Le présent document se veut une contribution à un travail ... - EuroSAE
Le présent document se veut une contribution à un travail ... - EuroSAE
Le présent document se veut une contribution à un travail ... - EuroSAE
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
dont il sut profiter <strong>à</strong> l’intérieur et <strong>à</strong> l’extérieur du CEA. Ce laboratoire fut créé par<br />
M. Cordelle (<strong>un</strong> ancien officier de Marine) et M. Grumberg, sous l’impulsion du<br />
profes<strong>se</strong>ur Néel. Initialement, les études passées par le STTA au CENG ne<br />
portaient pas sur les circuits intégrés, mais sur les lames minces magnétiques,<br />
<strong><strong>un</strong>e</strong> technique qui ne déboucha que beaucoup plus tard. Ce n’est pas sous<br />
l’impulsion du STTA, mais au contraire <strong>à</strong> son insu, que le CENG fit les premiers<br />
investis<strong>se</strong>ments lui permettant de <strong>se</strong> lancer dans les techniques des circuits<br />
intégrés. On savait que les armées, et plus généralement les administrations<br />
qui disposaient de crédits, n’étaient pas « natalistes » en matière d’équipes de<br />
recherche. Mais il s’avéra bientôt que la nouvelle équipe était plus dynamique<br />
que celles installées depuis plus longtemps. Et elle crut <strong>à</strong> la technique MOS<br />
avant les autres.<br />
Il faudrait aussi citer les <strong>un</strong>iversitaires qui <strong>travail</strong>laient notamment sur les matériaux<br />
: germanium (Ge), silicium (Si), arséniure de gallium (AsGa), antimoniure<br />
d’indium (InSb)…, le profes<strong>se</strong>ur Gri<strong>se</strong>t, le profes<strong>se</strong>ur Balkansky, les laboratoires<br />
de l’École normale supérieure, du CNRS de Bellevue…<br />
Il faudrait encore retracer les difficultés <strong>à</strong> maîtri<strong>se</strong>r certaines techniques aujourd’hui<br />
banales – comme l’épitaxie, sur laquelle <strong>travail</strong>lait M me de Saint-Esprit<br />
chez LTT, ou le tirage de monocristaux d’AsGa, que réalisait la Radiotechnique<br />
<strong>à</strong> Caen ; et mentionner la longue hésitation entre l’utilisation de matériaux en<br />
blocs spécifiés par diffusion, en couches minces déposées sous vide ou en<br />
couches épais<strong>se</strong>s déposées par sérigraphie.<br />
Mentionner aussi, sur le plan industriel, le mouvement de décentralisation qui<br />
<strong>se</strong> développait dans l’électronique et auquel participaient les composants : la<br />
Radiotechnique <strong>se</strong> décentralisait en Normandie avec <strong>se</strong>s usines de Caen,<br />
d’Évreux, de Dreux… alors que la CSF préférait <strong>un</strong> long axe nord-sud, avec la<br />
Bourgogne électronique chère <strong>à</strong> M. Danzin (Dijon, Gray, Bea<strong><strong>un</strong>e</strong>… ), Grenoble<br />
et Aix-en-Provence (après la fusion avec Thomson).<br />
Il faudrait enfin parler des composants <strong>à</strong> usage spatial, pour lesquels le<br />
CNRS fit, <strong>à</strong> <strong><strong>un</strong>e</strong> époque, <strong>un</strong> important effort de fiabilisation ; parler aussi de<br />
l’effort fait par la direction des Engins dès le début des années soixante ; et surtout<br />
continuer au-del<strong>à</strong> de 1965, date <strong>à</strong> laquelle j’ai été, sur ma demande et <strong>à</strong><br />
ma grande satisfaction, muté <strong>à</strong> Londres. C’est l’objet des lignes qui suivent.<br />
La poursuite de l’effort, après 1965<br />
L’histoire des composants des armées ne s’arrête évidemment pas en 1965.<br />
La DRME, créée en 1961, finançait surtout la recherche dans le domaine des<br />
matériaux. Bertrais, devenu adjoint au chef de la Section études télécomm<strong>un</strong>ications,<br />
continuait <strong>à</strong> prêcher pour les circuits intégrés et pour les composants<br />
en général. Surtout, la technique continuait <strong>à</strong> aller de l’avant, vers les mémoires<br />
de grande capacité et les microproces<strong>se</strong>urs. Pendant ce temps, l’industrie<br />
continuait <strong>à</strong> vivre <strong><strong>un</strong>e</strong> vie mouvementée.<br />
Au plan technique, la victoire définitive des circuits intégrés par rapport aux<br />
autres technologies devint évidente avant la fin des années soixante, et les microproces<strong>se</strong>urs<br />
apparurent au cours des années soixante-dix.<br />
34