E^^««li«M^MII*MM^^ Tt; ;. I,H>U;U«V. v*. 4 #»r*n«ff>. 4 ! ifioi) tallttiif. 8»: p*CW';l*U,. t>7: Iiii-nior». S* * M; courait}, • in'< r". M H ; Uwi Alcools.. 'Aain, « HtMn'a, :» lAUul!. lit Su-' :iiHii'.), M Wj C»WIBUi4, Di *i; m» â; i .U.irui.irs, 3ti 3 0'.agnle Parisienne du Gaz Compagnie Transatlantique Messageries maritimes Métropolitain taie Rio Tlnto IEM Suez (Canal marit.) tm« Tbomson-Houston Carmaux «... OBLIGATIONS Ville <strong>de</strong> Paris 1S65 4 ... — 1809 3 % — 1871 3 % — 1S75 4 % — 1876 4 % — 1892 2 1/2 — 1894-1896 2 1/2 % — 1899 2 % — 1804 2 1/2 % — 1905 2 3/4 % Communales 1879... — 1880 — 1S91 — ' 1892 — 1889 Foncières 1879... * — 1883 — 1885 — 1895 — 1903 Eûce-Guelma Est-Algérien Est 3 % ancienne Midi 3 % ancienne Nord 3 % ancienne Orléans 3 % ancienne Ouest 3 % ancienne Ouest-Algérien P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)... Panama lots Panama lots libérés Suez 5 % Autrichien 3 %, l" hypoUiêque. . Lombar<strong>de</strong> ancieno* Nord-Espagne ... Portugais Saragosse « 4<strong>15</strong>0 .. 4180 .. 4145 .. 14 0 .. iVm " 881 .. 680 . . 720 .. 724 .. 1204 .. 1208 , 120» .. 1207 .. 605 .. BBG .. 692 . 692 .. 883 .. 6x2 . 670 . 'lit 2 . 687 .. 686 .. 90 .. 934 .. 1365 .. 1337 .. 1105 . 1164 .. 1767 .. 1769 .. 1 61 1370 830 .. 830 .. 660 .. 6(1-5 .. 73» .. 110 .. 739 .. 116 .. 322 323 50 322 '.' 324 .. 3<strong>15</strong> .. 310 .. 400 .. 401 .. 400 .. 401 . 17--.7 .. 1720 .. 1725 .. 1726 .. 160 .. 200 .. 193 50 <strong>15</strong>5 .. <strong>15</strong>4 .. 484 .. 401 .. 1775 .. 1741 .. 4325 .. 630 .. '630 1850 . 1S50 .. Londres I S3 0 1;2 Londres (chèques) ' Allemagne • 123 23il6 Espagne (court) 4U..].. Espagne (long) 4ii .h:i. Buenos Ayles (or) 127 27.p BOURSE DB TOULOUSIÎ Fonds d'Etat français.— 3 % Porteur, 96 <strong>15</strong>; tissable, 9 710; Obligation tunisienne, 160; gascar 2 i, 82. Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois 4 .. Russe 3 1S91, 74; 4 1889. 86 50; Consolidé 4 % ire série, 8S 33; Extérieure estampillée, C. 40,'as 30; Egypte unifiée, 103 90; Chinois, 98 20. Valeurs diverses (actions). — Mines <strong>de</strong> Carmaux ex-coup. 50, 1,850; Epargne ex-coup. iS, . 2<strong>15</strong>; E.it, 930- Paris-Lyon-Médlterranôe, 1.S86; Nord- 1,707; Midi, 1,105; Orléans, 1,367; Ouest, 830; SarajwWe&OO. Obligations diverses. — Tramways F. Pons 4 %, 480; Grands Cafés i %, 495 25; Ville <strong>de</strong> Paris (B(J5, j'r> : 1871 404; 1892 , 365; 1S98 , 420; Communales 1379, 4SÔ : 1899, 456; Foncières 1879, 504; 1903 tout payé, .',95 50- Est ancienne 3 "/,., 444; Midi ancienne. 3 %, 410 50- Nord nouvelle, 440 50; Ouest nouvelle, 430 50; Paris-Lvon-Médlterranée ancienne, 440; Nord-Hs.pa-
CENTIMES ^.33 C&XST W KAXSlN^rB HAnTE-CM'ONNE ITT DÉPARTEMENTS LIMITROPHES DEP AflTEMSNTS NON LIMITROPHES ...... ÉTRANGEU (UDIOQ postule) 6 » 7 - «O - Organe cji DfllNISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIME « * ao «3 • 2* 20 - »0 • k«ss AhonnemsntB partent <strong>de</strong>» 1» et «6 Ae chaque mots e« sont t>sy»,>>2es «'avance Toxtc. cS?.K«Z!-ruit ae aha*§ement d'adreué Hou itri aooampaanst a» (H* s^ntinît Lot, Âveyron, Corrèze, Gantai Qan HtM-PyrénéBS, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s 7srn-et-Garonne, Lot-et-Garonns ÉDITIONS RÉGIONALES Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne Anège Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong> IKSERTIOIWS 41W0NCKS !«• fsfS) . ; . ; ..•»'•» U B|TM © D ec RÈCLAMB! - - 4 - S( RÉCLAME? (». — 3-» WOCALKS ~ 3 -t Les Annonce» ei Bfclsme» son» reçue» dans no» Bureaux, ru» Roquelalne, 26. à Tcuiouse, s» ciies tous nos Corresponà£>n*É Samedi <strong>15</strong> <strong>Août</strong> <strong>1908</strong>. 18° Année -- N° 5,763 12» « a sous-préfet <strong>de</strong> Corte a été condamné à l.ôoo francs d'amen<strong>de</strong> pour tentative <strong>de</strong> cor- ruption électorale. La grève <strong>de</strong>s mineurs d'Osîrïcourt est ter- n*înée. -•î.— M. Cruppi a présenté au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République son rapport sur la transformation jaes chasrjîîfes <strong>de</strong> commerce eî <strong>de</strong>s chambres consultatives <strong>de</strong>s arts et manufactures et le mo<strong>de</strong> d'élection <strong>de</strong> ces assemKées. —»>~ te décès if un nouveau blessé <strong>de</strong> la « Cou- ronne » por?s à huit îe nombre <strong>de</strong>s morts. La reine cî'Ecpsgne, arrivée à Paris à huit heures du matin, est repartie à midi pour Lon«Jres viâ Calais. Aux Coinbalets, entre Albi et Valence, !e train c;épari}em.aital a tamponné une femme qui garc&tït <strong>de</strong>s oies eî qui a succomba à ia suite <strong>de</strong> lésions internes. ^ -ia palmeraie do Tidjikdja, ù Fort-Coptw- lani, a été envahie par <strong>de</strong>s Maures dissi<strong>de</strong>nts. A l'Exposition franco-britannique, tandis qu'on procédait au gonflement d'un bai)Ion, celui-ci s'est enflammé ; <strong>de</strong>ux personnes ont été brûlées eî six blessées. «In vient <strong>de</strong> faire à Boston <strong>de</strong>s essais d'une nouvelle torpilles qui ont donné <strong>de</strong>s résultats très satisfaisants. —•:•»— Burgess a tenté encore une fois ia traversée <strong>de</strong> la Manche à la nage, mais il a échoué dans sa tentative. —*>— - Vofr par ailleurs les nouvelles qui nous toni parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure. Il y a toujours quelque perle à ré- volter dans les rapsodies du sieur Au- lard. Ce Pataud <strong>de</strong> Sorbonne abon<strong>de</strong> en •àphorismes non moins stupi<strong>de</strong>s que <strong>de</strong>s :ructeurs. En voici quelques-uns, ramas- sés dans un infâme rabâchage ayant i>our but <strong>de</strong> glorifier l'antipatriotisme obligatoire et laïque : « Nos instituteurs, comme tous les français qui pensent librement, ne M'oient généralement à aucun Dieu. i> Ils ne pratiquent généralement pas iucune (sic) <strong>de</strong>s religions actuellement existantes, tout en respectant la liberté ie ceux qui les pratiquent. » C'est un fait que la morale <strong>de</strong> la ma- fOrité <strong>de</strong>s Françaris éclairés n'est plus kmdée sur la croyance en Dieu » Le langage patriotique ne peut pas îlrc le même en temps <strong>de</strong> paix et en lemps <strong>de</strong> guerre. » Et cetera. Vous comprenez qu'ayant lu ces âne- ries dans la Dépêche, les lecteurs <strong>de</strong> ce tourna), animés du vif désir <strong>de</strong> passer 5our <strong>de</strong>s esprits éclairés, s'empresseront d'affirmer qu'ils ne croient pas en Dieu. Ils y croiront tout <strong>de</strong> même, bien en iendu. Ils y croiront pour <strong>de</strong> multiples raisons dont la première est qu'il est MPOSSÎKLE à tout homme pourvu d'un terveau simplement moyen <strong>de</strong> ne pas M*oire en Dieu. On ne peut pas regar<strong>de</strong>r le ciel, on ne peut pas voir germer et fleurir une plan- te, on ne peut pas assister aux métamor- phoses d'un insecte sans admettre im- médiatement l'existence d'un Dieu créa- teur et tout-puissant. Quand je vois une montre, il faut bien, disait Voltaire, que j'admette l'hor toger. Aussi Voltaire croyait-il en Dieu. Vie ïor Hugo, le plus grand poète <strong>de</strong> notre époque, croyait en Dieu. Pasteur, le plus grand savant du mon<strong>de</strong> au xix" siècle .ïroyait en Dieu. A <strong>de</strong> rares exceptions près, tous ceux qui ont vraiment mar- qué dans les lettres, dans les arts, dans Ses sciences, croyaient en Dieu. Et croient en Dieu les trois quarts <strong>de</strong>s hom- mes vivants qui portent un nom popu- laire et connu. Il n'y a qu'Aulard et quelques autres penseurs <strong>de</strong> la même envergure à ne pas croire en Dieu. Cela no change rien à la marche du mon<strong>de</strong>. Les taupes et les clo- portes peuvent indifféremment croire ou ne pas croire en Dieu sans qu'il en ré- sulte le moindre inconvénient. Tout le mon<strong>de</strong>, hormis les individus mal conformés ou déformés, croit donc h Celui que Robespierre lui-même appe- lait l'Etre suprême. Les instituteurs comme les autres. Ils y croient tellement que tous ceux <strong>de</strong> leurs efforts qui ne sont pas consacrés à détruire le patriotisme chez nos enfants ont pour objet la lutte contre Dieu. Et c'est là. où les lecteurs <strong>de</strong> la Dépê- che, pour si naïfs et nigauds qu'ils soient, seront obli confiance dans la \ lard. Car celui-ci mont, et ils le savent- par- faitement, lorsqu'il nous donne les mnî- tres d'école comme respectueux <strong>de</strong> la li- ber !é religieuse d'autrui. Les maîtres d'école <strong>de</strong> la République violent la liberté religieuse <strong>de</strong>s familles et celle <strong>de</strong>s enfants. Ils la violent d'une façon si flagrante et si répétée que la Cour d'appel <strong>de</strong> Dijon et le tribunal <strong>de</strong>s conflits n'ont pas hésité à encourager les parents à poursuivre en justice les ins- tituteurs, genre Morizot, qui outragent aux croyances <strong>de</strong> leurs élèves par <strong>de</strong>s propos ignoblement orduriers. Le siéur Aulard parle <strong>de</strong> faits. En voilà un qu'il ne pourra pas contester. Et un autre fait également incontestable est que l'enseignement laïque, fondé sur la guerre à Dieu, s'effondre en ce mo- ment, selon le témoignage autorisé du P.:. Buisson, grand ami d'Aulard, dans une lamentable faillite. Cela n'a rien d'étonnant. Quand on voit la manière dont le sieur Aulard, professeur en Sorbonne, écrit le fran- çais, on n'a, pas <strong>de</strong> peine à s'imaginer l'ignorance qui règne en maîtresse dans les écoles primaires <strong>de</strong> l'Etat. Mais il ne s'ensuit pas le moins du mon<strong>de</strong> que la morale <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s Français ait changé <strong>de</strong> base. La morale <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s Français, contraire- ment aux dires d'Aulard, repose tou- jours sur la croyance en Dieu. C'est même pour cela qu'il existe en- core une France et <strong>de</strong>s Français ; sans quoi l'on ne verrait plus chez nous qu'un repaire d'apaches. Or, nous ne nions pas que ces <strong>de</strong>rniers, élèves distingués d'Au- lard et <strong>de</strong> Buisson, ne soient beaucoup trop nombreux. Mais ils ne sont pas en- core, tant s'en faut et grâce à Dieu, la majorité. La majorité <strong>de</strong>s Français, c'est la foule immense <strong>de</strong>s bra,ves gens qui vivent <strong>de</strong> la permanence <strong>de</strong> l'idée religieuse dans notre société. Ce sont ceux qui, se con- formant à la maxime profon<strong>de</strong> du phi- losophe : « on finit toujours par agir comme on pense », s'efforcent <strong>de</strong> bien penser en tout temps afin <strong>de</strong> bien agir, le moment venu. La majorité <strong>de</strong>s Français, nous la voyions hier en réduction ; elle témoi- gnait <strong>de</strong> ses qualités sur la Couronne au moment <strong>de</strong> la sinistre explosion due à l'impéritie du gouvernement qui salarie les blasphèmes d'Aulard. Pas un <strong>de</strong> ces vaillants, Bretons et croyants presque tous, n'a déserté son poste en cette heure d'épouvante et <strong>de</strong> mort. Chacun a fait spontanément et sim- plement son <strong>de</strong>voir. C'est qu'ils ne pen- saient pas, comme l'enseigne Aulard, qu'il y a <strong>de</strong>ux patriotismes, l'un pour le temps <strong>de</strong> paix, l'autre pour le temps <strong>de</strong> guerre ; ils ne pensaient pas, comme le répètent à satiété les instituteurs d'Au- lard, que toute image <strong>de</strong> l'action guer- rière est la représentation d'un crime contre l'humanité, commis par <strong>de</strong>s bour- reaux et <strong>de</strong>s brutes. Ils pensaient que tout homme doit, à toute heure, <strong>de</strong> se tenir prêt à l'offensive aussi bien qu'à la défensive pour le salut ou la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> son pays. Et pénétrés <strong>de</strong> cette idée, les marins <strong>de</strong> la Couronne se sont héroïquement comportés. C'est ainsi que pensent, c'est ainsi qu'agiront en majorité les Français le jour où viendra la gran<strong>de</strong> épreuve. Les autres agiront en temps <strong>de</strong> guerre com- me on les fait penser en temps <strong>de</strong> paix. Leurs maîtres en tête, ils nous tireront, à l'instar <strong>de</strong>s communards <strong>de</strong> 71, <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> fusil clans le dos. Mais quant à marcher à l'ennemi, ne le leur <strong>de</strong>ma-n <strong>de</strong>z pas. Toujours leurs intellectuels en tête, ils s'empresseraient <strong>de</strong> ficher le camp !... qu'ils liaient dut camp <strong>de</strong> Chambaraud par train spécial, pour rentrer dans leurs foyers. i Cantonnés à Gap et prétextant étaient libérés : d'autre part, énervés piar la chaleur, les réservistes <strong>de</strong>mandèrent aux officiers la permission <strong>de</strong> . ne pas 'coucher à la caserne. On la leur refusa. C'est alors qu ils se mirent à chanter VInternationale. » Plusieurs officiers, ayant à leur tête le colonel, réussirent à faire entendre raison aux mutins, qui allèrent se coucher. » L'inci<strong>de</strong>nt n'avait duré que dix minutes. » Le colonel donna, après enquête, une sanction à ces faits. Les .moiteurs, au .nombre <strong>de</strong> douze, furent punis <strong>de</strong> prison, trois sous- officiers furent cassés ; les autres réservistes, ont été libérés. » Le 217' <strong>de</strong> réserve est comiposé en partie <strong>de</strong>s cadres du 17* d'infanterie. » Quatre compagnies étaient à la caserne. Deux seutement prirent part à cette tentative <strong>de</strong> mutinerie, à l'exclusion <strong>de</strong> tout soldat <strong>de</strong> l'active ». —©— Il y a une canne qui est célèbre au Parlement anglais, célèbre et respectée, crain- tivement respectée. C'est celle <strong>de</strong> M. Haidaire, le mini sire <strong>de</strong> la guerre. Sa gîoire date d'une inteirpe-llation qui eut lieu à la Chambre <strong>de</strong>s communes à nropos <strong>de</strong> la cordite, le nouvel explosif . Répondant à un. député qui avait exposé lës dangers do cette poudre, M. Haldane proclama qu'elle était,, lorsque sa. fabrication était soignée, parfaitement inoffensive. « Elle l'est à un tel point, ftéelara-t-il, que ma canne, qui est en co moment au vestiaire <strong>de</strong> la Chambre, est en cordite ». Et il ajouta : « Il n'y a en appa- rence rien qui puisse causer <strong>de</strong> l'appréhen- sion, mais elle a besoin d'être surveMee <strong>de</strong> près ». L'homme d'Etat parlait évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> la cordite, non <strong>de</strong> la canne. Sa déclaration n'en fit pas moins une profon<strong>de</strong> sensation dans l'auditoire. Et voilà comment une canne servit d'argu- ment, .et même d'argument frappant, dans un Parlement où les scènes <strong>de</strong> pugilat sont absolument inconnues ! Dans tous les cas, personne ne s'avisera <strong>de</strong> dérober à son propriétaire cette canne, oui avait si grand besoin d'être surveillée <strong>de</strong> près. É B I 1 IX éa <strong>de</strong> perdre toute racité du sieur Au- Da.ns les innuuAbrables requêtes adressées pan? <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> la Terreur ù Fouquicr- Tiiwiilèo, et conservées aux Archives natio notes, un cheraheur a trouvé cette lettre curieuse où uni détenu, pour hâter s*a mise en jugement, commence par <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s à Fou qttieir-Tinvili'e <strong>de</strong>s nouvclilcs <strong>de</strong> sa santé I II tarit aiimabLomctnit « au citoyen Fonquicr <strong>de</strong> Le contre-amiral Faubournet <strong>de</strong> Mont- ferrand fit avant-hier, nous disent les dépê- ches, une visite émouvante à bord ds la Couronne, aussitôt après la catastrophe. . Pour lui rendre les honneurs, tous les hommes étaient rassemblés sur le pont, dans une attitu<strong>de</strong> impassible, avec la tenue réglementaire. Rien en eux .ne décelait la moindre impression du terrible événement auquel ils venaient d'assister et qui aurait ffo'îeifts'wttèï là*vie. L'amiral a passé les hommes en revue «t l'est dirigé en, parti- culier.vers ceux qui manœuvraient la jJÏece qui a fait explosion. Il les a félicités, leur a fait entendre <strong>de</strong>s paroles d'encourage- ment et <strong>de</strong>s paroles d'adieu pour ceux qui venaient <strong>de</strong> mourir. C'est bien- Le préfet maritime intérimai- re fit son <strong>de</strong>voir comme l'équipage fit . le sien. L'impassibilité <strong>de</strong> l'ancien comman- dant du vaisseau éprouvé et l'énergie <strong>de</strong>s marins sont choses consolantes à ce mo- ment tragique. Mais <strong>de</strong> telles attitu<strong>de</strong>s, si elles sont, pour réconforter, ne sauraient fah-e oublier que tout malheur <strong>de</strong> ce genre a <strong>de</strong>s responsa bles et qu'il y aurait, dans noire armée et dans notre flotte, moins <strong>de</strong> catastrophes s'il y avait moins d'insouciance à la tête. Car enfin c'est la troisième fois , en moins <strong>de</strong> trois ans, qu'un acci<strong>de</strong>nt i<strong>de</strong>nti- que se produit à bord du même navire. Trois morts et vingt et un blessés le 20 avril 1906, trois morts et six blessés le août 1907, sept morts et treize blessés le 12 août <strong>1908</strong>, voilà une bie» funèbre liste. Ce qui rend cette répétition encore plus inquiétante, c'est que les trois fois c'est par le déculaasement d'une pièce que Facci <strong>de</strong>nt s'est produit. S'il est vrai que la déflagration sponta- née <strong>de</strong>s poudres instables est encore la cause <strong>de</strong> ces acci<strong>de</strong>nts, comme elle l'a été do l'explosion <strong>de</strong> Vléna, il n'est crue temps <strong>de</strong> couper court à un danger permanent qui n'a lait que trop <strong>de</strong> victimes. Le rapport sur Vléna date <strong>de</strong> plus d'une année. Il faisait le procès, éloquemment, <strong>de</strong> la poudre B vieillie ; il dressait un réquisitoire définitif ; il portait une con- damnation méritée, senable-t-il, motivée, sur les précisions d'une enquête conscien- cieuse, d'où il résultait, sans conteste, que la déflagration spontanée était la cause unique <strong>de</strong> cet irréparable désastre. Que fit-on, <strong>de</strong>puis, dans le département <strong>de</strong> la marine pour obvier à l'inconvénient ? C'est la question que se pose, à cette heure pénible, l'opinion publique. Le gouverne- ment responsable ne saurait esquiver cette question-là. ;noï et sur la manifestation au palais du gouvernement : Hanoï, 3 juillet. Nous avons eu une véritable révolution à Hanoï ; le samedi 27 juin, on apprenait, vers sept heures et <strong>de</strong>mie du soir, que les soldats européens <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux batteries d'artillerie et ^e -<strong>de</strong>ux compagnies du 9' colonial avaient éiô empoisonnés ; c'était exact ; les coupab.es fo- rent découverts ; ils avaient employé 1© da- Zura. Le coup était bien, monté. Ou <strong>de</strong>vait s'emparer <strong>de</strong>s fusils et <strong>de</strong>s canons et bom- bar<strong>de</strong>r la ville avec l'apnul <strong>de</strong>s tiraille trs in- digènes. | » Les coupables étaient connus, voire mêrae iCmprisonnés, mais avec la rapidité <strong>de</strong>- la jus- tice hanoïenne et le système gouvernenaci-ral : pas d'histoire ! on les laissait tranquili-vs. * Tel n'a pas été l'avis <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong> la po- pulation, qui. dans une réunion publiq ie, te nue à Hanoï-Hôtel,, le mardi 30 juin, décida d'envoyer une délégation au gouverneur 36- 'néral intérimaire, M. Bonhoure, et <strong>de</strong> sut /K cette délégation. Ce haut fonctionnaire, qui était en train <strong>de</strong> jouer au billard, refusa <strong>de</strong> recevoir la déléga- tion (j'en faisais partie) ; il ignorait rm ii v avait quatre cents Français <strong>de</strong>rrière cette dé- légation. i Dès sa réponse connu?, grilles, portes et fe mètres furent vite brisées et le palais du t-,cu- , vemeur pris d'assaut. M. Bonhoure fut bousculé et malmené : il promit alors d'être énergique : mais il a fallu l'y obliger. Vous savez le reste. Le général Piel voulait mettre Hanoï en