19 Mars 1909 - Bibliothèque de Toulouse

iTT-TinBiiff^iTwiiaii^
a lutte engagé
Sbé
aarvice de santé cranmo
Dcs1n>stes de secours pimenta ires ;
b) D'une ambulance de dtvieron d infan-
^c^D'un© fraction d'ambulance do corp-s ;
A\ D'un hôpital do campagne ;
e) D'un hôpital d'évacuation et d'une frao
,ion de train sanitaire.
Les dépenses seront imputées, suivant leur
oatoire soit sur les crédits de la solde, soit
«îvr ocùx dn service de santé, ou des Chemina
de fer ou des convois militaires.
ÉPIDÉMIE DANS LA GARNISOU D'AVIC-NON
Avignon, 18 mars.
'On annonce comme certaine ia nouvelle
nue M. Cheron se dispose à venir visiter les
troupes de notre garnison.
^L'état sanitaire, qui parait s'améliorer dans
la population, prend, en effet dos propor-
tions quelque peu alarmantes dans les diver-
ses casernes. 11 y a environ 158 soldats ma-
Jades à l'hôpital mixte de Sainte-Marthe.
Hier encore, deux soldais du 7° génie sont dé-
cèdes. Cette situation a ému la ministre de la
yuerre et a motivé sa visite.
Malgré cela, les ordres d'appel d'e 1.500 re-
Fervistes affectés au 258° territorial sont
maintenues. Uno vingtaine d'officiers du ca-
dre de ce régiment sont déjà au camp do
Massillan, à Nîmes, et surveillent l'installa-
tion des baraquements sur les Garrigues
pour les officiers ot tentes pour les hommes.
Les «Camelots ûu Roi »
Menottes républicaines
Paris, 18 mais.
M. Jean Dupuy, président du comité général
de la presse française, a eu une conférence
avec M. Poincaré, avocat du syndicat de la
presse parisienne, au sujet de la situation
itaite aux journalistes prévenus ou condamnés.
MM. Dupuy et Poincaré ont demandé au-
idience au président du conseil pour s'assurer
que le traitement imposé à ces condamnés ou
prévenus n'est pas plus sévère quo celui qu'ont
subi les inculpés de Draveil.
M. Clemenceau leur a répondu qu'il avait
donné des instructions en ce sens et qu'en fait
•le régime appliqué était identique.
Briand entre deux gendarmes >
Paris, 18 mars.
Les nombreux Parisiens qui se trouvaient
(cet après-midi sur la place de l'Opéra, ont eu
,1a surprise de voir arriver un landau décou-
vart dans lequel on reconnaissait aisément
'M. Briand avec sa moustache légendaire, en-
tre deux gendarmes d'une carrure respecta-
ble.
Sur la banquette d'avant, on voyait M. Ba 1 -
|ïot-Beaupré entre. M. Hamelin, juge au t.rihu-
i-nal de simple police, et M. Bidault de l'Isle,
iQUi présidait la chambre des appels correc-
itionnels qui a confirmé lo jugement de M.
Gaucher.
; Dans la foule, on comprit tout de suite que
C'était encore un coup des Camelots du Bai et
elle fut très sympathique ; elle n'était pas du
.tout mécontente de voir M. Briand entre deux
gendarmes avec les menottes aux mains.
Le landau qui venait de la rue Balévy, tra-
versa la place de l'Opéra ; il fut aussitôt en-
touré par une nuée de Camelots du Roi qui
criaient : « Briand de Sain-t-Nazairo ! »
Au coin de l'avenue, de l'Opéra et de la rue
Oamnou, les Camelots culbutaient un bar-
rage d'agents, dont deux furent renversés.
Une nouvelle bagarre eut lieu au coin de
la rue des Pyramides, au cours de laquelle les
*ro.is juges et les deux gendarmes purent s'en-
ïuir ; celui qui (représentait Briand, et qui
était très rassemblant, fut arrêté ; c'est M.
'Bernard Chambud ; il fut conduit au poste de
la rue Villedo. ainsi au© MM. Maxime Béai
del Sarta, M. Pressay de Uonoel et deux au-
tres.
Après l'arrestation de leurs camarades les
Camelots du Roi sont allés manifester sous
ws fenêtres de l'Action Française,. me do 'a
Chaussée-d'Antin.
M.Baliot-Beaupré.en costume, est apparu au
balcon, brandissant une pancarte qui portait
le chiffre 445 ; autour de lui des Camelots
chantaient : « La Franco bouge ! »
Cette manifestation durait depuis uno demi-
heure, lorsque la garde à cheval arriva et
chargea les manifestants ; plusieurs arresta-
tions furent opérées et deux barrages furent
établis en tasse du Vaudeville et à quelques
mètres de l'Action Française ; ils ne furent
levés ou'à sept heures.
Six Camelots du Boi seront poursuivis pour
refus de circuler, violences, voies de faits,
outrages arax agents et rébellion ; ils sont
partis à neuf heures pour le dépôt.
A la Préfecture de police, on déclare me
trois agents ont été blessés ; ce sont les gar-
diens Aiquet. Pebellière et Poehon.
persévérer J»«nTau bout dans ta lutte eng«
et se séparent aux cris de : « \ ive la gu'vt. ».
xatricc 1 Vive la grève des P. 1 • i • ' »
Les brigades de réserve
Les agents des brigades de réserve, y«g»
pour remplacer k* grévistes, se sont EOJMB-
les ave* ceux-ci et «ont aUés dweetement à. M
permanence de ia grève au lieu de prendre
leur service.
Le nombre ties grévistes
Co matin, on estime à 8.000 environ le nom-
bre des grévistes ; l'administration t^'Steà
dire que la situation n'est pas grave ctsehor-
ce d'en atténuer l'Importance. et de diminuer
lo nombre des grévistes, mais tes chiures sont
notoirement inexacts.
Voici les chiffres communiqués par Jo sous-
secrétariat : bureau dos ambulants. 650 ; cen-
tral télégraphique, 515 ; bureaux téléphoni-
ques, 480 ; employés sédentaires des bureaux,
050 ; facteurs, sotj ; total, 3095.
La grève et les syndicats ouvriers
Le Comité eonîédéraa de la G. G. T.j réuni cx-
traordmai-rcmaait hier soir ,a décidé de garder
l'expectative dans 4a grève des postiers.
Le ecotaur d'électricité Edison, du faubourg
Montmartre., est gardé par des agents ; on
craint un coup de Pataud. Paris, 18 mars.
Le bruit court que d'ici quarante-huit heu-
res les électriciens et les employés de chemins
de fer seront en grève.
Un député déclarait qu'ayant voulu télépho-
ner de le. Chambre, te soûl mot qu'il ait ob-
tenu du bureau était le mot de Gumbronne.
Sans les ba^auïs
Parts, 13 mais.
Les grands établissements de crédit ont or-
ganisé des services d© convoyeurs jusqu'aux
gares frontières ; à partir da co soir, ces mê-
eyjs services fonctionneront pour ta province;
aucun de ces établiseernents n'a reçu do cour-
rier aujourd'hui.
Berlin, 18 mars.
On annonce que tes grandes maisons de
banque de Berlin ont décidé d'expédier ce
soir "un envoyé spécial à Paris pour porter
leur correspondance.
Les télégrammes diplomatiques
Paris, 19 mars.
Le comité de la grève a voté une délibéra-
tion par .laquelle il «'engage à mettre à la dis-
position de l'administration huit agents choi-
sis parmi les meilleure qui seraient chargés
d'assurer la transmission des dépèches diplo-
matiques avec Fétranger.
Oetie décision a été acclamée par las gré-
vistes.
L'émotion à Paris
Paris, 18 mars.
Jusqu'ici, on ne voulait pas croire a. l'exten-
sion de la grève et on avait confiance en M.
Clemenceau ; on pensait qu'il étoufferait la
révolte dans l'œuf, comme il l'avait promis ;
mais il a fallu déchanter et se rendre à l'évi-
dence.
Quand ls public a su la vérité, l'émotion a
été des dus vives et la situation nouvelle est
l'objet des plus violents commentaires de la
part du publie.
On- .accusa le gouvernement d'avoir dissi-
mulé la gravité do ce mouvement de révolte
et on adoptait ianinédiatetnent le mot d'ordre
des grévistes : « Qu'on débarque Simyan et le
calme renaîtra ».
L'animation est très grande «ur les boule-
vards ; des groupes se forment qui s'entretien-
nent des conséquences de la grève.
Ces conséquences sont incalculables pour le
monde financier ; des ordres de Bourse impor-
tants n'ont pu être exécutés, le commerce est
dies plus restreints, de gros marchés restent
en souffrance, toutes les affaires en subissent
un dommage considérable ; on n'entend quo
des plaintes et des protestations.
L'ATTITUDE DU GOliVERfiEKEST
Clemonceau
Les élèves du Esrela v licenciés
Brest, 18 mars.
Douze nouveaux cas de grippe légère s'é-
tant produits à bord du vaisseau-école le
Borda, le ministre vient de prescrire le licen-
ciement immédiat des deux promotions. Tous
les élèves sont renvoyés dans leurs foyers
'jusqu'après les vacances de Pâques. On pro-
fitera de
Borda.
leur absence pour désinfecter le
Lfi GRÈBE fi partis •
La jouirnés cîe Jeudi
, ,. , Paris, 18 mars.
D heure en heure la situation s'aggrave • à
l'heure actuelle, U n'y a plus de communica-
tions télégraphiques. Le central de la rue de
Grenelle est complètement désert ; seuls les
agents de police et les gardes municipaux font
aes cent pas.
Il n'y a presque pas de communications té-
léphoniques, les fils ou du moins beaucoup do
fils étant coupés à l'entrée de Paris ou à quel-
ques kilomètres
Beaucoup aussi sont mêlés aux rosaces
Quant à la poste, il n'en faut pas parler ; le
tri n'a heu nulle part et les sacs de correspon-
dance s'accumulent et forment de véritables
montagnes.
Le service est ininterrompu ee matin d'une
ïiiamere générale.
Au centrât télégraphique
Paris, 18 mars.
Les soldats du Mont Valérien employés au
bureau centra! «mt ailés coucher à l'Ecole mi-
litaire ; le service y est fait en ce moment par
.quarante employés.
Les soldats réquisitionnés ne sont pas autori-
ses a sortir du Central.
Les bureaux ds quartier
. /. . . . . . Paris, 18 mars.
A 6 li. y, hier soir, un groupe de postiers
f^V^f A ^"«^ dans Je bureau de poste de
ita place de la Bourse en poussant des cris
Les employés, qui jusqu'alors étaient restés
a leur poste, ont abandonné le travail et le
bureau a été fermé
'^w^VJÎ^t 10 ? 16 bo " leva ''d Pasteur est
également ferme depuis quatre heures
^ ,!ï?"£ e ' i: ' àix commis du bureau de Vave-
vice.
0Slt reîusé de prendre leur mr-
. „ „. . Paris, 18 mars.
An Comité central de l'Association générale
iruo Danton, les délégués siègent en permanen-
ce ; a chaque instant, des nouvelles arrivent
ide Parte ou de province où le mouvement so
généralise de plus en plus.
Une délégation chez
Une délégation des députés die Paris s'est
présentée place Beauvau ; elle a demandé no
tamiment à M. Clemenceau que soit mise au
plus tôt à l'ordre du jour de la Chambre la
proposition do loi de M. Dépasse, rapportée
par M. Babaud-Lacroze et qui tend à l'institu-
tion d'un conseil supérieur des postes. Ce con
seïl, composé de tous le» degrés de la hiérar-
chie des postes, discuterait et élaborerait les
réformes intéressant las questions postales.
La délégation pense que cette manière d'opé
rer serait de nature à ramener un peu de
calme.
Le président du coneett s'est, dès le début do
l'entretien, montré très nettement décidé à la
résistance.
M. Barthou a partagé sa manière de voir.
M. Clemenceau estime que les employés se
sont mis en grève sans aucune raison. le ser-
vice a été désorganisé. On se voit dans la né-
cessité d'expédier de Bruxelles les télégram-
mes à destination de Berlin. Sur quinze télé-
grammes officiels adreœés à Paris, deux seu-
lement sont parvenus. Parmi les dépêches en
souffrance s'en trouvaient auxquelles M. Pi-
chon attachait la plus haute Importance.
M. Clemenceau s'oppose fcrmeMement à la
discussion do tout projet tant que tout ne sera
pas rentré dans l'ordre. Néanmoins, le gouver-
nement accepte l'interpellation de M. Alfred
Leroy .pour vendredi.
On procédera au remplacement des agents
en grève.
M. Clemenceau n'éprouve aucune inquiétude
sur la formation du personnel.
A la séance de la Chambre de vendredi, Je
gouvernement saisira l'occasion de mettre le
pays en présence de la situation causée par la
grève et de te rendre juge.
« Les employés, a-t-U dit, veulent, la bataille.
Nous l'acceptons. Mais, de toute manière nous
ne céderons pas. Je suis certain que le dernier
mot restera au gouverneanent. »
M. Simyan ne démissionne pas
Par is, 18 mars.
M. Clemenceau a. fait démentir ce matin le
bruit qui cou fait, hier soir de la démission im-
minente de M. Simyan
Réunion du conseil des ministres
Paris, 18 mars.
Un conseil des ministres a été tenu ce matin,
à l'Elysée, sous la présidence de M. Pallières.
Le compte-rendu officieux porte qu'il a été
décidé de faire appel à la troupe
ML Cleinenoeau est bien décidé à tenir jus-
qu'au bout.
Une nouvelle réunion des ministres est an-
noncée cet après-midi ; dans ce nouvel entre-
tien des ministres, M. Barthou serait autorisé
à révoquer en masse les grévistes sans consul-
ter le conseil de discipline.
Raris, 18 mars.
Ainsi que nous l'avons annoncé, les minis-
tres se sont encore réunis en conseil, à 6 heu
res, à l'Elysée ; voici le compte-rendu offi-
cieux publié à l'issue du conseil :
Conformément à la décision priée ce ma-
lin par le conseil, le ministre des travaux
publics a soumis à la signature du président
de la République un décret attribuant au mi-
nistre des postes ou au sous-secrétaire d'Etat,
cn cas de relus collectif ou concerté de ser-
vice, le droit de prononcer directement les
peines disciplinaires.
» Cette disposition additionnelle comble une
lacune des décrets de 1903 et de M dont les
garanties restent, hors le cas de grève, acqui-
ses au personnel. »
Paris, 18 mars.
La disposition additionnelle signée au con-
seil de ce soir vise, comme on l'a vu, le droit
do grève dans l'administration des postes.
Ce droit est formellement dénié, et tout cas
de grève rend lo fonctionnaire passible do
révocation immédiate.
A l'issue du conseil, les ministres se sont
efforcés de convaincre les représentants de la
Las sanctions
Le gouvernemont, on présence de l'exten-
sion du mouvement gréviste, a décidé do sus-
pondare tous les employés qui n'occupent pas
lénr poste en ce moment.
Le nombre dos suspensions prononcées se-
rait de onafc cents.
La gr-ve & }59 parlementaires
., . Paris, 18 mars.
Au début de IR Séance d* demain, MM. Corn,
brouzo, Docker-David, Rose, etc., diganmal
une demande de discussion immédiate d'une
proposition do loi pour laquelle ils demande-
vom l'urgence.
Dans leur exposé' des motifs, ils déclarent
que 1 interruption des services postaux avant
jeté dans le monde dos affaires la perturba-
tion la plus profonde, les valeurs néc-ociables
no peuvent, toutes être présentées à leur date
et que, dans ce cas, les délais de protêts et des
actes concernant tes recours ne peuvent plus
Cire observés ; que, d'autre part, les fonds in-
dispensables au païamant d'un grand nombre
ilo ces veteurs no .peuvent plus parvenir en
temps utile aux tiers.
La proposition de loi est ainsi conçue •
« Ait ici o premier. — Les délais dans 3tsoue!s
doivent être faits les protêts et .tous actes con-
servant les recours pour toutes valeurs négo-
ciables souscrites avant La promulgation de là
présente loi sont prorogés jusqu'à la reprise;
normale des services postaux, télégraphiques
et téléphoniques.
» Le «aiâxnwsement ne pourra pas être de-
mandé aux endosseurs et autres obligés jus-
qu'à la reprise de oes services ; les inlérêt.s se-
ront- dus depuis d'échéance jusqu'au paiement.
» Art. 8. — Tous les délais d'opposition, d'ap-
pel ot, en général, tous tes délais de forclusion
saut prorogés de la même manière et dans les
mêmes conditions.
B Art. 3-. — Un décret fera connaître la date
de la reprise normale des services. »
Le désarroi le plus complet règne dans le
monde parlementaire; les députés no croyaient
pas que la situation s'aggraverait à ce point.
Suivant l'opinion des députés les plus posés,
la question dépasse désormais do beaucoup
le ministère.
En attendant, les radicaux-socialistes et les
socialistes mènent une canupagne effrénée con-
tre le gouvernement en vue du débat do de-
main ; du côté des modérés, on semble résolu
à soutenir le cabinet.
M. Massalniau, député de l'Aveyron, a dé
posé aujourd'hui une damande d'interpella-
tion sur les moyens que compte prendre le
gouvernamont pour réprimer l'anarchie des
fonctionnaires.
D'autre -part, M. Dansette, député du Nordt
disait qu'il était impossible de provoquer une
crise ministérielle dans de pareilles circons-
tances.
En attendant, quelques radicaux vont jus-
qu'à réclamer des mesures draconiennes com-
me une mobilisation partielle atteignant les
grévistes et l'interdiction de leurs réunions.
Toutefois, on rencontre des députés qui dé
olarent voir la situation très cn noir.
M. Lagasse déclarait :
— Je ne voterai pas pour le gouvernement,
mais il aura une forte majorité pour approu-
ver la politique du poing tenmé et du coup «U
trique : ea n'ajoutera rien à la popularité
de cette Chambre, qui est si compromise de-
puis les quinze mille. »
BI. Dubief déclarait de son côté :
— La délégation des gauches doit prendra
ses responsabilités ; nous cherchons une for-
mule nui n'impliqua pas la confiance, mais
sans désavouer le gouvernement. »
M. Siegfried opinait pour l'autonomie de
l'administration des postes.
La décision prise par les postiers de- délé
guer huit de leurs collègues pour assurer les
communications avec l'étranger a fait une
bonne impression dans les milieux parlemen-
taires.
On .assure que M. Wilm lira demain, à la
tribune, des documents fort intéressiyits, qui
gêneront M. Clemenceau qui se solidarise avec
M. Simyan.
La délégation des gauches et le groupe des
députés de Paris se réuniront demain, à une
heure et demie, avant la séance.
Ce dernie-r groupe délibérera sur la deman-
de d'une commission û'enquéte sur la crise
postale ; M. Clemenceau .reiooussera l'enquête
et peut être battu là-dessus.
On assure qu'il a en poche la démission da
M. Simyaaa, mais qu'il ne la rendra officiells
qu'après la séance de demain.
fl L'ÉTRfiSGER
Londres, 18 mars.
Le bureau central «tu téùégt»pia! n'a reçu de
P1îg«^ef«ux. De Plus je
J&M xsneuf Listes avec la Km«'Càrt dos journaux sont sévères pour
M simyan dont lit morgue et 1 insotetwe
ont lé la causé d'une explosion qu'on aurait
T ' U rÈcho'dr ParU et la mnMiauc Vrançaisr
conslaten-t tp e c'est le résultat du gâchis qui
rèSne a n iaistm-e. où clxioun.se hvre avec
iMotiérenco à toutes ses fantaisies
On reproche à M. Simyan.de n'avoir pas
eu o geste tout au moto* généreux de s'en
aller Baûn, on craint que l'attitude prm>a«.-
trloe'de M. Clemenceau ne pousse les gicvis-
tos à des représailles violeutcs.
Voyais de Souverains
Edouard Vil à Pau
Pau, 1S mars.
Après le roi d'Espagne, voici S. M. Edouard
Vu qui désireux de voir l'aéroplane d© Wil-
bur Wright, est venu visiter Pan.
Le roi 'd'Angleterre est arrivé hier en auto-
mobile à 1 h A ; il était accompagné du colo-
nel sir Arthur Davidson, son aide de camp, du
caattaine Seymour Fortescure et de sou mé-
decîn le docteur sir James Reid.
Ouâtre autres autos suivaient l'automobile
ro-.-al,/> • elles contenaient des personnes de la
fuite de Sa Majesté ou des ami s qu'il a chaque
année le plaisir de retrouvor a Biarn-U.
Les appartements pour Edouard VII et sa
s»Ms avaient été retenus à l'hôtel Gassion où,
dès l'arrivée, un déjeuner de dix couverts
étàit servi dans le pavillon royal qui donne
sur te boulevard des Pyrénées.
A 4 heures, le r-oi et sa suite se sont rendus
suri 'aénxlrosrii, où se trouvaient MAVright et
de nombreuses personnalités de la colonie an-
glaise.
Le roi descend de la première voiture avec
le colonel sir Arthur Davidson ; il est salué
par M. de Lassenco et les -frères Wright, dont
il serre la main et qui lui font les honneurs.
Edouard VII visite l'installation, qu'il trouve
très confortable ; Wilbur Wright explique au
roi le mécanisme de l'aéroplane ; il s'étend sur
des explications techniques auxquelles le sou-
verain, paraît prendre un grand plaisir.
La visite terminée, on se rend près du py-
lône où la machine est amenée ; elle est cou-
verte de drapeaux anglais et français.
A 4 h. 49, Wilbur Wright, s'élève et accomplit
un vol spîendide. U vient à un moment passer
à deux mètres du roi, qui salue en souriant.
Le vol a duré 7 minutes 7 .secondes.
A 5 heures, Wright fait un deuxième vol,
s'élève très haut et disparaît du côté de la
route de Bordeaux.
Après 13 minutes 22 de vol, l'aéroplane re-
vient prendre sa place dans ie hall ; le roi,
enchanté, exprime toute sa satisfaction à M.
Wright. Il serre la main à. M. de Lassenee et
rentre à l'hôtel Gassion à 6 heures du soir.
to Sertie lui aura donné Pleim;
On compte à Vi^X^Sato-
concertées 1 1 -'""' ([ :; .'. ', t „ | . iuiilcr le
tout, juste M «f*t,JZ.
ayant obtenu satlsfacti
de.
évacuerait Be'gra-
curopéonnes de
v«e Pour ^^S^Spet, de lui troa-
1>TOC "^ nrft^xtt» te motodw incklerit de fron-
^^cTA* «ufûre à la
i^Ç'u, éclianges de notes et toutes les ap-
nmS&Bnffia«ons servent surtout à mas-
tYr.W Armi ie «mis en rnesnrc de garantir, sans
StedunSro démenti, l'imminente réa-
lisât on Deux seuls faits peuvent aclucUc-
men l'on pêcher ; une humiliation volontaire
f\ cor'ipléte de la Serbie ou la menace d une
intervention effeetîv des pu^anes. ^ ^
On dit aue le baron d'Aorenthai fera faire
M- ux démarcliefl encore à Belgrade a quelques
3 °On Voil a'mobilisation aut.riçhtonne a
iponr but d'impressionner la &ertole v «nJut
faisant comprendre l'écrasement qui 1 attend.
EH PROVîîiCE
IE LES JOUI y À
Paris, 18 mars.
Dans les poursuites intentées par Dreyfus
ru journal ls Gazette de France en 30,000 fr.
de -dommages-intérêts, la 9' chambre correc-
tionnelle a condamné le Journal à 10 francs
d'amende, 25 francs de dommages-intérêts et
refusé les insertions demandées par Dreyfus.
presse que la situation se détendait et qu'il
y avait, ce soir, une appréciable reprise du
Un membre du comité donne les renseigne- *"»vail : mais le visage renfrogné et furieux
enta suivants : I de M. Clemenceau donnait un démenti à ces
ments
A GntenbeTg, les dames téléphonistes n'ont
pas repris le service depuis hier ; de nouveaux
bureaux sont formés, notamment rue Cambon
boulevard de l'Hôpital et les bureaux postaux
me 19» et SO» nrrondisseemnts
HJ. u lf s l!' 6f ections très nombreuses et les or-
Réunion des srévîsses
Les grévistes ont tenu hi«r soir une ammmà*,
reiunion au ma.ueg» Saint-Paul, au 5cR
|aquelte tes progrès de la grèvo ont été signa
UB orateur a signalé qu'à 5 h. 5(1 ta maMe-
,poste de Calais était arrivée avec 800 sacs de
jdépêohes qui ont été laissés à la gare du Nord
A l'issue de la réunion, l'ordre du jour sui-
lyant a été voté :
' • Les S.0O0 grévistes des P. T. T,. réunis, pro-
«lament la solidarité unanime du personnel
feus le mouvemant de grève ; s'engagent à
affirmations, qui tendent à préparerle débat
do demain.
On assure qu'en sénmeo dn. conseil M. Cle-
menceau s'est déclaré pour la répression à
outrance et s'est exprimé en véritable dicta-
teur.
Au sons-secrétariat de l'intériour, on décla-
£,T »V, C rS„5 0 i r '-, lIU * le Kouvernenient avait refu-
se toi ira faite par les nrévKt«»s de ,(,'/„,„.
tn ttuasiion de confiance
C'est demain vendredi, .^U.^doit
tetegraphlstes,
conseil a'.auj
fiancé. ~ ~" *~T " l luestion de con-
Le gouvernement résistera • il ftii mi, m-n m
èvc n'est pas j.tstiflêe et qû'iiT tant o ne te
Lyon, 18 mars.
Hier soir, à neuf heures, un meeting se
tenait salle Etienne-Dolet, à Perrache, réunis-
sant environ S00 agents ou sous-agents.
L'assemblée choisit comme président M..
Lardât, téléphoniste, qui a refusé le matin
de remplacer un gréviste aux guichets du
bureau de la rue de La Barre. On lui donne
comme assesseurs MM. Griman, des ouvriers
des lignes, et Vidal, du bureau de la rue
Grolée.
M. Barres, l'unique gréviste d© la direction
centrale, icmiolit les fonctions de secrétaire.
M. Villon prend le premier la paroi© et an-
nonce, aux applaudissements de l'assistance,
que tous les employés du ponton de la gare
de Perraclie, sauf quatre, se sont mis en grève.
Quelle besogna pourront bien accomplir ces
quatrc-là, où soixante suffisent à peine 1
Quant aux facteurs, il se pourrait qu'ils ne
marchent pas vendredi matin.
L'orateur résume ensuite les 'événements de
Paris et rappeâle les origines du mouvement
actuel, qui fut surtout provoqué par le ma-
quillage des feuilles signalétiques. Des propos
outrageants furent prononcés par MM. Lépin-e
et Simyan, qui auraient mérité d'être souf-
fletés par toutes les dames employées des
P. T. T.
Après des discours plus ou moins violents,
l'ordre du jour est voté décrétant la grève
générale des P. T. T.
La réunion est terminée à minuit.
Les facteurs des .postes doivent tenir «ne
réunion générale ce soir pour décider la
grive.
Marseille, 18 mars.
Les divers services des P. T. T. ont tenu
hier soir un meeting, à l'issue duquel, a^rès
cle nombreux discours, l'ordre du jour suivant
a été voté :
n Les agents des P. T. T., réunis au nombre
de 500 environ, à l'effet d'envisager la situa-
tion qui est faite à tout te personnsS depuis
l'avènement de M. Simyan, protestent énergi-
quernent contre les vexations incessantes dont
ils sont victim.es ; envoient â leurs camarades
révoqués et emprisonnés un salut fraternel et
sympathique.
« Pour faire acte d'étroite solidarité que leur
commandent les circonstances actuelles, sont
résolus à soutenir leurs camarades de Paris
et à lutter, par tous tes moyens, contre le
favoritisme et l'arbitra ire, qui paraissent être
de règle constante dans la haute administra-
tion
» Après avoir entendu les déclarations des
divers orateurs, ils décrèjent la grève .en invi-
tant les camarades de province à se joindre
au mouvement ».
Cet ordre du jour a été voté par les télégra-
phistes, postiers et ambulants qui assistaient
à la réunion.
La sortie s'est effectué© sons incident.
Montpellier, 18 mars.
Las agents des P. T. T. et les ouvriers télé-
graphistes de Montpellier ont tenu une réu-
nion générale au sujet de l'attitude à prendre
vis-à-vis de leurs collègues parisiens.
L'ordre du joua' suivant a été voté à l'una
nimité :
• Les agents des P. T. T. et les ouvriers télé-
graphistes réunis en assemblée générale .
» Convaincus que .le mouvemrint actuel n'a
pas d'antre cause que les procédés inquaîifia
blés de M. Simyan à l'égard d'un personnel
dévoué, se sotidarS-ent étroitement avec leurs
collègues de Paris, qui peuvent compter sur
Leur appui moral et pécuniaire.
» Protestent contre les insultes de M. Si
myan envers les dames employées et &MM
l'intrusion de la .police dans les" salles du tra-
vail, envoient à toutes les victimes de la grève
l'expresion de leur entière sympathie et leurs
remerciements lés plus chaleureux à tous
ceux qui nous ont tondu la main. »
le Havre, 18 mars.
Toutes les communications télégraphiques
fient interrompues avec Parte, Brest, Rennes,
Tourcoing et la plupart des grands centras du
Nord.
A la poste, les courriers arrivent incomplets ;
il no se fait plus aucune expédition pour Pa-
ris, par suite du manque d'ambulants et de
convoyeurs.
Bel tort, 18 mars.
Espionnage et Trahisons
L'espion d'Arras
Arras, 18 mars.
Le tribunal correctionnel a condamné, pour
espionnage, à trois ans de prison le nommé
Annequin, déserteur du 1er génie.
I>s"journaux viennois ont été avisés que les
publications d'informations sur les m°uw
meints de troupes et les aippels de réservistes
, e:" -' raient la confiscation du juM.riial.
Budapest, 18 mais.
Les préparatifs de mobHiptim , so ^ ( a i";
ter.mit publics, mais l'opinion est nettement
défavorable à la guerre, maigre les journaux,
qui obéissent évidemment à un mot d ordre.
Baie, 18 mars.
Selon une dépêche de Vienne, l'armée autri-
chienne aurait mobilisé dès hier à Zaxa et a
Sera.io.vo.
Vienne, 18 mars.
On est, ici, en pleine (mobilisation ; trois
mille hommes du personnel des tramways
sont déjà partis . , , ,
A travers les rues on voit passer des régi-
ments entiers, en tenue de campagne ; les
troupes d'infanterie portent avec elles des
mitrailleuses sur des voitures.
Un certain nombre d'étudiants tchèques
sont partis pour Belgrade, afin de s'enrôler
dans les troupes serbes contre l'Autriche.
Paris, 18 mars.
On parlait dans tes milieux diplomatique?
d'une intervention des puissances à Belgrade
on croit que la Bussiei s'y joindrait.
Le corresnondant à Saint-Pétersbourg du
hok«l Anzciaer dit savoir que dans les mi-
lieux politioues subsiste l'espoir que la der-
nière démarche que veulent faire les puissan-
ces à Belgrade aura un résultat favorable.
On ne doute plus que la Serbie ne cède fina-
lement.
Berlin, 1.8 (mars.
Scion un télégramme de Vienne au Beriiner
Tageblatt, le colonel Batissm, de l'état-major
russe, a été arrêté dans la gare de Lemberg,
ea Galicie, comme il prenait le train pour Var-
sovie.
H aurait été l'intermédiaire de l'état-major
général de Varsovie dans le service d'espion-
nage- organisé au consulat russe d© Lemberg.
Guillaume II et M. de Bulow
Berlin, 18 mars.
L'empereur Guillaume II qui, depuis la mois
de novembre, s'était rendu seulement deux ou
trois fois à la chancellerie, y a conféré hier et
aujourd'hui avec le prince de Bulow.
Dans les milieux politiques, on rapproche
ce fait de la situation internationale et on lui
attribue un© sérieuse importance.
La question du Sarsdjak
Constantinople, 1.8 mars.
Suivant des nouvelles d© Salonique, la Ser-
bie continuerait à armer sur la frontière du
Sandjak.
Le chargé d'affaires du Monténégro est allé
déclarer à la Port© qu'il n'y avait rien de
fondé dans te bruit que 1© Monténégro avait
des vues sur le Saudualî.
On sait que le chargé d'affaires serbe a déjà
lait une déclaration semblable.
dée «m remplacement d* M. T-eroy nomm*
SSbpréfet de 2« olasal à Woorencil.
llbert et Sarrat ont été brisée.
Onze heures sonnent I c'est l'heure de ls
soupe : ;a manifestation prend fin et les ou-
vriers vont prendre leur repas camnumiste à
ta Bourse, où actuellement 700 repas sont soi»
vis matin et soir.
A M Bourse se tiennent réunions sur réu-
nions.
L'exode des enfants continue. Un© dizaine
sont partis pour Cette, accompagnés par un
délégué de la Bourse. D'autres partiront I»
cesâaini'in&nt poux Naibonne, Carcassoune.
Albi, etc.
En p-rêvision do troubtes, tes patrouilles sont
renforcées ; elles circulent, nom-breusee, joui
et nuit.
Mazamet, 18 -mars.
A 2 heures de r après midi, une collision a
eu lieu entre quelques grévistes et un groupe
de gendarmes à pied.
Des coups ont été échangés, plusieurs arres-
tations opérées.
Dès ce moment, la gendarmerie, où sont
enfermés les ouvriers arrêtés, est en lettrée par
on© color.ne de dragons : les rues qui y abou-
tissent s-'ut occupées militaire.meni.
Plusieurs autres faits sans gravité (entraves
à la liberté du travail, essais de débauohaprel
se. sont produit.-, du us l'atuès-uiidi et