 2, Castsx. MM. les organisateurs méritent les félicita- tions da tous, car par leur dévouement et leur intelligence ils ont su attirer ehez nous les étrangers.- ^ , . . , , Les amusements, bien choisis, ont été très goûtés de tous nos visiteurs. a Zi^mSdeT ' l * ******** tordalal cardinal serait avec eux à Lourdes La messe chantée n été présidée ce matin par Mgr Bartet, évoque à' U>«erc. L'insigne dos pèlerins do Bordeaux est une croix de Malte a.vec les initiales de N.-D. de Lourdes, Bordeaux, suspendue a un ruban bleu. Enfin, à la Grotte, se trouvaient réunis a LO toutes les pcicrins «l'Aix. L'orgatjdsatour de c pèlerinage eal M. le chanoine Vllvleïûe et le président Mgr Bonnefoi, archevêque (l'Ai,\ La* piiMin» de l» Provence ont «meué a«*o CASQUES. — Séance récréative. — Diman- che 27 août à 4 heures du soir, a eu lieu, à Casques, sous la présidence de M. de Blaviel, dans une salle du château fort bien aménagée, une séance récréative. Les nombreuses actri- ces qui ont paru sur la scène étaient des élè- ves do l'école libre de Casques. Sous l'habile et aimable direction des demoiselles Alix et Juliette de Larauze, ces jeunes filles ont joué avec le brio de véritables artistes. C'est le cas de dire : leur premier essai a été un coup do maître. Aussi, ont-elles re- cueilli, avec dos applaudissements souvent ré- pétés, de nombreux éloges de la part de l'as, sislanco aussi nombreuse que d'élite qui a cle témoin de cette si intéressante réunion. Avon nos félicitations aux jeunes artistes, nous adressons nos meilleurs complimonls aux demoiselles Alix et, Juliette de Larauze pour leur dévouement qui est, on ce moment surtout, une teuvre de haute moralité et de saine préservation. Ounnt aux jeunes artistes do Casques, nous espérons- bien que familiarisées avec la scène du théâtre, el encouragées par lo brillant suc- cès de ce jour, elles ne s'arrêteront pas en si beau choniiu. Elles voudront bien utiliser leur talent en vonanl donner de temps en temps, à la grande satisfaction «tu public, do nouvelles petites comédies comme Relie que ni)l|s avons ru lo plaisir d'entendra dimanche dernier. Co sont les vieux de tout le monde. Consesl pou s» Il Santé Pour ne Jamais avoir de maladies du foie et de l'estomac, tons les niédeoina ordon- nent de boire l evcellent.i eau MOI Souveraine également contre lo Dfaaèfe la Criirfllc d\.VAlhum ; nc. Ilelusor los imita- tions. He trouve en bouteilles et li'.i bouteille» dans los pharmacie* et restaurant!. Vente «a gr«» : Larbatid. S$-ïorre, Vhïtru/ Dix-huit cents délégués de3 communes des cantons d'Eauze et de Nogaro avaient répondu à l'npnol du comité d'Eauze, préskié par le commandant Péchin. Le réunion a eu liait dans le magnifique parc de M. René Laudet, que l'on retrouve toujours à la tête de tous les mouvements populaires du pays. Après avoir loué en termes chaleureux « cette parole dont les accents sont portés aux quatre coins de la France », il s'est montré fier de l'honneur (fui était fait à l.ii -.iès, honneur qui rejaillissait sur ses électeurs de l'Armagnac. M. Cazes, ie sympathique conseiller gé- néral da fwgaï», émit. lu. On la réglas»! â la tribune. Cm est obligé de lui faire vio- | letK-e. Depuis trente ans, dit-il, notre arrondisse- ment n'a pas cessé d'avoir des députes onn- nonts pour le représenter devant le pays. C'est d'abord M. Paul de Cassagnac. Depuis sa mort, le vide est tellement grand parmi les troupes qu'il avait coutume rte mener au combat, que ses soîdats en sont encore tout attristés. Puis c'est M. Daynaud, qui était arrivé à jeter un POU do jour dans les finances si obs- cures de ta Hepubliquo. M. Lnimelongue rertteîBit la succession qui tomba bientôt entre les mains de M. Lasies, sorti de nos rangs Plébéiens, l'homine intré- pide toujours disposé a la défense do ce qui est juste., noble et grand. 11 a défendu l'honneur national alors qu'on voulait confondre la deiaiaon or l'honneur dans un même décret de gardon. Toute îa France a tressailli aux accents indignés de son àino patriot iquo. Des entants étourdis, je ne veux pas dire intelligents, alors que toutes les libertés sont violées par eux, osent audacieusement se dire encore les dé t enseurs de la liberté et nous appellent des gens de recul. Car, en fait d'at- tentats à la liberté, ils ont dépassé tout ce qui avait été fait dans les temps anciens. C'est nous qui marchons en avant. Nous ne voulons pas revenir en arrière, même sons prétexte de République. Que m'importe la forme du gouvernement si j-e dots lui sacrifier ma dignité d'homme ? Votre impôt sur le revenu est le plus rétro- grade qu'on puisse Imaginer. Pour l'établir, il faudrait ressusciter la taille, la eapitation contre lesquelles nos pères révoltés firent la Révolution. Le discours de M. le docteur Cazes. a été vigoureusement applaudi. M. Lasies monte à la tribune. Après avoir remercié MM. René Laudet et le docteur Cazes de leurs paroles aimables, après avoir salué ses amis de l'Armagnac de leur inébranlable fidélité, ie vaillant député du Gers rend compte de son mandat. Depuis longtemps, s'éerle-t-il, l'on parle de retraites pour la vieillesse et les projets s'a- moncellent les uns sur les autres sans jamais aboutir. Ah ! on n'y a pas mis un si long temps, pour accorder des retraites aux dépu- tés. Car les députés ont 2.500 francs de re- traite. Cela a été fait eu vingt minutes. Inutile ; de vous dire que j'ai été des trente qui ont voté contre. H a obtenu l'amnistie pour les bouilleurs de cru qui, de très bonne foi, s'étaient lais- sés prendre dans les multiples mailles d'une loi perfide et de décrets qui en avaient aug- menté le caractère odieux, en y jetant plus d'obscurité. La Chambre n'osa pas refuser. Il a fait voter — ce sera, dit-il v l'honneur de sa vie, Uapplieation de la loi de sur- sis aux jeunes soldats qui, pour des pecca- dilles, passent chaque jour devant les conseils de guerre. J'étai§ écœuré quand je songeais que des voleurs, devant les juges correctionnels, Obte- naient chaque jour le bénéfice de la loi Bé- renger, pendant que de tout jeunes gens, pour un moment d'égarement, pour une de ces fautes qu'aucun code ne punit, mais qu'une discipline rigoureusement nécessaire châtie, étaient envoyés aux compagnies de discipline ou condamné* aux travaux publics. Des jeunes gen3 lui écrivent souvent, lo remerciant de leur avoir permis de rentrer dans le rang, lis le remercient de leur avoir conservé l'honneur de leur nom. En proposant cette loi, que la Chambre n'a pas combattue, j'ai pensé surtout aux pauvres et aux malheureux* parce que personne, dans lotir infortune, ne pense ordinairement à eux et j'en ai été largement récompensé. (Applaudissements.) Si l'on vous parle de la loi nouvelle sur les boissons, on vous dira qu'elle est de beaucoup meilleure que la loi de 1903. Ne ie croyez ' pas trop, méfiez-vous de la régie. Cependant, un progrès notable-a été réalisé. Autrefois, un mauvais, sujet quelconque en- voyait aux « gabelous » une lettre anonyme et ceux-ci, sans scrupule, au nom de la loi, venaient perquisitionner chez vous, remuaient tout dans la maison, espérant y trouver ma- tière à procès-verbal. Ils ne respectaient rien ; le sanctuaire sacré de la famille était viole. Aujourd'hui il n'a que le droit de pénétrer dans' votre chai et là seulement. Le foyer îa- miiial est à l'abri de l'investigation de la régie. Pour y pénétrer, il îui faut l'autorisa- tion formelle et par écrit du procureur de la République ou du juge de paix du canton ; quand ils se présenteront chez vous, dites- leur de vous montrer cet ordre et, s'ils ne l'ont pas, vous devez les jeter à la porte en leur disant : nous ne vous connaissons pas. Ils sont tenus encore de vous donner les motifs de cette visite. En entourant ces perquisitions odieuses de toutes les garanties possibles nous avons voulu garder ce mo- ite ste coin du foyer familial. « Regardez a la cave, mais (liez moi je suis le maître. » Qn no peut pas me reprocher de ne pas gagner mon argent. Pendant toute la législa- ture qui va prendre fin, je n'ai pas manque dix séances. •' •-, , , . ' On ne devrait permettre de voler qu aiw députés qui sont présents. Le vote par procu- ration n'est, pas admis dans les conseils municipaux et généraux. A la Chambre, on as- siste à ce spectacle quotidien : 50 présents et 580 votants. Je dis que c'est un vol et un sean- Il II 16 * Avec la mémo ardeur j'ai défendu vos inté- rêts généraux. Vous êtes de petits cultivn- teor; mais sous votre blouse bat un noble cœur' ; votre àme sait s'élever plus haut que l'intérêt personnel. Quand ces intérêts qui touchent a 1 ame hu- maine étaient en jeu, je les ai défendus. On a attaqué ta liberté du père de famille. On voulait s'emparer des enfants des pauvres pour les jeter dans ces officines maçonniques; le leur'ai dit ; « Les enfants des pauvres, vous n'avez pas le droit d'y toucher. Eux ne peu- vent comme les riches, choisir leur précep- teur. Vous leur devez la liberté » C'est, au nom de la liberté qu ils vous prennent les enfants ; c'est au nom (le la liberté qu'ils vous disent que vous ne serez pas les mnitres chez vous. » Fmf'm, le député du Gers abortlo la sépa- ration des Eglises et de l'Etat. Us sont plus ennuyés que nous de l'avoir votée. Depuis huit ans ils gouvei ijen* avec nue I an. • qui ne se moque pas mal dos rapt- îîeï et despcTtréS Cotte bande se retourne con. mx : . Plus de moines, plus de turcs, ils Notre malheur no serait-il pas at.'ssi grand 1 si la Prov^donce. en permettant qu'un fils nous fut enlevé,. à ta fleur de l'âge, nous jetait dans i cette angoisse sans nom. Si le pauvre adolescent nous disait : « \a donc, peçe, me chercher un prêht». » Une lui t'époniinons-nous encore •• « Pauvre petit monte au ciel, le prêtre n'esf plus là. Ils 1 ont chassé. » S'ils nous prennent nos églises, s'ils abat- tent nos clochers, nous nom, agenouillerons devant les étoiles. Attrapez-les donc, si von, pouvez ! (Tonnerre d'applaudisseeents) Ouand j'aurai une fille à marier, je la, ma- ^j* la ' * l'çslise de Mormès et non pas dans Bnô athodrite comme un député du bloc mai re d une grande ville dp Midi. R 3 même fait venir pour présider la cérémonie un eongré- ganiste expulse. Ça me rappelle M. Jaurès faisant, venir un colis postal d'eau du Jour- dam pour baptiser sa tttle. Quand nous fai- sons baptiser nos entants, nous le taisons avec « 1 aigo dé la h.ofmt » ouaml je me suis jeté dans la lui te, je suis toujours aile au plus fort du combat me sou, venant que jetais le représentant, de-" V\r «wgnac. de ces braves paysans de l'Vr'my. gnac, braves entre les bravos. Je l'ai fait avec joie, pour mon pavs que nous aimons tous, n'est-ce-pas, mes' engti En recevant cette nouvelle ment bulgare a été consterné tout ; puis l'apaisement Sfesï fait' le gouverne-» mes politiques bulgares se s'ont retidômilta qu'a l'heure actuelle la Porte n'oserait J i, r „ risquer de compromettre fa paix maintenu!» avec tant do peine dans les Balkans, d'autant ; plus que la Bulgarie peut compter sur l'anJ | Pm diplomatique des grandes puissances ouf ' ilé -meiu la paix. "** En conséquence, on est porté à croire an» eat.te intention de la Turquie doit étro plu- tôt i-ouspierée connue une menace et comme nne sorte de fo'- turquC vis-à-vis amis î Qu'ils viennent dire que la pairie la France, ça n'existe pas. Que ne disent-il» pas '.' Ils disent qu'ils ont, fait eeuvre bonne en orgamisunt la délation sur tout le territoire. Je me suis aussi levé pour leur jeter l'oppro- bre à la face, pour couvrir de honte les infâ- mes délateurs. Qu'ils viennent chez nous, cm l'on parle plus souvent patois que français ; un' veille parole qualiîiéia leur conduite, nrî seul mot sera sur nos lèvres . « Mouchants 1 » Nous voulons donc la liberté du père de famille la liberté
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30 août 1905 - Bibliothèque de Toulouse

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