Rapport mission dogon 2002 - Alain Gallay

ETAT DES CONNAISSANCES 17
4. Données linguistiques
Tout classement des traditions céramiques
dogon devrait à terme faire intervenir dans les
caractéristiques extrinsèques de la typologie les
divers dialectes parlés par les potières. Cette prise
en compte des données linguistiques se heurte
malheureusement à des connaissances encore
limitées sur les composantes linguistiques du monde
dogon. On présente ici la partition linguistique
retenue à titre provisoire, basée sur une carte établie
sur la base d’un document manuscrit de la Mission
culturelle de Bandiagara
Il n’existe pas à l’heure actuelle d’étude d’ensemble
de la langue dogon ayant fait l’objet de publication.
La classifi cation des divers dialectes, ainsi que le
rattachement de ces derniers aux grands groupes
linguistiques africains, reste donc à ce jour l’objet de
nombreuses incertitudes (fi g. 3).
Nous nous inspirerons ici du chapitre du livre de
Palau Marti (1957) consacré aux aspects linguistiques
pour présenter un état de la question. Delafosse, dans
ses différents ouvrages, notamment celui de 1912,
semble avoir hésité, pour la classifi cation du dogon,
entre le groupe voltaïque et le groupe mandé. Il fi nit
néanmoins par classer le dogon parmi les langues
nigéro-sénégalaises, sous-groupe de l’Est. Les autres
langues faisant partie de ce groupe sont le samo, le
sia, le sembla, le wara, le natioro et le ble. Leiris
(1938) insiste sur les affi nités entre le dogon et les
langues voltaïques. Westermann et Bryan (1952)
0 50
100 km
ETUDE ETHNOARCHEOLOGIQUE DES TRADITIONS CERAMIQUES DU PAYS DOGON
Fig. 3. Carte linguistique schématique du Pays dogon montrant l’extension des principaux dialectes. Infographie
Jean Gabriel Elia d’après un document manuscrit de la Mission culturelle de Bandiagara.
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