=xMB3£9auanaunaMa)araussm <strong>Août</strong> iOCB -:;~.sffi3œ3X3!"^>2^^ <strong>de</strong>rniers; 70; pis m. 70 10, It); connaît, 4 première, 75; pr-j.'.linln, 79; ndiiuce faible. tin. — Uispr.niPlo en cuves à nu, 87:,; prochain, 07; 4 <strong>de</strong>rniers, 30 25 75; tendance soutenue. Alcools. Disponible, 46 55; courant. 46 23; pro- iftln; 42 25; 4 <strong>de</strong>rniers, 38 25; 3 d'octobre. 37; 4 pre- iers, 36 25; ter.Uanco calme; stock, 37,073; cireu- Hon, 26 25. fiuci«s. — Courant, 30 195; prochain, 30 25; 3 Octobre, 29 375 ; 4 d'octobre, 28 25; i premiers, S75; tendance terme; roux cuites, 26 023; autres 18, as të»; ralttnôs, 60 50. MARCHE DE RORDEAUX Du 14 août. glfe _ calmes, mais bien tenus. On cote : par p fcllosj gares départ, Garonne, 92 50. Farines. — Premières fleur» à, cylindre, ai 50; tamtères marques, 33 25; marques à meules. 32 25. Sons et repasses. — On cote : sons gros, <strong>15</strong>; ordl lires 1 450; repasses tir,:?. 16; ordinaires, 14 50. Maïs. — Houx Flata disponible, 19 50 les 100 Ui- f. r-impiaistini suj^ricui'. 2.» Ir. logé. Avoines. — Kn hausse. Grises Poitou, 18 50; Bre- igne prises, 18 25; Algérie, 18. Seigles, 17 50. Owms. 13 50; Algérie, 1S 20 les 100 kilos. HAUTE GARONNE <strong>Toulouse</strong>, le 14 août. Céréales. — niés fins vieux. 18 fr. 50; blés Uni (uveaux, 17 tv. 73 à 18 francs les 80 kilos; blés mi- rai ns Uns. 16 T>0; ordinaire, 16 seigle pays, les , kilos, 12 4 13 50; orge, les 60 kilos, 9 50 à 10; foine, les £0 kilos, S 73 à 9; niais blanc les 75 kil., I à 12 50 ; haricots, l'hectolitre, <strong>de</strong> 93 à 96; lèves, |s 65 kil.. <strong>de</strong> 1 230 à 13; vesces noires, les 80 kil., 20. Farines et Issues. — Mlnot tienr.les 192 kilos, l f:-. ; mtti'ot extra ou premières, les 122 kilos, t tr.; R. G. les lufl klios. 17 59 à 1S; reliasses, <strong>15</strong> a |, les 100 kilos ; sons, 1 350 à. 14, les 110 kilos. Graines fourragères. — Trèile les 100 kilos <strong>15</strong>0 • <strong>15</strong>3; luzerne (sainfoin du pays), <strong>de</strong> 120 a 135 ; Marché au fourrage. — Foin, <strong>de</strong> 4 à i 40; sainfoin le coajx: Nouveau), 4 30 ;'« 4 60; 2' et 3' coupes, 3 à 40 à 2 s»; paille avoine, 1 80 à 2, levage, hors «le prix. Transactions sur l'emic-e ovine a <strong>de</strong>-i prix <strong>de</strong> pins un pins .levés. Poi-cêlèts nom- breux ; (im-iqucs ixiaux lots vendus a un olilffre «a* géré. En résumé, cette foire a pris au dépourvu la plupart <strong>de</strong>s mailr.: te.% tout., s fr.su m . - ' ' |ooetear PAÏJL GA«E mte, Pbsrmacien <strong>de</strong> Classa ras à.r. S'endk-Sl-Sermain, Paris 6î SAKS TOUTES MES PHAtifiiACIES ,JÛF. ':ii5S"w J SiïBpffÛ£Îsait à'Elixir Tonique Ant!gîaîg©Œ ] S«£ B©cteur OVl7JUt& ournac Seul fabricant <strong>de</strong> ce Bandage TOULOUSE *?mtiear c>: 7 I1S" FABRICATION SPÉCIALE MEDAILLE DE 1" CLASSE S I Bd Carnot, 55, et r. 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HEURE <strong>de</strong>s DEPARTS et ARRIVEES à TOULOUSE <strong>de</strong>s TRAINS du MIDI, D'ORLEANS et du SUD-OUEST — Service du 25 Juillet <strong>1908</strong> LIGNE DE PARIS-CAPDENAC-BRIVE DEPARTS Matin (expr.) Matin (omn.).. Malin (expr.). . Matin (omn.). Matin (omn.).. ISpiF (expr.) Boir (Tesson.). Soir (omn.)... Soir (omn.)... TOULOUSE Matin (omn.).. Mat. (Cahors). Soir fexpr.) ... Soir (expr.). .. Soir (Brive)... Soir (espri) ... 12 2Z 5 i 6 35 7 <strong>15</strong> 9 18 12 46 9 «UGNE DE BORDEAUX ARRIVEES Matin (expr.).. 12 23 Matin (rapi<strong>de</strong>) 8 48 Matin (omn.). 9 47 Malin (expr.) .. 10 58 j Soir (omn.) ... 3 46 Soir (Tesson.). 6 10 Soir (omn.)... 8 34 Soir (Lexos) ... 10 31 »)> 3 48 6 42 A CAHORS ET PARIS Matin (expr.). . 6 5 Matin (expr.). . 8 38 Soir (direct).. 12 13 Soir (direct).. 7 51 Soir (expr.). .. 10 49 9 35 1 »)) 2 43 3 18 8 45 Boir (rapi<strong>de</strong>).. 11 37 CASTRES PAR SAfN"?-SULPICE Matin (expr.). . 5 4 Matin (omn.) Mat. (Lavaùr). 9 18 finir (expr.).... 12 46 s im.>nt dans m* «te penoas omirtif-inaître I^i dépêche du ministre ' besoin <strong>de</strong> vous dire qu'il fait ressorti* a surtout par oertaw*» *"tangos ordan- 1 au OfliPtrvUé souv marin». <strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
izi:' : r abCENTfMEs Organe quotidien cle I>éffeiase Soeiale et Religieuse RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE 1UMÉR0 5 CEKTlfiES Trois mois '«ÀOTE-QABONNK ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .... 6'' DÉPARTEMENTS NON LIMITROPHES 7 - ÉTRANGER (Union postale) 10 - AboDJDementR partent <strong>de</strong>s i" et 18 <strong>de</strong> chaque mois et sont •«me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dp altangeinent tendresse doit être accoSi^unnée Six mots AA tr. A3 - Un u 20 fr- 24 - «O - d'avance limes. ÉDITIONS RÉGIONALES Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal Gers, HtM-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne, Ariège Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong> ANNONCES (i. ps.^ 5 • si b BgSM n fr M RÉCLAMES — — 4-50 RÉCLAMES (3. page) , . , _ 2 - » LOCALES _ «-i Ï.OS Annonces et It-5clames sont reçues dans nos Bureaux, rua Hoqueiauis, 25, à <strong>Toulouse</strong>, et chéi tous nos Oorreapondaat*» TELEËR Samedi <strong>15</strong> <strong>Août</strong> <strong>1908</strong>. - I8« An iée - N° 5,753 RUE FEYDEfttt »-es raits Le sous-préfet <strong>de</strong> Gortc a été condamné à 1.000 francs d'amen<strong>de</strong> pour tentative <strong>de</strong> cor- ruption électorale. — La grève <strong>de</strong>s mineurs U'Ostricourt est ter- minée. — M. Cruppi a présenté au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République aon rapport sur la transformation <strong>de</strong>s cnamijres <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong>s chambres consultatives <strong>de</strong>s arts et manufactures et le mo<strong>de</strong> d'élection <strong>de</strong> ces assam^Cées. — Le décès d'un nouveau blessé <strong>de</strong> la « Cou- ronne » porta à huit le nombre <strong>de</strong>s morts. — La reine d'Espagne, arrivée à Paris à huit heures tin matin, est repartie à midi pour Londres via Calais. Jtux Combalets, entre Albi et Valence, le Craîn départemental a tamponné une femme qui gardait <strong>de</strong>s oies et qui a succombé à la suite <strong>de</strong> lésions interne». ia palmeraie <strong>de</strong> Tidjikdja, à Fort-Coppo- lani, a été envahie par <strong>de</strong>s Maures dissi<strong>de</strong>nts. .-.>— A l'Exposition franco-britannique, tandis qu'on procédait au gonflement d'un bai-ion, oeiui-ci s'est enflammé ; <strong>de</strong>ux personnes om été brûlées et six blessées. On vient <strong>de</strong> faire à Boston <strong>de</strong>s essais d'une nouvelle torpille qui ont donné <strong>de</strong>s résultats très satisiaisants. BurgeSs a tenté encore une fols la traversée <strong>de</strong> la Manche à ia nage, mais il a échoué dans sa tentative. Lire la <strong>de</strong>rnière heure à la S" page. caserne. On la leur refusa. C'est alors qu ils se mirant à chanter l'internationale. » Plusieurs officiers, ayant à leur tête 1© colonel, réussirent à faire entendre raison aux mutins, qui allèrent se coucher. » L'inci<strong>de</strong>nt n'avait duré que dix minutas. n Le colonel donna, après enquête, une sanction à ces f aits. Les meneurs, au nombre <strong>de</strong> douze, furent punis <strong>de</strong> prison, trois souS- offleiers furent cassés ; les autres réservistes ont été libérés. Le 217' <strong>de</strong> réserve est composé en partie <strong>de</strong>s cadres du 17' d'infanterie. » Quatre compagnies étaient à la caserne. Deux seulement prirent part à cette tentative <strong>de</strong> mutinerie, à l'exclusion <strong>de</strong> tout soldat <strong>de</strong> l'active ». -©— Il y a une canne qui est célèbre au Parlement anglais, célèbre et respectée, crain- tivement respectée. C'est celle <strong>de</strong> M. Haldane, le ministre <strong>de</strong> la. guerre. Sa gloire date d'une intetnpellation qui eut lieu à la Chambre <strong>de</strong>s communes à propos <strong>de</strong> la cordite, le nouvel explosif. Répondant à um député qui avait exposé les dangers <strong>de</strong> cette poudre, M. Haldane proclama qu'elle était, lorsque sa fabrication était soignée, parfaitement inoffensive. « Elle l'est à un tel point, déclara-t-il, que ma canne, qui est en l'ignorance aui --règne PX\ maîtresse dans I ce moment au vestiaire die la Chambre, est l en cordite ». Et il ajouta : « Il n'y a en appa- rence rien qui puisse causer <strong>de</strong> l'apipréhen- sion, mais elle a besoin d'être surveillée <strong>de</strong> près ». L'homme d'Etat parlait évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> la cordite, non <strong>de</strong> la canne. Sa déclaration n'en fit pas moins une profon<strong>de</strong> sensation dans l'auditoire. Et voilà comment une canne servit d'argu- ment, et même d'argument frappant, dans un Parlement où les scènes <strong>de</strong> pugilat sottt absolument inconnues ! Dans tous les cas, personne ne s'avisa <strong>de</strong> dérober à son propriétaire cette canne, aua. avait si grand besoin d'être surveillée <strong>de</strong> près. et colle <strong>de</strong>s enfants. Ils la violent d'une façon si flagrante et si répétée que la Cour d'appel <strong>de</strong> Dijon et le tribunal <strong>de</strong>s conflits n'ont pas hésité à encourager les parents à poursuivre en justice les ins- tituteurs, genre Morizot, qui outragent aux croyances <strong>de</strong> leurs élèves par <strong>de</strong>s propos ignoblement orduriers. Le sieur Aulard parle <strong>de</strong> faits. En voilà un qu'il ne pourra pas contester. Et un autre fait également incontestable est que renseignement laïque, fondé sur la guerre à Dieu, s'effondre en ce mo- ment, selon le témoignage autorisé du P.:. Buisson, grand ami d'Aulard, dans une lamentable faillite. Cela n'a rien d'étonnant. Quand on voit la manière dont le sieur Aulard, professeur en Sorbonne, écrit le fran- çais, on n'a. pas <strong>de</strong> peine à s'imaginer Il y a toujours quelque perle à ré- colter dans les rapsodies du sieur Au- lard. Ce Pataud <strong>de</strong> Sorbonne abon<strong>de</strong> en aphorismes nen iTredns stnpi<strong>de</strong>s que <strong>de</strong>s- tructeurs. En voici quelques-uns, ramas- sés dans un infâme rabâchage ayant pour but <strong>de</strong> glorifier l'antipatriotisme obligatoire et laïque : « Nos instituteurs, comme ions les français qui pensent librement, ne Broient généralement à aucun Dieu. » Ils ne pratiquent généralement pas lucune (sic) <strong>de</strong>s religions actuellement existantes, tout en respectant la liberté <strong>de</strong> ceux qui les pratiquent. » C'est un fait que la morale <strong>de</strong> la ma jorité <strong>de</strong>s Français éclairés n'est plus fondée sur la croyance en Dieu. » Le langage patriotique ne peut pas être le même en temps <strong>de</strong> paix et en temps <strong>de</strong> guerre. » Et caetera. Vous comprenez qu'ayant lu ces âne ries dans la Dépêche, les lecteurs <strong>de</strong> ce journal, animés du vif désir <strong>de</strong> passer pour <strong>de</strong>s esprits éclairés, s'empresseront d'affirmer qu'ils ne croient pas en Dieu. Ils y croiront tout <strong>de</strong> même, bien en tendu. Ils y croiront pour <strong>de</strong> multiples raisons dont la première est qu'il est IMPOSSIBLE à tout homme pourvu d'un cerveau simplement moyen <strong>de</strong> ne pas croire en Dieu. On ne peut pas regar<strong>de</strong>r le ciel, on ne peut pas voir germer et fleurir une plan- te, on ne peut pas assister aux métamor- phoses d'un insecte sans admettre im- médiatement l'existence d'un Dieu créa- teur et tout-puissant. , Quand je vois une montre, il faut bien, disait Voltaire, que j'admette l'hor- loger. Aussi Voltaire croyait-il en Dieu. Vic- tor Hugo, le plus grand poète <strong>de</strong> notre époque, croyait en Dieu. Pasteur, le plus grand savant du mon<strong>de</strong> au xix" siècle, croyait en Dieu. A <strong>de</strong> rares exceptions près, tous ceux qui ont vraiment mar- qué dans les lettres, dans les arts, dans les sciences, croyaient en Dieu. Et croient en Dieu les trois quarts <strong>de</strong>s hom- mes vivants qui portent un nom popu- laire et connu. Il n'y a qu'Aulard et quelques autres penseurs <strong>de</strong> la même envergure à ne pas croire en Dieu. Cela ne change rien à la marche du mon<strong>de</strong>. Les taupes et les clo- portes peuvent indifféremment croire ou ne pas croire en Dieu sans qu'il en ré- sulte lo moindre inconvénient. Tout le mon<strong>de</strong>, hormis les individus mal conformés ou déformés, croit donc ù Celui que Robespierre lui-même appe- lait l'Etre suprême. Les instituteurs comme les autres. Ils y croient tellement que tous ceux <strong>de</strong> leurs efforts qui ne sont pas consacrés h détruire le patriotisme chez nos enfants ont pour objet la lutte contre Dieu. Et c'est là où les lecteurs do la Dépê- che, pour si naïfs et nigauds qu'ils noient, seront obligés <strong>de</strong> perdre toute confiance dans la véracité du sieur Au- lard. Car celui-ci ment, et ils le savent par- faitement, lorsqu'il nous donne les maî- tres d'école comme respectueux <strong>de</strong> la li- berté religieuse d'autrui. Les rîiaitres d'école <strong>de</strong> la République violent la liberté religieuse <strong>de</strong>s familles les écoles primaires du l'Etat. Mais il ne s'ensuit pas le moins du mon<strong>de</strong> que la morale <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s Français ait changé <strong>de</strong> base. La morale <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s Français, contraire- ment aux dires d'Aulard, repose tou- jours sur la croyance en Dieu. C'est même pour cela qu'il existe en- core une Fiance et <strong>de</strong>s Français ; sans quoi l'on ne verrait plus chez nous qu'un repaire d'apaches. Or, nous ne nions pas que ces <strong>de</strong>rniers, élèves distingués d'Au- lard et <strong>de</strong> Buisson, ne soient beaucoup trop nombreux. Mais ils ne sont pas en- core, tant s'en faut et grâce à Dieu, la majorité. La majorité <strong>de</strong>s Français, c'est la foule immense <strong>de</strong>s braves gens qui vivent <strong>de</strong> la permanence <strong>de</strong> l'idée religieuse dans notre société. Ce sont ceux qui, se con formant à la maxime profon<strong>de</strong> du phi losophe : « on finit toujours par agir comme on pense », s'efforcent <strong>de</strong> bien penser en tout temps afin <strong>de</strong> bien agir, le moment venu. La majorité <strong>de</strong>s Français, nous la voyions hier en réduction ; elle témoi gnait <strong>de</strong> ses qualités sur la Couronne au moment <strong>de</strong> la sinistre explosion due à l'impéritie du gouvernement qui salarie les blasphèmes d'Aulard. Pas un <strong>de</strong> ces vaillants, Bretons et croyants presque tous, n'a déserté son poste en cette heure d'épouvante et <strong>de</strong> mort. Chacun a fait spontanément et sim- plement son <strong>de</strong>voir. C'est qu'ils ne pen- saient pas, comme l'enseigne Aulard, qu'il y a <strong>de</strong>ux patriotismes, l'un pour le temps <strong>de</strong> paix, l'autre pour le temps <strong>de</strong> guerre ; ils ne pensaient pas, comme le répètent à satiété les Instituteurs d'Au- lard, que toute image <strong>de</strong> l'action guer- rière est la représentation d'un crime contre l'humanité, commis par <strong>de</strong>s bour- reaux et <strong>de</strong>s brutes. Ils pensaient que tout homme doit, à toute heure, se tenir prêt à l'offensive aussi bien qu'à la défensive pour le salut ou la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> son pays. Et pénétrés <strong>de</strong> cette idée, les marins <strong>de</strong> la Couronne se sont héroïquement comportés. C'est ainsi que pensent, c'est ainsi qu'agiront en majorité les Français le jour où viendra la gran<strong>de</strong> épreuve. Les autres agiront en temps <strong>de</strong> guerre com- me on les fait penser en temps <strong>de</strong> paix. Leurs maîtres en tête, ils nous tireront, à l'instar <strong>de</strong>s communards <strong>de</strong> 71, <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> fusil dans lo dos. Mais quant à marcher à l'ennemi, ne le leur <strong>de</strong>man- <strong>de</strong>z pas. Toujours leurs intellectuels en tête, ils s'empresseraient <strong>de</strong> ficher le camp !... tJEAN- LOUES, SKI LA POUDRE B? Le contre-amiral Faubournet <strong>de</strong> Mont- ferrand fit avant-hier, nous disent les dépê- ches, une visite émouvante à bord <strong>de</strong> la Couronne, aussitôt après la catastropne. Pour lui rendre les honneurs, tous les hommes étaient rassemblés sur le pont, dans une attitu<strong>de</strong> impassible, avec la tenue réglementaire. Rien en eux ne décelait la moindre impression du terrible événement auquel ils venaient d'assister et qui aurait, pu leur coûter la vie. L'amiral a passé les hommes en revue et s'est dirigé en parti- culier vers ceux qui manœuvraient la pièce qui a fait explosion. Il les a félicités, leur a fait entendre <strong>de</strong>s paroles d'encourage- ment et <strong>de</strong>s paroles d'adieu pour ceux qui venaient <strong>de</strong> mourir. C'est bien- Le préfet maritime intérimai- re fit son <strong>de</strong>voir comme l'équipage fit le sien. L'impassibilité <strong>de</strong> l'ancien comman- dant du vaisseau éprouvé et l'énergie <strong>de</strong>s marins sont choses consolantes à ce mo- ment tragique. Mais <strong>de</strong> telles attitu<strong>de</strong>s, si elles sont pour réconforter, ne sauraient faire oublier que tout malheur <strong>de</strong> ce genre a <strong>de</strong>s responsa- bles et qu'il y aurait, dans notre armée et dans notre flotte, moins <strong>de</strong> catastrophes s'il y avait moins d'insouciance à la tête. Car enfin c'est la troisième fois , en moins <strong>de</strong> trois ans, qu'un acci<strong>de</strong>nt i<strong>de</strong>nti- que se produit à bord du même navire. Trois morts et vingt et un blessés le 20 avril 1906, trois morts et six blessés le 2 août 1907. huit morts et treize blessés le 12 août <strong>1908</strong>, voilà une bien funèbre liste. Ce qui rend cette répétition encore plus inquiétante, c'est que les trois fois c'est pur le déculassement d'une pièce que l'acci- <strong>de</strong>nt s'est produit. S'il est vrai que la déflagration sponta- née <strong>de</strong>s poudres instables est encore la cause <strong>de</strong> ces acci<strong>de</strong>nts, comme elle l'a été <strong>de</strong> l'explosion <strong>de</strong> Vlèna, il n'est que temps <strong>de</strong> couper court à un danger permanent qui n'a fait que trop <strong>de</strong> victimes. Le rapport sur l'iéna date <strong>de</strong> plus d'une année. Il faisait le procès, éloquemment <strong>de</strong> la poudre B vieillie ; il dressait un réquisitoire définitif ; il portait une con- damnation méritée, semble-t-il, motivée par les précisions d'une enquête conscien- cieuse, d'où il résultait, sans conteste, que la déflagration spontanée était la cause unique <strong>de</strong> cet irréparable désastre Que fit-on, <strong>de</strong>puis, dans le département: <strong>de</strong> la marine pour obvier à l'inconvénient $ C'est la question que se pose, à cette heure pénible, l'opinion publique. Le 'gouverne- ment responsable ne saurait esquiver cette question-là. £c©—— INDO-CHINE Dans les innombrables requêtes adressées par <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> la Terreur à Fouquier- Tiiiviille, et conservées aux Archives natio- nales, un chercheur a trouvé cette lettre curieuse où un détenu, pour hâter sa mise en j ingénient, commence par <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s à Fou- quier-Tinvilio <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong> sa santé I II écrit aimablement « au citoyen Fouquier <strong>de</strong> Tainville, accusateur public » : « Permets-moi, citoyen, <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> l'oc- casion <strong>de</strong> l'administrateur <strong>de</strong> la maison Bel- homme pour m'informer <strong>de</strong>s nou veilles <strong>de</strong> ta santé. La mienne et ceWe <strong>de</strong> ma femme sont fort mauvaises, surtout <strong>de</strong>puis que j'ai perdu le procès le plus Juste, et qu'on nous a dé- pouilles dans notre prison morne. » Les Commissions populaires sont Ait-on en activité d'aujourd'huy. Comme je n'ai rien à craindre, je compte beottcouip sur leur jus- tice. » Je te prie <strong>de</strong> dire un mot pour moi au commandant Soubeyrac (Usez : Subleyras), vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ton tribunal pour qu'il me juge un <strong>de</strong>s premiers. Détenu <strong>de</strong>puis huit mois je mérita cette faveur. » Saint fraternel. » Mon amie t'ombrasse. » VICIER, détenu maison Belhomme. » Ce primidi. 2* année républicaine ». le citoyen Fouquier <strong>de</strong> 'l'a in ville fut-il sen- sible au ton cordial <strong>de</strong> la lettre ou aux em- brassent en ts postaux <strong>de</strong> l'amie ? On ne sait au juste et le's chercheurs ont une nouvelle affaire à éclairefr. Toujours est-il (rue le dé- tenu Yigier fut épargné, et il n'en <strong>de</strong>mandait pas davantage. C'était un rusé gaillard. —©— L'indiscipline dans l'armée. On écrit <strong>de</strong> Gap, le 13 août : « L'enquête à laquelle s'est livre le général commandant la. briga<strong>de</strong> sur la mutinerie <strong>de</strong>s réservistes a déjà donné <strong>de</strong> notables résul- tats. , ., . » Des réservistes, au nombre d une tren- taine, appartenant au 217' régiment, reve- naient du camp <strong>de</strong> Chambaraud par tram spécial, pour rentrer dans leurs foyers. » Cantonnés à Gap et prétextant qu ils étalent lttJérés : d'autre part, énervés par la chaleur les péservi-stes <strong>de</strong>mandèrent aux officiers la permission <strong>de</strong> ne pas coucher à la Si alarmantes que soient les nouvelles apportées d'Indo-Chine par le <strong>de</strong>rnier courrier, il y a quelque chose <strong>de</strong> plus in- quiétant encore dans la situation <strong>de</strong> notre colonie, c'est l'absolue incompréhension <strong>de</strong> M. Milliès-Lacroix en face d'événements symptomatiques. Avant-hier, M. Milliès-Lacroix proclamait sa tranquillité d'àme avec une touchante ingénuité : « Tel fonctionnaire d'Indo- Cliine, disait-il, va prendre un congé ; pen- sez-vous qu'il s'éloignerait <strong>de</strong> son poste si la situation était véritablement troublée et troublante ? » Mais on annonce aujour- d'hui qu'un autre fonctionnaire indo-chi- nois va rejoindre le sien. Ce fonctionnaire n'est pas l'une <strong>de</strong> ces inutilités imprécises qui émargent aux budgets coloniaux ; c'est le gouverneur même <strong>de</strong> la colonie, M' klo- bukowski. M. Klobukowoski, qui <strong>de</strong>vait aller pren- dre possession <strong>de</strong> sos fonctions en octobre partira par le courrier cle Chine du 8fl août. De co départ anticipé, il faut con- clure que l'optimisme <strong>de</strong> M. Milliès-La- croix a subi, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours, <strong>de</strong> ru<strong>de</strong>s désillusions. On verra, par quelques extraits <strong>de</strong> let- tres, que la présence immédiate du nou- veau gouverneur général à la tête <strong>de</strong>s ser- vices indo-chinois est amplement justifiée. Les colons installés en Indo-Chine ne voient pas les choses d'un œil aussi tran- quille que le ministre. Voici une lettre d'un colon qui donne <strong>de</strong>s détails nouveaux sur le complot d'Ha- noï et sur la manifestation au palais du gouvernement : Hanoï, 3 juillet. Nous avons en une véritable révolution à. Hanoï ; le samedi 27 juin, on apprenait, vert sept heures et <strong>de</strong>mie du soir, que les soldats européens <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux batteries d'artillerie et ré <strong>de</strong>ux compagnies du 0* colonial avaient >Mé empoisonnés ; c'était exact ; les coupables fu- rent découverts ; lis avaient employé le da- tera. Le coup était bien monté. On <strong>de</strong>vait s'emparer <strong>de</strong>s fusils et <strong>de</strong>s canons et bom- bar<strong>de</strong>r la ville avec l'appui <strong>de</strong>s tiraille irs in- digènes. » Les coupables étaient connus, voire mène emprisonnés, mais avec la rapidité <strong>de</strong> la jus- tice hanoïenne et le système gouvernemental : pas d'histoire ! on les laissait tranquil'^s. Tel n'a pas été l'avis <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong> la po- pulation, qui, dans une réunion publiq te, te nue à Hanoï-Hôtel, le mardi 30 juin, décida d'envoyer une délégation au gouverneur gé- néral intérimaire, M. Bonhoure, et <strong>de</strong> sm Te cette délégation. Ce haut fonctionnaire, qui était en train 'Je jouer au billard, refusa <strong>de</strong> recevoir la déléga- tion (j'en faisais partie) ; il ignorait rm ii y avait quatre cents Français <strong>de</strong>rrière cette oé- légation. Dès sa réponse connue, grilles, portes et fe- nêtres furent vite brisées et le palais du t-.cu- verneur pris d'assaut. M. Bonhoure fut bousculé et malmené : il promit alors d'être énergique : mais il a fallu l'y obliger. Vous savez le reste. Le général Piel voulait mettre Hanoï m «'fat <strong>de</strong> siège ; le gouverneur s'y opposa. C'est ce qui explique l'état d'esprit <strong>de</strong> la popuivm. On se gar<strong>de</strong> dans chaque quartier ; la si- tuation est aussi triste que sombre. La question <strong>de</strong>s effectifs, réduits par M- Milliès-Lacroix avec une si impardonnable légèreté est la plus urgente et la plus grave. Les effectifs blancs, écrit un autre corres- pondant, ramenés à treize bataillons d'inf l i- terie, forment avec l'artillerie un total 4e 9.000 hommes environ, pour seize bataill ms indigènes représentant <strong>15</strong>.000 hommes, et 12.000 gar<strong>de</strong>s indigènes (milices), et plus <strong>de</strong> 20.000 réservistes indigènes capables <strong>de</strong> se constituer <strong>de</strong>main en adversaires redoutables. Soit un total <strong>de</strong> 45.000 Annamites. La réduction <strong>de</strong>s troupes blanches, en 1907, a entraîné une réduction correspondante <strong>de</strong>s troupes indigènes, par la libération anti"ipfe d'une quantité considérable <strong>de</strong> tirailleurs eue les villages, comme <strong>de</strong> coutume, avaient • loi- sis parmi leurs non-inscrits (lisez tailUbi ;s -t corvéables à merci). Désorientés par ce'te mise à pied inattendue, mal accueillie par leurs villages d'origine, où ils n'ont généra- lement aucun bien, ces malheureux libérés n'ont eu d'autres ressources que <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s « gran<strong>de</strong>s compagnies » contre lesquelles s'épuisent en vain, <strong>de</strong>puis plusieurs mois, les briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> milices du Delta. Il a fallu aussi abandonner la plupart <strong>de</strong> nos postes-frontière qui avaient arrêté com- plètement, <strong>de</strong>puis douze ans, l'infiltration <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s chinoises, et <strong>de</strong>puis lors l'insécurité n'a fait que grandir : les assassinats d'Euro- péens se multiplient, les concessions sont abandonnées, les mines ruinées, et nous som- mes ainsi dans l'impossibilité absolue d'assu- rer chez nous la police frontière que nous im- posent les traités. Cette absence <strong>de</strong> postes <strong>de</strong>vait être mise à profit par les réformistes chinois traqués par le fameux Hsi-Léang. le vice-roi du Yun-Nan, et qui purent ainsi pénétrer en troupes nom- breuses sur notre territoire. La France Militaire publie une corres- pondance d'Indo-Chine qui contient d'inté- ressants aperçus sur les origines <strong>de</strong> là ré- volte en Annam : L'Annam est un pays relativement pauvre, qui a été le refuge <strong>de</strong> toutes les races anna- mites, chaque fois que l'envahisseur siamois ou chinois a occupé le Mékong ou le fleuve Rouge. Depuis <strong>de</strong> longues années, nous avons im- posé un accroissement <strong>de</strong>s charges considéra- bles à l'indigène, pauvre cultivateur ou bû- cheron, auquel nous imposons toutes sortes <strong>de</strong> détestables papiers timbrés, et surtout une cote personnelle <strong>de</strong> 3 piastres 40, soit (au taux <strong>de</strong> 2 fr. 50) 8 fr. 50. Or, il faut 2 cents &our 5 centimes, et 24 sapèques pour 1 cent — l'An- namite compte en sapèques (<strong>de</strong> zinc) comme nous comptons en sous. 0 fr. 05 valent donc 48 sapèques et 8 fr. 50 valent 8.1G0 sapèques, soit 1.360 ligatures (la ligature pesant 1 k. 450), soit 19 kil. 720. Le nhaqué amasse ces 8.1G0 sapèques, comme nos paysans amasseraient 8.160 sous, une à une, et vous avouerez que ce serait pour ceux-ci une jolie cote person- nelle, qu'une cote personnelle <strong>de</strong> 408 francs. Et pourtant, toutes choses égales, cette pro- portion est à peu près exacte ! L'adjudication du marché d'Annam a mis le comble à l'esprit <strong>de</strong> révolte, latent dans tout le pays d'Annam. Nous avons établi une ferme <strong>de</strong>s marchés, et, comme par hasard, l'adjudication est tombée à un Chinois. Or, les Chinois sont commerçants, être commerçant signifiant gagner beaucoup d'argent. Notre Chinois doit donc verser au Trésor, par an, 200.000 piastres, par exemple. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un collecteur par province, soit 14 collecteurs ; il s'en présente cent, mille : le Chinois prend ceux qui lui offrent les plus beaux bénéfices, c'est-à-dire 225.000 piastres, pour- un versement <strong>de</strong> 200.000 piastres au Tré- sor. C'est assez coquet. Msia le collecteur fait le même trafic dans sa. province ; ses ai<strong>de</strong>s le .renouvellent en troisième main, à leurs pro- fits, et ainsi les 200.000 piastres exigibles <strong>de</strong>s nîiaqnés <strong>de</strong>viennent 500.000, 600.000 piastres, etc., etc. Nous n'exagérons pas ; toute la presse ton- kinoise a rapporté ce marché, où la taxe s'est élevée <strong>de</strong> la sorte <strong>de</strong> 27 % à 70 % Qu'est-il résulté <strong>de</strong> tout cela ? Un matin, près <strong>de</strong> Tourane, à Fai-Foo, plu- sieurs milliers <strong>de</strong> manifestants non armés en- tourèrent la cita<strong>de</strong>lle ; la milice, affolée, tira ; il y eut, dit-on, 200 tués et 300 blessés. Les Annamites, qui ne voulaient que présenter à l'autorité leurs revendications, furent exaspé- rés et le mouvement s'étendit en traînée <strong>de</strong> poudre du Binh-Dinh à Ha-Tinh et perdit <strong>de</strong> suite son caractère <strong>de</strong> manifestations moffen- sives et suppliantes. Les chefs du mouvement furent les créatu- res du Tanh-Taï, désireux <strong>de</strong> reconquérir pla- ces et honneurs, et qui firent du mouvement un mouvement dynastique en faveur du Tanh-Taï déchu, et aussi quelques jeunes let- trés et interprètes, tout frais débarqués <strong>de</strong> France. Les nhaqués s'assemblèrent par mil- liers et allèrent, en haillons, souvent nus, aux portes <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces et <strong>de</strong>s délégations, cla- mer leurs misères. Les mesures <strong>de</strong> répression <strong>de</strong>vinrent délica- tes. Devait-on employer la force contre ces gens sans armes ? On ne le voulut pas d'abord ; ou eut raison, et on eut tort, car <strong>de</strong>s illuminés enflammèrent le pays ; les marchés et les ri- zières furent désertés, les impôts ne rentrè- rent plus, ct la vie fut suspendue. Et, trop tard, il fallut songer à. un autre moyen que la conciliation toujours vaine. Un exemple, au début, eût. été salutaire ; on coupe les révolutions à. la base, quand on ne veut pas être dévoré par elles ou quand on ne veut pas avoir à verser du sang et èu sang longtemps. . A bout <strong>de</strong> moyens, on appela du loïkn 1 bataillon mixte, 2 compagnies du 9" colo.nal à Hanoï ct 2 compagnies <strong>de</strong> tirailleurs. On garda ces <strong>de</strong>ux compagies blanches à Qui • nhono, et les compagnies jaunes se promené : reut par les chemins, dispersant, à coups <strong>de</strong> ' crosse ou <strong>de</strong> baïonnettes, '.es manifestants qui insistaient trop..., et tirant sur ceux qui, après la troisième sommation, ne se disper- | saient pas. Triste guerre, qu'une guerre contre «les lÀendlants qui, à l'approche <strong>de</strong>s troupes, se t mettent à genoux et l'ont <strong>de</strong>s « lais ! » On s'empara, <strong>de</strong>s meneurs, on coupa <strong>de</strong>s têtes à Quinhone, les tribunaux annamites fonction- nèrent avec la en<strong>de</strong>uille et la question. Un lettré, Phan-Cheu-Trinh, s'était fait l'àme <strong>de</strong> la révolte, répandant <strong>de</strong>s manifes tes à double entente, ménageant les Français et les Annamites, <strong>de</strong>mandant les réformes auxquelles applaudissaient les « Babuts » Hu- manitaires, qui abon<strong>de</strong>nt en Indo-Chine. Nul doute que les Japonais aient joué là un grand rôle, directement ou par l'intermédiaire d'An- namites, condamnés politiques, réfugiés au Japon, et inondant l'Annam d© virulents pamphlets contre nous. L'Annam semble soumis, les impôts ren- trent, le bataillon mixte a regagné le Ton- kin ; seule la province d'Ha-Tinh reste <strong>de</strong>- bout, et a nécessité l'envoi d'un <strong>de</strong>mi-bataillon <strong>de</strong> titra illeurs <strong>de</strong> Nam-Dinh à Vinh. Est-ce fini ? Ou les Annamites n'attentîent- i'is que le setrait <strong>de</strong> nos troupes pour recom- mencer ? N'oublions pas que les placards <strong>de</strong> la révolte disaient au peuple que tous les soldats français s'étaient rembarqués pour la France, et que l'heure émit venue <strong>de</strong> secouer le joug <strong>de</strong>s diables d'Occi<strong>de</strong>nt X... L'EFFET DES GREVES Les ouvriers <strong>de</strong> Saint-Omer auront ga- gné à l'agitation révolutionnaire <strong>de</strong> quel- ques-uns d'entre eux <strong>de</strong> se voir privés d'un débouché <strong>de</strong> travail par la fermeture défi- nitive <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s principales fabriques <strong>de</strong> pipes. La fabrique <strong>de</strong> pipes Au<strong>de</strong>bert vient, en effet, d'être fermée dans les conditions sui- vantes : Saisi <strong>de</strong> revendications inacceptables par une partie <strong>de</strong> son personnel, M. Au<strong>de</strong>bert <strong>de</strong>manda un délai <strong>de</strong> huit jours pour es- sayer <strong>de</strong> trouver un compromis. Les chefs du syndicat répondirent par la grève im- médiate et entraînèrent dans ce mouve- ment tout le personnel <strong>de</strong> l'usine. Devant cette attitu<strong>de</strong>, apprenant, par ailleurs, que la majorité <strong>de</strong> son personnel était affiliée à la C. G- T., ce qui lui ôtait toute illusion sur la possibilité d'une entente à l'amia- ble, M. Au<strong>de</strong>bert renonça à continuer les pourparlers. En dépit <strong>de</strong> l'intervention <strong>de</strong> M. Ringol, sénateur, maire <strong>de</strong> Saint-Omer, et d'une proposition d'arbitrage du juge <strong>de</strong> paix, M. Au<strong>de</strong>bert déclara que si dans la hui- taine le travail n'était pas repris, il fer- merait définitivement son usine, tandis qu'il promettait <strong>de</strong> reprendre les pourpar- lers dès que la cessation injustifiée du tra- vail aurait pris fin. Le sixième jour, aucun ouvrier ne s'é- tant présenté pour reprendre le travail, M. Au<strong>de</strong>bert a fermé définitivement son usine. Ainsi disparaît la <strong>de</strong>rnière maison d'une industrie jadis florissante à Saint-Omer. AVIATION S'il est une question qui soit essentiel- lement d'actualité, c'est bien celle <strong>de</strong> la navigation aérienne : <strong>de</strong> tous côtés, en effet, l'homme s'efforce à la conquête <strong>de</strong> l'air. Hier, c'était Santos-Dumont et Jul- liot ; aujourd'hui, c'est Farman, c'est Dela- grange, ce sont les frères Wright, en aéro- plane ; c'est le ballon République en Fran- ce, c'est le Zeppelin en Allemagne. Le moment est donc venu <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> cette question <strong>de</strong> la navigation aérienne, qui est peut-être la locomotion <strong>de</strong> <strong>de</strong>main. D'ailleurs, non seulement c'est le moment, mais encore c'est la saison : tout le monda est à la montagne, à la mer, aux champs, pour mieux respirer cet air à travers le- quel, bientôt sans doute, nous nous élan- cerons vers nos villégiatures à venir. Il est certain que, même si le règne ani- mal n'avait pas comporté les oiseaux, l'homme aurait eu, cependant, le désir <strong>de</strong> s'élever dans l'atmosphère : la vue <strong>de</strong>s feuilles emportées par le vent, l'observation <strong>de</strong>s nuages, tantôt accrochés au flanc <strong>de</strong>s montagnes, tantôt planant dans le ciel, lui en auraient donné le désir, comme lui donnèrent le désir <strong>de</strong> se lancer sur l'eau les morceaux <strong>de</strong> bois flottants qui s'é- chouaient sur la rive. Mais ce qui a dû tenter le plus l'audace humaine, c'est l'observation du vol <strong>de</strong>s oi- seaux. Ramené à terre, l'oiseau a sensible ment la même <strong>de</strong>nsité qu'un mammifère : du moment qu'il s'enlève par le mécanis- me <strong>de</strong> ses ailes mues par sa seule puis sance musculaire, pourquoi l'homme ne s'élèveraiMl pas, lui aussi ? Malgré tous ses efforts, il n'y est cepen dant arrivé, pour la première fois, qu'à la fin du dix-huitième siècle, en 1783, et encore n'est-ce pas par un effort dynami que d'ailes battantes, mais par une action statique qui soulevait dans l'air un globe d'étoffe plein <strong>de</strong> gaz léger, ce qui a valu à ces appareils le nom d'aérostat. C'est à <strong>de</strong>ux Français, les frères Montgolfier, que revient la gloire cle la conquête <strong>de</strong> l'air Mais, s'élever dans l'air et y rester, passivement, le jouet <strong>de</strong>s vents, ne suffi sait pas à notre ambition : il fallait pou voir se diriger à son gré dans l'atmos phère, en un mot, pouvoir y naviguer, en faisant intervenir une énergie mécanique Le premier ballon dirigeable fut réalisé par un autre Français, Giffard, en 1854. et la solution complète fut encore donnée par un <strong>de</strong> nos compatriotes, le colonel Re. nard, qui, en 1886, immortalisa son nom en réalisant, avec le dirigeable militaire la France, le premier voyage aérien en cir- cuit fermé et en donnant les principes ma- thématiques rigoureux <strong>de</strong> la navigation aérienne. Depuis lors, le dirigeable a pros péré : aujourd'hui, il est presque courant Mais l'homme est allé plus loin ; il voulu se débarrasser <strong>de</strong> cette enveloppe encombrante quoique bien utile, pleine do gaz léger, qui le soutenait sans effort dans l'air, mais qui l'empêchait <strong>de</strong> ressembler à l'oiseau : il a voulu enlever un appareil plus lourd que Vair, et il y est arrivé. San tos-Dumont, Farman, Delagrange ont réa Usé ce bel exploit et ouvert en grand la porte <strong>de</strong>s recherches nouvelles, en non montrant la route <strong>de</strong> l'aviation. Un appareil d'aviation est donc un ins trament qui, à l'inverse du ballon, est pl& lourd que Vair. et qui, utilisant la. résts tance <strong>de</strong> cet élément au mouvement d'un paroi <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> surface, s'appuie sur cet air pour s'y élever et s'y mouvoir. Le voya geùr qui prend place dans ce véhicule aé rien se nomme un avialéur. C'est <strong>de</strong>s appareil d'aviation que nous alloua d'abord entretenir nos lecteurs ; ce sont, eux qui réalisent les progrès les plu récents et lea plus audacieux en matière <strong>de</strong> navigation aérienne. Ils se classent d'eux-mêmes, en trois catégories • 1° Les appareils à ailes battantes, imi- tant le vol <strong>de</strong>s oiseaux : ce sont les omi- thoptères (qu'on appelle aussi orthoptè- res) ; 2° Les appareils qui s'élèvent dans l'air sous l'influence sustentatrice d'une hélice à axe vertical, dont l'effort tend à soulever directement le poids auquel elle est fixée • certains jouets d'enfant fonctionnent sur ce principe : ce sont les hélicoptères ; 3° Enfin les appareils qui « glissent » sur l'air en utilisant la résistance <strong>de</strong> cet élément sur une large surface plane, et qui ne peuvent s'élever qu'en s'avançant en même temps : ieurs conditions <strong>de</strong> sus- tentation rappellent celles du cerf-volant • ce sont les aéroplanes. C'est l'aéroplane qui, seul jusqu'ici, a donne <strong>de</strong>s résultats décisifs. C'est donc par lui que nous allons commencer. Pour bien faire comprendre comment un éroplane se soutient dans l'air, il faut regar<strong>de</strong>r ce vieux joujou, aujourd'hui <strong>de</strong>- venu un instrument merveilleux <strong>de</strong> recher- che scientifique : le cerf-volant. Qu'est-ce qu'un cerf-volant ? C'est un panneau <strong>de</strong> papier ou d'étoffe légère, tendu sur un cadre <strong>de</strong> bois, également très lé- ger. L'appareil pèse un certain nombre <strong>de</strong> kilogrammes, qui constituent son poids que nous représenterons par la lettre P Ce poids est. une force qui tend à le faire tomber vers la terre. D'autre part, le vent exerce sur sa sur- face une certaine pression, que nous appel- lerons F, et qui s'exerce en un point <strong>de</strong> l'ins- trument appelé « centre <strong>de</strong> poussée ». Cette force tend à emporter le cerf-volant ; mais celui-ci est retenu par la tension <strong>de</strong> la la cor<strong>de</strong> qui le retient au sol. Cette tension est une force que nous désignerons par la lettre C. Ainsi trois forces agissent sur la sur- face <strong>de</strong> notre engin : son poids P, la force du vent F et la résistance <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> C. L'appareil étant exposé obliquement au vent, l'effort <strong>de</strong> celui-ci se décompose en une force verticale qui lutte directement contre le poids P du système, et qui tend à le soulever, et une force opnosée à la direction <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong>, force annulée par la résistance <strong>de</strong> celle-ci. La force verticale fera donc enlever l'appareil ; mais, à me- sure qu'il s'enlève, il porte aussi un poids <strong>de</strong> plus en plus grand <strong>de</strong> ficelle déroulée ; son poids total augmente donc ; <strong>de</strong> plus, il s'incline sous l'action du vent, et cetta inclinaison diminue la valeur <strong>de</strong> la force verticale exercée par celui-ci, force qui <strong>de</strong>- viendrait nulle si le cerf-volant se présen- tait au vent par sa tranche. Donc, il arrive un moment où le cerf-volant sera en équi- libre exact sous l'action <strong>de</strong> ces trois for- ces : son poids total P, la pression du vent F et la résistance <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> C : alors l'instrument cessera <strong>de</strong> monter et se tien- dra immobile dans l'air, tant que les trois forces qui s'équilibrent sur lui conserve- ront la même valeur. Mais si l'une <strong>de</strong>s forces vient à varier, aussitôt l'équilibre est troublé. Si le vent augmente d'intensité, la force verticale P augmente et l'appareil se soulèvera davan- tage ; si, au contraire, le vent fait défaut, la force P, celle qui soulève le poids <strong>de</strong> l'appareil, s'annule aussi, et le cerf-volant tombera. Et maintenant, quelle analogie y a-t-il entre ce joujou et l'aéroplane ? Il v a nlus qu'analogie, il y a i<strong>de</strong>ntité. Nous allons le voir tout <strong>de</strong> suite, et les enfants vont nous en fournir la meilleure démonstration. Enlever un cerf-volant quand il y a bonne brise est chose aisée. Mais quand il n'y a pas <strong>de</strong> vent, comment faire ? Les ga- mins ne se laissent pas arrêter par une aussi mince difficulté. Il n'y a pas <strong>de</strong> vent ? Eh bien ! ils en font, et ils en font en cou- rant à toutes jambes et en tirant leur cerf- volant <strong>de</strong>rrière eux. On voit alors leur jou jou s'enlever en l'air, d'autant plus haut qu'ils courent plus vite, et <strong>de</strong>meurer en- levé tant que les jambes du petit coureur lui permettent <strong>de</strong> maintenir son allure. Un aéroplane ne fait pas autre chose ! seulement il remplace la course à pied et le remorquage à la ficelle par une vitesse <strong>de</strong> propulsion, qui lui est fournie par un moteur léger et une hélice ; c'est sous l'im- pulsion <strong>de</strong> cette hélice qu'il s'enlève, com- me le cerf-yolant remorqué <strong>de</strong> tout à l'heu- re. Et alors, si toutes les forces, si les di- mensions <strong>de</strong> l'appareil et le régime du mo- teur sont bien calculés, l'aéroplane, comme le cerf-volant, sera en équilibre sous l'ac- tion <strong>de</strong> son poids, <strong>de</strong> la résistance <strong>de</strong> l'aiii qui s'exerce sur sa surface, et <strong>de</strong> l'effort <strong>de</strong> propulsion <strong>de</strong> son hélice. On le voit : c'est d'une remarquable sim- plicité ; mais il y a loin <strong>de</strong> la théorie à la pratique, et, pour réaliser cette chose si simple, il a fallu que le génie humain sur- montât d'invraisemblables difficultés. A. POUGET. -«A- Vi-v* PSF fil Spécial Sous-Prcîet condamné Corté, 14 août. Aux élections au conseil généra), à Moro- sa^iia (Corse), on reprocha à M. Ortoli Valc- rc° sous-préfet <strong>de</strong> Corté, aujourd'hui à Calvi, d'avoir, en uniforme, fait une double tournée dans les communes du canton, en recommam dant le candidat officiel, docteur Valentini. L'adversaire <strong>de</strong> celui-ci, M. Gianetti, fut élu ; U assigna aussitôt le sous-préfet <strong>de</strong>vamt le tribunal do Corté, affirmant qu'il y avaiit eu tentative <strong>de</strong> corruption électorale à son détriment. Le sous-préfet répondit en proposant la ré- cusation du prési<strong>de</strong>nt du tribunal, M. Buraz- zo ; le tribunal proclama le mal fondé <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sous-préfet, et le condamna à 1.000 francs d'amen<strong>de</strong> ; les choses en se- raient là. , îi'ôrganlsaUoii <strong>de</strong>s CUambres (le Conutiorci Paris, 14 août. Inceagammeni paraître au journal officiel le rapport adressé bar M. Cru©pi, ministr* du commerce, au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République. Sur la nouvelle organisation <strong>de</strong>s chambres A* commerce, en application <strong>de</strong> la loi du 19 fé- vrier <strong>1908</strong> et <strong>de</strong> tous lies décrets concernant les différentes chambres <strong>de</strong> commerce et lei <strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés