dossier - La Ligue de l'Enseignement

Petite Galerie Carmel © Christophe Vandercam
secondaire. Deux professeurs de
français avaient mis en place un
roman-photo et ils sont donc venus
ici, au musée, pour voir des
photographies mais également
pour se confronter à des points
de vue complètement différents,
pour aborder la photographie
sous divers aspects, et pas simplement
de manière frontale.
Éduquer : Quelles formules
de visites propose le musée ?
APS : On répond vraiment à
tout type de demandes, des plus
générales aux plus particulières.
On peut même parfois faire des
visites guidées sur mesure, en
abordant un point spécifique,
comme le portrait, par exemple,
c’est quelque chose qui est
peu demandé, mais on peut le
faire. Nous avons déjà organisé
une visite sur le portrait au XIX e
et l’influence sur le XX e siècle.
AVL : C’est tout l’intérêt d’une
collection vaste et riche, on peut
se permettre d’être souples, de
varier les démarches sans être
figés, de croiser les approches
entre les photographies des expositions
temporaires mises en
perspective avec quelques œuvres
historiques, qui permettent
de resituer dans un contexte,
un mouvement, une époque.
C’est un exercice que nous faisons
régulièrement par rapport
à toute une série de projets ou
de demandes qu’on peut nous
amener.
APS : On organise même des
visites où l’on part plus de la
sensibilité des gens, de ce qu’ils
ressentent par rapport à la photographie,
et de là on peut partir
vers des débats par rapport à
l’art contemporain et à la photographie.
On se rend compte
que dans un même groupe, il
y a des ressentis complètement
variés, qui proviennent d’une
lecture complètement différente
de l’image, selon la personne,
selon la culture à laquelle elle a
été soumise. On propose aussi
une visite sur la manipulation
photographique. Les gens arrivent
en général avec l’idée que
la manipulation d’image, c’est
Photoshop, or il y en a un tas
d’autres. Donc on fait un choix
de photographies dans le parcours
historique et on essaye
de voir quelles sont les manipulations
d’image possibles, que
ce soit par des astuces techniques
ou des mises en situation
particulières.
AVL : Nous organisons aussi
bien sûr des visites plus classiques,
en interne ou avec des guides
extérieurs. Nous travaillons
avec un mélange de photographes,
d’historiens de l’art, pour
multiplier les approches. Chacun
a sa sensibilité et ses richesses,
ce qui permet de répondre au
mieux aux attentes du public que
l’on accueille. Nous avons aussi
initié un partenariat avec l’Article
27, qui propose des chèquesculture
qui permettent à des
gens qui ont moins les moyens
de quand même venir dans des
lieux culturels. Nous accueillons
des responsables d’associations
diverses qui travaillent avec
ces chèques et qui sont demandeurs
de pouvoir connaître les
différentes possibilités qu’offre
le musée.
Éduquer : Comment
sont choisies les expositions
temporaires ?
n° 87 | février 2012 éduquer 31