13 Janvier 1909 - Bibliothèque de Toulouse
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& Organe qpuotic&ieii. cB.e I>osês ,'i la. ilefi.mnalioii<br />
"" il la mutilation <strong>de</strong> notre histoire ne<br />
«Otemf, | xi s <strong>de</strong>s ouvriers d'imposluro et<br />
r | n " le m, n avnge ne «oit pas la négation<br />
t«o 1 ordre. Vous ne ferez iws quo les piè-<br />
ces taillées sur le modèle du Foyer ne<br />
soient pas <strong>de</strong>s brandons <strong>de</strong> haine et <strong>de</strong><br />
discor<strong>de</strong>, c'est-à-dire précisément la sub-<br />
version <strong>de</strong> l'ordre au sens même le plus<br />
banal, le plus général et le plus plat du<br />
mot.<br />
Par conséquent, ce n'est pas Gaucher<br />
qui troublait l'ordre, hier soir, à la Co-<br />
médie française ; ni Pujo à la Sorbonne;<br />
ni ïtéal <strong>de</strong>l Sarte à la Cour <strong>de</strong> cassation.<br />
Ils le rétablissaient, au contraire, dans la<br />
mesure <strong>de</strong> leurs forces, ou plutôt ils em-<br />
pêchaient qu'on ne le troublât par un at-<br />
tentat nouveau. Ce n'est pas leur faute<br />
si les émeutiers sont au gouvernement,<br />
téâ souteneurs sous la simarre, les anar-<br />
chistes dans la chaire ; ce n'est pas leur<br />
faute si les gardiens <strong>de</strong> la paix et les<br />
a 1111 a r t te urs o n t pou r c o n s i g n e <strong>de</strong> son ton i r<br />
et do défendre le désordre ; et ce n'est<br />
donc pas leur faute si, quand ils remet-<br />
tent les choses à leur place, il y a du va-<br />
carme, <strong>de</strong>s mêlées, <strong>de</strong>s arrestations.Tout<br />
est conçu <strong>de</strong> telle sorte aujourd'hui, tout<br />
repose sur un tel bouleversement <strong>de</strong>s<br />
notions <strong>de</strong> droit, <strong>de</strong> justice, <strong>de</strong> vérité,<br />
que ce n'est pas quand on fait du bruit<br />
qu'il y a désordre ; c'est quand on n'en<br />
fait pas que le désordre est souverain.<br />
Gardons-nous,gardons-nous bien <strong>de</strong> je-<br />
ter la pierre aux braves jeunes gens qui,<br />
loin <strong>de</strong> mettre à mal la paix publique,<br />
sont en train <strong>de</strong> la restaurer. Il y eut,<br />
sous la première révolution, une époque<br />
où l'on n'entendait plus ni protestation<br />
ni murmure ; tous les matins cependant<br />
on coupait <strong>de</strong>s têtes, et l'on donnait aux<br />
exécutions ce motif que les condamnés<br />
avaient peut-être murmuré dans leur<br />
for intérieur.<br />
Or, ce régime durerait encore s'il ne<br />
s'était trouvé quelques gaillards pour<br />
s'armer <strong>de</strong> forts gourdins, voire même<br />
<strong>de</strong> bons pistolets, donner la chasse aux<br />
jacobins, les rosser ou les occire avec<br />
une suprême élégance et, finalement,<br />
en faire disparaître l'espèce.<br />
'Les muscadins du Directoire tapaient<br />
fort et leurs contemporains leur en ont<br />
su un gré infini. Ne soyons pas ingrats<br />
envers les nôtres ; souhaitons plutôt que<br />
le nombre s'en accroisse immensément<br />
Honnêtes bourgeois, nous avons hor<br />
reur <strong>de</strong>s révolutions eh bien, mettons<br />
notre morale en action et pour commen<br />
cer, envoyons nos plus chaleureux com<br />
pliments aux ligueurs <strong>de</strong> Y Action Fran<br />
çaise. Car ils ne font pas la révolution<br />
je vous en réponds ! Tout au contraire<br />
ce sont eux qui la défont !...<br />
Yves GRSMONT.<br />
jour subventionner la pécha tlu corail. Faute<br />
da solliciteurs et faute <strong>de</strong> pêcheurs, <strong>de</strong>puis<br />
1904, le gouvernement n'avait pas ou 1 ooca-'i<br />
ion <strong>de</strong> l'employer. Maintenant Que lo pion- 1 *<br />
geur a relevé l'industrie et qu'il l'exerce sfiraj<br />
concurrence, il a droit, chaque armée, à J,°U<br />
francs <strong>de</strong> rente qui forment lo plus cl a i r bénô- ;<br />
fi ce <strong>de</strong> sa production.<br />
Los Munchner Nachriehten .qYii content cette<br />
(historiette, ajoutent que chez nous le cas<br />
n'est pas unique : « Il y a en France, disent-»<br />
elles, <strong>de</strong>s subventions que personne ne récla-»'<br />
une, part» quo personne ne les connaît. Mais<br />
qu'un ami, bin placé dans un ministère, vous-<br />
donne le « fin tuyau », voilà une industrie qui<br />
renaît, un homme heureux et un crédit qui.<br />
retrouve son emploi ».<br />
—©— Jugement extravagant.<br />
Il existe à Fougères une société do çecours<br />
mutuels dont la gran<strong>de</strong> majorité dos membref<br />
est catholique ; elle est placée sous lo vocablà<br />
<strong>de</strong> Saint-Joseph.<br />
Les statuts <strong>de</strong> cette association très<br />
prospéré, approuvée par la préfecture d'ille-<br />
et-Vilainn, prescrivent, aux obsèques d'un sor<br />
ciétaire. l'assistance do cent membres. Le dé-<br />
légué qui se soustira.it à cette obligation- est<br />
passible d'une amen<strong>de</strong>.<br />
Ciiifi délégués (dont un sociolifrte) se dis-<br />
pensèrent, à l'enterrement d'un <strong>de</strong> leurs ca-<br />
maïwles, d'assister à la. partie religieuse <strong>de</strong>s<br />
obsèques. Il leur fut infligé une amen<strong>de</strong>,<br />
puisqu'ils ne s'étaient pas conformés aux sta-<br />
tuts exigeant la présence <strong>de</strong>s délégués ù toute<br />
a cérémonie funèbre.<br />
Los cinq délégués refusèrent <strong>de</strong> payer l'a-<br />
men<strong>de</strong> et, au bout <strong>de</strong> trois mois, ils furent<br />
exclus <strong>de</strong> la société Saint-Joseph. Ils firent<br />
appel <strong>de</strong> cette décision <strong>de</strong>vant le juge do paix.<br />
Celui-ci s'étant déclaré incompétent, l'affaire<br />
fut portée <strong>de</strong>vant le tribunal civil <strong>de</strong> Fougè-<br />
res, qui a ordonné... la réintégration <strong>de</strong>s cinq<br />
dissi<strong>de</strong>nts.<br />
Voilà, certes, un jugement un reu extrava-<br />
gant ! Quand on entre dans une société, c'est<br />
qu'on en accepte les- statuts. Sinon, pourquoi<br />
y entrer? Et le jour où on ne les respecte plus,<br />
on n'a plus qu'à en sortir.<br />
—(h* L'élevage <strong>de</strong>s serpents.<br />
11 n'y a pas <strong>de</strong> sot métier. C'eit ainsi qu'un<br />
Américain ingénieux s'est avisé d'élever <strong>de</strong>s<br />
serpents à sonnettes, à l'usage <strong>de</strong>s muséums<br />
<strong>de</strong>s foires et <strong>de</strong>s cirques d'Amérique. C'est an<br />
Texas qu'il a installé .son élevage. Lorsque les<br />
reptiles atteignent l'âge <strong>de</strong> l'exhibition, notre<br />
Américain les expédie à ses correspondants<br />
qui, à leur tour, les ven<strong>de</strong>nt aux barnums. 11<br />
paraît même que le serpent à sonnettes est<br />
très recherché celte année, et qu'un <strong>de</strong>s ba-<br />
teaux chargés du transport entre Galveston<br />
et les ports <strong>de</strong> l'Amérique du Nord emporta,<br />
l'autre jour, dans un seuil chargement, quatre<br />
tonnes <strong>de</strong> reptiles<br />
Et l'on s'imagine la tête du douanier qui<br />
<strong>de</strong>mandant au voyageur s'il n'a « rien à dé<br />
clarer », reçoit cette terrifiante réponse :<br />
— Quatre mille kilos <strong>de</strong> serpents à sonnet<br />
tes !<br />
Quel carillon I -<br />
Tlu Jour le Jour<br />
Les évasions du bagne.<br />
Si les apaches se soucient peu d'aller au<br />
pré, c'est qu'ils savent qu'il est facile d'en re-<br />
venir : les évasions sont, en effet, très fréquen-<br />
tes à la Guyane et en Nouvelle-Calédonie : en<br />
11)06, on en compta 323 pour ces <strong>de</strong>ux colo-<br />
nies.<br />
Dans le bulletin imprimé à la Centrale <strong>de</strong><br />
Melun, où se trouvent tous les noms et signa-<br />
lement dfs individus recherchés, les forçats<br />
en rupture <strong>de</strong> ban figurent en nombre inquié-<br />
tant. Pour avril 1908, par exemple, 38 cas<br />
étaient signalés, dont cinq <strong>de</strong> condamnés à<br />
mort et onze à jperpetviW.. rie plus, certains<br />
forçats parvinrent à s'éva<strong>de</strong>r plUsteura foin,<br />
commo Albinet, dit Leray, Colson et Stef-<br />
fen, condamnés à mort par les assises <strong>de</strong><br />
l'Orne il y a quelques mois et trois fois ôva<br />
dés.<br />
—©— La cour italienne.<br />
Du Cri <strong>de</strong>. Paris :<br />
« La catastrophe <strong>de</strong> Messine va grever le<br />
budget royal. En réalité Victoi'-Emnwnuel III<br />
est pauvre.<br />
» Il est vrai que la liste civile s'élève à<br />
16 millions <strong>de</strong> lires. Mais ce joli chiffre est<br />
grevé <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vances. Les trois Aoste, le duc<br />
û'Aoste, le duc <strong>de</strong>s Abruzzcs et le comte <strong>de</strong><br />
Turin, l'écornent bon an mal an <strong>de</strong> plus d'un<br />
domi-million, le duc <strong>de</strong> Gènes d'autant ; la<br />
reino Marguerite touche un million. Le reste<br />
va surtout aux créanciers du roi Itnmbort et.<br />
<strong>de</strong> son père le roi Victor-Emmanuel H, qui<br />
étaient 1 un et l'autre <strong>de</strong> « grands troueurs <strong>de</strong><br />
lune ».<br />
» Aussi le roi actuel et La raino Hélène se<br />
condamnent-ils à la portion congrue. Us vi-<br />
vent mo<strong>de</strong>stement ».<br />
I —©— Lès Mites du recensement au Japon :<br />
La police do Tûklo semble s'être amusée<br />
énormément ces temps '<strong>de</strong>rniers. Il s'agissait<br />
do procé<strong>de</strong>r aux opérations du recensement<br />
<strong>de</strong> là capitale nipponne, il n'y a pas en morirto<br />
<strong>de</strong> gens aussi sonçonneux que les Japonais.<br />
II faut dire aussi que les procédés mêmes <strong>de</strong><br />
la police n'étaient ras pour troxiouitllser les<br />
citadins, le régime <strong>de</strong> lo. visite domiciliaire<br />
ayant été chofcw. Et ces visites, c'était, les ser-<br />
Konts