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Le présent document se veut une contribution à un travail ... - EuroSAE

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États-Unis <strong>à</strong> Paris). Ces contrats MWDP permettaient en effet aux industriels<br />

français de recevoir de l’argent américain en contrepartie d’études, et ils étaient<br />

très appréciés. La CSF en reçut pour les tubes pour radars, et en particulier<br />

pour <strong>se</strong>s études de carcinotrons. <strong>Le</strong>s contrats MWDDEA, pour Mutual Weapon<br />

Development Data Exchange Agreement, étaient moins célèbres, car auc<strong>un</strong><br />

financement ne leur était associé. Il s’agissait simplement d’<strong>un</strong> échange<br />

d’informations entre les deux administrations – dans le cas qui nous intéres<strong>se</strong>,<br />

entre l’armée de l’Air françai<strong>se</strong> et l’US Air Force.<br />

Il y avait <strong>un</strong> MWDDEA sur les composants électroniques, et les responsables<br />

étaient, du côté américain <strong>un</strong> certain Marwin Miller, <strong>un</strong> civil, et du côté français<br />

Jean Bertrais, puis moi-même <strong>à</strong> partir de 1962. Cela me permit de faire deux<br />

voyages d’étude aux États-Unis, l’<strong>un</strong> en novembre 1962 (ma première traversée<br />

de l’Atlantique, dans <strong>un</strong> Boeing 707 tout neuf), puis <strong>un</strong> autre en 1964. Ces<br />

deux voyages me permirent de prendre le pouls de l’industrie des composants<br />

américaine, et de revenir chaque fois avec plus fermement ancrée l’idée que les<br />

circuits intégrés sur <strong>un</strong> bloc de silicium étaient en train de gagner la cour<strong>se</strong> <strong>à</strong> la<br />

microminiaturisation. Toutes les informations rapportées des États-Unis<br />

n’étaient pourtant pas de première qualité ; en particulier, je revins d’<strong>un</strong> troisième<br />

voyage, effectué en mai 1965 dans le cadre d’<strong><strong>un</strong>e</strong> première mission Plan<br />

calcul, avec la conviction que l’industrie était en train de <strong>se</strong> « verticali<strong>se</strong>r » et<br />

que chaque fabricant de calculateurs allait fabriquer <strong>se</strong>s propres composants,<br />

ce qui devait <strong>se</strong> révéler complètement ou presque complètement faux.<br />

Il n’y avait pas que la France et les États-Unis. Il ne faudrait pas oublier le<br />

Royaume-Uni et les Pays-Bas. À l’époque, je ne fréquentais pas l’Allemagne et<br />

ignorais Siemens ou Telef<strong>un</strong>ken, qui n’étaient pourtant pas négligeables.<br />

Mes missions au Royaume-Uni avaient lieu dans le cadre d’<strong><strong>un</strong>e</strong> coopération<br />

décomposée en AFCP, les Anglo-French Cooperation Projects, et je suis devenu<br />

le Project Officer de l’AFCP sur les composants actifs, y compris les circuits<br />

intégrés. <strong>Le</strong>s Britanniques n’étaient pas en avance sur nous au plan industriel,<br />

et ne devaient finalement pas mieux réussir, sinon par des filiales de sociétés<br />

américaines ou japonai<strong>se</strong>s implantées en Écos<strong>se</strong> et <strong>se</strong> limitant <strong>à</strong> la fabrication.<br />

En revanche, ils étaient très en avance sur le plan de la recherche. <strong>Le</strong>s Re<strong>se</strong>arch<br />

Establishments du Ministry of Defence étaient <strong>à</strong> leur apogée. Dans le<br />

domaine des composants, il s’agissait pour les tubes électroniques du SERL (le<br />

Signal and Electronic Re<strong>se</strong>arch Laboratory) de Baldock, <strong>à</strong> <strong><strong>un</strong>e</strong> cinquantaine de<br />

kilomètres au nord de Londres, et, pour les <strong>se</strong>mi-conducteurs, du RARDE (le<br />

Royal Aeronautics Re<strong>se</strong>arch and Development Establishment), devenu ensuite<br />

le RRE (le Royal Radar Establishment) de Great Malvern, <strong>à</strong> la limite de<br />

l’Angleterre et du Pays de Galles. Ces missions eurent <strong><strong>un</strong>e</strong> grande importance<br />

pour moi, puisqu’elles me permirent de découvrir qu’il existait <strong>un</strong> poste pour <strong>un</strong><br />

ingénieur de l’Air <strong>à</strong> l’ambassade de France <strong>à</strong> Londres, où je fus affecté de 1965<br />

<strong>à</strong> 1968, et qui détermina l’orientation internationale de ma carrière ; elles me<br />

permirent aussi, <strong>à</strong> l’époque, de rencontrer le docteur G.W. Dummer, responsable<br />

de la microminiaturisation <strong>à</strong> Great Malvern et qui est reconnu aujourd’hui<br />

comme l’<strong>un</strong> des précur<strong>se</strong>urs des circuits intégrés.<br />

Aux Pays-Bas, c’était Philips. <strong>Le</strong> laboratoire central de Philips <strong>à</strong> Eindhoven<br />

était impressionnant par la qualité de <strong>se</strong>s ingénieurs et par la taille de<br />

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