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L'InfoSites - CHC

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L’InfoSites<br />

Journal interne d’information du <strong>CHC</strong><br />

Périodique trimestriel - Juin 2010 - n° 73 - Bureau éditeur : 4000 Liège 1 - Bureau dépôt : Liège X<br />

Institutionnel pp 1-5<br />

Une politique pour<br />

rompre le tabou<br />

de l’assuétude<br />

Les gens pp 6-10<br />

Gemma Jeurissen :<br />

j’étais bien ici !<br />

Ressources pp 11-12<br />

L’accueil,<br />

c’est notre métier<br />

Soins pp 13-14<br />

La revalidation<br />

oncologique, coup<br />

de pouce à la reprise<br />

d’une vie active<br />

Services pp 18-24<br />

Blocs opératoires<br />

du <strong>CHC</strong> : des check-lists<br />

pour plus de sécurité<br />

Un nouveau look pour<br />

le site internet du <strong>CHC</strong><br />

n Muriel Tonus<br />

Vivre avec son temps<br />

Le <strong>CHC</strong> et le web, c’est autant une question d’image<br />

de marque que d’adéquation au monde tel qu’il<br />

est aujourd’hui. En matière d’internet notamment,<br />

ce qui semblait novateur hier est aujourd’hui entré<br />

dans les mœurs. Pour autant, être présent sur le<br />

net avec une simple vitrine, qui serait une compilation<br />

de listes en tout genre, ne saurait être<br />

totalement satisfaisant. L’idée n’est pas d’affi cher<br />

le <strong>CHC</strong> sur le web à tout prix mais de fournir des<br />

informations claires, pratiques et fi ables. C’est une<br />

question d’image de marque, mais aussi de valeurs<br />

et d’ouverture vers l’extérieur.<br />

Soigner son look<br />

Le site internet existe depuis 6 ans. Autant dire en<br />

matière de technologie, depuis un lustre ! Un relooking<br />

s’imposait. Nouvel habillage, typographie<br />

simplifi ée, photos en grand format, lignes épurées<br />

et espaces de respiration au sein des pages… Le<br />

design a été complètement revu. La navigation,<br />

elle, ne change pas. On reste avec 3 environnements<br />

: un pour le <strong>CHC</strong> (bleu), un pour les cliniques<br />

(orange) et le dernier pour les polycliniques/maisons<br />

de repos (vert).<br />

Soit au total, pas moins de 10.000 pages avec un<br />

accès direct à toutes les informations qui font le<br />

<strong>CHC</strong> :<br />

● descriptifs et informations pratiques pour chaque<br />

établissement du <strong>CHC</strong><br />

● présentation de tous les services médicaux, services<br />

administratifs et unités de soins<br />

● près de 600 fi ches signalétiques de médecin<br />

Trouver l’info<br />

Tout cela peut sembler fort complexe, surtout lorsque<br />

pour les services médicaux et les médecins,<br />

les contenus sont dupliqués pour chacun des sites<br />

d’activité, principe de transversalité oblige. Dans<br />

les faits, la navigation s’avère fl uide et intuitive et,<br />

pour les situations de panique, reste le moteur de<br />

recherche, lui aussi plutôt effi cace.<br />

Quelques trucs néanmoins<br />

● Les pages par lesquelles vous passez sont reprises<br />

dans le chemin de navigation (en haut de<br />

page, sous le bloc orange). C’est l’équivalent des<br />

cailloux du Petit Poucet. Vous savez en permanence<br />

où vous êtes.


Institutionnel<br />

Sommaire<br />

Institutionnel<br />

3 Ste-Elisabeth 2009-2011…<br />

L’accompagnement humain du<br />

changement<br />

Colloque – Quelle hospitalité à la<br />

pauvreté ?<br />

4 Une politique pour rompre le tabou de<br />

l’assuétude<br />

Pawa – Du vert en veux-tu en voilà !<br />

5 Nouvel hôpital – Etude d’incidence et<br />

consultations<br />

Les gens<br />

6-10<br />

Ressources<br />

11 L’accueil, c’est notre métier<br />

Passage de CPOe vers WISH<br />

12 Grippe: une campagne de vaccination<br />

sur deux fronts<br />

Soins<br />

13 La revalidation oncologique, coup de<br />

pouce à la reprise d’une vie active<br />

Espérance – Semaine de l’enfant à<br />

l’hôpital : clap 12 e !<br />

14 Centre Pinocchio – Camp PCU en<br />

Suisse<br />

CEM – Quand l’art de soigner rencontre<br />

les nouvelles technologies<br />

Brèves<br />

15-17<br />

Services<br />

18 ND Waremme – Travaux au bloc<br />

opératoire et en polyclinique<br />

19 Blocs opératoires du <strong>CHC</strong> – Des<br />

check-lists pour plus de sécurité<br />

20 Laboratoire CHVE – Un serveur de<br />

résultats pour les médecins extérieurs<br />

21 Espérance – Une pharmacie automate<br />

Espérance – La rééducation pédiatrique<br />

s’agrandit<br />

22 <strong>CHC</strong>-TBS: 10 ans de confi ance !<br />

23 Quelles règles en milieu psychiatrique<br />

ouvert ?<br />

Saint-Vincent – La PMA sur un même<br />

plateau<br />

24 Services sociaux – Ne tirez pas sur le<br />

pianiste !<br />

Editeur responsable : A. Javaux, rue de Hesbaye 75, 4000 Liège<br />

Réalisation : Service communication - Graphisme : André Posel SPRL<br />

Tiré à 5100 exemplaires sur papier blanchi sans chlore - Encre végétale<br />

2 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

● Si vous voulez revenir sur la page d’accueil, cliquez<br />

simplement sur le logo du <strong>CHC</strong>.<br />

● Pour avoir des infos sur une clinique, vous devez<br />

au préalable la sélectionner dans le menu déroulant<br />

dans le bandeau orange. L’image qui s’affi che<br />

en remplacement des yeux vous permet de ne pas<br />

perdre le nord.<br />

● Une fois la clinique sélectionnée, vous disposez de 4<br />

onglets. Le contenu de chaque onglet s’affi che dans<br />

la marge de gauche.<br />

● Pour trouver de l’information sur un service médical<br />

ou un médecin, il faut d’abord entrer dans la clinique.<br />

Ou utiliser le moteur de recherche.<br />

● La liste des médecins/services est pourvue d’un<br />

système de légende qui stipule sur quel(s) site(s) le<br />

médecin/service est présent. Une fois dans la fi che<br />

du médecin/service, il est aussi possible de passer<br />

d’une clinique à une autre avec un simple clic.<br />

Espérance<br />

La Princesse Mathilde en visite à l’Espérance<br />

La Princesse à son arrivée à la clinique de l’Espérance<br />

Le 28 mai, la Princesse Mathilde s’est rendue à<br />

la clinique de l’Espérance où elle a assisté à une<br />

séance de travail de l’équipe de SOS Familles.<br />

Cette visite a porté sur la problématique de la maltraitance<br />

des enfants.<br />

La Princesse a eu un entretien avec l’équipe multidisciplinaire<br />

sur son travail quotidien qui lui a<br />

été expliqué lors d’une table ronde en présence<br />

des différents acteurs de terrain (ONE, services<br />

d’aide à la jeunesse, services de protection de la<br />

jeunesse, …).<br />

La visite s’est conclue par une table ronde sur la problématique<br />

de l’enfance maltraitée<br />

Ne pas virer has-been<br />

Dure tâche. Priorité n°1 : des contenus à jour, actualisés,<br />

renouvelés et représentatifs de l’activité, davantage<br />

de photos et des vidéos. Ensuite : développer de<br />

nouvelles fonctionnalités et booster l’interactivité.<br />

Impossible sans vous<br />

Certains contenus, sommaires devenus par la force<br />

des choses obsolètes, méritent d’être revus. Faitesnous<br />

profi ter de votre expérience en jetant un œil aux<br />

pages qui vous concernent ou qui touchent à votre<br />

activité, ou faites passer le mot. Et surtout reveneznous<br />

! Toutes les remarques constructives, sur le fond,<br />

la forme, les améliorations à apporter (et il en reste !),<br />

sont les bienvenues.<br />

L’équipe de SOS Familles est une des 14 équipes<br />

qui, depuis 1968, s’occupe de la prévention et du<br />

traitement des situations de maltraitance infantile<br />

en Communauté française. Son rôle est d’apporter<br />

une aide appropriée à l’enfant victime et à sa<br />

famille.<br />

SOS Familles développe actuellement deux projets<br />

innovants : le projet ETAPE (Ensemble travaillons<br />

autour de la petite enfance) qui vise à prévenir les<br />

négligences parentales, en collaboration avec les<br />

maisons médicales liégeoises, et le projet Seconde<br />

peau, qui a pour objectif d’élargir et de structurer<br />

l’offre de service en soutien à la parentalité en région<br />

liégeoise.<br />

La visite s’est également poursuivie au sein du<br />

service pédiatrique, sous la direction du Dr Philippet.<br />

La Princesse s’est arrêtée dans la salle de<br />

jeux de la clinique et a échangé quelques mots<br />

avec les institutrices, les éducatrices et les enfants<br />

hospitalisés.<br />

n PD


Ste-Elisabeth 2009-2011…<br />

L’accompagnement<br />

humain du changement<br />

n Catherine Marissiaux<br />

A côté des volets infrastructure et offre de soins, le projet d’agrandissement et<br />

de rénovation de Ste-Elisabeth va aussi se jouer sur le plan humain. Nous continuons<br />

notre tour de présentation des groupes de travail (GT) qui pilotent le projet,<br />

avec pour cette édition le GT ressources humaines.<br />

Piloté par Nathalie Dendooven, adjointe DDI, ce groupe<br />

de travail rassemble du personnel de terrain (infi rmier,<br />

social, logistique et administratif), Gino Pulsone, psychologue,<br />

conseiller en prévention ; Patricia Rulmont, copilote<br />

et peut faire appel à l’expertise extérieure de Bénédicte<br />

Minguet, chargée de l’humanisation du travail. Bref<br />

une belle brochette de professionnels tant le domaine<br />

est vaste. Le groupe compte plusieurs missions :<br />

● Structurer les formations à mettre en place : avec<br />

les unités mixtes C+D, avec les lits de gériatrie à<br />

déployer, le personnel infi rmier va voir changer son<br />

contexte de travail, même s’il ne change pas de métier<br />

à proprement parler.<br />

● La gestion du changement va également passer par<br />

différentes phases émotionnelles (résistance, stress,<br />

deuil…) que ce soit au niveau du service ou au niveau<br />

personnel, autant de phases qu’il faudra accueillir.<br />

● Le GT ressources humaines se chargera également<br />

de prévenir et d’accompagner ces phases émotionnelles<br />

par l’organisation de rituels (fêtes d’ouverture,<br />

visite de chantier ou photos souvenir), afi n de faire de<br />

chaque étape un moment fort où les acteurs puissent<br />

se retrouver et se fédérer.<br />

● Une forte part de coaching doit favoriser la participation<br />

et l’investissement de chacun, afi n que chaque<br />

acteur de Ste-Elisabeth puisse adhérer au projet plutôt<br />

que de le subir.<br />

● Enfi n, le GT doit aussi gérer les absentéismes et heures<br />

complémentaires provoqués par le changement<br />

en cours.<br />

En ressources humaines plus qu’ailleurs, tout est dans<br />

tout. Dès qu’on tire un fi l, c’est toute la pelote qui vient.<br />

En premier lieu, nous avons tâché de structurer les<br />

priorités et de défi nir les champs d’action, souligne<br />

Nathalie Dendooven. Aujourd’hui, nous avons une ligne<br />

du temps qui nous permet d’agir étape par étape : voir<br />

avec qui travailler en priorité, qui intégrer au projet de<br />

changement dans tel service et proposer une méthode<br />

par type de problème. La première étape consiste toujours<br />

à évaluer le terrain et les changements auxquels<br />

l’équipe devra faire face. Nous rencontrons le chef de<br />

service et faisons un topo sur les craintes de l’équipe.<br />

On défi nit avec lui les différentes étapes du changement,<br />

on identifi e les problèmes potentiels ou avérés…<br />

L’idée consiste à épauler le chef de service, pas à faire<br />

les choses à sa place. Il reste le maître d’œuvre du<br />

changement dans son service ou son unité !<br />

Le groupe RH ne souhaite pas se limiter aux seuls<br />

responsables de service. Il est là également pour l’ensemble<br />

du personnel. Les craintes, les questions, les<br />

appréhensions sont nombreuses, il y a un gros travail<br />

d’écoute, précise Nathalie Dendooven. En parallèle de<br />

cette écoute attentive, un outil interne vient d’être mis<br />

au point pour assurer la possibilité de poser toute question<br />

relative au projet, et pour en garantir la réponse<br />

en retour.<br />

Autre rôle important pour le GT ressources humaines,<br />

relayer les craintes et le vécu du terrain auprès du comité<br />

de pilotage et de la direction. Et nous relayons aussi<br />

l’information aux autres GT lorsque les craintes exprimées<br />

touchent à d’autres domaines que les ressources<br />

humaines. Nous sommes là pour jouer la transparence<br />

et donner un maximum d’informations aux équipes,<br />

ajoute encore Nathalie Dendooven.<br />

Simulation de la nouvelle aile à Heusy<br />

Colloque<br />

Quelle hospitalité<br />

à la pauvreté ?<br />

La pauvreté est partout, elle est aussi<br />

dans nos cliniques. Ces dernières années,<br />

la crise a renforcé les situations de pauvreté<br />

avec leur violence visible ou cachée.<br />

Une question sociale qui dépasse le cadre<br />

strict de l’hôpital, mais sur laquelle l’hôpital<br />

ne peut pas fermer les yeux dans<br />

la mesure où il n’y échappe pas. Et si on<br />

prenait un peu de temps pour mieux comprendre<br />

ensemble ce qui se passe dans<br />

nos couloirs ? Mieux cerner notre rôle face<br />

à la pauvreté et la précarité, les initiatives<br />

qui existent déjà, nos responsabilités et<br />

nos limites par rapport à ce défi humain<br />

quotidien.<br />

C’est l’objet d’une soirée de conférencesdébats<br />

organisée conjointement par les<br />

aumôneries du <strong>CHC</strong> et Vivre ensemble<br />

Education. Cette soirée se tiendra le jeudi<br />

30 septembre à l’UAL. Elle accueillera le<br />

Pr Jean-Michel Longneaux (docteur en<br />

philosophie et chargé de cours aux Facultés<br />

universitaires Notre-Dame de la Paix à<br />

Namur) et Christine Mahy (Réseau wallon<br />

de lutte contre la pauvreté) ainsi que des<br />

orateurs du <strong>CHC</strong>. Après des exposés, les<br />

participants seront répartis en ateliers<br />

pour discuter de cas concrets.<br />

Retenez la date dans vos agendas. Plus<br />

d’informations pratiques prochainement<br />

sur intranet.<br />

n CM<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 3


Institutionnel<br />

Une politique pour<br />

rompre le tabou<br />

de l’assuétude<br />

Depuis le 1 er avril, toute entreprise a l’obligation d’adopter une politique d’intention<br />

en matière de prévention des assuétudes. Autrement dit, de mettre en<br />

place un dispositif d’aide aux membres du personnel en proie à la dépendance<br />

à l’alcool, aux médicaments ou aux drogues. Le <strong>CHC</strong> n’a pas attendu cette<br />

convention collective pour agir : les services interne et externe pour la protection<br />

et la prévention au travail (SIPP et SEPP) collaborent en ce sens depuis<br />

plusieurs années déjà. La politique d’intention formalise en quelque sorte leur<br />

action (lire encadré).<br />

Un groupe de travail composé des conseillers en prévention,<br />

de représentants du personnel, des directions<br />

générale et des ressources humaines (1) a abouti après<br />

trois réunions à la défi nition d’une politique d’intention.<br />

Nous devons à présent élaborer des procédures,<br />

explique Gino Pulsone, conseiller en prévention, psychologue<br />

et membre du groupe de travail. L’objectif<br />

est qu’elles soient prêtes en décembre prochain.<br />

Les procédures indiqueront la marche à suivre quand<br />

un abus est constaté. Qui prévient-on ? Comment ramène-t-on<br />

la personne chez elle ? La journée de travail<br />

lui sera-t-elle payée ou non ? Utilise-t-on l’alcootest ?<br />

Quelle structure d’aide interne met-on en place ? Le<br />

but est d’être proactif. De détecter le cas le plus rapidement<br />

possible. D’aider la personne plutôt que de la<br />

sanctionner, assure Gino Pulsone. Il a déjà été décidé<br />

de supprimer la vente de boissons alcoolisées dans<br />

les cafétérias ; la consommation de celles-ci reste<br />

tolérée à l’occasion d’événements festifs, moyennant<br />

l’autorisation du chef de service et à condition d’être<br />

modérée.<br />

Le critère retenu pour juger de l’abus est le dysfonctionnement<br />

au travail qui peut avoir un impact sur la<br />

productivité et la sécurité. Nous avons mené une enquête<br />

auprès de chefs de service choisis au hasard,<br />

indique Gino Pulsone. Ils ont tous été confrontés à des<br />

cas d’assuétude à l’alcool et aux médicaments. La<br />

drogue, très peu. Cela reste tabou, enchaîne Bruno<br />

Mary, coordinateur du SIPP. La personne dépendante<br />

est dans le déni et n’ose pas demander de l’aide.<br />

Généralement les collègues le savent mais ne disent<br />

rien, pensant la protéger.<br />

La politique d’intention vise à « détabouiser » le problème<br />

de l’assuétude. De manière à ce que le travailleur,<br />

mis en confi ance, en parle à son supérieur,<br />

au médecin du travail ou au conseiller en prévention,<br />

et que les relais internes, comme les services sociaux<br />

4 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

et le réseau des personnes de confi ance, lui viennent<br />

en aide.<br />

Pourquoi une politique d’intention en<br />

matière de prévention des assuétudes ?<br />

● Pour veiller à la sécurité des patients<br />

● Pour veiller à la sécurité, à la santé et au<br />

bien-être des travailleurs<br />

● Pour être exemplaire en tant qu’institution de<br />

soins en matière de prévention de la santé<br />

● Pour limiter l’impact négatif des assuétudes<br />

(accidents de travail, baisse de la productivité,<br />

absentéisme…)<br />

Quelles sont les actions envisagées ?<br />

● Conscientiser par divers canaux (InfoSites,<br />

affi chage, mail…)<br />

● Mettre en place des procédures à suivre en<br />

cas de détection<br />

● Prévoir un accueil de la personne dépendante<br />

● Limiter la présence d’alcool sur le lieu de travail<br />

et rappeler l’interdiction de consommer<br />

les médicaments destinés au patient<br />

(1) Les membres du groupe de travail assuétudes sont : Alice<br />

Arens (conseiller en prévention, psychologue), Christian Boulanger<br />

(conseiller en prévention), Danielle Calende (direction des ressources<br />

humaines), Jeannine Degotte (service entretien), Carine<br />

Delhausse (service entretien), Simone Fumal (infi rmière), Nuran<br />

Goksu (secrétariat du SIPP), Jean-Luc Herpaix (infi rmier), Catherine<br />

Hoeymakers (infi rmière), Marie-Jeanne Krausch (brancardage),<br />

Sabrina Lava (direction), Marianne Lebrun (service communication),<br />

Bruno Mary (coordinateur du SIPP), Alexandre Michaux<br />

(conseiller en prévention, psychologue), Véronique Moyson (infi<br />

rmière), Rosa Navarro (infi rmière), Gino Pulsone (conseiller en<br />

prévention, psychologue), Christine Sylvestre (infi rmière) et<br />

Michèle Verhaeren (médecin du travail).<br />

Pawa<br />

Du vert en veux-tu en voilà !<br />

Le dimanche 9 mai, à Visé, pour la 2 e participation,<br />

vous avez été nombreuses et nombreux<br />

à courir le 5 km, le 10 km, le semi-marathon<br />

et même le marathon au profi t de l’hôpital de<br />

Pawa.<br />

Les tee-shirts vert fl ash au logo <strong>CHC</strong> ont défi lé<br />

sur les différents parcours, donnant une visibilité<br />

certaine à notre institution.<br />

Vous étiez 89 à avoir marqué votre engagement<br />

à courir (75 en 2009). Diffi cile de dire<br />

combien de membres du <strong>CHC</strong>, familles et amis<br />

étaient effectivement présents le 9 mai et ce,<br />

pour les mêmes raisons que l’an passé. D’une<br />

part, chaque participant n’a pas mentionné<br />

son appartenance au groupe <strong>CHC</strong> au moment<br />

de son inscription. Le nombre avancé par les<br />

organisateurs n’est donc pas exact. D’autre<br />

part, 90 tee-shirts avaient été spécialement<br />

commandés pour le jogging, mais 30 d’entre<br />

vous ne se sont pas présentés pour en prendre<br />

possession… Pourtant, cette année, beaucoup<br />

de tee-shirts ont été envoyés par courrier<br />

intérieur sur demande. Pas d’excuse donc…<br />

Certains ont même couru avec le tee-shirt de<br />

l’année dernière. D’autres encore couraient<br />

sans montrer leur appartenance au <strong>CHC</strong>.<br />

Quoi qu’il en soit, il s’agit à nouveau d’une<br />

grosse participation de groupe. Dommage<br />

que les organisateurs n’ont pas, cette année<br />

encore, décerné le prix de la plus importante<br />

participation de groupe, nous avions nos chances<br />

!<br />

Merci donc à toutes et tous, et bravo !, pour<br />

avoir mouillé votre tee-shirt sous un ciel plutôt<br />

clément au vu de la météo des jours précédents.<br />

Et un tout grand merci aussi aux très<br />

nombreux supporters qui jalonnaient les parcours<br />

et (re)donnaient de l’énergie aux joggeurs,<br />

en scandant « allez le <strong>CHC</strong> ! ».


Une superbe ambiance régnait à Visé avant<br />

les courses, mais aussi après ! Après l’effort,<br />

le réconfort…<br />

Au moment de boucler cet article, une vingtaine<br />

d’enveloppes de parrainage nous sont<br />

parvenues et le montant récolté, à verser sur le<br />

compte du partenariat <strong>CHC</strong>-Pawa, s’élève déjà<br />

à 1366,50 €. Le record 2009 à battre est de<br />

1773,95 €. Alors, rentrez vite vos enveloppes !<br />

Encore un tout grand merci et vraisemblablement<br />

à l’année prochaine pour une 3 e édition !<br />

n Marianne Lebrun, pour le groupe de travail<br />

« Hôpital pour hôpital »<br />

Les classements et résultats pour les<br />

différentes courses se trouvent sur les<br />

sites www.chronorace.be et<br />

www.maasmarathon.com<br />

Nouvel hôpital<br />

Etude d’incidence<br />

et consultations<br />

n Catherine Marissiaux<br />

Nous vous avions annoncé le choix des auteurs de projet<br />

dans le numéro de mars, nous aurions aimé vous montrer<br />

des résultats plus concrets dans ce numéro…C’était<br />

compter sans les contraintes d’agenda et les délais<br />

d’impression. A l’heure d’écrire ces lignes, l’esquisse<br />

et la localisation du bâtiment sur le terrain devaient<br />

bientôt être approuvées par le conseil d’administration.<br />

L’étude du sol était elle aussi quasi terminée. C’était<br />

donc imminent, mais encore trop tôt pour les inclure<br />

dans ce numéro. Comme toutes ces étapes auront été<br />

franchies lorsque le journal sera sorti de presse, nous<br />

avons choisi de vous les présenter par d’autres biais.<br />

Par contre, cet article est l’occasion de faire le point sur<br />

l’étude d’incidence et la consultation interne.<br />

L’étude d’incidence sur l’environnement doit démarrer<br />

à la mi-juin, après la réunion d’information publique.<br />

Cette réunion publique du 8 juin avait un double objectif :<br />

permettre au <strong>CHC</strong> de présenter son projet, et permettre<br />

au public, quel qu’il soit, de s’informer et d’émettre ses<br />

observations et suggestions. L’étude d’incidence aborde<br />

l’impact environnemental du nouvel hôpital sur le terrain<br />

et ses environs. On pense aux exemples classiques<br />

d’impact comme le bruit, l’écoulement des eaux, les<br />

accès et la circulation générée dans le quartier. Cette<br />

étude d’incidence constitue une obligation légale dans<br />

le cadre de la demande de permis unique. Elle permet<br />

au public de proposer des alternatives aux choix posés<br />

par le <strong>CHC</strong>. Il est possible que nous devions rectifi er l’un<br />

ou l’autre élément du projet en fonction des résultats<br />

de cette étude.<br />

La validation de l’esquisse et des éléments qui en<br />

dépendent, comme l’emprise au sol et l’orientation<br />

du bâtiment sur le terrain, va permettre également<br />

de faire avancer le RUE (rapport urbanistique et<br />

environnemental). Dès que ces éléments seront fi xés,<br />

on pourra plancher sur le découpage du terrain et<br />

son occupation par d’autres entreprises. L’étude de<br />

mobilité, qui fi xe les accès idéaux pour le site, intervient<br />

également dans ce dossier.<br />

Si le public est consulté sur le projet, le personnel et les<br />

médecins du <strong>CHC</strong> vont l’être aussi. Tout le futur hôpital<br />

va être passé au peigne fi n, du bloc opératoire à l’unité<br />

de soins, en passant par les locaux administratifs ou la<br />

logistique. On a identifi é 37 groupes de travail qui vont<br />

être consultés sur les différentes surfaces de l’hôpital,<br />

leur agencement, l’ergonomie, les détails propres à<br />

chaque métier… Cette consultation va démarrer en<br />

septembre. Pourquoi si tard, alors que le grand public va<br />

pouvoir donner son avis sur le projet général ? Il ne s’agit<br />

pas de la même consultation. Monsieur Tout-le-monde<br />

va être consulté sur les incidences du projet global dans<br />

son cadre de vie. Le personnel et les médecins vont<br />

l’être sur la fonctionnalité des futurs services. Et si on<br />

attend septembre pour ce faire, c’est pour laisser aux<br />

architectes le temps de travailler entre l’approbation de<br />

l’esquisse et la présentation détaillée des services, afi n<br />

d’exposer quelque chose de concret.<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 5


Les gens<br />

Carnet de famille<br />

Naissances<br />

03/02/10 Maxime chez Magali Duhot (ESP-urg. péd.)<br />

08/02/10 Thomas chez Céline Foidart (ESP-psychologie)<br />

11/02/10 Gaspar chez Caroline Chabot (SJ-middle)<br />

14/02/10 Romain chez Ludivine Cheret (SJ-5C)<br />

15/02/10 Clarisse et Juliette chez Emilie Witvrouw (ESP-SOS Familles)<br />

17/02/10 Maxence chez Stéphanie Olivier (ESP-service social)<br />

18/02/10 Charles chez Nathalie Goffin (ESP-polyclinique adultes)<br />

20/02/10 Juliette chez Luc Fallais (SJ-USI)<br />

20/02/10 Juliette chez Jennifer Kirkove (ESP-bloc opératoire)<br />

26/02/10 Amélia chez Marie-Rose Timpano (Rés. Vierge des Pauvres)<br />

27/02/10 Gabriel chez Rachel Fafra (NDH-accueil)<br />

28/02/10 Samuel chez Johanne Magermans (SJ-bloc op)<br />

02/03/10 Juliette chez Isabelle Plancq (SJ-pharmacie)<br />

05/03/10 Meva Gulsum chez Habibe Dikici (SJ-5B/5C)<br />

12/03/10 Sofiane chez Audrey Dethier (NDH-urgences)<br />

13/03/10 Aïdan chez Philippe Vossen (ESP-chirurgie adultes)<br />

13/03/10 Yoan chez Sonja Klinkenberg (Rés. les Peupliers)<br />

14/03/10 Victoria chez Vanessa Amico (SJ-middle)<br />

15/03/10 Lucas chez Sylvie Pereira (SE-chirurgie)<br />

15/03/10 Hugo chez Francesca Cucinotta (SJ-2B) et Lino Spapen (SJ-<br />

2C)<br />

16/03/10 Amalia chez Vanessa Palomares (NDH-CD7)<br />

19/03/10 Maelle chez Edwina Novello (ESP-physiothérapie)<br />

27/03/10 Lily Rose chez Sarah Smit (ESP-chirurgie péd.)<br />

30/03/10 Lise chez Laura Da Silva (SJ-5B/5C)<br />

04/04/10 Charlie chez David Sala (SV-bloc op)<br />

08/04/10 Noa chez Giuseppina Salvaggio (SJ-imagerie médicale)<br />

13/04/10 Elsa chez Cindy Nols (SV-accueil)<br />

15/04/10 Henri chez le Dr Olivier Ghekiere (SJ-imagerie médicale)<br />

16/04/10 Adam chez Thierry Vanbrabant (SJ-brancardage)<br />

22/04/10 Maeva chez Silvana Mineo (ESP-urgences adultes)<br />

04/05/10 Ema chez Audrey Boosten (ESP-urgences adultes)<br />

09/05/10 Klaris chez Karin Fejos (SJ-imagerie médicale)<br />

18/05/10 Tom chez Mélanie Assent et Sébastien Lesuisse (ESP-urgences<br />

adultes)<br />

Mariages<br />

27/03/10 Ingrid Hohmann (NDH-gériatrie)<br />

24/04/10 Marie-France Konings (SJ-labo)<br />

15/05/10 Carine Hamels (SJ-stérili)<br />

Saint-Vincent<br />

Bloc opératoire : d’adjointe à infi rmière chef<br />

C’est au 1 er mars que Nathalie Moermans a pris<br />

ses fonctions d’infi rmière chef du bloc opératoire.<br />

Auparavant, elle y était l’adjointe de Josianne Morias,<br />

partie à la stérilisation.<br />

Après des débuts à la clinique Sainte-Rosalie (Liège),<br />

Nathalie Moermans, infi rmière A1 avec diplôme<br />

de cadre en poche, arrive à Saint-Vincent en 1998,<br />

au bloc opératoire. En 2001, elle devient l’adjointe<br />

de Josianne Morias et, en 2010, lui succède après<br />

6 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

appel à candidatures.<br />

Pensions - prépensions<br />

28/02/10 Christiane Antoine (NDH-polyclinique)<br />

29/03/10 Sinh Hoa Wong (SJ-2C)<br />

31/03/10 Dr Pierre Dubois (SV-gynécologie)<br />

30/04/10 Laurette Paniz (SJ-4C)<br />

02/05/10 Gemma Jeurissen (SJ-2C)<br />

11/05/10 Francine Lambrix (SJ-2C)<br />

18/06/10 Elisabeth Kessen (NDH-bloc opératoire)<br />

26/06/10 Louise Rommes (dite Viviane) (SJ-buanderie)<br />

30/06/10 Alice Weber (SJ-cuisine)<br />

Décès<br />

Mon objectif premier est l’épanouissement de<br />

mon personnel (15 infi rmières), déclare Nathalie<br />

Moermans. J’accorde une grande importance à la<br />

qualité de vie au travail, car nous passons beaucoup<br />

de temps à l’hôpital. Et cet épanouissement<br />

se répercute sur la qualité du travail. Cela signifi e<br />

une fl exibilité au niveau des horaires, des temps de<br />

pause ensemble quand le travail le permet, … Je<br />

25/01/10 la mère de Maria Ordonez (SJ-brancardage) et grand-mère de<br />

Cindy Czarnyska (SJ-gériatrie)<br />

19/02/10 la mère de Jeannine Tannier (NDH-polyclinique)<br />

20/02/10 le Dr Jacques Defrère, époux du Dr Anne Franckart<br />

(SV-orthopédiste)<br />

20/02/10 le père de Marie-Hélène Lozet (Rés. Heusy-secrétariat)<br />

21/02/10 la mère d’Huberte Crauwels (NDH-soins palliatifs)<br />

22/02/10 le père de Pierre Paquet (NDH-soins palliatifs)<br />

24/02/10 la mère d’Amina Jabir et grand-mère de Fatima Jabir (Rés.<br />

d’Heusy-entretien)<br />

01/03/10 la mère de Monique Wuidar (Rés. Heusy-cuisine)<br />

02/03/10 la mère de Christine Van Bellinghen (SJ-5B/5C)<br />

03/03/10 le père de Christiane Geron (SE-HDJ)<br />

04/03/10 le père de Marie-Colette Hogge (NDH-revalidation)<br />

06/03/10 le père de Myriam Vigneron (SJ-gastro)<br />

07/03/10 la mère de Sinh Hoa Wong (SJ-2C)<br />

18/03/10 la mère de Zélie Borlez (SV-entretien)<br />

22/03/10 le père de Marcel Picard (SJ-scanner)<br />

25/03/10 Louise Werson (SJ-bénévole Croix-Rouge)<br />

25/03/10 le Dr Léon Withofs (SV-pédiatrie)<br />

26/03/10 le Dr Alfred Similon (ancien médecin SJ et NDH), père du Dr<br />

Bernard Similon (SJ-urologie)<br />

26/03/10 le père de Christophe Ralu (SJ-administration patient)<br />

01/04/10 le père de Pascale Gilissen (NDH-laboratoire)<br />

05/04/10 le père d’Angelo Difrancesco (UCP-cuisine centrale)<br />

07/04/10 le père de Chantal Lennerts (NDH-gériatrie)<br />

14/04/10 la mère de Véronique Lesage (ESP-pédiatrie)<br />

20/04/10 le père de Jehanne Focant (NDH-revalidation)<br />

11/05/10 le père du Dr Bénédicte Daenen (SJ-imagerie médicale)<br />

24/05/10 le frère de Dominique Masson (SJ-comptabilité)<br />

suis fi ère d’être l’infi rmière en chef de mon équipe.<br />

J’ai un personnel (infi rmiers, secrétaire et techniciennes<br />

de surface) sur lequel je peux compter. Ils<br />

sont motivés, organisés, disponibles, à l’écoute du<br />

patient et de son bien-être, ajoute N. Moermans.<br />

Elle-même maman de 2 fi lles de 9 et 13 ans, Nathalie<br />

Moermans connaît l’importance de la fl exibilité<br />

des horaires.<br />

n Marianne Lebrun


Saint-Vincent<br />

100.000 mercis !<br />

n Renaud Kelner<br />

Le Dr Dubois quitte la clinique Saint-Vincent après 40 ans d’activités.<br />

L’occasion de revenir sur le parcours d’un homme qui a marqué la<br />

gynécologie liégeoise et la vie médicale de la clinique.<br />

Environ 100.000 patientes… Résumer une carrière<br />

de 40 ans à ce seul chiffre serait réducteur. Mais admettons<br />

qu’il impressionne !<br />

Début des années 70. L’usage de l’échographie en<br />

obstétrique n’en est qu’à ses balbutiements, mais<br />

Pierre Dubois est parmi les premiers Liégeois à en<br />

pressentir les intérêts. Les premiers appareils tiennent<br />

alors plus de la lanterne magique que de véritables<br />

équipements échographiques tels que ceux<br />

utilisés aujourd’hui. Les informations révélées par ces<br />

premiers examens n’autorisent pas beaucoup plus<br />

qu’une mesure du diamètre bipariétal et ne permettent<br />

pas encore une estimation de poids ou un dépistage<br />

de la moindre anomalie fœtale. Il n’était alors<br />

pas rare de découvrir un second bébé au moment de<br />

l’accouchement…<br />

C’est à cette époque que le Dr Dubois est arrivé à<br />

Rocourt pour assister le Dr Halkin. Avec les Drs Remacle,<br />

Verlaine, Hermann, Darcis, Masson ainsi que<br />

le Professeur Baeckland, Pierre Dubois a également<br />

été à l’origine de la création du CLETS (centre liégeois<br />

Saint-Vincent<br />

Du bloc opératoire à la stérilisation<br />

Depuis le 1 er mars, Josianne Morias est infi rmière<br />

chef de la stérilisation à la clinique Saint-Vincent.<br />

Auparavant, elle était infi rmière chef du bloc opératoire,<br />

soit la porte juste à côté… C’est dire si<br />

son arrivée dans le service et son intégration dans<br />

l’équipe n’ont guère posé problème.<br />

D’autant que Josianne Morias travaille à Saint-Vincent<br />

depuis 1976, où elle a commencé aux côtés<br />

de Sœur Godelieve, alors infi rmière responsable<br />

du bloc opératoire. A cette époque, tout le monde<br />

connaissait tout le monde, se souvient J. Morias.<br />

Si l’on accouchait à la clinique, tout le personnel<br />

défi lait dans votre chambre !<br />

Lorsque Sœur Godelieve est passée à la direction<br />

du nursing, en 1990, c’est Josianne Morias qui l’a<br />

d’étude et de traitement de la stérilité). Centre qui<br />

était à la base de la première FIVETE (fécondation in<br />

vitro et transfert d’embryon) réalisée à Saint-Vincent<br />

en 1984.<br />

Avec les Drs Denoël et Vaesen, le Dr Dubois a également<br />

pris part au développement du service des grossesses<br />

à haut risque (GHR), rebaptisé depuis unité de<br />

médecine materno-fœtale (UMMF).<br />

Pendant environ 15 ans, le Dr Dubois s’est également<br />

investi dans le Conseil médical du CHVE. Reconnu en<br />

tant que gynécologue-obstétricien, il l’est également<br />

pour ses qualités de gestionnaire, puisqu’il a été administrateur<br />

et/ou trésorier de diverses sociétés et<br />

associations.<br />

En 40 ans et 100.000 patientes, le Dr Dubois a été<br />

confronté à bon nombre de diagnostics marquants.<br />

Citons entre autres un récent cas de triploïdie, soit un<br />

fœtus présentant un caryotype à 69 chromosomes.<br />

Mais surtout, il y a deux ans, le premier diagnostic<br />

J. Morias et N. Noermans<br />

remplacée au bloc opératoire. En février 2010, d’un<br />

point de vue légal, son horaire de 30h/semaine,<br />

qu’elle souhaite conserver, pose problème pour le<br />

poste de responsable du bloc opératoire. Suite au<br />

départ de Monique Flagothier, responsable de la<br />

stérili, vers le département des achats, on m’a alors<br />

proposé de reprendre son poste, tout en conser-<br />

anténatal d’un cas d’inversion sexuelle (translocation<br />

du gène SRY sur un des chromosomes X). Alors<br />

qu’une amniocentèse révélait un fœtus de sexe féminin,<br />

l’examen échographique indiquait manifestement<br />

qu’il s’agissait plutôt d’un fœtus de sexe masculin…<br />

Ce que la naissance confi rma ! Bref, un bébé présentant<br />

des organes génitaux masculins, mais dont<br />

le phénotype sexuel ne correspond pas aux chromosomes<br />

sexuels observables dans son caryotype. Une<br />

anomalie génétique plutôt rare (environ une naissance<br />

sur 20.000) entrainant la stérilité.<br />

Une carrière bien remplie donc, à laquelle le Dr Dubois<br />

a mis un terme le 31 mars dernier. S’il cesse ses<br />

activités médicales et cliniques, les occupations ne<br />

manqueront pas pour autant… Il aura désormais plus<br />

de temps à consacrer à sa famille (ses six petits-enfants<br />

s’en réjouissent !) ainsi qu’à sa maison spadoise<br />

où d’intenses activités de tronçonnage sont d’ores et<br />

déjà programmées…<br />

Et puisqu’il est aussi un adepte de voile, c’est très<br />

logiquement que nous lui souhaitons « bon vent » !<br />

vant mon horaire de 30h/semaine, ce qui était une<br />

belle opportunité pour moi, explique J. Morias.<br />

Cela n’a pas été un gros changement, car les 2<br />

services sont côte à côte et les équipes se connaissent.<br />

Par ailleurs, avant que la stérilisation devienne<br />

un service à part entière, il y a 10 à 15 ans, c’est<br />

le bloc opératoire qui se chargeait de la stérilisation<br />

pour tout l’hôpital. Comme j’y étais depuis 1976, je<br />

connaissais bien le matériel et les procédures.<br />

Originaire de Bilzen, J. Morias dirige aujourd’hui<br />

une équipe à 90% néerlandophone. Mon objectif<br />

est de conserver la philosophie de Monique Flagothier<br />

et de suivre la même ligne. Il y a une bonne<br />

collaboration entre les équipes du bloc et de la stérili<br />

et c’est important, conclut J. Morias.<br />

n Marianne Lebrun<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 7


Les gens<br />

St-Joseph<br />

Gemma Jeurissen :<br />

j’étais bien ici !<br />

n Propos recueillis par C. Marissiaux<br />

Gemma Jeurissen, entourée des collègues dans son unité ce jour-là : Lydia Frezzotti, Melissa Halleux, Betty Spronck, Lima Bomboir<br />

Je voudrais partir comme je suis entrée, discrètement,<br />

sans faire de vague… Mais je n’ai pas prise, même<br />

si je n’aime pas beaucoup tout cela. Rien que par ces<br />

paroles qui datent de quelques jours avant son départ,<br />

ceux qui l’ont côtoyée reconnaîtront Gemma : discrète,<br />

modeste. Gemma a effectué toute sa carrière à St-<br />

Joseph. D’abord infirmière, puis chef d’unité pendant<br />

30 ans, elle constitue à la fois un exemple et un<br />

« monument » dans la culture infirmière à St-Joseph.<br />

On ne tarit pas d’éloges à son sujet, que ce soit sur ses<br />

qualités humaines, professionnelles ou managériales.<br />

Mais Gemma est aussi une dame au grand cœur,<br />

motivée par le côté relationnel de son métier, comme<br />

le prouvent les témoignages ci-contre. Nous l’avons<br />

rencontrée, quelques jours avant son départ.<br />

Un départ à la prépension après 40 ans de travail<br />

temps plein, cela va être un gros changement…<br />

Ce sera différent ! Ma vie professionnelle a été<br />

tellement remplie, j’ai un peu peur d’être désœuvrée,<br />

peur du zwarte gat comme on dit chez nous. Mais<br />

j’ai deux petits-enfants, dont je vais m’occuper<br />

activement, avec mon mari qui va lui aussi être<br />

pensionné prochainement. J’ai pris ma décision<br />

il y a deux ans, et je ne la regrette pas, mais mon<br />

préavis de 27 mois est passé très vite. Trop vite ! Je<br />

dois aujourd’hui quitter un métier que j’ai exercé avec<br />

enthousiasme pendant 40 ans, et laisser derrière moi<br />

des gens que j’ai côtoyés tous les jours pendant des<br />

années. C’est un peu ma famille, en quelque sorte.<br />

Quelques mots sur votre parcours…<br />

Je suis née à St-Joseph et j’ai toujours connu St-<br />

Joseph, puisque mes deux tantes, Sœur Mathilde<br />

8 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

et Sœur Jean-Marie, y travaillaient. Dès ma sortie<br />

de l’école, je suis arrivée comme infirmière au 3B,<br />

en neurochirurgie, avec Sœur Mathilde comme chef<br />

d’unité. Cela n’a pas toujours été facile, ni pour elle,<br />

ni pour moi, mais j’ai beaucoup appris d’elle et gagné<br />

en maturité. Après cela, en 1979, j’ai postulé pour<br />

être chef d’unité au 1C, en chirurgie abdominale.<br />

C’était un service de 23 lits. J’avais 6 mois d’essai<br />

comme chef, j’y suis restée 30 ans. Par la suite, le<br />

service a été transféré au 2C (en 1995-96), puis le<br />

service a mêlé les cas de chirurgie abdominale et de<br />

gastroentérologie vers 1999-2000.<br />

Le travail a changé au fil des ans, j’imagine…<br />

Quand je suis devenue chef d’unité, on pouvait encore<br />

soigner les patients, les responsables avaient moins<br />

de tâches administratives. Le contact avec le patient<br />

et sa famille était différent, plus direct. Le turnover<br />

aussi a augmenté : en 30 ans, on est passé de 8 à 10<br />

jours d’hospitalisation, pour une vésicule par exemple,<br />

à une opération réalisée en hôpital de jour ou avec 2<br />

jours seulement d’hospitalisation. La petite chirurgie<br />

s’est faite toujours plus rapide, et à l’inverse, pour la<br />

gastroentérologie les séjours étaient plus longs. On<br />

s’est adapté…<br />

Qu’est ce qui vous motivait ? La partie relationnelle<br />

de votre métier ?<br />

La relation au patient avant tout. Bien sûr, en tant que<br />

chef, avec de plus en plus de travail administratif,<br />

je n’avais plus le temps d’être autant dans le soin<br />

qu’auparavant. C’est plus difficile de rencontrer les<br />

patients ou les familles. Je les vois encore mais pas<br />

tous les jours. J’essaye d’être à l’écoute, mais le côté<br />

humain est diminué et je le regrette. Même si je sais<br />

que toute la partie administrative que je fais, c’est du<br />

temps donné à mes collègues pour les soins.<br />

Le plus important pour vous : l’équipe ou le patient<br />

?<br />

Les deux, parce que c’est lié. Sans une bonne équipe,<br />

on n’est nulle part. Une bonne équipe, une bonne<br />

ambiance, une bonne entente, c’est primordial ! Cela<br />

se sent, le patient le sent et se porte mieux. On a<br />

souvent des retours des patients sur la gentillesse, la<br />

politesse, parce que c’est à cela qu’ils sont sensibles.<br />

Les soins techniques sont là aussi, mais on n’a jamais<br />

un compliment sur un pansement bien fait…<br />

Ce serait aux médecins de faire ce compliment…<br />

J’ai toujours eu une très bonne entente avec les<br />

médecins, déjà à l’époque des Drs Jacquet, Lombard<br />

et Weerts. Les autres, je les ai tous connus comme<br />

assistants, donc c’est encore différent. J’étais en<br />

position de leur dire ce que j’attendais d’eux (sourire<br />

un peu gêné). Non, il ne faut pas dire cela… Tous ont<br />

toujours été très ouverts, il y avait toujours moyen de<br />

discuter.<br />

Après toutes ces années à St-Joseph, que pensez-vous<br />

de la clinique ?<br />

Je n’aurais jamais voulu travailler ailleurs. Après la<br />

naissance de ma fille, mon entourage m’avait poussé<br />

à me rapprocher de chez moi, mais si j’y ai vaguement<br />

pensé, je n’ai jamais postulé. J’étais bien ici. J’ai<br />

toujours aimé ce que j’ai fait. Je n’ai que de beaux<br />

souvenirs…


Saint-Joseph<br />

Gemma Jeurissen. Ce qu’ils en disent<br />

Carine Frenay, sa collègue infi rmière<br />

pendant 17 ans<br />

Gemma est une excellente chef. Elle suit<br />

les médecins, qu’elle gâtait un peu trop, je<br />

pense ! Oh, je ne devrais pas dire cela, elle<br />

va être fâchée et eux aussi. (sourire) Elle<br />

est sur le terrain, est attentive à son équipe.<br />

Si quelque chose ne va pas, elle le voit immédiatement.<br />

Elle a toujours eu une oreille<br />

attentive pour tous. Avec elle, pas de langue<br />

de bois. C’est une femme de caractère : très<br />

droite, directe. Si elle a quelque chose à dire,<br />

elle le dit, puis passe à autre chose. Cela a<br />

permis à son équipe de partager ce francparler,<br />

de discuter de ce qui n’allait pas et<br />

de chercher ensemble des solutions. C’est<br />

aussi quelqu’un qui fait confi ance et a l’esprit<br />

d’équipe : elle a toujours défendu « ses fi lles »<br />

en cas de souci, que ce soit vis-à-vis d’un<br />

médecin, d’un patient ou de la hiérarchie.<br />

Elle a sa marotte : dès son arrivée, toujours<br />

savoir ce qui s’est passé dans le service,<br />

surtout le lundi matin. Après, on sent que la<br />

pression redescend. Elle va nous manquer !<br />

Jean-Pierre Hoste, DDI St-Joseph<br />

Gemma, c’est une sage : calme, discrète,<br />

diplomate, toujours positive. C’est aussi une<br />

maman : toujours là pour aider, pour encourager,<br />

mais qui intervient quand il faut. C’est<br />

un exemple pour les autres chefs d’unité.<br />

Elle fait confi ance, elle respecte le système et<br />

la hiérarchie : un changement, une chose en<br />

plus, elle positive, elle va de l’avant. Elle est<br />

réservée mais a beaucoup d’humour parce<br />

que je ne la ménage pas sur ce plan-là.<br />

Lizza Niccoli, responsable accueil<br />

Gemma, c’est un pilier de St-Joseph. Grande<br />

conscience professionnelle : fi able quant aux<br />

informations, ouverte pour discuter la gestion<br />

des lits, … Pour toutes les nouvelles procédures,<br />

c’est son unité qui était désignée<br />

comme service pilote. Mais surtout, sous des<br />

dehors autoritaires, c’est une crème, comme<br />

on dit, très généreuse, profondément humaine…<br />

Dr Constant Jehaes, chef de service de<br />

chirurgie digestive<br />

La rigueur est une de ses grandes qualités.<br />

Si je dois en citer d’autres, je dirais sa disponibilité<br />

hors pair pour les médecins et la<br />

connaissance qu’elle a de son service, de<br />

son équipe et des patients. Dès son arrivée,<br />

elle sait ce qui s’est passé dans le service.<br />

Cela permet un échange d’informations capital<br />

entre nursing et médecin, que je pense<br />

retrouver avec son successeur. Si je suis bien<br />

triste de son départ, je lui souhaite une excellente<br />

troisième mi-temps. Elle aura le temps<br />

de faire autre chose, notamment s’occuper<br />

de sa famille, et je suis sûr qu’elle ne s’ennuiera<br />

pas !<br />

Dr Joseph Weerts, chirurgie digestive<br />

Gemma, elle est extraordinaire ! Elle motive<br />

tout le monde, montre l’exemple. Elle a su<br />

donner une âme et une fl amme à son service.<br />

Je n’apprendrai rien à personne en disant<br />

qu’elle est très disponible et très organisée.<br />

Sa succession ne va pas être évidente, parce<br />

que Gemma, c’est un monument dans la clinique.<br />

Lino Spapen le sait très bien, cela va<br />

être un grand défi , mais il est à même de le<br />

relever, j’en suis sûr.<br />

Dr Fernand Fontaine, gastroentérologie<br />

Ce qu’il faut souligner chez Gemma, c’est la<br />

constance, que ce soit dans la qualité de son<br />

travail, son organisation, sa bonne humeur,<br />

son effi cacité, son sens des responsabilités.<br />

Elle prend les devants : dès l’entrée du<br />

patient, elle a organisé la surveillance, elle<br />

suggère des examens, elle s’appuie bien sûr<br />

sur sa grande expérience. Elle fait l’unanimité,<br />

c’est un exemple. Je n’ai jamais rien<br />

entendu de négatif à son sujet, ni d’un médecin,<br />

ni d’un patient. Si elle est autant respectée,<br />

c’est aussi qu’elle est respectueuse<br />

des autres.<br />

Lino Spapen, nouvel infi rmier chef au 2C<br />

Je n’ai pas connu Gemma, si ce n’est de réputation<br />

quand j’ai travaillé au middle care<br />

à St-Joseph, avant mes années à Hermalle.<br />

C’est clair que c’est un monument. Je suis<br />

très fi er de reprendre son service, avec une<br />

équipe autonome, agréable, qui sait se retourner<br />

face à n’importe quelle situation.<br />

C’est un beau challenge de reprendre son<br />

unité, et je sais ce que je lui dois. Si l’équipe<br />

est ce qu’elle est, c’est grâce à Gemma,<br />

tellement investie dans son travail. A moi<br />

maintenant de maintenir le service au niveau<br />

qu’elle lui a donné, je suis plus que motivé !<br />

Alleur<br />

Toque, toque, toque …<br />

c’est Alain Rigau !<br />

Pendant ses études à l’école<br />

d’hôtellerie de Liège, Alain Rigau<br />

a travaillé comme étudiant<br />

dans un hôtel-restaurant en<br />

Ardennes, puis comme salarié<br />

dans diverses maisons de<br />

bouche avant de franchir le pas<br />

vers la restauration pour collectivités<br />

en 1995.<br />

Depuis ce 1 er avril 2010, il occupe le poste de « coordinateur<br />

des cuisines pour maisons de repos » du <strong>CHC</strong>.<br />

Cette fonction a été créée suite à l’audit alimentaire<br />

mené l’an passé, précise Alain Hougrand, manager du<br />

pôle hôtelier. Cet audit avait souligné les diffi cultés de<br />

coordonner à distance l’hôtellerie des maisons de repos<br />

(MR).<br />

Aujourd’hui, ce poste est au service des sept maisons<br />

de repos sans en dépendre formellement. Nous sommes<br />

au confl uent d’un organigramme matriciel avec des<br />

responsabilités hiérarchiques et fonctionnelles, ce qui est<br />

assez complexe, mais qui s’inscrit dans la philosophie du<br />

groupe.<br />

La cuisine est désormais sous la responsabilité d’Alain<br />

Rigau : ma tâche principale consiste à organiser les<br />

diverses prestations du personnel de cuisine dans<br />

chaque MR, à l’exception de Heusy qui dispose toujours<br />

de sa propre infrastructure. Je devrai également assurer<br />

la qualité organoleptique et nutritionnelle des repas et la<br />

coordination avec l’UCP d’Alleur, poursuit-il.<br />

Le point de départ de nos réfl exions reste en tous les<br />

cas le résident, souligne-t-il, à l’égard duquel est défi nie<br />

la politique nutritionnelle des MR. Alain Rigau veille<br />

également au respect de l’art de la table (il n’y a pas<br />

de raison de manger dans une assiette ébréchée !) et à<br />

celui de la qualité du service.<br />

Dès à présent, l’offre est adaptée. Outre le menu qui<br />

varie d’une saison à l’autre, des nouveautés ont déjà été<br />

apportées, comme le choix d’une seconde viande ou un<br />

repas du soir chaud. Dans un futur proche, Alain Rigau<br />

mettra en place des repas à thèmes, un mardi sur six,<br />

et, dès la fi n de l’été, afi n de rendre le moment du repas<br />

convivial, il compte proposer une « cuisine-spectacle »<br />

en cuisinant devant les résidents.<br />

J’ai pour mission d’accroître le plaisir de manger pour<br />

les résidents, conclut Alain Rigau.<br />

n P. Demoitié<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 9


Les gens<br />

Clinique Saint-Joseph Clinique Notre-Dame Hermalle Clinique Saint-Joseph<br />

Retour aux sources<br />

Lino Spapen a débuté sa carrière d’infi rmier<br />

au middle care de Saint-Joseph, où il est<br />

resté quelques années avant de poser sa<br />

candidature pour la fonction d’infi rmier chef<br />

au CD7 à Hermalle, poste qu’il a obtenu en<br />

novembre 2006.<br />

Le voici de retour à Saint-Joseph où il<br />

remplace, depuis le 3 mai, Gemma Jeurissen,<br />

partie à la retraite. Il est ainsi aux commandes<br />

du 2C, unité de 37 lits de chirurgie digestive et<br />

gastroentérologie.<br />

Pourquoi ce retour à Saint-Joseph ? Tout<br />

d’abord, je tiens à dire que, sur le plan humain,<br />

mon départ d’Hermalle pour Saint-Joseph<br />

ne s’est pas fait de gaieté de cœur, explique<br />

Lino Spapen. C’est principalement pour une<br />

meilleure qualité de vie que j’ai opté pour ce<br />

choix. Tout d’abord, j’habite à proximité de<br />

Liège : il y a donc un aspect pratique et de<br />

gain de temps non négligeable. Je suis jeune<br />

papa depuis 3 mois et ce gain de temps est<br />

appréciable. Mais à côté de cela, le projet de<br />

nouvel hôpital liégeois m’intéresse et il m’a<br />

semblé opportun d’y prendre place avant sa<br />

concrétisation, d’autant que le pool chirurgical<br />

y sera important, explique-t-il.<br />

D’autres motifs sont entrés en ligne de compte,<br />

dont un intérêt pour la chirurgie digestive et<br />

la gastroentérologie qui est né au contact<br />

du Dr Jean-Marc Dewandre à Hermalle et<br />

le défi que constitue la reprise de l’équipe<br />

de Gemma Jeurissen. Une équipe qui s’est<br />

montrée accueillante à mon égard, ce qui<br />

m’a permis une bonne intégration, commente<br />

Lino Spapen. Aujourd’hui, mon objectif est<br />

de maintenir l’excellente organisation de ce<br />

service qui tourne très bien, avec une équipe<br />

autonome, conclut-il.<br />

10 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

n Marianne Lebrun<br />

Le CD7 a une nouvelle<br />

infi rmière chef<br />

Annick Mortier a débuté son parcours<br />

professionnel d’infi rmière en 1984, au service<br />

de médecine de la clinique Sainte-Elisabeth à<br />

Liège. En 1989, elle prend l’intérim de chef de<br />

salle dans ce même service, suite au départ<br />

de Lydia Mohnen pour la clinique Saint-Joseph<br />

(qui y est encore aujourd’hui, à l’hôpital de jour<br />

médical). A. Mortier occupe ce poste de chef<br />

de salle jusqu’en 1993.<br />

C’est en 1993 qu’Annick Mortier arrive à<br />

Saint-Joseph, en tant qu’infi rmière chef du 4C,<br />

unité alors consacrée à la chirurgie abdominale<br />

et vasculaire. En 2000, tous les services<br />

déménagent, l’activité du 4C est transférée au<br />

2B, avec 40 lits et la gastroentérologie en plus.<br />

En novembre 2009, c’est le retrait des lits de<br />

chirurgie vasculaire pour 16 lits de gériatrie.<br />

Le service compte alors 41 lits et s’appelle<br />

désormais le 2B/2BG.<br />

Le 3 mai 2010 est la date d’un nouvel envol<br />

pour Annick Mortier puisqu’elle a repris les<br />

commandes du CD7 à la clinique Notre-Dame<br />

Hermalle, service de chirurgie-médecine de<br />

33 lits. Son arrivée fait suite au départ de Lino<br />

Spapen pour Saint-Joseph.<br />

J’avais envie d’un changement total, je<br />

ressentais le besoin de changer d’hôpital,<br />

de service, d’équipe. Mon épanouissement<br />

professionnel n’était plus suffi sant. Ce<br />

changement ne peut être que bénéfi que,<br />

explique Annick Mortier. Ici, je prends un nouvel<br />

envol, je ressens une nouvelle motivation.<br />

n Marianne Lebrun<br />

Un « facilitateur » pour<br />

l’équipe<br />

Séverine Lambillotte a enfi lé son tablier<br />

d’infi rmière chef du 2B (chirurgie digestive,<br />

vasculaire et gastroentérologie) le 17 mai.<br />

Elle remplace Annick Mortier, partie au CD7 à<br />

Hermalle.<br />

Elle connaît bien la clinique puisqu’elle y travaille<br />

depuis 1997, de même que le 2B, puisqu’elle<br />

a débuté au 4C, une unité transférée au 2B<br />

par la suite. Depuis octobre 2005, elle était<br />

infi rmière à l’hôpital de jour chirurgical.<br />

Sa carrière a été ponctuée par 3 naissances :<br />

celle de Tom, 7 ans, après laquelle elle a choisi<br />

de passer de temps plein à 4/5 temps ; celle<br />

de Robin, 5 ans, suite à laquelle elle a travaillé<br />

à mi-temps ; et enfi n, celle d’Harry, 2 ans.<br />

Je suis maintenant repassée à temps plein,<br />

malgré 3 enfants encore petits, et cela a été<br />

possible grâce à mon mari qui me soutient.<br />

Les contraintes d’école, … sont prises en<br />

charge par une équipe - mon mari, ma mère,<br />

mon beau-père. C’est rassurant et cela me<br />

permet un investissement professionnel plus<br />

important, explique Séverine Lambillotte.<br />

Elle considère sa fonction d’infi rmière chef<br />

comme un facilitateur pour l’équipe. Mon<br />

objectif est d’aider l’équipe à se concentrer sur<br />

la qualité des soins, en prenant moi-même en<br />

charge la partie administrative, les demandes<br />

d’examens, les incidents, les contacts avec<br />

les familles, les assistantes sociales, … Je<br />

connais déjà bien l’équipe, je vais dans un<br />

premier temps observer comment fonctionne<br />

l’unité.<br />

n Marianne Lebrun


Ressources<br />

L’accueil, c’est notre métier<br />

n Catherine Marissiaux<br />

Polycliniques, hospitalisation ou information… Tous les bureaux de réception<br />

présentent autant d’images du <strong>CHC</strong> que les personnes qui y travaillent sur les<br />

différents sites. Une formation va permettre d’harmoniser tous les accueils<br />

et de donner une image plus uniforme de l’entreprise, tout en donnant aux<br />

prestataires des outils pour les aider dans leur métier au quotidien.<br />

Au départ, un bilan récurrent. Premier constat des<br />

ressources humaines : face aux niveaux et sensibilités,<br />

différents d’un site et d’un service à l’autre, le<br />

plan formation décide de travailler à l’uniformisation<br />

des accueils. Second constat du service méthodes<br />

et organisation : dans la foulée de l’implémentation<br />

du logiciel WISH, une réunion des responsables des<br />

accueils montre qu’il y a une attente en matière de<br />

formation. Ces deux constats, plus la nécessité d’harmoniser<br />

les procédures de travail avant le transfert<br />

vers le futur hôpital, soulignent la nécessité d’une approche<br />

globale tant sur les projets de fonctionnement<br />

que sur le savoir-être. Ensemble, responsables, ressources<br />

humaines, service méthodes et organisation<br />

ciblent le besoin.<br />

La demande de formation est inscrite, encore faut-il<br />

y répondre. Le service méthodes et organisation et<br />

les référents formation décident avec Laurence Bilquin,<br />

adjointe DRH, d’en faire non seulement un projet<br />

transversal, mais également de l’inscrire comme un<br />

projet institutionnel.<br />

L’accueil, c’est notre métier, tel est l’objectif affi ché<br />

de la formation proposée par Diaphora. Deux cents<br />

personnes vont la suivre à l’échelle du <strong>CHC</strong>. Sont<br />

concernés les accueils des urgences, des polycliniques,<br />

de l’hospitalisation, de l’information, mais aussi<br />

l’administration patients, les secrétariats des maisons<br />

de repos, …<br />

Les objectifs de cette formation visent à la fois le<br />

personnel, les patients et leur entourage. Le grand<br />

principe, c’est d’améliorer l’accueil de première ligne,<br />

pour qu’ensuite l’arrivée du patient dans le service<br />

(quel qu’il soit) se passe au mieux, et ce même<br />

dans les situations diffi ciles. Le personnel devra viser<br />

à partager et traduire dans ses comportements<br />

des valeurs d’accueil pour vivre au mieux ce court<br />

moment d’échange avec le patient et sa famille, et<br />

ainsi véhiculer une image positive et professionnelle<br />

de l’accueil. Du point de vue du patient, on vise à ce<br />

qu’il reconnaisse l’entreprise comme accueillante et<br />

structurée et qu’il retienne une image positive de ses<br />

premiers moments au <strong>CHC</strong>, même si c’est dans une<br />

situation diffi cile (stress aux urgences, accouchement<br />

imminent, angoisse pour le parent hospitalisé, etc.).<br />

Ce projet de formation des accueils a évolué en plusieurs<br />

étapes. En mars, une phase d’observation a<br />

permis à la formatrice de se plonger dans le contexte<br />

et d’évaluer la réalité et les besoins. Sur base de ces<br />

considérations, une première journée de formation a<br />

été proposée aux responsables des services d’admission<br />

(mi-mai), une autre doit l’être à un groupe pilote<br />

(mi-juin). Après ces deux journées, une rencontre<br />

d’évaluation sera proposée aux participants afi n d’affi<br />

ner ou valider le contenu de la formation. Un déploiement<br />

des formations, pour 200 personnes, doit se<br />

mettre en place à partir de septembre. Les formations<br />

seront organisées sur trois sites différents (St-Joseph,<br />

Espérance, St-Vincent), par groupes de 12 personnes,<br />

à raison d’une journée entière. La méthodologie va se<br />

faire en deux temps :<br />

● identifi er les points forts et les points faibles de<br />

chacun dans l’image qu’il donne de lui-même et du<br />

<strong>CHC</strong>, et dans sa propre façon de gérer l’accueil<br />

● utiliser des outils assertifs (donner des limites, savoir<br />

dire non, rappeler le cadre, mettre fi n poliment mais<br />

fermement à une conversation…) qui permettent<br />

d’anticiper les situations diffi ciles ou d’y remédier<br />

Cette formation devrait permettre de souligner l’importance<br />

du rôle d’accueil (et par là du rôle de nos<br />

collègues qui s’en chargent) et de donner une culture<br />

commune de l’accueil au <strong>CHC</strong>. Ceci pour donner une<br />

image cohérente et forte, quelle que soit l’entité du<br />

<strong>CHC</strong> concernée.<br />

Passage de CPOe vers WISH<br />

(Web Information System for<br />

Healthcare)<br />

Le logiciel CPOe, utilisé par les services d’accueil,<br />

administration et facturation, a évolué<br />

pour devenir WISH, une nouvelle application<br />

basée sur la technologie Java. Cette nouvelle<br />

interface de type « Browser » offre de nombreux<br />

avantages : nouvelles perspectives de<br />

développement et d’amélioration, fl exibilité de<br />

la solution, nouvelles fonctionnalités.<br />

Cette mise à jour de logiciel a représenté un<br />

gros chantier pour le service méthodes et organisation.<br />

Il a fallu faire l’inventaire des personnes<br />

qui se servaient de l’ancien logiciel,<br />

uniformiser les accès selon les métiers, mettre<br />

à jour ou créer de nouveaux user, organiser<br />

les formations (soit plus de 600 personnes,<br />

réparties dans les services d’accueil, mais<br />

également en facturation et ailleurs), faire<br />

l’inventaire du parc informatique (PC, imprimantes,<br />

liens entre les deux) pour les mettre<br />

également à jour. Six mois de préparation ont<br />

été nécessaires pour le service méthodes et<br />

organisation. On a eu une excellente collaboration<br />

avec le service informatique, souligne<br />

Françoise Jacques, notamment Patrick Louys,<br />

Jean-Marc Collard et son équipe.<br />

Un programme de formation est prévu jusque<br />

fi n juin afi n de former l’ensemble du personnel<br />

concerné. Le principe consiste à former un<br />

site sur 1 ou 2 semaines pour ensuite implémenter<br />

le programme la semaine suivante en<br />

présence du service méthodes et organisation<br />

ainsi que du service informatique. Soulignons<br />

une clé du succès de ce projet, le professionnalisme<br />

du pilote, Agnès Preud’homme, qui le<br />

mène depuis le début de main de maître.<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 11


Ressources<br />

Grippe : une campagne<br />

de vaccination sur deux fronts<br />

Chaque année, le <strong>CHC</strong> mène une campagne de vaccination<br />

de son personnel et des médecins contre la<br />

grippe saisonnière. C’est d’ailleurs une recommandation<br />

du comité de coordination interministériel Influenza<br />

pour les professionnels de la santé en contact<br />

avec des personnes à risque. La campagne se déroule<br />

de la mi-septembre au début de décembre. La grippe<br />

demeure une maladie très contagieuse et représente<br />

un problème de santé publique. Il est de notre devoir<br />

de protéger au mieux nos patients et notre personnel,<br />

insiste le Dr Samy Aouachria, adjoint à la direction<br />

médicale du <strong>CHC</strong> en charge de la qualité. En Belgique,<br />

la grippe saisonnière touche 100.000 à 500.000 personnes<br />

chaque année ; 1.500 malades en moyenne<br />

en décèdent.<br />

La campagne de 2009, à la différence des précédentes,<br />

a été menée sur deux fronts : à la grippe saisonnière<br />

s’est en effet ajouté le virus A/H1N1. L’épidémie<br />

a duré dix semaines l’an dernier dans notre pays, entre<br />

les mois d’octobre et de décembre (avec un pic à<br />

la fin du mois d’octobre). Le <strong>CHC</strong> a décidé de laisser<br />

le choix à son personnel de se faire vacciner contre<br />

la grippe saisonnière ou la grippe A/H1N1, ou contre<br />

les deux.<br />

Tableau 1 : taux de vaccination contre la grippe saisonnière<br />

2007 2008 2009<br />

St-Joseph 22,5 % 25,5 % 26,7 %<br />

Espérance 25,4 % 26,5 % 18,3 %<br />

St-Vincent 28,7 % 27,4 % 22,7 %<br />

ND Waremme 38,7 % 44,0 % 35,1 %<br />

ND Hermalle 33,9 % 35,0 % 25,0 %<br />

Ste-Elisabeth 19,9 % 17,8 % 18,9 %<br />

<strong>CHC</strong> (6 sites) 26,0 % 27,4 % 24,1 %<br />

Tableau 2 : taux de vaccination contre la grippe saisonnière chez les infirmières<br />

2007 2008 2009<br />

St-Joseph 14,3 % 20,1 % 18,3 %<br />

Espérance 26,9 % 25,2 % 16,9 %<br />

St-Vincent 20,5 % 21,6 % 13,4 %<br />

ND Waremme 35,8 % 42,4 % 34,8 %<br />

ND Hermalle 45,7 % 52,8 % 30,0 %<br />

Ste-Elisabeth 20,8 % 19,0 % 21,5 %<br />

<strong>CHC</strong> (6 sites) 23,5 % 26,0 % 19,9 %<br />

Tableau 3 : taux de vaccination contre la grippe A/H1N1<br />

2009<br />

St-Joseph 25,3 %<br />

Espérance 25,5 %<br />

St-Vincent 15,0 %<br />

ND Waremme 16,0 %<br />

ND Hermalle 28,1 %<br />

Ste-Elisabeth 10,0 %<br />

12 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

C’est donc la première campagne dont les résultats<br />

portent sur deux types de grippe. Première constatation<br />

: à cause de l’épidémie A/H1N1, le taux de vaccination<br />

contre la grippe saisonnière a diminué sur tous<br />

les sites du <strong>CHC</strong>, à l’exception de la clinique Saint-Joseph<br />

en progrès pour la troisième année consécutive<br />

(tableau 1). Ce fléchissement s’observe dans toutes<br />

les catégories professionnelles, et en particulier chez<br />

les infirmières (tableau 2).<br />

On remarque par ailleurs que la clinique Ste-Elisabeth<br />

et la Résidence d’Heusy présentent les taux les plus<br />

bas, quelle que soit la grippe (tableaux 3 et 4). Moins<br />

d’un dixième du personnel de la maison de repos<br />

d’Heusy s’est vacciné contre la grippe A/H1N1 alors<br />

qu’on atteint les deux tiers dans certains établissements.<br />

La campagne n’a pourtant pas différé d’un site<br />

à l’autre. Il faudra enquêter pour découvrir les raisons<br />

de ces taux sur nos implantations de la région verviétoise,<br />

note le Dr Samy Aouachria.<br />

Le <strong>CHC</strong> a également réalisé une enquête portant sur<br />

les effets secondaires du vaccin Pandemrix contre<br />

la grippe A/H1N1 (tableau 5). Il s’agit d’un nouveau<br />

vaccin recommandé par l’organisation mondiale de la<br />

santé. Un tiers des membres du personnel vaccinés<br />

a répondu à un questionnaire à choix multiples. 86 %<br />

ont indiqué avoir subi des effets secondaires : douleur<br />

au point de l’injection (97 %), rougeur (16 %), gonflement<br />

(30 %), fatigue avec de la température (46 %),<br />

mal de tête (45 %), douleur articulaire ou musculaire<br />

(72 %), nausées (20 %). A noter que 6 % des répondants<br />

ont pris un congé de maladie en raison de ces<br />

désagréments.<br />

Comme il semble probable que des épidémies plus<br />

importantes de la grippe A/H1N1 reviendront lors des<br />

prochaines vagues saisonnières, le comité de pilotage<br />

grippe du <strong>CHC</strong> (1) finalise un plan stratégique de gestion<br />

des épidémies, afin de faire face à une nouvelle<br />

flambée de grippe A/H1N1 ou à l’émergence d’autres<br />

virus encore inconnus, conclut le Dr Aouachria.<br />

(1)<br />

Les membres du comité de pilotage sont : Dr S. Aouachria,<br />

Ch. Boulanger, D. Calende, Dr V. Diaz, F. Glineur, Dr M.-P. Hereng,<br />

J.-P. Hoste, C. Marissiaux, F. Muller, Dr Ph. Olivier et P. Spinazze<br />

Tableau 4 : taux de vaccination au sein du Réseau senior en 2009<br />

Grippe saisonnière Grippe A/H1N1<br />

Mativa 40,8 % 27,6 %<br />

Peupliers 75,0 % 66,7 %<br />

Banneux VDP 65,2 % 45,5 %<br />

Banneux Carrefour 64,4 % 66,7 %<br />

Heusy 24,4 % 8,9 %<br />

Membach 67,8 % 67,8 %<br />

Racour 46,9 % 18,8 %<br />

Réseau senior (7 sites) 53,9 % 41,2 %<br />

Tableau 5 : enquête sur les effets secondaires du vaccin Pandemrix contre la grippe<br />

A/H1N1<br />

Origine des répondants<br />

St-Joseph 38 % Rougeur 16 %<br />

Espérance 18 % Gonflement 30 %<br />

St-Vincent 15 % Douleur au point d’injection 97 %<br />

ND Waremme 4 % Fatigue avec température 46 %<br />

ND Hermalle 11 % Mal de tête 45 %<br />

Ste-Elisabeth 2 % Douleur articulaire ou musculaire 72 %<br />

UCP 0 % Vertiges 13 %<br />

UAL 1 % Nausées 20 %<br />

Maisons de repos 11 % Vomissements 4 %<br />

Polycliniques 0 % Autres 23 %<br />

Total répondants 100 % Absence du travail 6 %


Soins<br />

La revalidation oncologique,<br />

coup de pouce à la reprise d’une vie active<br />

Le Plan national cancer présenté en mars 2008 a pour ambition d’améliorer la prévention, le dépistage<br />

et le traitement de cette maladie. Il prévoit aussi de développer la revalidation. Car, on l’oublie, le<br />

patient n’est pas au bout de ses peines une fois son traitement terminé. Le plus fréquemment, il a du<br />

mal à se mouvoir, à se concentrer. Le moindre effort lui semble insurmontable, précise Anne Geurde,<br />

infi rmière coordinatrice en oncologie à la clinique d’Hermalle.<br />

Le <strong>CHC</strong> propose depuis décembre 2009 une revalidation<br />

pluridisciplinaire à ses patients cancéreux. Cela<br />

existe depuis longtemps aux Pays-Bas et en Flandre,<br />

déclare le Dr Marie-Pascale Graas, chef du service<br />

oncologique des Cliniques St-Joseph, à l’origine de<br />

cette initiative. On sait qu’avoir une activité physique<br />

améliore la survie du patient en agissant tant sur le<br />

plan mental que fonctionnel, ainsi que sur l’immunité.<br />

Il y a aussi un aspect psychologique : après son traitement,<br />

le patient a le sentiment d’être abandonné dans<br />

la nature. La revalidation en groupe l’aide à reprendre<br />

une vie active.<br />

Les patients revenaient nous voir après leur traitement<br />

parce que les effets secondaires perduraient, confi e<br />

Vincent Baro, coordinateur psychologue. Nous avons<br />

pensé qu’il fallait leur proposer une revalidation tant<br />

physique que psychologique, afi n de les aider à retrouver<br />

une autonomie au quotidien. Cela se passe à<br />

la clinique d’Hermalle qui dispose du personnel (oncologues,<br />

médecins spécialistes en médecine physique,<br />

ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychologues,<br />

assistantes sociales, infi rmières) et des infrastructures<br />

nécessaires (dont un nouveau centre de rééducation,<br />

dans les locaux du service de médecine de<br />

l’appareil locomoteur).<br />

Une dynamique de groupe avec le service de médecine<br />

de l’appareil locomoteur a été développée au sein<br />

du service d’oncologie d’Hermalle qui travaillait déjà<br />

de manière pluridisciplinaire depuis une bonne dizaine<br />

d’années. Un premier groupe de 10 personnes, dont<br />

une majorité de femmes, termine sa revalidation. Et les<br />

avis sont positifs. Les patients estiment avoir retrouvé<br />

une condition physique et un rythme de vie, indique<br />

Caroline Olivier, psychologue. Pour certains, l’élément<br />

moteur est la revalidation physique ; pour d’autres, ce<br />

sont les rencontres de groupe. Ils partagent leur vécu.<br />

Ça les sécurise, ils se sentent moins isolés.<br />

D’une durée de maximum six mois, la revalidation<br />

comprend 26 séances de kinésithérapie (reconditionnement<br />

physique) et 10 d’ergothérapie (séances<br />

d’information psycho-éducatives et correction ergonomique<br />

des gestes et postures), et ce à raison de 2<br />

heures 2 fois par semaine. Les patients apprennent<br />

à s’économiser de façon à pouvoir reprendre une<br />

activité comme faire ses courses ou du jardinage. Ils<br />

ont aussi la possibilité d’ajouter des séances avec un<br />

psychologue, indique Anne Geurde.<br />

Il peut arriver qu’un patient doive interrompre sa revalidation<br />

à cause d’une rechute. La récidive est un<br />

moment particulièrement diffi cile, note Caroline Olivier.<br />

Cela a un impact sur le groupe. Le groupe de<br />

parole que nous organisons sert aussi à aborder cette<br />

situation.<br />

Pour l’heure, la revalidation oncologique est à la<br />

charge du patient et utilise la nomenclature des programmes<br />

de rééducation pluridisciplinaire particuliers,<br />

habituellement utilisés dans d’autres contextes<br />

dans le cadre du service de médecine de l’appareil<br />

locomoteur (école du dos, rééducation pluridisciplinaire<br />

fonctionnelle des polyneuromyopathies). Le <strong>CHC</strong><br />

espère obtenir sa reconnaissance dans le cadre du<br />

Plan cancer.<br />

Espérance<br />

Semaine de l’enfant<br />

à l’hôpital : clap 12 e !<br />

Début mai, comme depuis déjà douze ans, la<br />

cellule humanisation des soins organisait la<br />

semaine de l’enfant à l’hôpital.<br />

Tout un programme d’activités s’inscrivant dans<br />

une démarche institutionnelle d’humanisation<br />

des soins avait été mis sur pied par Mélanie<br />

Fontaine et Marie Fafchamps, toutes deux<br />

psychologues et responsables de la cellule<br />

humanisation des soins. Au menu : une série<br />

de spectacles avec magiciens et conteurs, des<br />

ateliers créatifs assurés par des membres de<br />

la clinique (pâtisserie, menuiserie ou encore<br />

bijoux créatifs), dans un contexte d’échanges,<br />

parfois intergénérationnels.<br />

L’investissement du personnel de la clinique<br />

dans l’organisation de cette semaine est<br />

chaque année plus important , soulignent-elles.<br />

En effet, chacun déploie quantités d’efforts<br />

et rivalise d’imagination pour proposer un<br />

programme toujours plus complet.<br />

Une peinture d’enfant réalisée durant la semaine<br />

n PD<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 13


Soins<br />

Espérance<br />

Centre Pinocchio -<br />

Camp PCU en Suisse<br />

n Renaud Kelner<br />

Depuis 25 ans, le centre Pinocchio organise un camp destiné aux enfants<br />

atteints de phénylcétonurie et d’autres maladies métaboliques à régime.<br />

Les patients du centre Pinocchio souffrent principalement<br />

de phénylcétonurie, une maladie métabolique<br />

rare susceptible d’entraîner un retard mental profond<br />

si l’affection n’est pas détectée rapidement et si l’enfant<br />

ne suit pas dès son plus jeune âge un traitement<br />

et un régime alimentaire adaptés.<br />

Chaque année depuis 25 ans, le centre Pinocchio organise<br />

en Suisse un camp médico-pédagogique dont<br />

l’objectif est d’apprendre à des patients âgés de 6 à<br />

18 ans à s’alimenter en tenant compte des restrictions<br />

imposées par leur maladie, et de leur permettre<br />

de passer une semaine récréative en montagne.<br />

CEM<br />

14 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

Le quotidien de ces enfants et de leurs parents n’est<br />

pas commode, leur vie étant soumise aux contraintes<br />

d’un régime alimentaire draconien. Ces enfants<br />

ne peuvent manger que des fruits et des légumes en<br />

quantités contrôlées, des aliments pharmaceutiques<br />

appauvris en protéines, sans oublier des compléments<br />

nutritionnels indispensables à leur développement.<br />

Bref, pas facile de mener une vie « presque »<br />

normale quand toute protéine animale est bannie du<br />

régime alimentaire.<br />

Un tel camp demande évidemment une logistique et<br />

une intendance particulières. Les enfants sont en-<br />

Les enjeux juridiques des NTIC et de l’art de soigner<br />

Le 29 mai dernier, le Comité d’éthique médicale<br />

recevait Jean-Marc Van Gyseghem, chercheur au<br />

Centre de recherche informatique et droit des Facultés<br />

de Namur et avocat au barreau de Bruxelles.<br />

Près de 50 personnes avaient répondu à l’invitation.<br />

L’intervention du scientifi que portait sur la gestion,<br />

l’utilisation et le traitement des données à caractère<br />

médical dans le cadre d’une infrastructure hospitalière.<br />

D’entrée de jeu, il a rappelé que le risque avec les<br />

données dites sensibles (c’est-à-dire, dans le cas<br />

présent, liées à une personne physique et à son état<br />

de santé) réside principalement dans l’utilisation de<br />

celles-ci et dans la fi nalité du traitement qui en est<br />

fait.<br />

En effet, dans la toute grosse majorité des cas<br />

médicaux, le médecin structure ses données sous<br />

forme de fi chiers. La question principale est de savoir<br />

à qui appartient ces données.<br />

La réponse est, somme toute, triple :<br />

● d’une part, au patient ;<br />

● d’autre part au responsable du traitement de la<br />

donnée, qu’elle soit personne physique ou morale<br />

(médecin ou service de facturation, par exemple)<br />

;<br />

● et enfi n, au sous-traitant éventuel, comme l’intermédiaire<br />

technique responsable de l’informatique.<br />

De cette question en découle une seconde : à qui<br />

échoit la responsabilité du traitement de la donnée.<br />

A l’hôpital, sans conteste, affi rme le juriste, en<br />

vertu de la loi sur les hôpitaux qui oblige ceux-ci à<br />

Petit cours de diététique avec Emilie Boulanger, diététicienne à<br />

l’Espérance<br />

cadrés par une équipe pluridisciplinaire composée<br />

de diététiciennes, d’une psychologue, d’un médecin<br />

(le Dr Debray, responsable du centre Pinocchio), de<br />

moniteurs belges et suisses, ainsi que d’un cuisinier<br />

professionnel.<br />

Le camp 2010 avait pris ses quartiers à Lignerolle,<br />

petite commune de Suisse romande. Du 3 au 10 avril,<br />

25 enfants ont pu bénéfi cier de l’air vivifi ant des alpages,<br />

d’une infrastructure et d’une équipe rôdée à leurs<br />

besoins spécifi ques. Au programme : promenades en<br />

montagne, tournois de babyfoot, rugby et volley, cours<br />

de cuisine, de biologie et de diététique… Bref, des<br />

trucs et fi celles pour leur permettre de mieux gérer<br />

leur quotidien.<br />

Initiative unique en Belgique, ce camp permet à des<br />

jeunes atteints d’une même maladie métabolique rare<br />

de se rencontrer, de nouer des amitiés et de partager<br />

leurs expériences. Quant aux familles restées en Belgique,<br />

elles pouvaient suivre l’actualité du camp via<br />

un blog actualisé quotidiennement, offrant un journal<br />

en images, en recettes et en émotions.<br />

Merci à Gepetto & Co. et à l’année prochaine !<br />

conserver les données sur les patients, mais aussi<br />

au médecin, sur pied de la loi relative aux droits<br />

du patient.<br />

A noter que l’un comme l’autre peuvent être soustraitants.<br />

Il est donc très utile de prévoir ce point<br />

dans la relation contractuelle qui unit l’employeur<br />

et l’employé.<br />

La question subsidiaire porte sur la confi dentialité<br />

et la sécurité, notamment en cas de sous-traitance.<br />

Il faut s’assurer d’une garantie multiple, prévient<br />

l’homme de loi, notamment à propos de la fi abilité<br />

technique du réseau et du secret de cet opérateur<br />

tiers. Celui-ci doit aussi pouvoir prouver qu’il a tout<br />

mis en œuvre pour protéger son équipement (comme<br />

la mise à jour d’un fi rewall).<br />

n Pierre Demoitié


Brèves<br />

Néonatologie, pédiatrie et gynécologie<br />

Vus à la télévision<br />

Nos services attirent les média français et on ne<br />

peut que s’en féliciter. En mai, l’émission C’est quoi<br />

l’amour sur TF1 a présenté un reportage tourné dans<br />

le service de néonatologie de Rocourt. Trois jours de<br />

tournage sur place pour un reportage axé essentiellement<br />

sur la relation parents-enfant, une relation qui<br />

démarre avec les diffi cultés qu’on imagine lorsque<br />

l’enfant paraît trop tôt, et pas encore suffi samment<br />

équipé pour la vie. Pas équipés, les parents ne le sont<br />

pas non plus pour prendre en charge leur tout petit. Ils<br />

doivent donc le partager avec les professionnels, avec<br />

parfois un sentiment de perte ou d’incompétence. Ce<br />

sont ces débuts dans la vie de l’enfant et des parents<br />

que l’équipe a fi lmés, dans le service et à la sortie.<br />

Ce reportage a aussi permis de mettre en exergue<br />

l’ambiance du service et le soutien bienveillant que<br />

l’équipe apporte aux parents afi n que, malgré ces circonstances<br />

toutes particulières, le lien parents-enfant<br />

puisse être tissé le plus serré possible.<br />

En février, l’émission Les maternelles sur France 4<br />

faisait également écho aux pratiques novatrices de<br />

pédiatrie. En effet, le thème de l’émission, l’enfant et<br />

l’hôpital, présentait quelques reportages sur l’accueil<br />

de l’enfant à l’hôpital et chez le médecin en consultation,<br />

faisant intervenir sur le plateau, dans la suite,<br />

parents et experts pour témoigner de la nécessité<br />

d’informer l’enfant; de ce qui va lui arriver, que ce<br />

soit une hospitalisation ou un simple examen. A cette<br />

occasion, quelques extraits du fi lm Informer par le jeu<br />

réalisé en 2005 par l’association Sparadrap et B. Minguet<br />

ont été diffusés. Ils alliaient en quelque sorte le<br />

geste à la parole de l’invité du plateau, D. Cohen Salmon,<br />

anesthésiste et président de l’association. En effet,<br />

le fi lm démontrait comment le personnel infi rmier<br />

informe les enfants gravement malades au moyen de<br />

la poupée oncologique à l’Espérance.<br />

Sur le plan national, c’est la gynécologie de Rocourt<br />

qui a été mise à l’honneur en avril, avec l’interview<br />

du Dr Francis Génicot sur RTL-TVI dans le cadre de<br />

l’émission de grande écoute Indices. Cette émission<br />

juridico-sociale revenait sur un cas de déni de grossesse<br />

doublé d’un infanticide qui a défrayé la chronique.<br />

Le témoignage du Dr Génicot a permis d’exposer<br />

le rôle diffi cile du médecin et de l’équipe face à ces situations<br />

heureusement peu fréquentes. La journaliste<br />

avait interrogé d’autres témoins, dont une infi rmière et<br />

des parents (malheureusement coupés au montage).<br />

Autant d’occasions de montrer la grande part d’humanité<br />

qui se cache derrière les soins.<br />

n CM<br />

Notre-Dame Hermalle<br />

Le parking est carrossable<br />

Voilà, le parking de la clinique Notre-Dame Hermalle<br />

est … presque … terminé. Il est en tout cas<br />

carrossable. D’une capacité d’environ 190 véhicules,<br />

il est propre et fl euri, même s’il faudra encore<br />

attendre un peu que les plantes grandissent avant<br />

de produire tout leur effet !<br />

Le chemin d’accès au parking depuis la rue Basse<br />

Hermalle est lui aussi terminé. Il ne manque,<br />

à l’heure où nous bouclons cette édition, que les<br />

barrières d’entrée et de sortie de la partie payante<br />

du parking.<br />

Pastorale<br />

Rivalisez de respect les uns pour les autres<br />

(Saint Paul dans sa lettre aux Romains)<br />

Chassés-croisés des regards et des histoires ;<br />

chassés-croisés des univers culturels et références<br />

sociales. Nous sommes parfois bouleversés par des<br />

gens que nous n’aurions jamais dû ou cru connaître<br />

et que soudain nous côtoyons. Et grâce à ces<br />

rencontres, les clivages, les a priori, les préjugés<br />

et les stéréotypes, les regards entendus que nous<br />

posons parfois sur ceux qui ne sont pas du même<br />

monde vont s’estomper. Nous allons apprendre à<br />

les connaître, à les respecter, à les aimer.<br />

Honorer Dieu et se tourner vers notre prochain !<br />

Accueillir dans notre prière ces hommes et ces<br />

femmes rencontrés tout au long de notre chemin<br />

de vie. Briser ce mur de béton que nous construisons<br />

autour de nous, entre eux et nous. Car c’est<br />

L’entrée du parking<br />

Les deux photos ont été prises depuis le toit de la clinique, merci à Joseph Bruwier pour la visite !<br />

La zone centrale du parking, délimitée (sur la<br />

photo) par les arbustes, sera payante alors que le<br />

périmètre devrait rester accessible gratuitement.<br />

n ML<br />

souvent nous qui faisons obstacle à la grâce au<br />

lieu de nous laisser guider par ce Dieu qui nous<br />

réserve bien des surprises. Créons ou recréons les<br />

conditions d’un échange, d’une vraie rencontre.<br />

Pensons au regard de vérité que Jésus posait sur<br />

les hommes et les femmes de son temps, pécheurs,<br />

lépreux et prostituées de tous bords. Un<br />

regard si plein d’amour, si dénué de préjugés qu’il<br />

touche l’être au plus profond. Rivalisez de respect<br />

les uns pour les autres, nous dit Saint Paul. Faisons<br />

nôtre cette pensée. Qu’elle nous donne l’élan et<br />

la force de transcender nos limites et nos a priori<br />

pour croire à la rencontre des différences.<br />

n Francine Bon<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 15


Brèves<br />

ND Hermalle<br />

La clinique d’Hermalle, top<br />

départ d’une action Télévie<br />

Les actions de parrainage du Télévie sont<br />

nombreuses et variées. Initiative d’une dame<br />

de Hermée : réaliser une marche parrainée<br />

la menant jusqu’au CHU du Sart Tilman, soit<br />

une petite trentaine de kilomètres. La clinique<br />

Notre-Dame à Hermalle a tenu à s’associer<br />

à cette action en offrant le petit-déjeuner à<br />

cette courageuse septuagénaire ainsi qu’à<br />

quelques membres de sa famille. Etaient également<br />

présents quelques offi ciels de la commune<br />

d’Oupeye : Hubert Smeyers, échevin des<br />

sports, Arlette Liben, échevine de la santé et<br />

Christian Biemar, président du CPAS.<br />

Réseau senior - Heusy<br />

Rouge, impair et passe<br />

à Heusy<br />

16 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

n CM<br />

Le dimanche 18 avril, les résidents de Heusy<br />

ont fêté dans la joie et la bonne humeur l’arrivée<br />

du printemps. La fête, qui se déroule traditionnellement<br />

en octobre, avait été avancée de<br />

quelques mois par Carole Rion, la toute nouvelle<br />

ergothérapeute. Cela nous a permis de<br />

profi ter d’une magnifi que journée ensoleillée,<br />

précise-t-elle.<br />

Le thème retenu pour cette après-midi récréative<br />

était le jeu. Aussi, chacun a-t-il pu parier<br />

sur les numéros (gagnants) à la roulette, deviner<br />

les (bons) chiffres du Lotto ou encore<br />

placer ses jetons sur le tapis rouge.<br />

Les gagnants sont repartis avec les quelque<br />

250 lots récoltés auprès des commerçants<br />

locaux.<br />

Les enfants n’étaient pas en reste : balades à<br />

dos de poneys, jeux géants en bois, pêche au<br />

canard et grimage leur étaient réservés.<br />

Quelques réalisations des résidents<br />

n PD<br />

Espérance<br />

Chambre bien-être<br />

La chambre bien-être de l’hôpital de jour adultes a été inaugurée<br />

le 23 avril. Cette chambre est essentiellement destinée aux patients<br />

d’oncologie qui viennent recevoir un traitement de chimiothérapie. Le<br />

De gauche à droite : Magali Mignon, Nicole Fontaine, Dr Frédéric Fiévet, Tiphaine Flamant,<br />

Pierre Minder et Alexandra Thiryon. Absentes de la photo : Evelyne Wey, Christiane Dortu,<br />

Dr Michèle Ramaut, Gracia Segura et Marie-Paule Voisin<br />

Réseau senior - Les Peupliers<br />

Visite royale visétoise<br />

Ce 22 avril, jour de visite royale à Visé, Colombe,<br />

ergothérapeute, a emmené deux résidents assez<br />

vaillants pour marcher et attendre debout, le temps<br />

nécessaire, le long des barrières Nadar.<br />

Première désillusion, la Reine est venue seule.<br />

René Constant, 91 ans, est déçu et l’a dit au journaliste<br />

de La Meuse : Je trouve vraiment dommage<br />

que le Roi ait été retenu à cause des problèmes de<br />

BHV. Ici, on ne se sent pas vraiment concerné par<br />

cette affaire. (…) Je vois tellement souvent notre<br />

souverain à la télévision, mais je n’ai encore jamais<br />

eu l’occasion de le voir en vrai. J’avais tellement<br />

Nos résidents, R. Constant et J. Formatin<br />

confort qu’elle offre est entièrement<br />

voué à la détente : aromathérapie, musique<br />

relaxante, télévision à écran plat,<br />

lumière douce, couleurs et décoration<br />

invitant à la décontraction…<br />

Le patient peut également bénéfi cier<br />

des soins prodigués par une esthéticienne<br />

sociale tels que manucure et/<br />

ou massage. Même si cette chambre<br />

reste une chambre d’hôpital, tout est<br />

mis en œuvre pour que le traitement<br />

et les soins soient administrés dans un<br />

cadre plus accueillant.<br />

La Reine Paola et le gouverneur M. Foret<br />

espéré le voir aujourd’hui, mais tant pis. Je me<br />

suis consolé avec la présence de la Reine. C’est<br />

historique pour moi.<br />

Totalement pavoisée, Visé attendait la visite de<br />

notre couple de souverains avec beaucoup de ferveur.<br />

Jean Formatin, notre autre résident, garde un<br />

excellent souvenir de la journée : Nous avons pris<br />

place derrière les barrières, rejoignant Marinette,<br />

notre cuisinière émérite qui tenait dans ses bras<br />

sa petite fi lle. Nous étions au sommet d’une rue,<br />

place du marché, avec une bonne visibilité. Dès<br />

l’arrivée de la voiture royale face au local des Arbalétriers,<br />

une première salve d’applaudissements et<br />

de vivats a éclaté. La réception de notre souveraine<br />

a été assez longue. A sa sortie, la Reine Paola a<br />

entrepris à pied une longue et lente ascension, tant<br />

le public tenait à la fl eurir. Tout près de nous, une<br />

dame lui a remis un magnifi que bouquet. Poursuivant<br />

d’un pas, la Reine est venue embrasser<br />

avec une émotion certaine la petite fi lle de notre<br />

cuisinière.<br />

n RK


<strong>CHC</strong>-CER<br />

Une matinée scientifi que<br />

consacrée à la pubalgie<br />

chez le sportif<br />

Le rapprochement opéré par le <strong>CHC</strong> avec le<br />

CER - Centre européen de rééducation, offi -<br />

cialisé fi n 2009 lors d’un cocktail, avait pour<br />

fi nalité d’ouvrir à chaque partie de nouveaux<br />

horizons.<br />

Les deux partenaires ont organisé conjointement<br />

une réunion scientifi que sur le thème<br />

Sport et pubalgie : du diagnostic au traitement<br />

qui s’est tenue le 24 avril à l’UAL. Une première<br />

organisation sportive pour le <strong>CHC</strong> et un<br />

premier symposium pour le CER…<br />

La pubalgie désigne un syndrome douloureux<br />

concentré au niveau de la région pubienne, qui<br />

survient à la suite d’efforts chez les sportifs,<br />

en particulier dans la pratique du football, du<br />

rugby, du tennis, des sports de combat, …<br />

La matinée scientifi que, qui s’adressait essentiellement<br />

aux médecins de l’appareil locomoteur,<br />

médecins orthopédistes, médecins<br />

du sport, physiothérapeutes, radiologues et<br />

kinésithérapeutes (pratiquants et étudiants), a<br />

été un réel succès, tant au niveau du nombre<br />

de participants, plus de 130, qu’au niveau de<br />

la qualité des exposés et de l’organisation générale.<br />

Dans les discussions de fi n de matinée, lors du<br />

drink de clôture, il était question de renouveler<br />

l’expérience. A suivre donc.<br />

n M. Lebrun<br />

Saint-Joseph<br />

URGENCES<br />

10 ans de reconnaissance SUS<br />

Dans le cadre du 10 e anniversaire de sa reconnaissance<br />

SUS (soins d’urgence spécialisés), le service<br />

des urgences de la clinique Saint-Joseph a organisé,<br />

le samedi 29 mai, une matinée médicale.<br />

Cette rencontre s’adressait aux médecins généralistes,<br />

ainsi qu’en interne, à tous les médecins et au personnel<br />

6 sites des urgences, soins intensifs, middle<br />

care et réveil.<br />

Pour le <strong>CHC</strong>, 4 orateurs fi guraient au programme de<br />

la matinée : les Drs Bekir Tekatli, responsable médical<br />

des urgences; Philippe Desfontaines, chef de service<br />

de neurologie; Roland Gilles, chef de service de<br />

chirurgie maxillo-faciale et Christian Bo Boliko, chirurgie<br />

de la main.<br />

En ouverture de session, le Dr Philippe Boxho, chef de<br />

service de médecine légale de l’ULg, a abordé la responsabilité<br />

médicale de la prise en charge du patient<br />

aux urgences.<br />

D’autres rendez-vous ponctueront ce 10 e anniversaire.<br />

Une soirée festive pour le service des urgences était<br />

prévue le samedi 5 juin. Une journée portes ouvertes<br />

est également programmée à la rentrée…<br />

De la salle de garde à l’agrément SUS : quelques dates…<br />

1959 Le premier service d’urgences de la clinique Saint-Joseph voit le jour<br />

1993 La clinique construit un service de première prise en charge urgente (PPCU)<br />

1997 Les premiers infi rmiers partent en formation SIAMU<br />

1998 Une salle de déchoquage est aménagée<br />

2000 Le service des urgences emménage dans ses locaux actuels (entrée rue Wacheray)<br />

L’infrastructure reçoit l’agrément 100 au 1 er juin 2000<br />

Le service SUS (soins d’urgence spécialisés) est né<br />

2004 Le service des urgences organise sa fonction de tri dans un souci d’organisation optimale des<br />

fl ux et de sécurité du patient<br />

2009 Des travaux permettent de séparer les admissions spontanées des admissions en ambulance<br />

Des avancées importantes sont également réalisées afi n d’assurer une meilleure sécurité<br />

2010 La rénovation du service est fi nalisée<br />

Mati Matinée née médica médicale le<br />

Samedi 29 mai 2010, 8h30<br />

Organisée Organisée par par le le service service des des urgences urgences de de la la<br />

clinique clinique Saint-Joseph, Saint-Joseph, dans dans le le cadre cadre du du<br />

10 10e anniversaire anniversaire de de sa sa reconnaissance reconnaissance SUS SUS<br />

Clinique Clinique Saint-Joseph<br />

Saint-Joseph<br />

salles du 6 e étage<br />

rue de Hesbaye 75 - 4000 Liège<br />

n M. Lebrun<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 17


Services<br />

ND Waremme<br />

Travaux au bloc opératoire<br />

et en polyclinique<br />

n Catherine Marissiaux<br />

Un printemps sous le signe des travaux d’aménagement, c’est ce qu’ont vécu<br />

les collègues de Waremme, surtout au bloc opératoire et en polyclinique.<br />

Quinze jours de travaux, une salle du bloc opératoire<br />

en chantier et le reste du bloc toujours en activité,<br />

l’équipe de Waremme a vécu à un drôle de rythme<br />

pendant les congés de Pâques. Objectif : installer un<br />

nouveau plafond avec système d’air pulsé dans la salle<br />

1, dévolue à la chirurgie orthopédique. Ce sont les<br />

nouvelles recommandations européennes en matière<br />

de chirurgie orthopédique prothétique, explique J.-C.<br />

Mignolet, responsable technique. Même si ce n’est<br />

pas encore obligatoire en Belgique, c’est la tendance<br />

pour demain. Et par ailleurs, la vétusté de l’ancien<br />

système nous obligeait à changer.<br />

Au bloc opératoire, cette modifi cation de plafond a<br />

nécessité un plan quasi militaire. La salle était fermée<br />

hermétiquement, pour une hygiène parfaite dans le<br />

bloc opératoire. Une entrée par l’extérieur du bloc a<br />

été aménagée en enlevant une fenêtre et en installant<br />

un sas provisoire. Une partie de la machinerie avait<br />

été préparée sur le toit. Tous les travaux se sont faits<br />

via l’extérieur, sans trop infl uencer l’activité du bloc.<br />

Encore que, explique Danielle Bartholomé, infi rmière<br />

chef, on a tout de même dû aménager le programme<br />

en fonction des travaux. Impossible de travailler au<br />

marteau piqueur d’un côté et d’opérer des cataractes<br />

au microscope de l’autre…<br />

Le chantier de remplacement des gaines d’aération du bloc opératoire<br />

18 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

Ces travaux ont nécessité une préparation importante<br />

du chantier … et du bloc opératoire. On devait vider<br />

complètement la salle et démonter le scialytique la<br />

veille des travaux. Travail important car ici les réserves<br />

se trouvent dans les salles et qu’il fallait retrouver de<br />

la place pour caser tout ce matériel et pouvoir continuer<br />

à fonctionner. Evidemment, c’était un vendredi<br />

avec un gros programme opératoire, heureusement<br />

qu’on avait pu commencer le jeudi, déclare Danielle<br />

Bartholomé. Heureux de cette occasion de grand nettoyage,<br />

nous en avons profi té pour revoir l’organisation<br />

des rangements. Une équipe satisfaite du déroulement<br />

des travaux et surtout de leur résultat : c’est un<br />

gros investissement, 150.000 €, et c’est surtout un<br />

bon signal pour le moral des personnes qui travaillent<br />

à Waremme.<br />

Tant pendant les travaux qu’après, l’hygiène hospitalière<br />

est venue faire ses relevés, notamment pour<br />

s’assurer que le bouchon de chantier était bien étanche.<br />

Les résultats étaient très positifs.<br />

Effet domino, le changement du système de reconditionnement<br />

d’air d’une salle du bloc opératoire a été<br />

l’occasion de changer l’installation de ventilation générale,<br />

en rénovant l’entièreté des gaines. Un chantier<br />

Michaël Libotte, Marie-Christine Lognoul, Danielle Bartholomé, Jean-<br />

Luc Luyten et Sophie Nagelmackers, dans la salle du bloc, devant les<br />

grilles d’extraction d’air et sous le plafond pulsant avec air fi ltré<br />

diffi cile, dans le vide ventilé sous le bloc opératoire, où<br />

les sous-traitants ont dû travailler à 4 pattes, précise<br />

J.-C. Mignolet. Un chantier d’autant plus ardu qu’il<br />

fallait démonter certains morceaux des anciennes<br />

gaines pour amener les nouveaux morceaux, le tout<br />

sans couper l’aération du bloc opératoire toujours en<br />

activité. Pour ce chantier comme pour celui de la salle<br />

d’opération, l’équipe technique de Waremme a collaboré<br />

avec le sous-traitant, en se chargeant notamment<br />

des connexions/déconnexions des salles (gaz,<br />

électricité).<br />

Enfi n, ce sont 7 cabinets de consultations au sein de la<br />

polyclinique qui viennent d’être rénovés. Murs rafraîchis,<br />

nouveaux stores, sols renouvelés pour certains. Il<br />

en reste 6 à renouveler pour compléter le travail, ainsi<br />

que le couloir. Tous ces travaux ont été sous-traités.<br />

L’équipe technique de Waremme a quant à elle jonglé<br />

avec les déménagements et réaménagements, le tout<br />

en fonction des plages de consultations des différents<br />

médecins. Un casse-tête en soi.


Blocs opératoires du <strong>CHC</strong><br />

Des check-lists pour plus de sécurité<br />

n Catherine Marissiaux<br />

Chaque année, on pratique 250 millions d’opérations<br />

dans le monde. Dans les blocs opératoires de nos<br />

pays industrialisés, le taux de mortalité varie de 0,4 à<br />

0,8%, celui de morbidité grave oscille entre 3 et 16%.<br />

Cela fait de la chirurgie une activité peu sûre, en comparaison<br />

avec l’aviation ou l’industrie nucléaire. Rien<br />

d’étonnant dès lors que l’OMS (organisation mondiale<br />

de la santé) ait lancé dès 2007 une campagne pour<br />

améliorer la sécurité des blocs opératoires. Une campagne<br />

qui, à l’image de ce qui se fait dans l’industrie<br />

et l’aviation, s’appuie sur des check-lists pour renforcer<br />

la systématisation des contrôles de procédures de<br />

sécurité par l’équipe de soins.<br />

La moitié des complications opératoires sont considérées<br />

comme facilement évitables. L’OMS propose aux<br />

équipes opératoires de vérifi er différents points pour<br />

la sécurité du patient en trois temps :<br />

● avant l’induction de l’anesthésie (identité du patient,<br />

site opératoire, matériel, risques liés à l’anesthésie)<br />

● avant l’incision (antibioprophylaxie, imagerie, anticipation<br />

des points critiques de l’opération)<br />

● avant que le patient ne sorte de la salle (décompte<br />

compresses et aiguilles, étiquetage et destination<br />

des prélèvements, points critiques du traitement<br />

postop.)<br />

L’effi cacité de l’utilisation de cette triple check-list a<br />

été démontrée de manière convaincante : une étude<br />

effectuée sur près de 8000 patients, dans 8 hôpitaux<br />

sur 5 continents, montre une réduction très signifi cative<br />

des complications postopératoires. Pour les pays<br />

développés, cette diminution atteint 30%, aussi bien<br />

pour la mortalité que la morbidité. L’étude ne permet<br />

pas de pointer les mécanismes d’actions, le succès<br />

étant dû à la combinaison de plusieurs facteurs. Parmi<br />

ceux-ci, il faut souligner :<br />

● le partage des informations entre tous les acteurs<br />

du bloc opératoire<br />

● les vérifi cations croisées à chaque étape de l’intervention<br />

● l’application des recommandations de bonnes pratiques<br />

cliniques<br />

● mais surtout la systématisation et la formalisation<br />

des vérifi cations<br />

Face aux résultats de cette étude de l’OMS, plusieurs<br />

pays (dont les Pays-Bas, la France et la Grande-Bretagne)<br />

ont rendu l’utilisation de check-lists obligatoire.<br />

Au <strong>CHC</strong> également, la direction des quartiers<br />

opératoires souhaite mettre en place ce système. Les<br />

motivations sont nombreuses. Ethiquement, il n’est<br />

pas défendable d’ignorer ces résultats, explique le Dr<br />

Jacques Van Erck. Le <strong>CHC</strong> ne fait pas exception à ce<br />

que démontre la littérature en termes d’erreur, et le<br />

système de check-lists ne fera que formaliser ce qui<br />

de toute façon doit être fait. La communication est<br />

un facteur essentiel de la sécurisation : la culture de<br />

travail en équipe améliore la sécurité des blocs, c’est<br />

démontré. Autre avantage, la pratique des check-lists<br />

améliore la satisfaction des équipes (+20%) et diminue<br />

le taux de rotation des infi rmières (de 23 à 7%).<br />

Enfi n, ce système diminue de 30% le taux de retards<br />

dans les programmes. Bref, il n’y a pas que le patient,<br />

mais toute l’équipe qui y gagne !<br />

Pratiquement<br />

Pour réussir ce changement, il faut la collaboration<br />

active de chacun. Une implication forte du management,<br />

un engagement constant des professionnels<br />

des blocs, portés par les chirurgiens et anesthésistes<br />

responsables des interventions, une mise en œuvre<br />

au quotidien pratique et rapide, qui n’entrave pas le<br />

déroulement du programme.<br />

Un groupe de travail a commencé à travailler sur le<br />

concept et son application. Il est composé du Dr Amir<br />

Samy Aouachria (attaché à la direction médicale, chargé<br />

de la qualité), Irène Lamy (inf salle d’op SJ+Esp),<br />

Nathalie Moermans (inf chef bloc op St-Vincent),<br />

Geneviève Wetz (inf chef des quartiers opératoires<br />

SJ+Esp) et du Dr Jacques Van Erck (médecin responsable<br />

quartiers opératoires SJ+Esp). Nous comptons<br />

démarrer progressivement, expose Jacques Van Erck,<br />

en impliquant quelques chirurgiens dans l’une ou<br />

l’autre discipline. Ensuite, nous étendrons cette pratique<br />

au reste des blocs et des disciplines. On vérifi era<br />

nos résultats par des indicateurs tels que les données<br />

RCM avant et après la mise en route des check-lists.<br />

Ce sont les quartiers opératoires de St-Joseph et de<br />

l’Espérance qui vont servir de pilotes, mais l’objectif<br />

consiste bien à étendre les check-lists à l’ensemble<br />

des blocs opératoires du <strong>CHC</strong>.<br />

Et de conclure : La plupart des éléments notés dans<br />

les check-lists sont déjà mis en pratique dans nos<br />

blocs opératoires, mais pas de manière assez systématique<br />

et fi able, avec croisement et partage des<br />

informations, ce qui laisse la porte ouverte à l’erreur.<br />

Notre objectif, c’est d’améliorer la sécurité du patient<br />

et réduire les complications postopératoires. L’application<br />

des check-lists donne des résultats prouvés et<br />

importants. Il est de notre devoir de la mettre en place<br />

et de l’appliquer à tous nos patients chirurgicaux.<br />

Plus d’information sur ce projet dans les<br />

numéros de juin d’Azimut info et de Blueprint<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 19


Services<br />

Laboratoire CHVE<br />

Un serveur de résultats<br />

pour les médecins extérieurs<br />

n Catherine Marissiaux<br />

Depuis mars dernier, le laboratoire du CHVE propose aux médecins externes un accès aux<br />

résultats d’analyses de leurs patients, soit via serveur informatique, soit via SMS. Avec<br />

une activité pour 60% ambulatoire, le laboratoire du CHVE se devait de se doter d’un<br />

outil moderne permettant aux médecins traitants un accès en temps réel aux résultats<br />

d’analyses. Un challenge qui a pris un peu de temps, mais qui se révélait indispensable,<br />

dans un milieu verviétois où l’informatique médicale n’est pas un vain mot.<br />

Les médecins verviétois ont opté pour l’informatique<br />

dès les années 90. Pas étonnant que le système Mexi<br />

soit né là-bas. Aujourd’hui, la plupart des médecins<br />

généralistes sont complètement informatisés. Les hôpitaux<br />

et laboratoires devaient suivre. Au CHVE, la réflexion<br />

a démarré en 2007. Il aura fallu au total 2 ans<br />

d’analyse et de travail. Nous avons adapté à nos besoins<br />

un logiciel proposé par notre fournisseur actuel<br />

d’informatique de laboratoire, et travaillé d’emblée en<br />

partenariat avec le service informatique du <strong>CHC</strong>, dont<br />

le souci était la sécurisation de l’accès par internet<br />

au réseau informatique du <strong>CHC</strong>, explique le Dr Danielle<br />

Rousseaux, responsable du développement de<br />

ce projet pour le laboratoire. Après analyse des logiciels<br />

existants, le service informatique a opté pour<br />

un portail web sécurisé mis au point en interne, ce<br />

qui allie souplesse et sécurité. Ce portail a d’ailleurs<br />

été prévu pour fonctionner avec d’autres services,<br />

comme l’imagerie et le dossier médical par exemple.<br />

Aussi important que le logiciel, sa sécurisation<br />

a nécessité beaucoup d’énergie, et c’est également<br />

le service informatique qui a donné ses conditions :<br />

authentification et autorisation d’accès au portail via<br />

la lecture de la carte d’identité. Le portail fait relais<br />

entre l’utilisateur et le serveur de résultats, ce qui protège<br />

ce dernier. Même si le projet a mis le temps pour<br />

aboutir, nous avons eu une excellente collaboration<br />

avec le service informatique.<br />

Pratiquement, le laboratoire demande aux médecins<br />

de rédiger une demande écrite pour avoir accès au<br />

serveur de résultats sécurisé. Après s’être authentifié<br />

avec sa carte d’identité, un identifiant et un mot de<br />

passe, le médecin a accès aux résultats de ses patients,<br />

et des patients pour lesquels il est renseigné<br />

en copie. Le serveur est alimenté en temps réel, et<br />

20 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

dispose des résultats des 12 mois antérieurs. L’utilisateur<br />

peut ainsi faire des tableaux ou graphiques de<br />

comparaison entre les différentes analyses de chaque<br />

patient, et comparer leur évolution.<br />

Le logiciel offre les fonctionnalités habituelles : derniers<br />

résultats non lus, recherche par le nom, date<br />

de naissance du patient, recherche via un critère<br />

d’analyse, … Il permet également aux médecins qui<br />

le souhaitent de partager l’accès aux données pour<br />

toute la patientèle, par exemple dans le cas de cabinet<br />

partagé.<br />

L’autre service offert dans la foulée, c’est un envoi<br />

par SMS de certains résultats : les tests de grossesse<br />

et les tests de coagulation pour les personnes sous<br />

traitement anticoagulant. Dans les deux cas, le système<br />

envoie par SMS au médecin le nom du patient,<br />

sa date de naissance, ainsi que les taux obtenus pour<br />

telle ou telle analyse. Un message que seul un professionnel<br />

peut décoder. Ce système par messagerie se<br />

fait de manière complètement automatisée, avec une<br />

traçabilité de l’envoi mais également de la réception<br />

du message (ex : pas de réception en cas de GSM<br />

éteint).<br />

Tous les médecins de la région de Verviers et de Rocourt<br />

ont été invités à s’inscrire pour l’un et/ou l’autre<br />

service, gratuit bien évidemment. Quelques-uns<br />

d’entre eux ont accepté de tester le système et de<br />

l’améliorer. Les nombreux médecins désormais inscrits<br />

apprécient la facilité et la rapidité d’utilisation.<br />

Ils apprécient également de recevoir les résultats<br />

par SMS : les données restent dans la mémoire de<br />

leur téléphone, faciles d’accès lors de leurs déplacements.<br />

Notons encore que si le serveur fait double emploi<br />

avec Omnipro pour les médecins hospitaliers,<br />

il s’avère utile pour les médecins qui reçoivent une<br />

partie de leur patientèle en cabinet privé ou qui veulent<br />

consulter le dossier de leur patient depuis leur<br />

domicile. Il pourrait également se présenter comme<br />

une heureuse solution de secours en cas de panne ou<br />

de maintenance d’Omnipro.<br />

Le laboratoire des Cliniques St-Joseph ne dispose<br />

pas actuellement de ce type de serveur. Une nouvelle<br />

informatique est en voie d’implémentation, explique<br />

le Dr Jackie Moreaux, médecin chef. A son terme, le<br />

même service sera offert aux médecins extérieurs<br />

travaillant avec notre service. De plus, nous pourrons<br />

profiter de l’expérience de nos collègues du CHVE.


Espérance<br />

Une pharmacie automate<br />

Fabienne Esters - Quelques clics et le médicament est disponible<br />

Cela fait cinq ans que nous réfl échissons à ce projet et voilà qu’il devient réalité, s’exclament en chœur<br />

Fabienne Esters, infi rmière chef aux urgences de la clinique de l’Espérance, et Véronique Limbort,<br />

pharmacienne. C’est la visite d’un hôpital fl amand équipé de ce système automatique de distribution de<br />

médicaments qui les a convaincues de se lancer dans cette initiative.<br />

Le distributeur en est toujours à sa phase de test ; elle devrait se terminer d’ici quelques semaines, une<br />

fois les cas particuliers résolus, enchaîne Véronique Limbort. Dans un premier temps, le distributeur a été<br />

installé dans l’unité des urgences et dessert à la fois les urgences pédiatriques et adultes.<br />

Le principe est assez simple et similaire, somme toute, à celui d’un distributeur de boissons, tel que nous<br />

le connaissons dans les couloirs de nos hôpitaux. Il s’agit d’une armoire sécurisée comprenant aujourd’hui<br />

quatre modules et un frigo reliés au système informatique de gestion de la pharmacie. L’armoire renferme<br />

plus de 500 produits différents. L’infi rmier, explique Fabienne Esters, introduit son username et s’identifi e<br />

grâce à son empreinte digitale. Le système lui est alors accessible : il scanne l’étiquette du patient à<br />

traiter et, sur la base de la prescription médicale, il choisit, dans la liste des médicaments contenus dans<br />

l’armoire, ceux nécessaires au patient. Le tiroir contenant le médicament s’ouvre et l’infi rmier prélève la<br />

quantité préalablement enregistrée. En cas d’erreur, il est possible d’annuler la demande.<br />

Les avantages sont multiples. D’abord, nous n’utilisons que ce dont nous avons besoin. En effet, si la<br />

commande porte, par exemple, sur trois comprimés, seuls les trois premiers compartiments du tiroir, qui<br />

en compte douze, sont accessibles. Cela évite le gaspillage et les pertes, poursuit l’infi rmière.<br />

Une solution de facilité<br />

Le prélèvement dans l’armoire entraîne automatiquement la mise à jour du stock en pharmacie ainsi<br />

que la facturation, un système unique en Wallonie. L’encodage et les tâches administratives sont ainsi<br />

largement diminués. Et surtout, poursuit Fabienne Esters, cette armoire nous permet de diminuer le défi cit<br />

fi nancier lié aux oublis d’écriture en cas de précipitation et de rush.<br />

Pour l’instant, seuls dix utilisateurs et l’infi rmière chef, sur les 25 personnes du service, ont accès au<br />

système, mais tous sont très enthousiastes et demandeurs de pouvoir l’utiliser.<br />

A terme, conclut Véronique Limbort, je souhaite étendre le système afi n d’y intégrer l’armoire d’urgence<br />

centrale mais aussi le proposer à d’autres unités comme les soins intensifs.<br />

n Pierre Demoitié<br />

Espérance<br />

La rééducation<br />

pédiatrique<br />

s’agrandit<br />

Après plus d’un an de travaux, une partie des locaux<br />

du -1 de la clinique de l’Espérance, accueille désormais<br />

le service de rééducation pédiatrique, annexe<br />

de l’unité de médecine de l’appareil locomoteur.<br />

L‘ensemble des travaux, supervisés par le service<br />

technique du site, a permis de décloisonner les lieux.<br />

Au sens propre comme au sens fi guré !<br />

En effet, l’équipe s’était étoffée, diversifi ée et spécialisée<br />

; tout était prêt pour favoriser les interactions<br />

entre soignants : kinésithérapeutes, logopèdes, ergothérapeute,<br />

psychomotricienne mais aussi assistante<br />

sociale et future psychologue.<br />

Pour accueillir les enfants engagés dans des soins<br />

de longue durée, plusieurs mois à plusieurs années<br />

parfois, offrir un lieu de vie chaleureux, en regard de<br />

la rigueur thérapeutique, était essentiel pour l’ensemble<br />

de l’équipe.<br />

Au-delà du projet architectural, le service, actuellement<br />

essentiellement dirigé vers l’ambulatoire, souhaite<br />

s’ouvrir vers les autres partenaires de la clinique,<br />

dont les services d’hospitalisation pédiatrique.<br />

Une partie de l’équipe pédiatrique<br />

n PD<br />

Couleurs chatoyantes pour le module de psychomotricité au sein<br />

d’un vaste espace qui accueille désormais plusieurs thérapeutes<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 21


Services<br />

<strong>CHC</strong> - TBS :<br />

10 ans de confi ance !<br />

n Renaud Kelner<br />

Le choix stratégique d’externaliser la maintenance des appareils biomédicaux<br />

a été posé il y a 10 ans. Retour sur un contrat particulier conclu avec la société<br />

TBS qui, au fi l du temps, a évolué vers un véritable partenariat.<br />

De gauche à droite : Serge Jacobs, Christophe Zambon (responsable du service), Glauco Introvigne, Philippe Margrève et Jean-Louis Kollasch<br />

Le matériel biomédical qui entoure le patient est aussi<br />

sophistiqué qu’impressionnant : défi brillateur, respirateur<br />

artifi ciel, pompe à perfusion, moniteur de surveillance…<br />

Des appareils qui doivent toujours être en<br />

parfait état de fonctionnement et être entretenus selon<br />

des normes très strictes par des techniciens spécialisés.<br />

Bref, un métier à part entière qui nécessite<br />

une formation permanente guidée par les évolutions<br />

technologiques du matériel.<br />

La maintenance de l’appareillage biomédical est<br />

confi ée à la société TBS BE (anciennement General<br />

Electric Medical Systems) depuis janvier 2000. Le<br />

contrat initial ne concernait que les quatre Cliniques<br />

Saint-Joseph, mais s’est depuis peu étendu aux six<br />

cliniques du <strong>CHC</strong>.<br />

22 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

L’externalisation, pourquoi ?<br />

Directeur de l’Espérance, Philippe Miermans est l’un<br />

des intervenants à la base de la réfl exion ayant conduit<br />

à l’externalisation de la maintenance des appareils<br />

biomédicaux. La maintenance n’est pas directement<br />

le métier de l’hôpital, rappelle-t-il, la sous-traiter nous<br />

permettait de continuer à nous concentrer sur notre<br />

mission première, celle des soins aux patients. En Belgique,<br />

nous avons été les premiers établissements de<br />

soins à faire le choix de l’externalisation.<br />

Un choix stratégique qui permet une gestion proactive<br />

du matériel biomédical et conduit à une réduction<br />

des dépenses. Le matériel bénéfi cie lui aussi<br />

des meilleurs « soins », les coûts sont maîtrisés et les<br />

mauvaises surprises sont évitées. Autant de raisons<br />

qui expliquent pourquoi l’externalisation fait de plus<br />

en plus d’adeptes en Europe. En Belgique, ce choix<br />

reste pourtant marginal et le <strong>CHC</strong> est clairement précurseur<br />

en la matière.<br />

<strong>CHC</strong> : employeur ou client ?<br />

Les appareils pris en charge par TBS sont inscrits dans<br />

une base de données synthétisant leur type de couverture,<br />

le planning et l’historique des interventions<br />

(préventives ou curatives), permettant une traçabilité<br />

complète du matériel au sein des cliniques. TBS est<br />

également consulté pour remettre conseils et avis lors<br />

de l’achat de nouveaux appareils.<br />

En une décennie, le contrat a évolué vers un partenariat,<br />

une véritable relation de confi ance s’étant nouée<br />

entre les intervenants. Responsable du service biomédical,<br />

Christophe Zambon fait partie de l’aventure depuis<br />

le début. Son cas illustre bien la proximité entre<br />

le <strong>CHC</strong> et TBS. D’abord sous contrat Saint-Joseph en<br />

1999, il a ensuite rejoint TBS tout en restant à temps<br />

plein sur les sites des Cliniques Saint-Joseph. Un<br />

employeur devenu client… TBS est mon employeur<br />

mais je travaille ici depuis 11 ans. Pour ma part, je<br />

considère simplement être au service du <strong>CHC</strong> dont je<br />

défends les intérêts.<br />

L’équipe du service biomédical s’est agrandie et est<br />

aujourd’hui composée de 5 techniciens (sous contrat<br />

TBS mais full-time <strong>CHC</strong>), qui se répartissent la maintenance<br />

des 6 cliniques. En 10 ans, le parc sous contrat<br />

TBS est passé de quelque 1800 dispositifs médicaux<br />

à plus de 3500 à l’heure actuelle.


Saint-Vincent et Notre-Dame Waremme<br />

Quelles règles en milieu<br />

psychiatrique ouvert ?<br />

n Pierre Demoitié<br />

Le groupe de réfl exion d’éthique en psychiatrie existe depuis 1998. Il est<br />

à l’initiative, notamment, de Sœur Godelieve et se pérennise grâce à une<br />

volonté institutionnelle. Aujourd’hui, le groupe travaille notamment au niveau<br />

du plateau de psychiatrie.<br />

L’éthique n’est pas une manière de concevoir les<br />

situations extraordinaires de vie, précise Olivier Jacquemin,<br />

infi rmier chef à la MSP de Waremme. La<br />

psychiatrie, dont l’objet est le psychisme du patient,<br />

nous confronte immanquablement à la question fondamentale<br />

de l’autonomie du sujet malade et donc de<br />

l’autonomie du soignant.<br />

Anne-Catherine Wégria, infi rmière chef en psychiatrie<br />

à Saint-Vincent, complète : nous avons comme objectif<br />

principal de discuter de nos pratiques au quotidien<br />

dans un domaine délicat, celui de la psychiatrie, et de<br />

réfl échir aux attitudes à adopter en tenant compte de<br />

nos valeurs individuelles.<br />

Lors des réunions, des sujets sont abordés à la demande<br />

du groupe et toujours à partir de situations vécues.<br />

Cette méthode permet une réfl exion a posteriori<br />

sur, par exemple, le secret professionnel, l’application<br />

de la loi sur les droits du patient, le refus de soin, la<br />

transgression…<br />

Le groupe de travail fédère plusieurs intervenants<br />

du terrain : infi rmier(e)s, soignant(e)s paramédicaux,<br />

théologienne et médecins. Il est aussi un lieu d’ouverture<br />

où sont invités ponctuellement d’autres spécialistes<br />

: juriste, médecin psychiatre externe et autres<br />

travailleurs sociaux… selon le thème abordé.<br />

Le Pr Jean-Michel Longneaux, philosophe éthicien<br />

aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix de<br />

Namur et par ailleurs rédacteur en chef de la revue<br />

trimestrielle Ethica Clinica, anime le groupe.<br />

C’est précisément dans le numéro publié de juin<br />

qu’Anne-Françoise Jansen et Olivier Jacquemin,<br />

avec A.-C. Wégria et Caroline Werbrouck, viennent<br />

de publier le résultat d’une de leurs réfl exions sur les<br />

« contrats » en milieu psychiatrique ouvert.<br />

Nous édictons des règles dont nous sommes en même<br />

temps les garants, explique Anne-Catherine Wégria. Il<br />

importe qu’elles soient le plus généraliste possible et<br />

non stéréotypées : il faut tenir compte de la situation<br />

dans son contexte mais également de la pathologie du<br />

patient et de ses ressources propres.<br />

La position du personnel soignant est parfois ambigüe<br />

car nous jouons un rôle de gendarme que nous ne<br />

sommes pas, poursuit l’infi rmière. C’est la raison pour<br />

laquelle les auteurs de l’article considèrent qu’en ce<br />

domaine, diverses sortes de règles trouvent à s’appliquer<br />

de manière différenciée.<br />

A commencer, simplement, par un règlement d’ordre<br />

intérieur, énumère Olivier Jacquemin, qui est le cadre<br />

général de ce qui est toléré ou non et qui, somme<br />

toute, peut être assimilé à un contrat implicite. Ce type<br />

de contrat autorise une certaine souplesse dans son<br />

application, estiment les auteurs, car il induit le dialogue<br />

même dans le confl it.<br />

En cas de non-respect du contrat implicite apparaît<br />

le contrat explicite, fait sur mesure par rapport aux<br />

diffi cultés rencontrées. Dans ce cas, pour les auteurs,<br />

des balises doivent être posées car il ne conviendrait<br />

pas que le contrat explicite favorise l’exclusion de<br />

patients indésirables (nous sommes dans une institution<br />

de soins psychiatriques et non dans le système<br />

éducatif).<br />

Les auteurs abordent également le contrat thérapeutique,<br />

qu’il soit à nouveau implicite (la rencontre entre<br />

l’offre et la demande) ou explicite, à savoir lorsque la<br />

transgression est symptomatique.<br />

Ce travail, qui porte aussi sur nous-mêmes, est très<br />

enrichissant, conclut Olivier Jacquemin, car nous<br />

sommes alors à la recherche de la croisée des chemins<br />

entre l’estime de soi, la sollicitude et la justice<br />

au cœur des soins.<br />

Saint-Vincent<br />

La PMA sur un même<br />

plateau<br />

Ça y est ! Depuis le 1 er avril, toutes les activités<br />

du service de procréation médicalement<br />

assistée (PMA) sont réunies au 2 e étage. La<br />

dernière phase du déménagement consistait à<br />

rapatrier les consultations et les interventions<br />

ambulatoires à proximité des zones d’activité<br />

opératoire et d’embryologie. Toute la PMA est<br />

maintenant opérationnelle sur un seul plateau,<br />

dans un espace résolument cocoon et cosy,<br />

exclusivement réservé à ces couples désireux<br />

de devenir parents qui vivent un parcours<br />

souvent diffi cile.<br />

La toute nouvelle salle d’attente, so cosy !<br />

n RK<br />

L’InfoSites n°73 - Juin 2010 23


Services sociaux<br />

Ne tirez pas sur le pianiste !<br />

n Martine Tanghe, responsable du service social de St-Joseph<br />

Quel rôle ingrat que celui du pianiste… Il est censé apporter détente et plaisir au public,<br />

mais il sera régulièrement critiqué, lui qui n’a pourtant pas ménagé ses efforts pendant<br />

de longues minutes. Même si sa prestation fut de bonne facture, mais que la sonorité de<br />

la salle était perfectible, les critiques ne lui seront pas épargnées.<br />

C’est cela être artiste…, accepter d’être critiqué, même lorsqu’on a effectué une<br />

prestation de grande qualité. C’est aussi ce que vivent et ressentent souvent nos services<br />

sociaux qui sont des chefs d’orchestre n’ayant pas la mainmise sur chaque membre et qui<br />

dépendent du bon vouloir et des possibilités de chacun.<br />

Introduction par Juan de Callataÿ<br />

Si le service social, au sein de la clinique, est souvent<br />

critiqué, c’est parce qu’il joue principalement un rôle<br />

d’intermédiaire dans l’itinéraire hospitalier du patient<br />

et que son obligation de moyens n’est pas toujours<br />

comprise par tous ceux qui attendent un résultat que,<br />

pourtant, seuls des tiers peuvent garantir.<br />

La partition<br />

Différents signaux indiquent que l’aspect social prend<br />

une place toujours plus importante en milieu hospitalier.<br />

La réalité économique des institutions hospitalières<br />

modifi e l’approche sociale du patient. Celle-ci se<br />

fait en terme de durée d’hospitalisation. Le service social<br />

contribue à la rentabilité de l’hôpital, notamment<br />

par la gestion optimalisée des sorties.<br />

Les facteurs sociaux sont déterminants pour accéder<br />

aux soins, voire être en bonne santé : âge, sexe,<br />

logement, niveau de scolarité, statut, isolement, …<br />

La crise économique actuelle, indépendamment du<br />

système de sécurité sociale, risque de précariser davantage<br />

de personnes. On assiste déjà à des reports<br />

de soins et/ou à un endettement pour payer les soins.<br />

Nous vivons en outre dans une société individualiste<br />

et on assiste également à l’apparition de nouveaux<br />

problèmes sociaux, tels que des patients sans assurance-maladie,<br />

les SDF, les sans-papiers, …<br />

Les interprètes<br />

La responsabilité sociale de l’hôpital, l’affaire de<br />

tous ? pourrait aussi se décliner d’une manière plus<br />

percutante : quelle logique est à l’œuvre, si le succès<br />

médical est suivi d’une mort sociale ? (Dominique<br />

Jacquemin, Revue Ethica Clinica, n°54).<br />

24 L’InfoSites n°73 - Juin 2010<br />

En amont, la coordination des acteurs est devenue<br />

une nécessité. Le travail en interdisciplinarité suppose<br />

que le résultat global obtenu par un travail en équipe<br />

soit une meilleure garantie pour la qualité de l’aide<br />

apportée. En psychiatrie, en gériatrie, en oncologie, il<br />

est déjà bien implanté.<br />

La gamme (les moyens mis à disposition)<br />

D’un point de vue juridique, le travailleur social a une<br />

obligation de moyens, non de résultats. Aux moyens<br />

mis en œuvre pour atteindre un résultat, il faut ajouter<br />

un minimum de collaboration de la part du patient et<br />

l’implication de tiers peut donner une tonalité différente<br />

au résultat. Il y a donc toujours une notion de<br />

dépendance par rapport à la réactivité des personnes<br />

et services censés jouer aussi leur rôle auprès<br />

du patient concerné. La gamme se joue en articulant<br />

les services extérieurs : aides à domicile, séjours en<br />

convalescence, en revalidation, courts séjours en<br />

MR(S), centres de jour gériatriques, palliatifs, résidences-services,<br />

… sont autant de solutions exploitables<br />

pour le patient confi é au service social.<br />

Le bémol<br />

Les hôpitaux sont confrontés aux « hospitalisations<br />

sociales » et le transfert pose d’importants problèmes<br />

pour certaines populations spécifi ques. Les possibilités<br />

d’accueil font cruellement défaut pour les 20 à<br />

60 ans nécessitant un accueil en structure résidentielle,<br />

les SDF, … L’échange d’informations entre les<br />

services intra- et extrahospitaliers est encore trop<br />

souvent incomplet voire insuffi sant. La longueur des<br />

listes d’attente fait souvent obstacle à l’admission.<br />

Les entretiens préliminaires en secteur psychiatrique<br />

retardent le processus d’admission.<br />

Plutôt que de jeter votre InfoSites, déposez-le dans une salle d’attente,<br />

cela intéressa sans doute les patients d’en savoir plus sur le <strong>CHC</strong>. Merci.<br />

Les travailleurs sociaux doivent trouver un équilibre<br />

entre deux missions souvent contradictoires : favoriser<br />

le bien-être du patient et veiller à ce que l’hôpital reste<br />

performant, défendre les intérêts du patient et contribuer<br />

à la réalisation des objectifs de l’hôpital.<br />

L’interprétation de concert<br />

Les interventions sociales se situent sur un plan socio-matériel,<br />

socio-administratif et psychosocial. Celles-ci<br />

recouvrent l’analyse de la situation sociale du<br />

patient en tenant compte des perspectives médicales.<br />

Le travailleur social agit de concert avec le patient en<br />

visant son autonomie et sa réinsertion (Conseil national<br />

des hôpitaux, 2001, p.2).<br />

Le résultat global<br />

L’essence même du métier d’assistant social est d’apporter<br />

de l’humanité au patient et à son entourage. Il<br />

se situe au cœur de multiples logiques ne s’accordant<br />

pas nécessairement les unes avec les autres (d’où le<br />

questionnement éthique). Il doit considérer et prendre<br />

en compte la complexité des situations soumises. A titre<br />

d’information, le programme statistique d’activités<br />

répertorie environ 200 items révélant les thématiques<br />

et actions du service social.<br />

Dans le cadre de l’offre de soins, il s’agit de doper les<br />

collaborations nécessaires, de rapprocher les disciplines<br />

médicales et socio-administratives dans un esprit<br />

tel que défi ni dans la charte des valeurs du <strong>CHC</strong>, évitant<br />

ainsi une « symphonie inachevée »…

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