PREMIERE

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II. THEMES FRANCAIS.
Yamamoto MatsujirO ne fut pas, comme Murakami, un autodidacte. Il apprit le francais,
comme nous le savons, d'abord sous la direction du Pere Petitjean et de Shirai, ensuite de Verbeck
et de Dury, a l'ecole superieure "Saibikan" de Nagasaki et enfin de Dauphine, employe au Consu-
lat de France a Nagasaki.
Yamamoto semble avoir eu en effet de bons et frequents rapports avec les Francais, chose qui
pourrait nous etonner un peu car nous savons bien qu'a cette époque regnait encore dans l'ensemble
du pays un violent courant d'hostilite envers les etrangers.
Yamamoto continua l'etude de la langue francaise, meme apres avoir cesse toute occupation
professionnelle, comme nous le montrent les multiples notes qu'il a laissees.
Si nous voulons savoir comment il connaissait le francais, il nous parait indispensable d'examiner
de plus pres deux autres ouvrages, a savoir:
— les Themes manuscrits,
a. Themes manuscrits.
— le Cahier de conversation.
Yamamoto a compose une oeuvre un peu particuliere mais inachevee. C'est ce que nous avons
vu. Examinons maintenant le premier ouvrage que nous intitulons "Themes manuscrits".
Ces "Themes manuscrits" englobent deux recueils:
1) "Futsubunko"
C'est le titre japonais de cet ouvrage que lui a donne l'auteur lui-meme, et que nous pourrions
traduire en francais par "Manuscrits de textes francais".
C'est un recueil d'exercices de traduction francaise. Chacun d'eux comporte un texte redige
par Yamamoto en chinois litteraire et est suivi d'une traduction francaise faite egalement par
l'auteur.
Le recueil "Futsubunko" est un manuscrit de 42 pages et it est compose de 16 exercices.
2) "Collection de themes francais" (12).
Ce recueil, comme le precedent, est un ensemble d'exercices de themes, comme son nom I'in-
dique. Mais ici Yamamoto n'a compose que le texte francais.
Cette "Collection de themes francais" est un manuscrit de 88 pages qui contient 32 exercices.
b. Analyse critique.
Ces deux recueils, bien qu'ils soient differents par la forme se completent mutuellement, bien
plus, ils ne semblent faire qu'un tout. C'est ce que nous voudrions essayer d'expliquer.
Ces themes ne sont que des brouillons, comme presque toutes les oeuvres de Yamamoto, y
compris les notes qui seront sans doute difficiles a classer. Cependant it ne fait pas de doute que
l'auteur avait l'intention de revoir ces notes, de les corriger en vue d'une publication eventuelle. Et
les deux recueils que nos etudions ici etaient deja méme assez avances, puisque une correction, du
moins partielle, avait ete entreprise.
Si ces oeuvres n'ont pas pu etre publiees, c'est parce que Yamamoto se trouvait dans une
situation financiere precaire. Nous savons bien que sa femme, par exemple, etait obligee de travail-
ler a mi-temps pour l'aider financierement dans son ecole privee "Rakuzan-Kajuku". De plus, son