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Rapport mission dogon 2002 - Alain Gallay

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TRADITION C : SHERES D’ENDOGAMIE<br />

Koné du chef de terre, ainsi que quatre quartiers<br />

périphériques :<br />

- Goundaka (C1), <strong>dogon</strong> avec une famille Arama de<br />

forgerons des Tomo,<br />

- Goundaka (C2), concession isolée habitée par<br />

une partie de la famille Arama, Ton djèmè de<br />

Goundaka (C1).<br />

- Un troisième quartier <strong>dogon</strong> d’expansion récente.<br />

- Un quartier peul et un campement bella.<br />

Guiloveli, village <strong>dogon</strong> de fondation récente, dépend<br />

de la chefferie bobo de Goundaka. Le forgeron<br />

Samba Maiga de Guiloveli dit que sa famille est<br />

« fondatrice» de Guiloveli. Il a demandé le droit de<br />

fonder ce village au chef de terre, chef de Goundaka.<br />

Le village de Guiloveli abrite de nombreuses familles<br />

d’agriculteurs <strong>dogon</strong>. Il connaît mal l’histoire<br />

lointaine de sa famille, mais il a entendu son père<br />

parler de parents habitant Douentza (13.2.<strong>2002</strong>).<br />

Selon Werin Koné, chef de terre bobo de Goundaka,<br />

et son petit frère Paran Koné, l’histoire de la fondation<br />

de Guiloveli est la suivante (14 et 16.2.<strong>2002</strong>) :<br />

« Les forgerons ne sont pas les fondateurs de<br />

Guilovéli car des forgerons ne peuvent fonder des<br />

villages. Ce sont des Dogon qui sont venus et ont<br />

demandé à s’installer dans les champs de coton de<br />

Goundaka, il y a de cela 57 ans.<br />

La famille Koné, fondatrice de Goundaka (Bobo),<br />

ETUDE ETHNOARCHEOLOGIQUE DES TRADITIONS CERAMIQUES DU PAYS DOGON<br />

37<br />

s’est installée ici avant la Dina. Leurs parents<br />

ont accompagné Sékou Ahmadou à la bataille de<br />

Noukouma. Ils ont également aidé à combattre El<br />

Hadj Omar. La famille Koné a donné le droit de<br />

s’installer sur leurs terres aux Dogon de Guiloveli.<br />

Ces Dogon venaient de Oundou et de Nomono. Les<br />

forgerons Maiga venaient de Djoungou.<br />

La transaction s’est faite de la manière suivante :<br />

Deux Dogon, Boubaka Menta d’Oundou et Sekena<br />

Tlema de Nomono étaient accompagnés de deux<br />

autres Dogon. Ils sont venu trouver la famille Koné<br />

avec le forgeron Maiga. Ils ont quitté leurs villages<br />

et sont allés voir le forgeron à Djoungou pour lui<br />

demander de les accompagner. Maiga est venu<br />

en tant qu’intermédiaire. C’est lui qui a effectué<br />

la demande. Il a dit : si cela se fait, je viendrai<br />

également m’installer ici. Les nobles ne peuvent pas<br />

se parler directement. Il faut un homme de caste pour<br />

faire la com<strong>mission</strong>. Le forgeron a demandé pour les<br />

nobles, pas pour lui-même.<br />

Quand les Maiga sont ensemble, ils parlent le<br />

bambara, pas tomokan. Ils ne sont pas des forgerons<br />

d’origine <strong>dogon</strong>. Les Koné les ont connus à<br />

Djoungou. Ils ne savent pas d’où ils viennent, peutêtre<br />

du Hombori. Le grand père du forgeron était à<br />

Sounkalobougou.<br />

Boubakar et Sekana, quand ils ont eu la terre, sont<br />

allés chercher tout leur village, il y a de cela 57<br />

ans ».

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