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Services CHC - TBS : 10 ans de confi ance ! n Renaud Kelner Le choix stratégique d’externaliser la maintenance des appareils biomédicaux a été posé il y a 10 ans. Retour sur un contrat particulier conclu avec la société TBS qui, au fi l du temps, a évolué vers un véritable partenariat. De gauche à droite : Serge Jacobs, Christophe Zambon (responsable du service), Glauco Introvigne, Philippe Margrève et Jean-Louis Kollasch Le matériel biomédical qui entoure le patient est aussi sophistiqué qu’impressionnant : défi brillateur, respirateur artifi ciel, pompe à perfusion, moniteur de surveillance… Des appareils qui doivent toujours être en parfait état de fonctionnement et être entretenus selon des normes très strictes par des techniciens spécialisés. Bref, un métier à part entière qui nécessite une formation permanente guidée par les évolutions technologiques du matériel. La maintenance de l’appareillage biomédical est confi ée à la société TBS BE (anciennement General Electric Medical Systems) depuis janvier 2000. Le contrat initial ne concernait que les quatre Cliniques Saint-Joseph, mais s’est depuis peu étendu aux six cliniques du CHC. 22 L’InfoSites n°73 - Juin 2010 L’externalisation, pourquoi ? Directeur de l’Espérance, Philippe Miermans est l’un des intervenants à la base de la réfl exion ayant conduit à l’externalisation de la maintenance des appareils biomédicaux. La maintenance n’est pas directement le métier de l’hôpital, rappelle-t-il, la sous-traiter nous permettait de continuer à nous concentrer sur notre mission première, celle des soins aux patients. En Belgique, nous avons été les premiers établissements de soins à faire le choix de l’externalisation. Un choix stratégique qui permet une gestion proactive du matériel biomédical et conduit à une réduction des dépenses. Le matériel bénéfi cie lui aussi des meilleurs « soins », les coûts sont maîtrisés et les mauvaises surprises sont évitées. Autant de raisons qui expliquent pourquoi l’externalisation fait de plus en plus d’adeptes en Europe. En Belgique, ce choix reste pourtant marginal et le CHC est clairement précurseur en la matière. CHC : employeur ou client ? Les appareils pris en charge par TBS sont inscrits dans une base de données synthétisant leur type de couverture, le planning et l’historique des interventions (préventives ou curatives), permettant une traçabilité complète du matériel au sein des cliniques. TBS est également consulté pour remettre conseils et avis lors de l’achat de nouveaux appareils. En une décennie, le contrat a évolué vers un partenariat, une véritable relation de confi ance s’étant nouée entre les intervenants. Responsable du service biomédical, Christophe Zambon fait partie de l’aventure depuis le début. Son cas illustre bien la proximité entre le CHC et TBS. D’abord sous contrat Saint-Joseph en 1999, il a ensuite rejoint TBS tout en restant à temps plein sur les sites des Cliniques Saint-Joseph. Un employeur devenu client… TBS est mon employeur mais je travaille ici depuis 11 ans. Pour ma part, je considère simplement être au service du CHC dont je défends les intérêts. L’équipe du service biomédical s’est agrandie et est aujourd’hui composée de 5 techniciens (sous contrat TBS mais full-time CHC), qui se répartissent la maintenance des 6 cliniques. En 10 ans, le parc sous contrat TBS est passé de quelque 1800 dispositifs médicaux à plus de 3500 à l’heure actuelle.
Saint-Vincent et Notre-Dame Waremme Quelles règles en milieu psychiatrique ouvert ? n Pierre Demoitié Le groupe de réfl exion d’éthique en psychiatrie existe depuis 1998. Il est à l’initiative, notamment, de Sœur Godelieve et se pérennise grâce à une volonté institutionnelle. Aujourd’hui, le groupe travaille notamment au niveau du plateau de psychiatrie. L’éthique n’est pas une manière de concevoir les situations extraordinaires de vie, précise Olivier Jacquemin, infi rmier chef à la MSP de Waremme. La psychiatrie, dont l’objet est le psychisme du patient, nous confronte immanquablement à la question fondamentale de l’autonomie du sujet malade et donc de l’autonomie du soignant. Anne-Catherine Wégria, infi rmière chef en psychiatrie à Saint-Vincent, complète : nous avons comme objectif principal de discuter de nos pratiques au quotidien dans un domaine délicat, celui de la psychiatrie, et de réfl échir aux attitudes à adopter en tenant compte de nos valeurs individuelles. Lors des réunions, des sujets sont abordés à la demande du groupe et toujours à partir de situations vécues. Cette méthode permet une réfl exion a posteriori sur, par exemple, le secret professionnel, l’application de la loi sur les droits du patient, le refus de soin, la transgression… Le groupe de travail fédère plusieurs intervenants du terrain : infi rmier(e)s, soignant(e)s paramédicaux, théologienne et médecins. Il est aussi un lieu d’ouverture où sont invités ponctuellement d’autres spécialistes : juriste, médecin psychiatre externe et autres travailleurs sociaux… selon le thème abordé. Le Pr Jean-Michel Longneaux, philosophe éthicien aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur et par ailleurs rédacteur en chef de la revue trimestrielle Ethica Clinica, anime le groupe. C’est précisément dans le numéro publié de juin qu’Anne-Françoise Jansen et Olivier Jacquemin, avec A.-C. Wégria et Caroline Werbrouck, viennent de publier le résultat d’une de leurs réfl exions sur les « contrats » en milieu psychiatrique ouvert. Nous édictons des règles dont nous sommes en même temps les garants, explique Anne-Catherine Wégria. Il importe qu’elles soient le plus généraliste possible et non stéréotypées : il faut tenir compte de la situation dans son contexte mais également de la pathologie du patient et de ses ressources propres. La position du personnel soignant est parfois ambigüe car nous jouons un rôle de gendarme que nous ne sommes pas, poursuit l’infi rmière. C’est la raison pour laquelle les auteurs de l’article considèrent qu’en ce domaine, diverses sortes de règles trouvent à s’appliquer de manière différenciée. A commencer, simplement, par un règlement d’ordre intérieur, énumère Olivier Jacquemin, qui est le cadre général de ce qui est toléré ou non et qui, somme toute, peut être assimilé à un contrat implicite. Ce type de contrat autorise une certaine souplesse dans son application, estiment les auteurs, car il induit le dialogue même dans le confl it. En cas de non-respect du contrat implicite apparaît le contrat explicite, fait sur mesure par rapport aux diffi cultés rencontrées. Dans ce cas, pour les auteurs, des balises doivent être posées car il ne conviendrait pas que le contrat explicite favorise l’exclusion de patients indésirables (nous sommes dans une institution de soins psychiatriques et non dans le système éducatif). Les auteurs abordent également le contrat thérapeutique, qu’il soit à nouveau implicite (la rencontre entre l’offre et la demande) ou explicite, à savoir lorsque la transgression est symptomatique. Ce travail, qui porte aussi sur nous-mêmes, est très enrichissant, conclut Olivier Jacquemin, car nous sommes alors à la recherche de la croisée des chemins entre l’estime de soi, la sollicitude et la justice au cœur des soins. Saint-Vincent La PMA sur un même plateau Ça y est ! Depuis le 1 er avril, toutes les activités du service de procréation médicalement assistée (PMA) sont réunies au 2 e étage. La dernière phase du déménagement consistait à rapatrier les consultations et les interventions ambulatoires à proximité des zones d’activité opératoire et d’embryologie. Toute la PMA est maintenant opérationnelle sur un seul plateau, dans un espace résolument cocoon et cosy, exclusivement réservé à ces couples désireux de devenir parents qui vivent un parcours souvent diffi cile. La toute nouvelle salle d’attente, so cosy ! n RK L’InfoSites n°73 - Juin 2010 23
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