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Histologie : les tissus - Faculté de médecine Pierre et Marie Curie ...

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Les populations cellulaires « libres »<br />

Le TCR est associé à la surface du lymphocyte T avec le complexe CD3 qui assure la transduction<br />

intracellulaire du signal après reconnaissance <strong>de</strong> l’antigène par le TCR.<br />

L’expression <strong>de</strong>s corécepteurs CD4 ou CD8 perm<strong>et</strong> d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>les</strong> sous-populations lymphocytaires<br />

T (auxiliaires <strong>et</strong> cytotoxiques)<br />

Après maturation thymique, <strong>les</strong> lymphocytes expriment soit le CD4, lymphocytes T auxiliaires<br />

(T4 ou Th pour « helpers ») qui reconnaissent un antigène associé au CMH <strong>de</strong> classe<br />

II, soit le CD8, lymphocytes T cytotoxiques (ou T8) qui reconnaissent un antigène associé<br />

au CMH <strong>de</strong> classe I. Le CD4 est aussi le récepteur du virus du sida, ce qui perm<strong>et</strong> à ce virus<br />

d’infecter <strong>les</strong> lymphocytes T auxiliaires.<br />

Les protéines transmembranaires CD4 <strong>et</strong> CD8 sont <strong>de</strong>s récepteurs accessoires (ou costimulateurs)<br />

qui se lient à la partie non variable du CMH <strong>et</strong> stabilise l’interaction TCR/complexes<br />

pepti<strong>de</strong>-CMH. L’adhésion cellulaire entre le lymphocyte T <strong>et</strong> la CPA est encore<br />

renforcée par l’association <strong>de</strong> molécu<strong>les</strong> d’adhérence accessoires présentes sur <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

cellu<strong>les</strong>.<br />

Les antigènes exogènes activent <strong>les</strong> lymphocytes auxiliaires T4<br />

Les antigènes exogènes (comme <strong>les</strong> antigènes microbiens), internalisés par endocytose<br />

dans <strong>les</strong> CPA sont fragmentés en pepti<strong>de</strong>s dont le plus immunogène est couplé à une molécule<br />

CMH-II <strong>et</strong> présenté à la surface cellulaire. La reconnaissance du complexe pepti<strong>de</strong><br />

exogène-CMH II par <strong>les</strong> lymphocytes T4, déclenche une prolifération clonale <strong>de</strong> lymphocytes<br />

T4 spécifiques <strong>de</strong> l’antigène reconnu. Ces lymphocytes auxiliaires ne détruisent pas<br />

directement <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong> cib<strong>les</strong> portant <strong>les</strong> antigènes exogènes, mais sécrétent <strong>de</strong>s médiateurs<br />

locaux (lymphokines, interleukines ou cytokines) qui stimulent d’autres cellu<strong>les</strong> effectrices<br />

(macrophages, cellu<strong>les</strong> B activées) dirigée contre le même antigène. Selon <strong>les</strong><br />

cytokines produites, on distingue <strong>de</strong>ux sous-types <strong>de</strong> lymphocytes T4 : <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong> Th1 qui<br />

stimulent <strong>les</strong> lymphocytes T cytotoxiques spécifiques, <strong>et</strong> <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong> Th2 qui stimulent <strong>les</strong><br />

lymphocytes B, <strong>les</strong> éosinophi<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> mastocytes.<br />

Les antigènes endogènes activent <strong>les</strong> lymphocytes cytotoxiques T8<br />

Les antigènes endogènes sont <strong>de</strong>s protéines synthétisées par la cellule elle-même, à partir<br />

<strong>de</strong> son propre génome (antigène cancéreux) ou d’un génome viral (antigène viral). Les lymphocytes<br />

T cytotoxiques détruisent directement <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong> cib<strong>les</strong>. Un fragment <strong>de</strong> l’antigène<br />

endogène, synthétisé par la cellule, est couplé à une molécule CMH-I <strong>et</strong> présenté à la<br />

surface cellulaire. La reconnaissance du complexe pepti<strong>de</strong> endogène-CMH I par <strong>les</strong> lymphocytes<br />

T8 spécifiques <strong>de</strong> l’antigène, entraîne l’auto<strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la cellule cible par sécrétion<br />

dans l’environnement cellulaire <strong>de</strong> molécu<strong>les</strong> induisant l’apoptose (comme la<br />

perforine, le TNFβ, <strong>les</strong> sérine protéases, <strong>les</strong> granzymes).<br />

6.2.4.6 Les lymphocytes NK ne sont ni T ni B<br />

Les lymphocytes NK (« Natural Killers ») sont <strong>de</strong>s lymphocytes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille, contenant dans<br />

leur cytoplasme <strong>de</strong>s granulations azurophi<strong>les</strong>. Ils possè<strong>de</strong>nt une activité cytotoxique spontanée sur<br />

<strong>de</strong>s cib<strong>les</strong> tumora<strong>les</strong> ou infectées par <strong>de</strong>s virus. Leur mécanisme d’action est différent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s<br />

lymphocytes cytotoxiques T8. Les lymphocytes NK reconnaissent à la surface <strong>de</strong>s autres cellu<strong>les</strong><br />

un double signal : activateur (glycoconjugué membranaire) <strong>et</strong> inhibiteur (pepti<strong>de</strong> du « soi ») <strong>de</strong> la<br />

cytotoxicité. Dans <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong> norma<strong>les</strong>, la reconnaissance d’un pepti<strong>de</strong> caractéristique du « soinormal<br />

» inhibe la cytotoxicité. Si une cellule exprime à sa surface un pepti<strong>de</strong> étranger (« non-soi »<br />

82/119 <strong>Histologie</strong> : <strong>les</strong> <strong>tissus</strong> - André, Catala, Morère, Escudier, Katsanis, Poirier 2007 - 2008

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