Le présent document se veut une contribution à un travail ... - EuroSAE
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Jean-Edgar Picquendar imagina <strong>un</strong> nouveau canon <strong>à</strong> électrons (auc<strong>un</strong> calculateur<br />
n'étant as<strong>se</strong>z puissant en 1957, il utilisait <strong>un</strong> calcul mixte : cuve rhéographique<br />
13 et calcul numérique). R. Métivier, lui, fut le premier <strong>à</strong> utili<strong>se</strong>r <strong><strong>un</strong>e</strong><br />
pompe ionique pour maintenir le vide. Et, pour améliorer très significativement<br />
la durée de vie des klystrons, qui mouraient par empoisonnement des cathodes,<br />
le STTA réduisit dès 1959 la puissance crête demandée <strong>à</strong> 20 mégawatts<br />
(pour 20 kilowatts de puissance moyenne).<br />
<strong>Le</strong> résultat fut que la France disposait en 1964 d'<strong>un</strong> émetteur amplificateur<br />
strictement <strong>un</strong>ique au monde par <strong>se</strong>s puissances crête et moyenne, sa bande<br />
passante, son rendement et sa (relative) commodité d'emploi. Ni les Britanniques<br />
ni les Américains n'avaient élevé l'en<strong>se</strong>mble de ces qualités <strong>à</strong> <strong>un</strong> niveau<br />
comparable.<br />
<strong>Le</strong>s difficultés de réalisation d’<strong><strong>un</strong>e</strong> antenne <strong>à</strong> faisceaux étagés<br />
En janvier-février 1959, <strong><strong>un</strong>e</strong> mission avait été organisée aux États-Unis, dans<br />
le cadre des programmes de coopération (Mutual Weapon Development Programs)<br />
qui apportaient des crédits de recherche <strong>à</strong> l'industrie françai<strong>se</strong>, en<br />
échange des informations que l'on voulait bien donner <strong>à</strong> nos partenaires américains<br />
sur nos travaux. Cette mission emmenait, du côté français, G. Naday, de<br />
CSF, Maurice Chabrol, de Thomson, Michel Sirel, de SNERI, l'IP As<strong>se</strong>ns, de la<br />
SEFT, l'IC Pérot et l’IP M.-H. Carpentier, du STTA. <strong>Le</strong> premier objet de cette<br />
mission était de <strong>pré<strong>se</strong>nt</strong>er aux Français les réalisations américaines en matière<br />
de radars 3 D (ou « volumétriques »), alors que la SEFT avait <strong>un</strong> programme en<br />
développement dans ce domaine avec CSF (l'AC 12) pour <strong>un</strong> système de missiles<br />
(qui ne vit pas le jour), et que, dans les couloirs de l'OTAN et de SHAPE,<br />
on commençait <strong>à</strong> parler de ce qui devint le programme NADGE. General Electric<br />
avait réalisé pour la défen<strong>se</strong> aérienne le radar FPS 7, et Westinghou<strong>se</strong> le<br />
FPS 27 (et sa version mobile MPS 22) : l'<strong>un</strong> et l'autre espéraient placer leur<br />
équipement <strong>à</strong> l'occasion du futur NADGE.<br />
La conception d'<strong><strong>un</strong>e</strong> telle antenne volumétrique (ou 3 D) était très difficile, car<br />
elle nécessite de superpo<strong>se</strong>r, dans le plan focal d'<strong>un</strong> réflecteur, des sources<br />
« rayonnantes » (dites « primaires ») distantes entre elles d'environ <strong><strong>un</strong>e</strong> longueur<br />
d'onde. C’est physiquement difficile, car les sources primaires les plus<br />
répandues <strong>à</strong> l'époque (des « cornets ») ont <strong><strong>un</strong>e</strong> dimension physique supérieure<br />
<strong>à</strong> la longueur d'onde. Par ailleurs, quel que soit le type de source utilisé, la petite<br />
distance entre sources successives fait qu'elles réagis<strong>se</strong>nt l'<strong><strong>un</strong>e</strong> sur l'autre<br />
(elles sont très « couplées »). Enfin, l'utilisation de sources trop distantes du<br />
foyer conduit <strong>à</strong> des « aberrations » (défauts). Un calcul précis s'avère nécessaire<br />
pour obtenir de bons résultats ; complexe, car <strong>à</strong> ba<strong>se</strong> de transformations<br />
de Fourier, il était impossible en 1957-1958, faute de machines as<strong>se</strong>z puissantes.<br />
13 Calculateur analogique constitué par <strong><strong>un</strong>e</strong> cuve d’eau <strong>à</strong> laquelle on donne la forme de la cavité<br />
que l’on <strong>veut</strong> étudier et <strong>à</strong> laquelle on applique les tensions électriques correspondantes (invention<br />
des profes<strong>se</strong>urs Malavard et Peres).<br />
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