Notes iconographiques sur le Saint-Suaire de Besancon

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qui eut sur les destinées religieuses et politiques de la province
une influence considérable. Pour être complète, l'histoire
du Saint-Suaire, traitée avec ce respect dont on se départit
trop souvent en face des croyances religieuses, devrait
embrasser non-seulement la question de l'origine du menuruent
qui fut l'une des gloires de nos cathédrales, et lexposé
minutieux du progrès et du développement incroyable de son
culte au moment où la Réforme tentait d'envahir le pays,
mais encore épuiser la liste des personnages célèbres qui de
1523 à 1792 lui apportèrent le tribut de leur vénération.
Pour nos ancêtres, le Saint-Suaire fut toujours une relique
absolument authentique de la Passion; pour nos historiens,
suppléant par induction au silence des textes, c'était un don
de l'empereur Théodose envoyé à Besançon avec le bras dé
saint Etienne; enfin pour l'école critique du xviii 0 siècle dont
Bergier résuma les conclusions dansson Dictionnaire théologique,
il n'était, comme les antres suaires conserves dans
diverses églises, que l'accessoire du draine liturgique de la
Résurrection représenté durant tout le moyen-âge à la so-- -
lennité de Pâques. Tant que le Saint-Suaire fut déposé dans
le riche sanctuaire que la piété des croyants lui avait élevé
successivement dans les cathédrales de Saint-Etienne et de
Saint-Jean, Je moindre dohte sur son authenticité, exprimé
même moins nettement que ne le foÇmula Bergier, aurait
paru aussi injurieux pour le patriotisme que pour la foi.
Sans aborder ce débat, auquel -la destruction du Saint-Suaire,
transformé en charpie sur les ordres de là Condntion (t), enlève
son principal élément de critique.et d'intérêt, je constaterai
seulement «de la premtièrè mention du Saint-Suaire, -
(I) lie 24 mai 1794. (Vie des Saints de Pranehe-Çomt& t. IV, p. 518,
notice sur le Saint-Suaire, par M. l'abbé SucS-r), M. le comte Riant1
de l'institut, dont te nom fait autorité en matière d'érudition, m'écrivait
récemment que le SlLiiit-Suaire de flesanon était vraisemblablement
enfoui dans une collection privée d'Angleterre, avec les procès-verbaux
originaux de la convention qu'it'y a lui-même consultés.