Washington renouvelle sa campagne contre aristide! - Haiti Liberte
Washington renouvelle sa campagne contre aristide! - Haiti Liberte
Washington renouvelle sa campagne contre aristide! - Haiti Liberte
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
A Travers le monde<br />
Québec : Près de 200.000 étudiants<br />
en grève <strong>contre</strong> la hausse des frais<br />
de scolarité<br />
Par Eric Marquis<br />
Le mouvement de grève des cégépiens<br />
et des étudiants universitaires<br />
du Québec prend de l'ampleur.<br />
Déclenché à la mi-février par quelque<br />
25.000 étudiants, le mouvement est<br />
maintenant formé de près de 200.000<br />
étudiants d'institutions postsecondaires<br />
francophones et anglophones<br />
à travers la province. On s'attend à<br />
ce que des milliers d'autres joignent la<br />
grève la semaine prochaine en prévision<br />
d'une manifestation provinciale<br />
qui aura lieu jeudi à Montréal.<br />
Les étudiants exigent que le<br />
gouvernement libéral provincial de<br />
Jean Charest annule la hausse des<br />
frais de scolarité de 75 pour cent<br />
prévue pour les cinq prochaines années.<br />
Il existe un fort appui dans la<br />
population pour ce que demandent<br />
les étudiants, et ce sentiment est lié<br />
à la vive opposition populaire aux<br />
programmes d'austérité des conservateurs<br />
de Harper et des libéraux de<br />
Charest.<br />
Du côté de la classe dirigeante,<br />
le consensus règne : les étudiants doivent<br />
payer et le gouvernement doit<br />
maintenir la ligne dure <strong>contre</strong> la grève<br />
des étudiants.<br />
La ministre de l'Éducation Line<br />
Beauchamp, le ministre des Finances<br />
Raymond Bachand et le premier<br />
ministre Charest ont clairement fait<br />
<strong>sa</strong>voir qu'ils n'allaient pas annuler ou<br />
réduire la hausse des frais de scolarité.<br />
Les médias de la grande entreprise<br />
ont concerté leurs efforts pour dénigrer<br />
les préoccupations des étudiants<br />
sur l'accessibilité aux études postsecondaires<br />
et qualifier leurs demandes<br />
d'« égoïstes ». Dans un éditorial publié<br />
mardi dernier dans La Presse, et<br />
intitulé « Rien à négocier », André<br />
Pratte, rédacteur en chef au journal<br />
et voix représentative des sections<br />
dominantes de la bourgeoisie québécoise,<br />
a affirmé : « Le gouvernement<br />
Charest n'a aucune raison de reculer.<br />
L'augmentation est néces<strong>sa</strong>ire et raisonnable.<br />
Elle ne nuira pas à l'accès<br />
aux études universitaires. »<br />
Quelques jours plus tôt, le dirigeant<br />
du parti de droite la Coalition<br />
Avenir Québec (CAQ), François Legault,<br />
avait exprimé les mêmes sentiments,<br />
réitérant l'appui de la CAQ<br />
pour la hausse des frais de scolarité :<br />
« Il ne faut pas commencer à reculer<br />
sur l'essentiel à chaque fois que des<br />
groupes de pression manifestent. »<br />
Le gouvernement avait, en<br />
début de conflit, exhorté les administrations<br />
collégiales à continuer<br />
d'offrir les cours malgré les mandats<br />
de grève. Jusqu'à maintenant, cette<br />
menace a eu peu d'effet en raison du<br />
solide appui pour la grève parmi les<br />
enseignants.<br />
Mais les policiers, agis<strong>sa</strong>nt de<br />
toute évidence sous les ordres du<br />
gouvernement, sont systématiquement<br />
intervenus pour réprimer, à la<br />
matraque, au poivre de Cayenne et<br />
au bouclier, les manifestations étudiantes.<br />
Plusieurs dizaines d'étudiants<br />
du Cégep du Vieux-Montréal avaient<br />
été arrêtés et accusés de méfait public,<br />
voies de fait et agression armée <strong>contre</strong><br />
des agents de police, et même de<br />
complot, après avoir été sortis des locaux<br />
de l'établissement. Les policiers<br />
ont procédé à d'autres arrestations<br />
cette semaine après avoir interpellé<br />
un parti<strong>sa</strong>n de la grève qui buvait<br />
Près de 200.000 étudiants du collégial et de l'université font la grève pour<br />
s'opposer aux hausses de 75 pour cent des frais de scolarité annoncées par<br />
une bière devant des locaux d'une association<br />
étudiante au centre-ville de<br />
Montréal. Ceux qui ont été arrêtés affirment<br />
que les policiers surveillaient<br />
leurs bureaux depuis des heures.<br />
La répression constante des<br />
forces antiémeute a eu des conséquences<br />
dé<strong>sa</strong>streuses pour au<br />
moins un jeune adulte. L'une des<br />
victimes les plus en vue de cette répression,<br />
Francis Grenier, un étudiant<br />
de 22 ans, a été atteint au vi<strong>sa</strong>ge par<br />
une grenade assourdis<strong>sa</strong>nte, lors de<br />
l'as<strong>sa</strong>ut des forces policières <strong>contre</strong><br />
une manifestation et une occupation,<br />
le 7 mars dernier, autour d'un<br />
édifice abritant les bureaux de la Conférence<br />
des recteurs et des principaux<br />
d'universités du Québec (CREPUQ),<br />
un solide défenseur de la hausse des<br />
frais de scolarité. Grenier a eu son<br />
congé d'hôpital, mais il risque de perdre<br />
l'u<strong>sa</strong>ge d'un oeil.<br />
Le premier ministre Charest est<br />
rapidement venu à la défense des<br />
forces antiémeutes et de cette attaque<br />
: « Envahir un édifice, faire peur aux<br />
gens... Évidemment, ça a des conséquences.<br />
»<br />
Tellement systématique est<br />
devenue la répression policière à<br />
l'endroit de la moindre manifestation<br />
étudiante, qu'un chroniqueur de<br />
La Presse, parti<strong>sa</strong>n des policiers, a<br />
critiqué leur attitude face aux étudiants.<br />
S'adres<strong>sa</strong>nt aux policiers, Patrick<br />
Lagacé a dit : « Ces grévistes sont<br />
moins violents que les émeutiers de<br />
Montréal-Nord et des victoires du Canadien<br />
de Montréal : pourtant, vous<br />
leur fessez dessus et vous les poivrez<br />
avec un aplomb que je n'avais pas vu<br />
en 2010, 2009 et 2008. »<br />
Le déploiement systématique<br />
des forces policières devant toute<br />
opposition des étudiants est une indication<br />
claire que l'élite dirigeante<br />
n'a aucune intention de reculer sur<br />
l'imposition de cette hausse des<br />
frais de scolarité, pas plus qu'elle n'a<br />
l'intention de reculer sur l'ensemble<br />
de son as<strong>sa</strong>ut <strong>contre</strong> les programmes<br />
sociaux, les dépenses sociales et les<br />
conditions de vie de la classe ouvrière.<br />
L'Internationale étudiante pour<br />
l'égalité sociale (IEES) et le Parti de<br />
l'égalité socialiste pressent les étudiants<br />
à se tourner vers la classe ouvrière<br />
et à lutter pour <strong>sa</strong> mobili<strong>sa</strong>tion<br />
politique indépendante <strong>contre</strong> les<br />
gouvernements Charest et Harper.<br />
On peut lire dans une déclaration de<br />
l'IEES : « La grève étudiante, toutefois,<br />
ne peut réussir que si elle devient<br />
le fer de lance d'une vaste <strong>contre</strong>offensive<br />
de toute la classe ouvrière.<br />
Pour ce faire, elle doit dépasser le<br />
stade d'une simple protestation <strong>contre</strong><br />
le gouvernement libéral provincial<br />
une mesure en particulier. Les étudiants<br />
doivent se tourner consciemment<br />
vers les travailleurs, la seule force sociale<br />
capable d'offrir une alternative<br />
progressiste à un système de profit<br />
qui condamne une majorité à plus de<br />
chômage et de pauvreté. » (Les étudiants<br />
en Grève du Québec doivent se<br />
tourner vers les travailleurs)<br />
Cette perspective est fondamentalement<br />
opposée à ce qui est proposé<br />
par les trois fédérations étudiantes :<br />
la FEUQ (Fédération étudiante universitaire<br />
du Québec), la FECQ (la<br />
Fédération étudiante collégiale du<br />
Québec) et la CLASSE (Coalition large<br />
de l'Association pour une solidarité<br />
syndicale étudiante).<br />
La FEUQ et la FECQ ont été<br />
mises sur pied avec le soutien politique<br />
et financier de la bureaucratie<br />
syndicale, après que les chefs syndicaux<br />
sont intervenus durant la grève<br />
étudiante de 2005 pour exhorter<br />
les étudiants à faire un compromis<br />
avec le gouvernement libéral dans le<br />
but de « préserver la paix sociale ».<br />
Comme les syndicats, ces fédérations<br />
sont politiquement proches du parti<br />
de la grande entreprise qu'est le Parti<br />
Québécois qui, lorsqu'il a été au pouvoir,<br />
a effectué des coupes draconiennes<br />
dans les services publics, éliminant<br />
entre autres plus d'un millier de<br />
postes d'enseignants d'université. Le<br />
PQ a dans la récente période attaqué<br />
les libéraux à maintes reprises pour<br />
ne pas éliminer le déficit assez rapidement,<br />
mais, en es<strong>sa</strong>yant de se donner<br />
une fausse image de gauche en prévision<br />
d'élections, il appelle maintenant<br />
à un gel temporaire des frais de scolarité<br />
à l'université.<br />
La CLASSE, qui est à l'origine<br />
de l'actuel mouvement de grève, critique<br />
les deux autres fédérations pour<br />
les liens qu'elles entretiennent avec le<br />
PQ, mais la perspective qu'elle défend<br />
est similaire. Devant l'intransigeance<br />
claire du gouvernement, elle n'a<br />
d'autre perspective pour les étudiants<br />
que de faire plus de bruit, être plus<br />
militant, faire des gestes d'éclat pour<br />
forcer le gouvernement Charest à<br />
négocier avec les associations étudiantes.<br />
La CLASSE est opposée à toute<br />
tentative d'élargir le mouvement pour<br />
en faire une mobili<strong>sa</strong>tion de la classe<br />
ouvrière <strong>contre</strong> les programmes<br />
d'austérité qui sont mis en oeuvre à<br />
tous les niveaux de gouvernance, au<br />
Québec et à travers le Canada, et elle<br />
lie la classe ouvrière à la bureaucratie<br />
syndicale procapitaliste et défend la<br />
domination qu'exerce cette dernière<br />
sur les travailleurs.<br />
Wsws 17 mars 2012<br />
Forum mondial de l’eau<br />
Veolia et Suez ont-ils<br />
censuré le ministre<br />
bolivien de l’Eau ?<br />
Felipe quispe quenta, le ministre bolivien de l’Eau et de l’Environnement<br />
Par Sophie Chapelle<br />
Felipe Quispe Quenta, le ministre<br />
bolivien de l’Eau et de<br />
l’Environnement, n’en revient toujours<br />
pas. À l’occasion de son intervention<br />
le 13 mars au Forum mondial<br />
de l’eau à Marseille, son micro<br />
a été coupé. Officiellement, pour des<br />
raisons de temps. Dans les faits, cette<br />
coupure est intervenue au moment<br />
où le ministre critiquait la déclaration<br />
ministérielle de Marseille qui «<br />
n’incluait pas des références claires<br />
à la justice sociale et au droit à l’eau<br />
», rapporte l’AFP. Cette déclaration,<br />
prétendument adoptée à l’unanimité<br />
par 130 pays, met l’accent sur «<br />
l’accélération de la mise en œuvre<br />
des obligations en matière de droits<br />
de l’Homme pour l’accès à l’eau potable<br />
et l’as<strong>sa</strong>inissement ». Elle intervient<br />
un an et demi après le projet<br />
de résolution, présenté par la Bolivie,<br />
reconnais<strong>sa</strong>nt le droit à l’eau<br />
et à l’environnement, et adopté par<br />
l’ONU en juillet 2010.<br />
Mais pour le ministre bolivien,<br />
« il aurait fallu dire clairement que<br />
l’eau est une ressource "non pri-<br />
Dr. Kesler Dalmacy<br />
1671 New York Ave.<br />
Brooklyn, New York 11226<br />
Tel: 718-434-5345<br />
Le docteur de la<br />
Communauté Haïtienne<br />
à New York<br />
vati<strong>sa</strong>ble" ». « On a exprimé notre<br />
dé<strong>sa</strong>ccord lors de la rédaction de la<br />
déclaration et nous n’avons pas été<br />
entendus. On n’écoute pas les peuples,<br />
les organi<strong>sa</strong>teurs ne nous ont<br />
pas écoutés », a t-il insisté auprès de<br />
plusieurs journalistes. Faut-il s’en<br />
étonner quand on connaît deux des<br />
principaux organi<strong>sa</strong>teurs du Forum :<br />
Veolia et Suez, qui détiennent avec<br />
la Saur [1] 80 % du « marché » de<br />
l’eau potable en France et plus de la<br />
moitié de celui de l’as<strong>sa</strong>inissement ?<br />
À l’autre bout de la ville, se tient au<br />
même moment le Forum alternatif<br />
mondial de l’eau initié par des citoyens,<br />
associations, syndicats et élus<br />
mobilisés pour la réappropriation du<br />
service public de l’eau. Felipe Quispe<br />
Quenta <strong>sa</strong>it déjà qu’il y sera le bienvenu<br />
et que son micro n’y sera pas<br />
coupé.<br />
Notes<br />
[1] Groupe partiellement public,<br />
aux côtés d’autres actionnaires<br />
comme Axa.Veolia et Suez ontils<br />
censuré le ministre bolivien de<br />
l’Eau?<br />
Bastamag 15 mars 2012<br />
Paul J. Jourdan<br />
Attorney at Law<br />
107 Kenilworth Place<br />
Brooklyn, NY 11210<br />
Phone:<br />
(718) 859-5725<br />
(718) 338-0222<br />
•Immigration<br />
•Divorce<br />
•Business Formation<br />
(Corporation & Partnership)<br />
•Estate Administration - Wills<br />
•Real Estate Closings<br />
Vol. 5, No. 36 • Du 21 au 27 Mars 2012 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times 17