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Washington renouvelle sa campagne contre aristide! - Haiti Liberte

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Morales menace de<br />

fermer l'ambas<strong>sa</strong>de US<br />

14<br />

L'ambas<strong>sa</strong>de des Etats-unis à La Paz, Bolivie<br />

Le président bolivien Evo Morales<br />

a menacé de fermer l'ambas<strong>sa</strong>de<br />

des Etats-Unis à La Paz si <strong>Washington</strong><br />

poursuit ses tentatives de s'ingérer<br />

dans les affaires intérieures du pays, a<br />

annoncé dimanche le quotidien La Secunda.<br />

« Je voudrais déclarer en public<br />

que si l'ambas<strong>sa</strong>de des Etats-Unis nous<br />

gêne une fois de plus, comme elle le<br />

fait actuellement, il vaudrait mieux la<br />

fermer. Je n'ai aucune crainte à ce sujet,<br />

car nous sommes anti-impérialistes,<br />

anticapitalistes et anti-néolibéraux », a<br />

déclaré le président bolivien, cité par le<br />

quotidien.<br />

<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />

Depuis son arrivée au pouvoir<br />

en 2006, le président Evo Morales a<br />

plusieurs fois critiqué violemment les<br />

Etats-Unis pour leur ingérence dans<br />

les affaires intérieures de la Bolivie. En<br />

2008, l'ambas<strong>sa</strong>deur américain à La<br />

Paz a été expulsé, ce qui a provoqué<br />

une riposte symétrique de la part des<br />

Etats-Unis.<br />

En février 2012, Evo Morales<br />

a accusé plusieurs ONG boliviennes<br />

de collaboration avec <strong>Washington</strong>, les<br />

traitant de "cinquième colonne".<br />

RIA Novosti, mEXIco 19 mars<br />

Une semaine de violence à<br />

Terrier rouge, bilan deux morts<br />

Par Saintilus Ernest<br />

Deux enfants ont été tués à<br />

l’arme à feu et plusieurs autres<br />

membres de la population blessés.<br />

C’est le bilan d’une semaine de tension<br />

qu’a connu Terrier Rouge, ville<br />

située dans le Nord-Est du pays au<br />

début du mois de mars. Selon des<br />

témoins les victimes auraient été<br />

atteintes de projectiles provenant<br />

de l’arme des policiers, lors de leur<br />

intervention vi<strong>sa</strong>nt à mettre frein à<br />

un mouvement de protestation de la<br />

population <strong>contre</strong> le comportement<br />

des respon<strong>sa</strong>bles de l’Electricité<br />

d’Haïti. « Les policiers ont tiré plusieurs<br />

projectiles et gaz lacrymogènes<br />

<strong>contre</strong> nous », a fait <strong>sa</strong>voir le citoyen<br />

Jean William.<br />

Il s’agis<strong>sa</strong>it d’une protestation<br />

des riverains pour exiger de<br />

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2012<br />

l’EDH l’électrification de cette commune<br />

qui, disent-ils n’a jamais été<br />

électrifiée depuis son existence. Le<br />

mouvement qui a commencé le lundi<br />

5 mars 2012 a empiré le vendredi<br />

de cette même semaine, alors que<br />

des riverains bloquaient la circulation<br />

automobile en interpo<strong>sa</strong>nt des<br />

barricades enflammées sur la route<br />

internationale Cap-Haïtien /Dajabon.<br />

Ils ont aussi tenté d’incendier<br />

un véhicule de l’ED’H après l’avoir<br />

capturé. Ces gens se demandent<br />

pourquoi des fils électriques devant<br />

alimenter leur ville voisine, Trou-<br />

Du-Nord en énergie traversent leur<br />

zone <strong>sa</strong>ns qu’ils puisent en bénéficier.<br />

Ce n’est que le dimanche<br />

11 mars que les protestataires ont<br />

mis fin à ce mouvement suite a un<br />

dialogue entre eux et notamment les<br />

autorités communales et départementales<br />

du Nord-Est.<br />

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Suite de la page (7)<br />

les considérer comme des erreurs<br />

mineures. Or, on <strong>sa</strong>it que Jean Max<br />

Bellerive a passé plus de quatre mois<br />

à exécuter les « affaires courantes »<br />

en attendant que le Président Michel<br />

Martelly puisse disposer d’un nouveau<br />

chef de gouvernement. D’où certaines<br />

interrogations légitimes sur ces<br />

contrats, dont on ne voit toujours pas,<br />

d’ailleurs, leurs exécutions dans le<br />

pays et sur d’éventuelles complicités<br />

de l’actuel Président de la République<br />

dans ces contrats douteux avec des<br />

entreprises tout aussi douteuses pour<br />

la plupart.<br />

Sachant que les deux hommes<br />

ont des liens de parenté. Malgré que<br />

Bellerive fait partie intégrante du système<br />

que Michel Martelly prétendait<br />

combattre avant son arrivée au pouvoir,<br />

il le conserve à titre de Conseiller<br />

spécial à la présidence de la République.<br />

Aujourd’hui, avec le résultat<br />

de l’Audit, il ne fait pas l’ombre d’un<br />

doute qu’on peut parler de tromperie<br />

sur la marchandise.<br />

Et vu les circonstances, avec un<br />

Sénat très à cheval sur les principes<br />

depuis la question relative à la double<br />

ou triple nationalité présumée du Président<br />

Michel Martelly, personne ne<br />

peut exclure totalement un éventuel<br />

procès dans le cadre de cette nouvelle<br />

affaire que la République ne cesse de<br />

livrer à ses citoyens. Si l’éphémère<br />

Premier ministre, Garry Conille n’a<br />

pas fait long feu à la tête du gouvernement,<br />

il peut néanmoins, se targuer<br />

d’avoir voulu combattre la corruption<br />

en fai<strong>sa</strong>nt tomber un mythe et de fait,<br />

lais<strong>sa</strong>nt son prédécesseur dans de<br />

<strong>sa</strong>les draps.<br />

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Joel H. Poliard<br />

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<strong>Washington</strong><br />

Suite de la page (7)<br />

Il était le père de Patrick Joseph et,<br />

sous Aristide de 2001 à 2004, avait<br />

été le directeur de la Banque centrale<br />

d’Haïti, que l’acte d’accu<strong>sa</strong>tion allègue<br />

avoir été utilisée pour distribuer les<br />

pots de vin versés par les secteurs des<br />

télécoms basés aux États-Unis.<br />

Le Miami Herald et le Wall<br />

Street Journal, historiquement les<br />

deux principaux vecteurs de la version<br />

de <strong>Washington</strong> des événements<br />

en Haïti, ont immédiatement laissé<br />

entendre que Aristide était derrière le<br />

meurtre.<br />

« La fusillade de Venel Joseph au<br />

volant de <strong>sa</strong> voiture ressemble plus à<br />

un as<strong>sa</strong>ssinat, » a écrit Mary Anastasia<br />

O’Grady, pendant des années la<br />

personne la plus en vue du Wall Street<br />

Journal pour les attaques <strong>contre</strong> Aristide.<br />

Puisque Patrick Joseph « selon<br />

des sources du Herald, a pointé du<br />

doigt » Aristide, selon le raisonnement<br />

de O’Grady, il « pourrait être le meilleur<br />

espoir des Haïtiens pour arriver<br />

à la vérité au sujet de M. Aristide et<br />

ses partenaires d’affaires américains.<br />

Mais des sources disent que l’ancien<br />

directeur de la Teleco a toujours des<br />

parents en Haïti. S’il éprouve des appréhensions<br />

pour eux, il pourrait se<br />

taire. Ce serait une explication pour<br />

l’as<strong>sa</strong>ssinat de son père. »<br />

Mais l’avocat de longue date<br />

d’Aristide, Ira Kurzban, le voit différemment.<br />

« Pour moi, la mort de<br />

Venel Joseph porte toutes les marques<br />

d’un as<strong>sa</strong>ssinat par le communauté<br />

du renseignement américain, » a-t-il<br />

dit. « D’abord, ils éliminent quelqu’un<br />

qui pourrait <strong>contre</strong>dire et discréditer<br />

les accu<strong>sa</strong>tions de corruption <strong>contre</strong><br />

l’ancien Président Aristide actuellement<br />

attribuées à son fils, Patrick<br />

Joseph. Deuxièmement, ils calomnient<br />

Aristide, en es<strong>sa</strong>yant de faire<br />

semblant qu’il est derrière le crime.<br />

Enfin, l’as<strong>sa</strong>ssinat pourrait pousser<br />

Patrick Joseph à faire d’autres allégations<br />

<strong>contre</strong> Aristide dans un désir<br />

de venger son père. »<br />

En 2003, Aristide avait réagi<br />

vigoureusement <strong>contre</strong> Patrick Joseph,<br />

quand il eut vent de la corruption à<br />

la TELECO. « Nous sommes en lutte<br />

<strong>contre</strong> la corruption, » déclara Aristide<br />

quand il fit une visite surprise au<br />

siège de la TELECO à Port-au-Prince le<br />

19 juin 2003. « Personne à la TELECO<br />

ne serait heureux de travailler durement<br />

tout en voyant d’autres personnes<br />

baigner dans la corruption. Et<br />

c’est pourquoi, nous sommes <strong>contre</strong><br />

la corruption dans la TELECO et dans<br />

l’état dans son ensemble. Et s’il y a<br />

des individus qui baignent dans la<br />

corruption et qui veulent corrompre<br />

les gens de la TELECO, cela non plus<br />

n’est pas une bonne chose. »<br />

Quatre jours plus tard, le 23 juin<br />

2003, Patrick Joseph était démis de<br />

ses fonctions. Plutôt que d’applaudir<br />

Jean-Bertrand Aristide pour ses ac-<br />

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tions anti-corruption, les États-Unis<br />

cherchent à le <strong>sa</strong>lir. Entretemps, Joseph<br />

a avoué avoir accepté des potsde-vin.<br />

« En fin de compte, il n’y a pas<br />

l’ombre d’une preuve dans l’acte<br />

d’accu<strong>sa</strong>tion que M. Aristide ait fait<br />

quoique que ce soit relevant de la corruption,<br />

<strong>sa</strong>uf le témoignage non corroboré<br />

d’une personne qui est décidément<br />

un corrupteur et un criminel »,<br />

a conclu Ira Kurzban.<br />

La <strong>campagne</strong> pour engager<br />

des poursuites pour corruption <strong>contre</strong><br />

Aristide, dans une tentative de le<br />

neutraliser politiquement, a été en<br />

cours depuis des années. Dans un<br />

câble diplomatique du 25 juillet 2008,<br />

le Chargé d’affaires Thomas Tighe a<br />

écrit que l’OTA voulait du président<br />

René Préval « une coopération avec<br />

le gouvernement des États-Unis dans<br />

le traitement des cas impliquant<br />

des entreprises de télécommunications<br />

ayant des liens avec Aristide<br />

pour des poursuites aux États-Unis,<br />

» et que « l’équipe OTA avait averti<br />

Préval qu’un dossier criminel est<br />

proche d’une mise en accu<strong>sa</strong>tion aux<br />

États-Unis, mais que les procureurs<br />

américains avaient besoin de l’aide<br />

immédiate des fonctionnaires de<br />

Teleco dans la fourniture de certains<br />

documents. » Mais maintenant, près<br />

de quatre ans plus tard, les procureurs<br />

des États-Unis n’ont toujours pas de<br />

documentation ou autres éléments de<br />

preuve, à part le témoignage de Patrick<br />

Joseph.<br />

« Le gouvernement américain<br />

a dépensé des millions, peut-être des<br />

dizaines de millions de dollars pour<br />

condamner l’ancien président d’Haïti<br />

à l’aide de fausses inculpations », a<br />

écrit Mark Weisbrot du Centre pour<br />

la recherche économique et politique<br />

(CEPR), basé à <strong>Washington</strong>, dans le<br />

Guardian du 13 mars. « Au nom des<br />

contribuables des États-Unis, nous<br />

pourrions utiliser une enquête du<br />

Congrès relative à cet u<strong>sa</strong>ge abusif<br />

de nos impôts payés en dollars, et<br />

qui érode également ce qui nous reste<br />

d’un pouvoir judiciaire indépendant<br />

utili<strong>sa</strong>nt des tribunaux fédéraux en<br />

Floride comme un instrument de magouilles<br />

de politique étrangère. »<br />

Des milliers de gens ont défilé à<br />

Port-au-Prince le 29 février, anniver<strong>sa</strong>ire<br />

du coup d’Etat, acclamant Aristide<br />

et fustigeant le président actuel, le<br />

néo-duvaliériste Michel Martelly.<br />

« Le déploiement d’un soutien<br />

populaire à Aristide étant très préoccupant<br />

pour le gouvernement des<br />

États-Unis, alors l’inculpation de Titid<br />

[Aristide], avant un retour [politique]<br />

potentiel est tout à fait logique<br />

», a déclaré au Miami Herald Robert<br />

Fatton, professeur d’origine haïtienne<br />

à l’Université de Virginie, qui a écrit<br />

plusieurs livres sur Haïti.<br />

Comme Weisbrot notait alors: «<br />

C’est encore plus logique si vous regardez<br />

ce que le gouvernement des<br />

États-Unis - en collaboration avec<br />

les respon<strong>sa</strong>bles de l’ONU et d’autres<br />

alliés - a fait à Aristide depuis qu’ils<br />

ont organisé le putsch de 2004 <strong>contre</strong><br />

lui. » Par exemple, selon un câble diplomatique<br />

du 2 août 2006, Edmond<br />

Mulet, le directeur civil de la force de<br />

l’occupation militaire de l’ONU appelée<br />

MINUSTAH, avait donné des<br />

conseils au secrétaire d’Etat adjoint<br />

Thomas Shannon lors d’une réunion<br />

le 25 juillet 2006 à Port-au-Prince.<br />

Entre autres choses, Mulet « a exhorté<br />

les Etats-Unis à intenter un<br />

action en justice <strong>contre</strong> Aristide pour<br />

empêcher l’ancien président d’avoir<br />

plus d’impact sur la population haïtienne.<br />

» C’est bien cette « action en<br />

justice » qui est en train de se révéler<br />

aujourd’hui.<br />

Bien que Aristide ait soigneusement<br />

maintenu un profil bas depuis<br />

le 18 mars dernier, date de son retour<br />

en Haïti d’un exil de sept ans forcé en<br />

Afrique du Sud, à mettre au compte<br />

de <strong>Washington</strong>, il reste un symbole<br />

politique qui suscite les passions et le<br />

courage des masses haïtiennes. Les<br />

tentatives de <strong>Washington</strong> pour le discréditer,<br />

ont toujours servi à augmenter<br />

<strong>sa</strong> popularité, et non à la diminuer.<br />

Vol. 5, No. 36 • Du 21 au 27 Mars 2012

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