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COMMISSION NOYAI .1 1)1 > MONI ML N I S I T DKS SLLL >
I )es preuves négatives, s il en est encore besoin, ne manquent pas
dans I église seule. Elle est mal orientée, on I a vu. Sa structure ne répond
pas davantage à celle de la collégiale Notre-Dame. Une énumération des
erreurs, pour fastidieuse qu elle soit, n en est pas moins concluante.
Sur le tableau, la tour est latc >rale et pointue ; celle cle Huy. au con-
traire, est en façade, elle est plus massive et percée d une rosace tout à
lait typique. Son clocher ("') comprenait plusieurs niveaux bien marqués,
peut-être à claire-voie C '). aux arêtes décorées de multiples crochets.
L entrée esl axiale, sous un porche surmonté d un gable ouvragé :
à Huy, les deux portes, sans grande ornementation, s ouvrent directe-
ment sur les bas-côtés.
La nef de I église peinte compte trois travées au lieu de quatre (' ).
Son transept est saillant. Les toitures du chœur sont surélevées. Les tou-
relles si caractéristiques, montées de part et cl autres du chevet cle Notre-
Dame, y sont invisibles.
Bref. tant la silhouette que les détails sont reproduits avec une incor-
rection à ce point flagrante que I artiste n a jamais dû contempler la
col le •giale huloise.
A ce stade, la conclusion s impose. Le paysage au fond du tableau
ne peut être hutois. Où que I on cherche, on doit renoncer à découvrir des
éle •ments susce ptibles d autoriser I identification du site avec celui de
Huy. I .a personnalité cle I artiste est trop mal connue. La mise en paral-
lèle des plans topographiques est pour le moins déroutante. La compa-
raison avec cl autres vues anciennes. — le château esl plus ou moins hors
cause, — est aussi catégorique. L examen détaillé de I église, enfin,
achève de démontrer la fragilité de pareille hy pot I îese.
Au demeurant, nombreux sont les sites de I époque d une configu-
ration générale étrangement identique... à première vue (' ). Est-on
(16) Il lui détruit par lu loudre en 180-3 Mrin. du Cercle luttais.... I. VII. 188O, pp. V) | 1 ). mais esl
reproduit sur de nombreuses gra\ lires (lig. 1 à 6).
(17) C est lavis de P. II. I. Il MCOT, hssai sur l église Notre-Dame de Huy. dans Bull, el Arui. de l Acad.
d'Archéol. de Belg.. t. IV. 1817. p. 7O.
(18) L absence d ar< s-boutants. — ils y sont à I beure actuelle, — ne peut être invoquée comme indice
négatil, car leur existence sur I édifice original esl problématique.
(10) G. PHILIPPE, op. cil., p. i8.j, écrit à ce propos : « M. (>. Van Camp a eu raison de proposer de
reconnaître le site de Huy..., encore que la disposition topograpliique des villes médiévales à liane
de montagne el protégées par un burg n est pas évidemment une caractéristique exe lusive du pays
mosan. »