19 Mars 1909 - Bibliothèque de Toulouse
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LE MDMCRO5GEHTIH.ES<br />
Organe quotidien, <strong>de</strong> l>éf©».®e<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRÂTÎO¥T<br />
Sociale et Religieuse<br />
<strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMÉBO 5 CENTIMES<br />
Trrii SU mutin tu an<br />
RATrmaARONNX KT DèTÀRTEMKNTa LIMITROPHES .... 6 (r. 44 fr. £0 fc<br />
DÉPARTEMENTS MON LIMITROPHES 7 . 43 - .<br />
ATRAHfîKM (Union poiUlo) _ - Mt «nllma.<br />
Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
fars, Hlc,-Pyrén6es, Bassos-Py rénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
T&rn-et-GaroHne, 4-ot-et-Garonno<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariègo<br />
Edition du matin soécial» a Touhim<br />
AKRONOB ai«i»B. s», & f«ulou&a, «t akaz tous aoa "rrrrflr~HMa'ay<br />
LtGRAPHIQUE SPECIAL Vendredi <strong>19</strong> <strong>Mars</strong> <strong>19</strong>09. - <strong>19</strong> J Année - N° 5,977 DBEMX A PARIS : 26, BUE FEYDEAÎ<br />
Les Faits du Jour<br />
M. Due;, liquidateur <strong>de</strong>s congrégations, a été<br />
révoqué pur le tribunal civil eî remplacé par<br />
fftftl. Beileguin et 0esn eu-Martin.<br />
->—<br />
to sous-secrétariat lies postes avoue le chif-<br />
fre tie 3.000 comme nombre <strong>de</strong>s grévistes pos-<br />
tiers â Paris ; mate on estime que ce nombre<br />
est d'au moins 8.000 ; les briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> réserve,<br />
venues <strong>de</strong> province, se sont solidarisées aveo<br />
les grévistes j le service est <strong>de</strong> moins en moins<br />
assuré.<br />
Los ministres ont tenu <strong>de</strong>ux réunions dans<br />
la journée ; M. Clemenceau fait démentir la<br />
démission <strong>de</strong> M. Simyan ; on assure que M.<br />
Barthou a été autorisé à révoquer en masse<br />
les grévistes.<br />
Au cours d'une collision avec la police à la<br />
suite d'une exhibition carnavalesque et anti-<br />
gouvernementale, six Camelots du Roi ont été<br />
arrêtés et écroués ; trois agents ont été bles-<br />
ses.<br />
--«—<br />
Edouard VII a visité a Pau l'aérodrome où<br />
M. Wright a effectué <strong>de</strong>ux vols <strong>de</strong>vant lui.<br />
—:-<br />
A la suite d'une épidémie <strong>de</strong> grippe, les éle-<br />
vés du « Borda » ont été licenciés.<br />
—>-<br />
Annacuin, déserteur du 1er génie, a été con.<br />
damné à trois ans <strong>de</strong> prison pour espionnage.<br />
—•i—<br />
On assure que l'Autriche, afin d'obliger la<br />
Serbie à venir à résipiscence, songerait à occu-<br />
per temporairement Belgra<strong>de</strong>.<br />
-if-<br />
Lire la <strong>de</strong>rnière heure à la 3" page.<br />
III U<br />
La grève <strong>de</strong>s P. T. T. offre ceci <strong>de</strong> par-<br />
ticulier et <strong>de</strong> nouveau dans une grève,<br />
c'est que les grévistes s'insurgent har-<br />
diment contre l'attitu<strong>de</strong> aggressive et in-<br />
juste prise par le gouvernement à leur<br />
égard en raison <strong>de</strong> leurs « opinions poli-<br />
tiques ou religieuses. »<br />
Ils ne se bornent pas à <strong>de</strong>s revendica<br />
iâons d'ordre matériel touchant aux sa-<br />
laires ot à l'avancement. Ils font valoir<br />
l'ingérence et l'arbitraire diu Pouvoir<br />
«entrai dans les questions où il n'a riea<br />
à faire et rien à voir.<br />
Jusqu'ici, om n'avait entendu que les<br />
criailleries <strong>de</strong>s gréviculteurs célèbres<br />
qui s'appellent Clemenceau, Briand et<br />
Viviani contre l'ingérence « patronale,<br />
capitaliste et cléricale ». Il nous semble<br />
encore les entendre vitupérer à Caf-<br />
maux où, sur <strong>de</strong>s misères et <strong>de</strong>s ruines<br />
ouvrières, ils furent jadis jeter les bases<br />
<strong>de</strong> leur fortwne politique.<br />
A cette heure, le décor a changé. Les<br />
faiseurs <strong>de</strong> grèves que nous vîmes se<br />
bourrer <strong>de</strong> foie gras — ô l'exquis pâté<br />
<strong>de</strong> chez Alary, disait Clemenceau 1 — ont<br />
forcé les salles à manger ministérielles<br />
Et entre <strong>de</strong>ux digestions, ils font la jolie<br />
besogne que les employés <strong>de</strong>s Postes,<br />
Télégraphes et Téléphones énumèrent<br />
dans leur appel au public.<br />
« Nous sommes livrés au bon plaisir,<br />
affirment-ils... Le déplacement d'office<br />
est pratiqué couramment pour raisons<br />
politiques ou religieuses... Nous sommes<br />
victimes <strong>de</strong> la plus intolérable tyran-<br />
nie... » Et ils énumèrent leurs nom-<br />
breux griefs. Le plus caractéristique est<br />
celui motivé par l'odieux acharnement<br />
avec lequel on a persécuté la receveuse<br />
<strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> lTsle-en-Dodon. Lamalheu<br />
reuse femme a été frappée parce qu'elle<br />
a un fils prêtre t<br />
— Suivant leurs opinions ou leurs<br />
croyances, déclarait l'autre jour, <strong>de</strong>vant<br />
la 11 e chambre correctionnelle 8 <strong>de</strong> la<br />
Seine, M 6 Thibault, avocat <strong>de</strong>s grévistes,<br />
les agents <strong>de</strong>s postes et télégraphes en-<br />
courent la faveur ou la défaveur admi<br />
nistrative. »<br />
Aux P. T. T., lo délégué à. la tyrannie<br />
s'appelle Simyan. Mais on se tromperait<br />
si l'on croyait qu'il est seul coupable.<br />
Sa culpabilité est partagée par tous les<br />
titulaires <strong>de</strong>s portefeuilles ministériels<br />
dont l'ingérence et l'arbitraire sont jour-<br />
nellement dénoncés, non pas seulement<br />
par leurs subordonnés, mais par leurs<br />
maîtres, nous voulons dire par l'im-<br />
mense majorité <strong>de</strong>s contribuables fran-<br />
çais lésés dans leurs droits les plus sa-<br />
crés.<br />
On entend bien que nous ne nous im<br />
miscions pas dans le fond même du dé-<br />
bat qui met aux prises M. Simyan et<br />
son personnel. Nous laissons <strong>de</strong> côté le 3<br />
considérations purement techniques et<br />
professionnelles pour ne retenir que cel-<br />
les qui touchent aux atteintes faites à la<br />
liberté <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s grévistes. Et,<br />
sur oe point, il est clair comme le jour<br />
que tous les torts sont du côté du politi-<br />
cien hargneux chargé du maniement <strong>de</strong><br />
la cravache elemenciste au sous-secréta-<br />
riat <strong>de</strong>s postes et télégraphes.<br />
Les fonctionnaires si durement traités<br />
en raison <strong>de</strong> leurs « opinions poluiques<br />
ou religieuses », connaissent leur cons-<br />
titution et tous leurs auteurs républi-<br />
cains sur le bout ùu doigt ; ils n'ont ?u<br />
qu'à se baiser pour ramasser l'arme<br />
avec laquelle ils espèrent briser le joug<br />
gouvernemental. Leur protestation est<br />
d'une hardiesse qui provoque <strong>de</strong>s plain-<br />
te <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s écrivains qui vont cher-<br />
cher le mot d'ordre au1 ministèrie <strong>de</strong> rh><br />
térieur.<br />
Il ost déplorable, en eiffet, que parce<br />
qu'il plaît à un régime <strong>de</strong> persécuter <strong>de</strong>s<br />
milliers <strong>de</strong> braves gens, la vie nationale<br />
soit paralysée dans quelques-uns <strong>de</strong> ses<br />
organes essentiels : la poste, le télégra-<br />
phe, le téléphone.<br />
Mais si quelque chose doit surpren-<br />
dre, c'est que le mouvement <strong>de</strong> protesta-<br />
tion qui vient <strong>de</strong> se produire dans l'ad-<br />
ministration <strong>de</strong> M. Simyan ne s'éten<strong>de</strong><br />
pas à toutes! les administrations, à tous<br />
les ministères, à toutes les organisations,<br />
à tous les groupements, à toutes les clas-<br />
ses, c'est-à-dire à la nation française<br />
elle-même.<br />
Les P. T. T., dans leur appel au pu-<br />
blic, déclarent qu'ils sont livrés au bon<br />
plaisir, à l'injustice et à l'arbitraire.<br />
Mais quel est le fonctionnaire qui n'est<br />
pas autorisé à en dire autant ? Quel est<br />
le citoyen qui, actuellement, est libre<br />
d'avoir les : dées et <strong>de</strong> professer les<br />
croyances qui lui conviennent ?<br />
L'injustice et l'arbitraire si énergique-<br />
ment — et si justement — flétris par les<br />
P. T. T. nous les trouvons partout dans<br />
l'Etat jacobin et oppresseur. A l'inté-<br />
rieur, à la justice, aux finances, à la<br />
guerre, à la marine, à l'agriculture, au<br />
commerce, Simyan n'a que <strong>de</strong>s compli-<br />
ces, lesquels, dans l'ordre <strong>de</strong> la Crava-<br />
che, occupent un gra<strong>de</strong> plus élevé que<br />
lui, puisque Clemenceau, Briand, Cail-<br />
laux, Picard et les autres sont ministres,<br />
tandis qu'il n'est encore, lui, qu'un sim-<br />
ple sous-secrétaire d'Etat. Cette compli-<br />
cité, nous la voyons dans la décision<br />
prise par le conseil <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong><br />
soutenir jusqu'au bout le susdit Simyan<br />
dans la lutte qu'il a entreprise contre la<br />
conscience <strong>de</strong> ses subordonnés.<br />
Pour tes chevaliers <strong>de</strong> la Cravache,<br />
gouverner, c'est persécuter.<br />
Simyan mérite donc leur confiance et<br />
leur sympathie. Bien plus, en persécu-<br />
tant, dans « leurs opinions politiques ou<br />
religieuses » les P. T. T., qui ne sont<br />
qu'une minorité, il se signale à l'atten-<br />
tion <strong>de</strong> la Secte qui l'appela rue <strong>de</strong> Gre-<br />
nelle, pour le j°our où, dans un départe-<br />
ment plus important, il <strong>de</strong>vra s'en pren-<br />
dre à la majorité <strong>de</strong>s citoyens français.<br />
Mais il ne faut pas jouer avec le feu,<br />
et il y a déjà longtemps que la Répu-<br />
blique y joue aux dépens dé la collecti-<br />
vité. Que les persécuteurs y prennent<br />
gar<strong>de</strong> 1 Le geste <strong>de</strong>s P. T. T. pourrait<br />
bien faire réfléchir les millions <strong>de</strong> ci-<br />
toyens victimes comme eux <strong>de</strong> « l'arbi-<br />
traire et du bon; plaisir ». C'est la pre-<br />
mière fois que, dans une démonstration<br />
<strong>de</strong> la plus haute gravité, on incrimine<br />
le sectarisme féroce <strong>de</strong> la République.<br />
La grève actuelle pourrait bien eta<br />
inspirer une autre : celle <strong>de</strong> la nation<br />
dressée tout entière contre ses oppres-<br />
seurs. On commence à y songer...<br />
Victor LESPINEw<br />
<strong>de</strong> la Fondation Carnegie qu'un éetoanse <strong>de</strong><br />
professeurs vient <strong>de</strong> s'oçvérer entae les Etate-<br />
Itais et la Prusse. Ce <strong>de</strong>rnier pays expédiera<br />
cibaque animée <strong>de</strong>s professeurs s'intitulwnt maî-<br />
tres d'allemand... et <strong>de</strong> français.<br />
Ces polyglottes voyageant aux fraie <strong>de</strong> tears<br />
universités, n'écoroherout crue notre tangue ;<br />
mais oeia suffit pour que nous signalions le<br />
fait aux jeunes Américaines qui ne tiennent<br />
pas à faine sourire dans les salons français<br />
avec leur jargon et surtout leur prononciation<br />
fxanco-tu<strong>de</strong>sque et qui, en somme, peuvent se<br />
procurer en France <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong> fran-<br />
çais assez modiestes pour enseigner notre lan-<br />
gue seulement, même quand, ils en. savent ou<br />
croient en 6avoir d'autres.<br />
—€>— Mariage original.<br />
Le mariage civil <strong>de</strong>vient une mascara<strong>de</strong> 1<br />
C'était à prévoir.<br />
A Marnant, communie située* à dieux kilomè-<br />
tres <strong>de</strong> Tliizy, le maire vient <strong>de</strong> consacrer<br />
l'union d'un couple qui ne doit pas être enclin<br />
aux idées noires.<br />
Toute la noce, mariés, témoins et invités,<br />
était en travesti. Inutile <strong>de</strong> dire que le bal<br />
qui a suivi était, selon le cliché, paré et mas-<br />
qué.<br />
Les Causes flie Raiategratia<br />
De la Libre parole :<br />
On s'est beaucoup entretenu <strong>de</strong> la réin-<br />
tégration <strong>de</strong> l'amiral Germinet, décidée en<br />
conseil <strong>de</strong>s ministres. On ne se gênait pas<br />
pour donner les vrais motifs <strong>de</strong> cette me-<br />
sure, qui sont d'ordre politique.<br />
— « Si le conseil a décidé cette réintégra-<br />
tion, disait un indépendant, oe n'est pas<br />
pour rendre justice au vaillant miraiu qu'est<br />
l'amiral Germinet, ce n'est pas pour rendre<br />
à la marine un chef vaillant et respecté. A<br />
la veuille du débat sur le bilan <strong>de</strong> la marine,<br />
et <strong>de</strong> l'interpeflatiioEi sur la- grève <strong>de</strong>s pos-<br />
tes, le ministère a simplement voulu donner<br />
une satisfaction aux éléments modérés et<br />
patriotes <strong>de</strong> la Chambre.<br />
» C'est toujours le système <strong>de</strong> la bascule<br />
cher à M. Clemenceau. Tantôt il tape sur<br />
les patriotes et sur les catholiques pour<br />
avoir sa majorité ra^icaile-soeialiste ; tan-<br />
tôt il fait <strong>de</strong>s avances aux modérés, après<br />
avoir fait sentir sa poigne aux syndicalistes<br />
et aux unifiés.<br />
» Si M. Picard a signé la' réintégration<br />
<strong>de</strong> l'amiral Geirminet, sur l'ordre <strong>de</strong> M. Cle-<br />
menceau, c'est uniquement parce qu'il a été<br />
guidé par l'intérêt du ministère et dans<br />
l'espoir <strong>de</strong> retrouver, à droite, les voix que<br />
la grève <strong>de</strong>s postiers lui faisait perdre à<br />
gauche.<br />
» La malice est cousue <strong>de</strong> fil blanc. »<br />
A force <strong>de</strong> jouer à la bascule, M. Clemen-<br />
ceau finira bien par se casser le nez.<br />
pour tour avancement réguiter, e* que ces '<br />
garanties leur sont retirées, par <strong>de</strong>s trucs<br />
<strong>de</strong> police qui ten<strong>de</strong>nt à restaurer oowtre eux<br />
le régime <strong>de</strong> la faveur lis disent que les<br />
proportions d'ancienneté et <strong>de</strong> choix, qui<br />
<strong>de</strong>vaient être leur charte, ont été inappli-<br />
quées ou méconnues, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans déjà,<br />
et qu'on ne leur a donné, en échange, qu'un<br />
surcroît <strong>de</strong> travail. Bref, ils ont <strong>de</strong>s sujets<br />
<strong>de</strong> plainte. Comme on n© veut rien écouter<br />
en haut lieu, pas plus ces plaintes-là que<br />
les autres ; qu'on y est grisé par une lon-<br />
gue impunité et qu'on se fie à M. Lèpine,<br />
comme Néron se fiait à TigeflSin, et à la<br />
gar<strong>de</strong> prétorienne, pour tout contenir et<br />
pour arranger à coups <strong>de</strong> poings tous les<br />
mécontenitemients, les agents <strong>de</strong>s postes ont,<br />
sinon siaboté, du moins lâché (lie service...<br />
C'est bien f âcheux, laissurémnet, mais ont-<br />
core une fois, s'il est très ennuyeux d'avoir<br />
par hasard <strong>de</strong>s lettres en retard et <strong>de</strong>s té-<br />
légrammes en souffrance, *iQ est encore bien<br />
plus ennuyeux d'avoir sur le dos et à per-<br />
pétuité un gouvernement comme celui-là,<br />
qui ne peut même plus se faire respecter ni<br />
obéir <strong>de</strong> ses fonctionnaires. De sorte qu'au<br />
lieu <strong>de</strong> révoquer les fonctionnaires, on se<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si vraiment il ne serait pais plus<br />
pratique, plus court et plus profitable <strong>de</strong><br />
révoquer ce gouvernement.<br />
D'ailleurs, tout le mon<strong>de</strong> sait bien que<br />
cette République ne peut plus se maintenir,<br />
en face <strong>de</strong>s servitu<strong>de</strong>s effroyables qu'elle<br />
s'est créées et qui la débcr<strong>de</strong>nit.<br />
Au lieu <strong>de</strong> steppuyer logiquement, natu-<br />
rellement, sur la nation elle-même, elle a<br />
entrepris, surtout <strong>de</strong>puis 1899, <strong>de</strong> s'impo-<br />
ser, bon gré mai gré, contre le gros <strong>de</strong> la<br />
nation, par le moyen d'organismes <strong>de</strong> com-<br />
bat, instituteurs, fonctionnaires, débitante,<br />
comités, délégués, syndicats, etc.<br />
Or, ce sont précisément ces organes sur-<br />
ajoutés <strong>de</strong> renforcement ou <strong>de</strong> soutien qui<br />
sont aujourd'hui, sinon en révottte,du moins<br />
en humeur <strong>de</strong> révolte. lis ont pris cons-<br />
cience que, sans eux, tout serait par terre,<br />
et ils se font payer ce qu'ils valent. C'est<br />
bien clair.<br />
Toute l'oligarchie <strong>de</strong> pacotille qui cons-<br />
titue le régime actuel et qui se chiffre par<br />
quelques centaines d'individus, dont cha-<br />
cun se sait à la merci