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Les systèmes de repérage LA TECHNOLOGIE pour prévenir le vol Au cours des vingt dernières années, la technologie a grandement évolué dans l’industrie des télécommunications. On se souviendra des réseaux cellulaires de l’époque, entièrement analogiques. Reste que ces réseaux ont permis la création de dispositifs antivols utilisant les ondes cellulaires pour communiquer avec un centre de contrôle. Ces systèmes avaient le mérite d’off rir la possibilité de repérer le véhicule en cas de vol, ce qui pouvait décourager certains malfaiteurs à la recherche de pièces d’automobiles. FRANCIS BRIÈRE En revanche, des individus rusés trouvaient le moyen de déjouer les systèmes de repérage en contournant la zone desservie par le réseau ou en empêchant la communication entre le dispositif et la centrale. Il n’en fallait pas plus pour freiner l’utilisation de ces systèmes, malgré les bienfaits d’une telle technologie. Qu’en est-il des systèmes de repérage en 2011 ? Les temps ont changé. Malgré la disparition des réseaux de communication analogiques, certains produits ont survécu, notamment le dispositif Boomerang. Comme nous le verrons, d’autres ont vu le jour, en particulier avec l’avènement des téléphones dits « intelligents ». Ces appareils permettent d’effectuer la télésurveillance d’un véhicule qui dispose d’une technologie susceptible de communiquer avec l’application. Il s’agit d’un dispositif électronique placé à bord qui utilise la transmission par satellite, communément appelé GPS. Les gestionnaires de parcs de véhicules y trouvent leur compte, puisque ces systèmes télémétriques les instruisent d’une foule de renseignements, allant du positionnement jusqu’à l’alimentation en carburant en passant par la pression des pneus. Appareil dernier cri Pour le particulier qui désire protéger son véhicule contre le vol, il existe des solutions modernes qui utilisent ces technologies de transmission de données par satellite. Chez Auto Cause, une entreprise spécialisée dans l’installation de produits électroniques pour véhicules automobiles, on propose une solution adaptée qui permet d’effectuer des opérations à distance comme déverrouiller les portières, démarrer le moteur, etc. Selon Hélène Pagé, propriétaire d’Auto Cause, ce produit peut également prévenir le vol. « Nous offrons un système nommé Drone Mobile, explique Hélène Pagé. Le particulier peut payer pour une option supplémentaire (plan premium). Ce forfait inclut toutes les Les employés d’Auto Cause, une entreprise située sur la Rive-Sud de Montréal, sont spécialisés dans la vente et l’installation de systèmes électroniques pour automobiles. fonctions du GPS, le même système qu’utilise un appareil de navigation par satellite. Cela permet de localiser le véhicule en cas de vol. De plus, une application installée sur un téléphone portable comme un iPhone peut effectuer des opérations à distance en plus de fournir des données télémétriques. » Avec l’émergence des communications par satellite et des systèmes de navigation, de nouvelles applications ont vu le jour. Un consommateur peut se procurer un système de positionnement par satellite pour à peine une centaine de dollars chez le marchant d’appareils électroniques. Mais comme cette technologie est récente, 18 Janvier-février 2011 • Auto Journal
les outils sont encore peu connus par la population en général. « Ce système est très nouveau, poursuit Hélène Pagé. Peu de gens sont au courant de son existence. Pourtant, les gestionnaires de parcs de véhicules auraient intérêt à l’utiliser pour pratiquer une saine gestion de leurs effectifs. Le dispositif peut savoir si un véhicule est arrêté, garé à un endroit indésirable, etc. Mais il s’agit également d’un système de positionnement, ce qui signifi e qu’on peut suivre un véhicule à la trace. » Le système Drone Mobile se vend environ 350 $, y compris l’installation. Pour bénéfi cier des services de positionnement, le consommateur doit débourser 120 $ par année pour le Plan Premium. « Drone Mobile est un système de positionnement par satellite, précise Hélène Pagé. Cet appareil n’est pas infaillible. À titre d’exemple, si un véhicule est garé dans un espace souterrain, la communication sera interrompue. C’est la même chose pour un système Boomerang. Ces dispositifs ont leurs limites. En revanche, quand le système d’alarme de la voiture et le module électronique de repérage fonctionnent de concert, cela représente une solution intéressante. Le contrôle s’effectue à partir d’un téléphone iPhone ou, encore, d’un ordinateur. Si l’alarme du véhicule est déclenchée, le propriétaire est immédiatement alerté par l’entremise de son téléphone intelligent. » Boomerang, le survivant Repérage Boomerang, tel est le nom de l’entreprise, offre des solutions technologiques pour contrer le vol depuis 1995. En 15 ans d’existence, le système Boomerang a permis de repérer plus de 7 000 véhicules ce qui représente, selon les dirigeants de l’entreprise canadienne, une valeur de plus de 345 millions de dollars. Seulement au cours des cinq dernières années, la police aura mis la main au collet de 500 malfaiteurs grâce, en partie, au dispositif Boomerang. Selon les gens de Repérage Boomerang, la technologie utilisée par le système, celle des réseaux cellulaires, est moins restrictive que celle du positionnement par satellite. De fait, on affi rme que le système permet de repérer l’emplacement exact d’un véhicule, même s’il est garé dans un espace souterrain ou dans un conteneur. Repérage Boomerang est à l’heure actuelle la seule entreprise à offrir un service utilisant les réseaux de communication cellulaire à 100 %. Par voie de communiqué de presse, Repérage Boomerang a dévoilé des « histoires à succès » relatant quelques faits vécus de propriétaires de véhicule qui ont été victimes de vol. Dans tous les cas, la police a été en mesure d’en suivre la trace, mais ce n’est pas toujours le cas. Les systèmes Boomerang ne sont pas seulement destinés aux automobiles mais également aux véhicules récréatifs et aux véhicules lourds utilisés dans la construction. On peut se procurer un dispositif Boomerangxpress pour une centaine de dollars, y compris l’installation. Bien entendu, l’acheteur devra également assumer les frais de communication d’environ 125 $ par année. Un système plus sophistiqué, appelé Boomerang Espion, utilise une technologie de pointe pour offrir une protection accrue. Dans ce cas, il faudra débourser environ 350 $ pour se procurer l’appareil en plus des frais de service qui peuvent varier selon votre emplacement. Le dispositif Boomerang Espion Alerte (500 $) avise automatiquement le propriétaire du véhicule d’un vol pour assurer un repérage rapide. Enfi n, Boomerang Construction protège les équipements lourds et est offert à compter de 290 $. L’assureur aura le dernier mot Quand il est question de vol de voitures, il faut également penser aux assurances. La protection des véhicules contre les malfaiteurs n’est pas encore infaillible, quel que soit le moyen utilisé. Toujours en se basant sur les statistiques et les probabilités, les actuaires qui servent les compagnies d’assurance établissent le risque en fonction de plusieurs paramètres. Du reste, les systèmes de repérage ne font pas l’unanimité. Certains assureurs tiennent compte de l’utilité des appareils de communication par satellite, d’autres non. Selon Julie St-Onge, courtière en assurances de dommages, ce système ne fait pas l’unanimité. « Selon les souscripteurs des compagnies avec lesquelles nous transigeons, le procédé de burinage et les systèmes de repérage sont sur un pied d’égalité en termes d’effi cacité, explique Julie St-Onge. Dans le cas des appareils de transmission de données par satellite, il est toujours possible et assez facile, semble-t-il, de déjouer le signal et de faire en sorte que la voiture tombe dans l’oubli. Quand un véhicule est volé, il est rarement retrouvé, même s’il est protégé par un tel système. Pour une meilleure protection, nous suggérons les deux méthodes. » Le burinage, comme celui de la Julie St-Onge, courtière en assurances de dommages compagnie Sherlock, a considérablement gagné en popularité ces dernières années. Il s’agit d’une méthode éprouvée, dont les données relatives aux véhicules sont conservées dans un lieu hautement sécurisé. En revanche, il semble que certains malfaiteurs ne reculent devant rien, puisque des automobiles ayant été burinées se retrouvent tout de même entre leurs mains. Il existe un intérêt particulier pour certains véhicules, le Cadillac Escalade par exemple, qui répondent éventuellement à un besoin dans un marché illégal lointain. Dans ce cas, le burinage ne freinera pas l’ardeur des voleurs. « La majorité des assurés choisiront le burinage comme moyen de protection, affi rme Julie St-Onge. C’est une méthode moins coûteuse qui ne nécessite aucun abonnement ni entretien. En général, un voleur sera plus tenté de choisir une voiture qui n’est pas burinée. Aussi, quand vient le temps de revendre le véhicule, le burinage constitue une valeur ajoutée. Par contre, certaines personnes ne souhaitent pas faire buriner leur véhicule pour différentes raisons. Dans ce cas, la compagnie d’assurance peut exiger une surprime de 400 $. Cela dépend, bien sûr, de la région où l’automobile se trouve. Par exemple, j’ai une connaissance qui a fait l’achat d’une BMW et qui a préféré faire installer un système de repérage. » Qu’en est-il du système d’alarme traditionnel, celui qu’on reconnaît quand il sonne pour un rien ? Presque tous les véhicules qui sillonnent nos routes aujourd’hui en sont équipés. Les constructeurs d’automobiles les installent de série. Leur valeur est discutable puisque personne ne réagit à la sonorité d’une alarme. « Leur effi cacité n’est pas prouvée, estime Julie St-Onge. Plusieurs assureurs n’en tiennent même pas compte. Ces appareils sont installés de série et sont placés au même endroit à bord du véhicule. Il est facile pour un voleur de les désactiver rapidement. » ■AJ Janvier-février 2011 • Auto Journal 19
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