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Washington renouvelle sa campagne contre aristide! - Haiti Liberte

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12<br />

<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />

Perspectives<br />

La configuration stratégique de Michel<br />

Martelly est active !<br />

Par Joël Léon<br />

Le 8 mars dernier a été un long camouflet<br />

à tout haïtien. L’incroyable<br />

s’était produit. Le président de la république,<br />

élu à 700000 voix sur 4 millions<br />

d’électeurs en 2011, décida de<br />

se flanquer de l’ambas<strong>sa</strong>deur américain,<br />

Mr Kenneth Merten, pour étaler<br />

ses passeports à la population au lieu<br />

de les acheminer à la commission sénatoriale<br />

chargée de vérifier <strong>sa</strong> nationalité.<br />

A rappeler que l’un des multiples<br />

rôles d’un ambas<strong>sa</strong>deur américain à<br />

l’étranger est de : « servir les américains<br />

avec professionnalisme, les plus<br />

hauts standards éthiques et une discrétion<br />

diplomatique ». Ce chapitre n’est<br />

jamais respecté, au contraire les diplomates<br />

des états riches accrédités en Haïti<br />

ironisent les institutions nationales<br />

et le peuple haïtien dans <strong>sa</strong> globalité,<br />

de ce fait érode la crédibilité des Etats-<br />

Unis. « La convention de Vienne sur les<br />

relations diplomatiques » est constamment<br />

foulée au pied ou tout simplement<br />

ignorée. L’ambas<strong>sa</strong>deur des pays riches<br />

se croit tout permis.<br />

Réunis<strong>sa</strong>nt une cohorte de diplomates<br />

au palais national, le président<br />

Martelly a publiquement réaffirmé son<br />

allégeance américaine. L’ambas<strong>sa</strong>deur<br />

américain, Mr Kenneth Merten, a laconiquement<br />

lancé un slogan politique<br />

« le président Michel Martelly n’est<br />

pas américain ». Et, affiche <strong>sa</strong> <strong>sa</strong>tisfaction<br />

quand les parti<strong>sa</strong>ns du président<br />

applaudissent follement. « Le maître<br />

blanc parle, que les sujets fassent silence<br />

». Cette sortie de l’ambas<strong>sa</strong>deur<br />

coïncide avec les visites de Bill Clinton<br />

et de la cheffe de cabinet d’Hillary Clinton,<br />

madame Cheryl Mills, successivement<br />

dans le pays. Des ordres eurent<br />

été passés pour que Martelly cesse cette<br />

comédie, en quelque sorte mettre le cap<br />

sur les élections sénatoriales exigées<br />

par la communauté internationale pour<br />

l’été prochain.<br />

Beaucoup de citoyens haïtiens<br />

n’arrivent pas à interpréter le rôle et la<br />

présence de Kenneth Merten à coté de<br />

Martelly ce jour-là au palais national.<br />

D’après une source digne de foi, cette<br />

ren<strong>contre</strong> scelle l’amitié des deux chefs<br />

autour des objectifs fondamentaux de<br />

l’Amérique. Ceci marque aussi la fin<br />

des escapades et du slogan diplomatique<br />

axé sur le concept tiers-mondiste,<br />

dit sud/sud que martelait le ministre des<br />

affaires étrangères, Laurent Lamothe.<br />

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L’ambas<strong>sa</strong>deur américain Kenneth merten et michel martelly<br />

La même source a insisté pour dire que<br />

nous allons constater un revirement<br />

significatif de la diplomatie haïtienne<br />

par rapport à l’ALBA. A la manière de<br />

René Preval, lors du début de son deuxième<br />

mandat, Martelly va abandonner<br />

l’amitié latino-américaine de ces derniers<br />

mois au profit du grand empire. En<br />

quelque sorte, Kenneth Merten à coté<br />

de Martelly marque la fin d’une frasque<br />

et un joyeux retour au bercail. Donc, la<br />

réconciliation avec l’Amérique est priorisée<br />

au détriment de l’intérêt national.<br />

Venezuela n’est plus le partenaire<br />

privilégié d’Haïti, mais les Etats-Unis.<br />

L’enfant prodigue revient à la mamelle.<br />

Il faut noter aussi, la volonté de<br />

l’équipe présidentielle de s’imposer par<br />

les urnes afin de créer une majorité parlementaire<br />

pour pouvoir continuer à<br />

diriger avec la même arrogance et le<br />

même autoritarisme. En conséquence,<br />

les parti<strong>sa</strong>ns du pouvoir entendent utiliser<br />

tous les moyens, incluant fraudes<br />

et d’autres subterfuges pour atteindre<br />

cet objectif. La participation des candidats<br />

« Fanmi Lavalas » nuit-elle à<br />

ce projet, on ranime alors pour la circonstance<br />

la politique de diffamation<br />

de l’ancien président en agitant toutes<br />

sortes d’accu<strong>sa</strong>tions. Évidemment, les<br />

plus absurdes et les plus infantiles. La<br />

présence d’Aristide dérange beaucoup.<br />

Le 29 février, son parti donna une énergique<br />

réponse politique au pouvoir.<br />

Ce qui a mis à l’évidence que le combat<br />

<strong>contre</strong> la <strong>sa</strong>loperie en Haïti ne peut être<br />

effective <strong>sa</strong>ns les masses populaires, les<br />

principales victimes. Dans les milieux<br />

politiques, on commence à admettre<br />

que l’ancien président est incontournable<br />

pour arrêter la dérive dictatoriale<br />

de Martelly. L’exécutif s’inspire des<br />

proches de François Duvalier qui<br />

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l’environnent et qui ont toujours fait<br />

état du malaise de celui-ci quand le<br />

climat social et politique est calme en<br />

Haïti. Pour le troubler, il faut créer des<br />

événements. Martelly est son héritier<br />

spirituel et un bon apprenti sorcier !<br />

Toutes ces agitations politiques<br />

des dernières semaines entrent dans<br />

le cadre d’une politique d’intimidation<br />

prélude à l’organi<strong>sa</strong>tion des sénatoriales.<br />

L’international est au courant<br />

de la mobili<strong>sa</strong>tion du parti de l’ancien<br />

président Aristide autour de ces consultations.<br />

Il est même bruit que tous<br />

les candidats au sénatorial du parti<br />

sont déjà désignés. Martelly entend<br />

rééditer le coup de René Preval, c’està-dire<br />

exclure « fanmi lavalas » de<br />

la joute. Car on ne veut pas avoir au<br />

grand corps d’autres sénateurs de la<br />

trempe de Moise Jean Charles. Le plan<br />

de l’international que Martelly est<br />

chargé de mettre en pratique est bloqué<br />

à partir de la présence de quelques<br />

sénateurs. Notamment, il faut citer<br />

l’héroïque Mois Jean Charles, et dans<br />

une certaine mesure, Williams Jeanty<br />

et Annick Joseph. L’international veut<br />

s’accaparer des ressources minérales<br />

de toutes sortes que le pays conserve<br />

dans son sous-sol, le pétrole en premier<br />

lieu. Pour cela, il faut un sénat croupion<br />

comme caisse de résonances des contrats<br />

<strong>contre</strong>signés par l’exécutif. D’où<br />

l’élimination successive de certains<br />

hommes et femmes du pays.<br />

Des rumeurs <strong>sa</strong>ns doute fausses<br />

circulent à Port-au-prince que l’ancien<br />

gouverneur de la banque centrale, Mr<br />

Venel Joseph, a été exécuté sous prétexte<br />

qu’il détenait les finances de Jean<br />

B. Aristide. Les ennemis du président<br />

entendent l’acculer à <strong>sa</strong> plus simple<br />

limite. L’intimidation est totale. Elle est<br />

• Immigration<br />

Petition<br />

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• Citizenship<br />

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politique, financière et psychologique.<br />

Avec l’intimidation de Jean B. Aristide,<br />

Martelly entend rallier dans son sillage<br />

les anciens compagnons de la contestation<br />

des années 2001 a 2004. Conscient<br />

de la haine qui anime la classe<br />

politique à l’endroit de l’ancien président,<br />

il manipule la classe moyenne. Il<br />

aurait pu réussir, cependant il est trop<br />

bête. Il a la diarrhée verbale et dénigre<br />

l’intelligence haïtienne. En ce moment<br />

même, Martelly est un pestiféré. Même<br />

Michel Soukar prend ses distances. Les<br />

media commencent à redonner parole<br />

au peuple dans leurs studios. Le spectre<br />

d’une dictature féroce hante la classe<br />

moyenne. Il est l’ennemi commun.<br />

Maintenant, pour la première fois<br />

depuis 2004, un consensus se dégage<br />

autour de la nécessite de débarrasser le<br />

pays de la honte qu’imposent les puis<strong>sa</strong>nces<br />

tutrices d’Haïti. Cependant, la<br />

tache sera laborieuse. Martelly a sournoisement<br />

mis en place « l’armée rose »<br />

pour réprimer toutes contestations populaires.<br />

Il se sert de la misère du peuple<br />

pour se créer une base politique et<br />

sociale. Il invente toutes sortes de formules<br />

pour jeter de la poudre aux yeux<br />

du peuple. Sans oublier la présence de<br />

la base militaire fantôme des Etats-<br />

Unis qui se situe au haut de l’avenue<br />

N, probablement remplie de militaires<br />

disposés à passer à l’attaque.<br />

Michel Martelly, issus de la<br />

bourgeoisie affairiste des hauteurs de<br />

Petionville, n’a jamais caché son admiration<br />

pour Jean Claude Duvalier.<br />

D’ailleurs, il est bruit que le fils du dictateur,<br />

Nicolas François Duvalier II, est<br />

membre de son cabinet. Il faut noter<br />

aussi la présence de l’ancien baron duvaliériste,<br />

le chancelier Jean Robert Estimé,<br />

dans son entourage. C’est normal<br />

qu’il s’inspire des méthodes de François<br />

Duvalier, le dernier fasciste des<br />

Caraïbes. C’est-à-dire, créer un bouc<br />

émis<strong>sa</strong>ire pour occulter les problèmes<br />

fondamentaux du pays, à un moment<br />

ou tous les secteurs de la vie nationale<br />

semblent se rendre compte que le pays<br />

va très mal.<br />

Ce qui est curieux dans toute<br />

l’histoire, c’est que tout a commencé<br />

à partir d’un article paru dans le quotidien<br />

américain « Miami Herald », dans<br />

lequel, le journal a informé de la possibilité<br />

de réduire de moitié la peine de 25<br />

ans d’un récalcitrant dealer de drogue<br />

haïtien, du nom de Jean Ketant. Le<br />

juge floridien aurait pris cette décision<br />

du fait que celui-ci avait pleinement<br />

collaboré avec la justice américaine. Il<br />

aurait fourni des informations nuisibles<br />

à l’ancien président haïtien, Jean B.<br />

Aristide, ce qui pourrait permettre aux<br />

revanchards de <strong>Washington</strong> de mettre<br />

le président haïtien en accu<strong>sa</strong>tion. C’est<br />

ainsi qu’au cours de la même semaine,<br />

les hommes du président Martelly décidèrent<br />

d’engager des poursuites judiciaires<br />

<strong>contre</strong> Aristide. Pour le moment<br />

ils reculent, car la mobili<strong>sa</strong>tion populaire<br />

est trop forte. Mais, ils vont revenir !<br />

Ce même quotidien « Miami Herald<br />

» de la Floride, rapporte que l’ancien<br />

directeur de la TELECO, Patrick Joseph,<br />

à l’époque où il fut directeur de la plus<br />

grande compagnie téléphonique du<br />

pays, aurait accusé Aristide de recevoir<br />

des fonds de lui qui découlaient de<br />

tran<strong>sa</strong>ctions irrégulières. Deux jours<br />

après, des individus à moto exécutèrent<br />

le père de celui-ci. Un octogénaire qui<br />

fut gouverneur de la banque centrale<br />

du pays de 2001 à 2004. Les parti<strong>sa</strong>ns<br />

du pouvoir accusent l’ancien président.<br />

Pourtant, des rumeurs crédibles font<br />

état de la diversion que le pouvoir en<br />

place fomente pour venir à bout de<br />

l’homme de Tabarre. Les exécutions<br />

se multiplient à Port-au-Prince. Entretemps,<br />

d’après une source digne de foi,<br />

le chef de la police a été invectivé par le<br />

président et foutu à la porte à cause de<br />

Suite à la page (19)<br />

Vol. 5, No. 36 • Du 21 au 27 Mars 2012

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