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Le présent document se veut une contribution à un travail ... - EuroSAE

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gny-sur-Orge, ce radar (le premier européen <strong>à</strong> compression d'impulsions, et le<br />

deuxième ou troisième au monde) devait donner toute satisfaction et permettre<br />

<strong>à</strong> Thomson, sur crédits du STTA, d'analy<strong>se</strong>r entre 1962 et 1964 tous les différents<br />

aspects liés <strong>à</strong> l'utilisation de la compression d'impulsions.<br />

L'idée d'émettre des signaux modulés en fréquence ou en pha<strong>se</strong> pouvait être<br />

poussée plus loin, avec l'émission d'<strong>un</strong> signal aléatoire comme <strong>un</strong> « bruit<br />

blanc », donc modulé aléatoirement en pha<strong>se</strong>, ce qui <strong>pré<strong>se</strong>nt</strong>ait l'avantage de<br />

fournir <strong><strong>un</strong>e</strong> excellente mesure <strong>à</strong> la fois de la distance et de la vites<strong>se</strong> radiale,<br />

mais nécessitait de remplacer le filtre adapté par des corrélateurs 16 .<br />

L'IP M.-H. Carpentier expérimenta ainsi le 13 juin 1961, <strong>à</strong> Mel<strong>un</strong>-Villaroche, <strong>un</strong><br />

« radar <strong>à</strong> bruit » de sa conception, de façon tout <strong>à</strong> fait probante (on appelle aujourd'hui<br />

ce genre d'équipement « radar codé » ou Random Signal Radar).<br />

Thomson réalisa ensuite, sur demande du STTA, <strong>un</strong> radar <strong>à</strong> bruit émettant <strong>un</strong><br />

bruit artificiel (signal p<strong>se</strong>udo-aléatoire), le Macbeth, expérimenté avec succès<br />

au CEV. <strong>Le</strong> programme NADGE ayant abandonné la notion de radar Long<br />

Dwell Time Radar (LDTR, cf. infra), les principes du radar <strong>à</strong> bruit n'y ont pas<br />

trouvé place. Ils ont en revanche été utilisés dans des milliers d'équipements<br />

d'<strong><strong>un</strong>e</strong> autre fonction (de plusieurs modèles).<br />

<strong>Le</strong> STRIDA 2<br />

En 1957, Jean-Pierre Brûlé, <strong>un</strong> je<strong><strong>un</strong>e</strong> ingénieur passionné d'électronique<br />

numérique dès sa sortie de l'École Polytechnique, embauché <strong>à</strong> la CSF, avait<br />

tenté en vain de convaincre sa hiérarchie de l’intérêt que pouvait <strong>pré<strong>se</strong>nt</strong>er <strong><strong>un</strong>e</strong><br />

exploitation numérique des informations dès la sortie du récepteur radar. Il était<br />

entré <strong>à</strong> IBM France. Il <strong>se</strong> trouve que <strong>se</strong>s idées recoupaient celles de l’IP Pierre<br />

Villard, du STTA, <strong>à</strong> <strong><strong>un</strong>e</strong> époque où ce <strong>se</strong>rvice avait entrepris, avec SINTRA, de<br />

rénover les stations radar de défen<strong>se</strong> aérienne françai<strong>se</strong> avec <strong><strong>un</strong>e</strong> solution analogique.<br />

Ayant eu l'occasion (lors d'<strong><strong>un</strong>e</strong> soirée chez <strong>un</strong> ami comm<strong>un</strong>, l'IM René Audran,<br />

du STTA – celui qui fut assassiné en 1985) d'écouter Jean-Pierre Brûlé<br />

sur son « dada », M.-H. Carpentier le mit en contact avec Villard. Des premiers<br />

contrats de pré-étude furent passés <strong>à</strong> Brûlé dès 1957, pour vérifier la possibilité<br />

d'utili<strong>se</strong>r les techniques numériques pour l’« extraction » des informations radar<br />

(distances et gi<strong>se</strong>ments, pour <strong>un</strong> radar panoramique) 17 . Après <strong><strong>un</strong>e</strong> simulation<br />

sur IBM 707, <strong><strong>un</strong>e</strong> maquette fut réalisée : il s’agissait d’<strong>un</strong> calculateur spécifique<br />

(<strong>à</strong> transistors) <strong>à</strong> programme fixe, visant <strong>à</strong> séparer du bruit les signaux utiles apparaissant<br />

<strong>à</strong> la même distance (dans des gi<strong>se</strong>ments différents successifs) et<br />

pouvant donc provenir de la même « cible » (et constituer <strong>un</strong> « plot »). Cette<br />

séparation avait lieu suivant des « critères de détection » dépendant de trois<br />

paramètres réglables.<br />

<strong>Le</strong> défi était important, car la technologie <strong>à</strong> transistors avait été jusque l<strong>à</strong> peu<br />

utilisée hors des laboratoires, et la conversion analogique-numérique des données<br />

était inédite. Complétée par <strong><strong>un</strong>e</strong> poursuite rudimentaire, cette première<br />

maquette de calculateur arithmétique de poursuite, d’acquisition et de contrôle<br />

16<br />

Dispositifs permettant l’analy<strong>se</strong> d’<strong><strong>un</strong>e</strong> impulsion <strong>à</strong> fréquence dispersée, plus facile <strong>à</strong> réali<strong>se</strong>r<br />

que des filtres.<br />

17<br />

cf. Michel BERGOUNIOUX, art. cit.<br />

50

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