Le premier plan régional santé au travail - Direccte
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<strong>Le</strong>s services<br />
de SANTÉ AU TRAVAIL<br />
Bas-Normands<br />
La médecine du <strong>travail</strong> est une médecine<br />
exclusivement préventive : elle a<br />
pour objet d'éviter toute altération de<br />
la <strong>santé</strong> des salariés, du fait de leur <strong>travail</strong>,<br />
notamment en surveillant leur<br />
état de <strong>santé</strong>, les conditions d'hygiène<br />
du <strong>travail</strong> et les risques de contagion.<br />
Exercée <strong>au</strong> sein d'un «service de <strong>santé</strong><br />
<strong>au</strong> <strong>travail</strong>» (anciennement «service médical<br />
du <strong>travail</strong> »), la médecine du <strong>travail</strong><br />
est organisée, depuis 1946, sur le<br />
<strong>plan</strong> matériel et financier par les employeurs.<br />
Elle est placée sous la surveillance<br />
des représentants du personnel<br />
et le contrôle des services du ministère<br />
du <strong>travail</strong>.<br />
<strong>Le</strong> Service de Santé <strong>au</strong> Travail (SST) a<br />
pour objet exclusif la pratique de la médecine<br />
du <strong>travail</strong>. Il met en œuvre des<br />
moyens médic<strong>au</strong>x et techniques nécessaires<br />
à la prévention des risques<br />
professionnels et à l’amélioration des<br />
conditions de <strong>travail</strong>.<br />
Ils contribuent à la protection de la<br />
<strong>santé</strong> et de la sécurité et à l'amélioration<br />
des conditions de <strong>travail</strong> par une approche<br />
globale initialisée en 2002 :<br />
- analyse des situations et postes de <strong>travail</strong><br />
selon une approche pluridisciplinaire,<br />
- conseils <strong>au</strong>x salariés et à l'employeur<br />
sur tout ce qui concerne la <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong>,<br />
- suivi de l'état de <strong>santé</strong> des <strong>travail</strong>leurs<br />
en fonction des risques professionnels<br />
<strong>au</strong>xquels ils sont soumis.<br />
La région Basse-Normandie compte<br />
36 services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />
- 7 services d’entreprises assurant la surveillance<br />
de 12 575 salariés par 11 médecins<br />
du <strong>travail</strong>, 28 infirmières et 10 secrétaires.<br />
- 9 services interentreprises assurant le<br />
suivi de 350 740 salariés et 31 830 entreprises.<br />
Ces services emploient 134<br />
médecins du <strong>travail</strong>, 15 infirmières,<br />
130 secrétaires et assistantes.<br />
- 15 services hospitaliers assurant la surveillance<br />
de 25 546 agents par 24 médecins<br />
du <strong>travail</strong>, 19 infirmières et 20<br />
personnels de secrétariat.<br />
- <strong>Le</strong> service de la MSA.<br />
- 2 services de la fonction publique territoriale<br />
et des services de la fonction<br />
publique d’Etat.<br />
Depuis le PRST1, les<br />
évolutions majeures des<br />
services de <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
(SST), régime général,<br />
de la région ont été :<br />
• Une démographie médicale de plus<br />
en plus défavorable :<br />
- Moins 15 médecins du <strong>travail</strong> en<br />
équivalent temps plein depuis 4 ans,<br />
- 75% des médecins du <strong>travail</strong> de la région<br />
ont 50 ans ou plus dont 57% ont<br />
55 ans ou plus,<br />
- 1 ou 2 internes en médecine du <strong>travail</strong><br />
sont formés par an et le recrutement<br />
de médecins de <strong>travail</strong> est extrêmement<br />
difficile.<br />
• <strong>Le</strong>s conséquences de ce manque de<br />
médecins du <strong>travail</strong> touchent, en particulier,<br />
les services de <strong>santé</strong> interentreprises<br />
avec une <strong>au</strong>gmentation de<br />
l’effectif de salariés suivi par chaque<br />
médecin du <strong>travail</strong> rendant irréalisable<br />
l’ensemble des missions prévues par la<br />
réglementation, activités de tiers<br />
temps et visites médicales. <strong>Le</strong>s services<br />
sont donc devant l’obligation de<br />
fixer des priorités d’actions.<br />
Parallèlement, un certain nombre<br />
d’agents de la fonction publique<br />
d’Etat n’ont pas de suivi de médecine<br />
du <strong>travail</strong>.<br />
• <strong>Le</strong> développement de la pluridisciplinarité<br />
dans les services a principalement<br />
touché les SST interentreprises<br />
: progressivement depuis 2003<br />
des compétences pluridisciplinaires<br />
sont apparues dans les services. A ce<br />
jour, on compte 26 techniciens hygiène<br />
et sécurité, 5 chimistes, 5 ergonomes,<br />
1 toxicologue, 2 psychologues<br />
et des conseillères (4) et assistantes<br />
en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> (17), intervenant<br />
tous sur le milieu de <strong>travail</strong>. Parmi ces<br />
personnels qui viennent en appui des<br />
médecins du <strong>travail</strong>, 33 sont habilités<br />
Intervenants en Prévention des<br />
Risques Professionnels (IPRP).<br />
• <strong>Le</strong> développement du rôle des infirmières<br />
en <strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> :<br />
<strong>Le</strong>s infirmières en <strong>santé</strong> <strong>travail</strong> sont<br />
prévues règlementairement dans les<br />
entreprises à partir de 200 salariés<br />
dans l’industrie et à partir de 500 salariés<br />
dans le commerce. En fonction<br />
de la taille de l’entreprise, ces infirmières<br />
sont soit dans un service de<br />
<strong>santé</strong> <strong>au</strong> <strong>travail</strong> d’entreprises, soit<br />
mises à disposition d’un médecin du<br />
<strong>travail</strong> interentreprises. <strong>Le</strong>ur rôle est<br />
d’assister le médecin du <strong>travail</strong> dans<br />
toutes ses activités cliniques et en milieu<br />
de <strong>travail</strong>.<br />
Plusieurs SST interentreprises ont anticipé,<br />
depuis peu, la réforme de la<br />
médecine du <strong>travail</strong> de 2011 en emb<strong>au</strong>chant<br />
des infirmières dont le rôle<br />
reste encore à définir.<br />
• <strong>Le</strong> développement d’actions collectives<br />
dans les SST et en interservices<br />
depuis quelques années a été initié<br />
par les commissions médico-techniques<br />
des services ou par la DI-<br />
RECCTE. C’était un des objectifs de la<br />
réforme de la médecine du <strong>travail</strong> de<br />
2004, le passage de l’abord l’individuel<br />
à l’abord collectif et le développement<br />
de la prévention primaire par<br />
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