PREMIERE

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que, le 25 septembre 1910, une depeche de Paris arrivait a Tokio, annoncant sa nomination
comme Archeveque. La nouvelle etait communiquee, des le lendemain, a l'elu. Bonne connaissait
certes depuis quelque temps déjà le choix des missionnaires de Tokio, mais it esperait toujours
etre epargne. Quand la notification officielle lui fut faite, it repondit par un refus respectueux mais
formel. Il avait meme renvoye au seminaire de Paris son bref de nomination.
"Rome avec raison , en jugea autrement. Le 15 janvier 1911, le bref de nomination faisait
retour, accompagne d'une lettre du Cardinal Prefet de la Propagande, intimant a l'elu l'ordre
d'accepter..."
Le sacre de Mgr. Bonne eut lieu, le ler mai suivant, en l'eglise de Notre-Dame des Martyrs de
Nagasaki, au pied de cette montagne rougie du sang des premiers martyrs japonais. Au prelat
consecrateur, Mgr. Cousin, s'etaient joints 4 eveques, 70 missionnaires et 4.000 chretiens. Les deux
assistants du nouvel elu etaient deux de ses anciens condisciples, Mgr. Berlioz et Mgr. Choulet.
Parti de Nagasaki le 8 mai, le nouvel archevéque prenait possession de son siege le 11 du meme
mois. Sans plus tarder, it se mit a visiter son diocese. I1 etait a peine arrive que tous les dimanches
pendant trois mois, etaient promis et engages pour les ceremonies de confirmation et autres
ceremonies. Mais un evenement inattendu autant que douloureux le ramena a Nagasaki, c'etait la
mort de Mgr. Cousin.
Cependant, au milieu de toutes ses occupations, de cette vie "a la vapeur", comme it disait, sa
sante semblait jusqu'alors s'etre maintenue. Tout a coup, en novembre, Mgr. Bonne fut atteint
d'une nouvelle pleuresie: c'etait la quatrieme. Apres diverses alternatives de haut et de bas, le mal
semblait enraye et le malade paraissait s'acheminer vers la convalescence, lorsque, dans la niut du
10 au 11 janvier, son etat s'aggrava subitement. Le matin du 11, comme it ne se reveillait pas, on
appela le medecin. Ce fut en vain. A 9 h.30, sans douleur apparente, l'archeveque rendit le dernier
soupir.
"Les funerailles eurent lieu , le 15 janvier, presidees par Mgr. Berlioz, eveque de Hakodate et
Mgr. Chatron, eveque d'Osaka..... Mgr. Bonne repose dans un cimetiere(18) de Tokio, aupres de
son predecesseur, Mgr. Ossouf. Le monument que lui a eteve la piete des pretres et des fideles,
porte gravee cette inscription aussi simple que le fut son existence:"
"Virtute vixit , memoria vivit, gloria vivet !"
III. LEON DURY.
Plus haut, nous avons dit un mot sur Leon Dury, professeur de Yamamoto a l'ecole
"Kounkan" . F. Marnas, dans son ouvrage "La religion de Jesus ressuscitee au Japon"(19) nous
fournit sur Dury quelques details interessants sur son sejour au Japon.
Leon Dury naquit en 1819, a Lambesc, dans le departement des Bouches-du-Rhone. It apprit
la medecine a Marseille. En 1854, it prit part, en tant que major de l'armee, a la guerre de Crimee.
Voici comment it fut appele a aller au Japon.
Le Pere Mermet de Cachon fut envoye a Hakodate (Hokkaido), le 25 novembre 1858. Nous
savons comment it sut se creer des relations. 11 concut le projet d'un hOpital, puis fort de l'appui
de son ami Kurimoto Izui, it soumit son plan au gouverneur de Hakodate, dont it refit la lettre
suivante: