Le présent document se veut une contribution à un travail ... - EuroSAE
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<strong>à</strong> 1953 sous la direction de Louis N. Ridenour, et dont <strong>se</strong>uls quelques tomes<br />
avaient été traduits en français (en 1950) sous la direction de Maurice Bouix, du<br />
CNET (celui-ci avait encore en son <strong>se</strong>in, en 1950, des équipes dites CNET-Air,<br />
qui allaient rallier le STTA au milieu des années 1950) .<br />
<strong>Le</strong>s premières réalisations françai<strong>se</strong>s<br />
À ces équipes, pour répondre aux besoins de l'armée de l'Air, le STTA fait<br />
développer les composants es<strong>se</strong>ntiels indispensables <strong>à</strong> la réalisation des radars,<br />
notamment le magnétron et le petit klystron oscillateur (« tube O » utilisé<br />
dans le récepteur). Cela permet la réalisation par la CSF/SFR de l'émetteur<br />
ER 6 (dont l’appellation constructeur est ESV 2), de puissance crête 500 kW 2 et<br />
de 1 µs de durée d'impulsion, qui équipa la plupart des radars de veille et de<br />
sitométrie des années 1950. Il fut ensuite remplacé par l'excellent ER 37 de<br />
CSF, construit sur <strong>se</strong>s fonds propres (1 MW crête, 1 kW moyen), souvent utilisé<br />
dans des configurations « diversité de fréquences » <strong>à</strong> trois émetteurs 3 .<br />
Plusieurs prototypes d'antennes sont réalisés par la Radio-Industrie, la<br />
CSF/SFR et Thomson, tant pour la veille panoramique que pour la sitométrie <strong>à</strong><br />
balancement. Ils sont essayés sur le terrain par le Centre d'expérimentations<br />
aériennes de Mont-de-Marsan (CEAM). À la fin des années 1950 sont opérationnelles<br />
(es<strong>se</strong>ntiellement), pour les radars panoramiques, les antennes<br />
AN 110 de CSF/SFR et les « veilles combinées » AN 104 de Thomson (deux<br />
antennes synchronisées en rotation, générant chac<strong><strong>un</strong>e</strong> deux faisceaux dans le<br />
plan vertical), fournissant ainsi, avec les ER 37, des systèmes de bonne qualité<br />
pour l'époque.<br />
De façon générale, dans le domaine de la défen<strong>se</strong> aérienne, ne subsistaient<br />
plus comme fournis<strong>se</strong>urs importants <strong>à</strong> la fin des années 1950 que CSF (le sigle<br />
SFR ayant disparu), Thomson, qui était en train d'absorber la Radio-Industrie<br />
sous le nom de SNERI, LMT, spécialisée dans l'IFF (Identification Friend and<br />
Foe) en association avec SECRE pour l'exploitation, et enfin SINTRA, devenu<br />
le responsable de l'exploitation et du traitement de l'information en salle d'opérations.<br />
En effet 4 , l'amélioration des performances des moyens de détection eût été<br />
inutile si l'exploitation des informations obtenues n'avait pas fait des progrès<br />
analogues. L'objectif visé était de ras<strong>se</strong>mbler, de traiter et de <strong>pré<strong>se</strong>nt</strong>er aux exploitants<br />
de façon plus commode l'en<strong>se</strong>mble des informations dont ils auraient<br />
besoin pour décider. <strong>Le</strong>s fonctions principales <strong>à</strong> assurer étaient : la localisation<br />
des avions en position géographique et en altitude ; leur identification par l'IFF<br />
2<br />
La puissance crête Pc est la puissance du radar lorsqu'il émet : s'il émet des impulsions de<br />
durée T, l'énergie émi<strong>se</strong> <strong>à</strong> chaque émission est Pc x T, et s'il émet f impulsions par <strong>se</strong>conde, il a<br />
<strong><strong>un</strong>e</strong> puissance moyenne égale <strong>à</strong> Pc x T x f.<br />
3<br />
Utilisation alternative, de micro<strong>se</strong>conde en micro<strong>se</strong>conde, de trois émetteurs émettant sur des<br />
fréquences différentes, pour obliger l’ennemi <strong>à</strong> brouiller les trois fréquences.<br />
4<br />
Michel BERGOUNIOUX, « Evolution des systèmes de défen<strong>se</strong> aérienne », L'Armement,<br />
n° 56, mars 1997.<br />
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