Dossier documentaire et pédagogique du service éducatif

première fois, disait Vogl, « ce que signifient paroles, poésie en musique, mots en harmonie, pensées revêtues
de musique » –, on s'étonnait aussi du jeu pianistique legato et jamais dur de Schubert. « Quand jouait, les touches
sous ses doigts se métamorphosaient en voix chantantes. »
Les deux protagonistes sont donc traités de façon égale, et rares sont les lieder, à l'inverse de ceux de
Schumann, dans lesquels l'accompagnement se permet un prélude ou un postule. Le piano soutient la voix, aide
à son expression en la présentant dans le cadre adapté, mais il n'est rien sans elle ; de même, le chant perd toute
vigueur s'il est séparé de son accompagnement.
Wilhelm Müller
Il était le sixième enfant de Christian Leopold
Müller et de son épouse Marie Léopoldine, né
Cellarius. Ses frères et sœurs meurent
prématurément, et en 1808, il perd sa mère. Son
père, qui était toujours dans une situation
financière difficile en raison de sa maladie
prolongée, épouse en 1809, la riche veuve
Seelmann Marie.
En 1812, Wilhelm Müller commence à étudier la
philologie à Berlin, mais s'engage comme
volontaire en Février 1813 dans l'armée prussienne
pour prendre part aux guerres de libération contre
Napoléon. En 1814, il est nommé lieutenant. De
1816, il a assisté à des salons littéraires à Berlin, où
il côtoie, entre autres, Gustav Schwab, Achim von
Arnim, Clemens Brentano et Ludwig Tieck . Avec la
poétesse Luise Hensel, il connaît une déception sentimentale. De 1817 à 1818 il réalise un voyage
d'apprentissage en l'Italie. En Avril 1819, il est nommé instituteur dans sa ville natale de Dessau, et
plus tard à la bibliothéque du duc. Le 21 En mai 1821, il épouse Adelheid Graves. Avec elle, il a deux
enfants : Auguste (1822) et Friedrich (1824). En Mars 1826, il tombe malade avec la coqueluche. Sa
santé se dégrade de plus en plus et il meurt l'année suivante à l'âge de seulement 33 ans.
Wilhelm Müller a participé à la lutte d'indépendance des Grecs contre l'occupation turque.
Son contemporain Franz Schubert se sentait directement concerné par ses poèmes. Il a mis en
musique les cycles de lieder dans le cadre du Winterreise de titres et Die schöne Müllerin, dans
lesquels la renommée actuelle du poète a été fondée. Müller, qui connaissait très bien l'anglais, a été
influencé par Lord Byron, qui avait participé lui-aussi à la guerre d'indépendance grecque.
Müller a également travaillé pour diverses revues littéraires.
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