10 Mai 1909 - Bibliothèque de Toulouse

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nindi 10 Mai Î909 fcoulut en prendre possession. U trouva un cotPbiiLlard dépouillé de son timon et de ses itentures, et rendu ainsi inutilisable. Le curé, puisque Ile corbillard ne devait plus servir que de catafalque, qu'il constituait un objet servant à l'exercice du culte et devant par 'conséquent ne point sortir de l'église, avait retiré le timon. Quant aux tentures, ii les avait achetées de ses deniers et pensait qu'à ce titiiie elles devaient être considérées comme jsa propriété. Furieux de cette nouvelle déconvenue, le mniaire imagina d'accuser le curé de vol et de porter plainte contre lui. Acquitté par le tri- bunal d'Oloron, puis par la cour de Pau. le wuré vit son cas déféré à la Cour de cassation 4>ar lo (procureur général. La chambre criminelle de la Cour suprême fvient de rejeter ce pourvoi, estimant comme Jes premiers juges qu'à défaut d'intention tfirauduileuse et d'appropriation par l'inculpé Jile l'objet prétendument volé,il no pouvait être i/ïuestion de délit. Un raid de submersibles Cherbourg, 9 mai. Le submersible Triton et le sous-marin Ai- grette ont quitté samedi la station pour en- treprendre le raid Cherbourg-Le Havre et retour. Ces bâtiments n'ont pas encore effectué «es sorties sur longue distance. Un canon immobilisé Toulon, 9 mai. Le cuirassé Carnot, en réparation dans l'ar- tenal depuis de longs mois, a un de ses ca- 'nons de 305 avant immobilisé depuis quinze jours dans des circonstances assez curieuses. Ce canon fut mis en place par la direction de l'artillerie dans | tourelle d'avant et on le fit pivoter, puis fl fut impossible de le taiouvoir. . C'est à la suite d'une erreur de filetage du ïût-pivoi que cet incident s'est produit et tous Jes efforts tentés jusqu'ici n'ont pas permis de .remuer le canon. SINISTRES EN VOYAGE M. Picard à Brest Brest, 9 mai. 'Au cours de son voyage à Brest, M. Picard, ministre de la marine, qui est rentré ce matin à Paris, a reçu MM. Charles, secrétaire, et Floch, secrétaire adjoint du syndicat de l'ar- senal, qui lui ont présenté diverses revendications. M. Caillaux à Aix-en-Provence M. Caillaux, ministre des finances, qui avait ^prononcé hier, au Cercle démocratique de (Marseille, un discours sur l'Impôt sur le re- tenu et sur le syndicalisme, est venu en pro- noncer deux ou trois autres aujourd'hui à Aix, où il est arrivé oe matin, vers 11 heures. La population, qui se montra récemment si iHure pour M. Peiletan, son député depuis de 'longues années, fit au ministre de l'impôt sur fe revenu un accueil plutôt froid. De la gare la sous-préfecture, trajet fort court, on a fmtendu des propos discordants et des coups Je sifflet. Après un lunch à la sous-préfecture, M. Caillaux a reçu les fonctionnaires ; puis il H'est rendu à la mairie. tes murs do Paris quOlques histoires scanda- leuses de haute gabegie qui ne le céderont en rien à colles de la marine. Le coup sera, terrible, non seulement pour le gouvernement, mais pour,les partis qui se préoccupent beaucoup plus de soutenir ce gouvernement que de lo contrôler; et l'Alliance démocratique entre dans la lice. Elle supplie les postiers au nom de l'intérêt national, au nom de la pa- trie, de ne rien faire, de ne plus ouvrir la bouche. Silence l Silence l crient les signataires de cet appel à la raison ! On compte sur l'importance des signataires pour produire un gros effet. M. Carnot qui si- gne intentionnellement sans prénom ; M. Emile Loubet, qui rappelle malheureusement l'étouffement du scandale panamistc ; M. Ma- gnin enfin, le grand financier du Sénat ; mais les postiers paraissent ne pas vouloir se lais- ser attendrir. Leur affiche sur la gabegie sera collée ce soir même à côté du manifeste éperdu de l'Alliance démocratique. D'autres révélations suivront dans d'autres affiches et dans des articles de journaux le jour de la rentrée de la Chambre. En atten- dant, lo manifeste de la Ligue des Droits de l'Homme fait oontrepoids au manifeste de l'Alliance. Les camps se forment. La bataille est engagée et on persiste à croire, dans les milieux politiques, quo M. Clemenceau et ses auxiliaires ne sont pas du tout certains de vaincre. M. Sembat, député de la Seine, qui critiqua a plusieurs reprises, à la Chambre, et fort vi- vement, le sous-seerôtaire d'Etat aux postes, nous a fait les déclarations suivantes : — Ce qui me paraît grave, c'est l'impression bien nette qui se dégage de toutes les mesures prises contre tes postiers. Le gouvernement cherche une revanche ; son attitude pro- vocatrice indique nettement qu'il veut la bataille. Ce qui est bien plus grave, c'est que le gouvernement a pris des décisions en l'absence de la Chambre, et je trouve sa façon d'agir déplorable. Je suis certain qu'un grand nombre de mes collègues pensent comme moi. Dès mardi matin, je pense, les groupes se réuniront dans les bureaux pour examiner la situation. C'est à ce moment que l'on décidera la conduite à tenir. Personnellement, je ne puis vous dire si j'interviendrai. Je préfère en causer avec mes collègues. Je suis d'ailleurs peu partisan des interpellations annon- cées pendant les vacances pairiomentaires. » 'oacîionnaires s©s li-reves Le personnel des paquebots Nantes, 9 mai. En outre des équipages des paquebots Ver- milles, Touraine et Navarre, dont la grève a «té annoncée hier, le mouvement s'est étendu &u personnel du Congo. Marseille, 9 mai. Le paquebot Ville-de-Tunis, courrier d'O- ran, est toujours à quai. L'incident qui s'est produit n'est toujours pas réglé et le personnel du navire refuse de monter a bord tant fjue la question du paiement du repos heb- domadaire n'aura pas été tranchée. Le personnel du restaurant du Charles-Roux a également déserté son bord. Ce paquebot (ne partira, très probablement pas aujour- d'hui pour Alger. Il en sera de même pour le courrier de Bastia. Marseille, 9 mai. Voici quelles sont les revendications du personnel du restaurant du Charles-Roux qui a donné le signal de la grève : 1" Reconnais- sance officielle du svndlcat par la Compagnie; 8° Unification des soldes ; 3° Repos hebdoma- daire payé. Les délégués des grévistes sont allés sou- mettre ces revendications à l'agent général de la Compagnie. Celui-ci a répondu que la Com- ijiagnie ayant mis en adjudication tout oe qui Jonchait au restaurant, les délégués devaient ^'entendre avec l'adjudicataire. Le paquebot Touraine, dont le personnel avait quitté le bord ce matin, a pu partir à midi 5, satisfaction ayant été donnée au personnel. Le Libéria, courrier de Bastia. est également parti à 1 h. 30, après un arrangement provi- soire. LIS FOIS DE JEME D'ARC Le panégyrique de Jeanne d'Arc Paris, 9 mai, Mgr Latty, archevêque d'Avignon, faisait, à ia fin de son panégyrique, une critique assez vive de l'état où se trouve la France actuelle. Voici, d'après le texte officiel, le passage de fcetta partie du panégyrique : lus promptement ; mais les postiers ne s'é- ianit pas laissés emporter et ayant déclaré quo s'd fallait faire grève ils la feraient â leur heure, le g ouve marnent multiplie les mesures de précaution sans trop croire maintenant, dit-o», qu'elles serant efficaces contre nno grève le: .jûen^nt préparée. Les déciar,. anos & M. Clemenceau et de M. Simyan, cilm |Cuis récentes de M. Bar- ,'*hou, n'ont pas rassuré l'opinion. Mieux que Sela, M. Barthou, après le président du con oaffl ot son sous-secrétaire d'Etat aux postes, est mis directement en cause à la grande joie :-ies pestiors et du publio appelé à juger le Tôle étrange joué par l'ancien ministre du cabinet Méiine. M. Barthou, aujourd'hui l'adversaire dé Dlaré des syndicats de fonctionnaires, les pré ionisait donc ardemment autrefois I Un député nous a déclaré à ce sujet i — Une pareille situation pourrait gêner un autre que M. Barthou. Tout le monde sait avec quelle désinvolture ce ministre sait re- nier ses opinions et ses relations de la veille Si on cherche à le mettre en contradiction avec lui-même. » Dans la prochaine séance où sera inter- Çellé le gouvernement. M. Barthou s'en tirera, ïivec quelques phrases où 11 mêlera le péril clérical et le péril syndicaliste. Attcndons- pous a. quelques subtilités très hypocrites sur «es différentes façons de comprendre le svndi Kalisme. M. Barthou nous donnera ses vues sur le bon et le mauvais syndi Cependant, le gouvernement énrouvp le ho EoiîsscTa e fln 1° n RrOUPeS l«MSw?4 ta? M pousse, n a nnl par comprendre nue les nn* Jhers avant do recourir à la giSl eSSkfiS raient pour leur défense divers mby^f qui pourraient peut-être rejomrner l'opinion on feur fa veur. i iM. Clemenceau aa.it au'Ha vont aulolieï sur, CHEZ LES P. T. T. Au comité fédéral Paris, 9 mai. Une réunion secrète a été tenue dans la nuit par le Comité fédéral, en vue des der- nières dispositions à prendre. A quelle décision s'est-on arrêté î Aucune indiscrétion ne s'étant produite, il serait difficile de le dire ; mais nous savons que la discussion fut animée et se prolongea fort tard dans la nuit. Les précautions gouvernementales Paris, 9 mai. (A la suite d'instructions confidentielles émanant du ministère de l'intérieur, les pré- fets des départements de Seine-et-Oise, Seine- J et-Marne, Eure, Eure-et-Loir et départements voisins viennent d'arrêter avec leurs sous- préfets, les commissaires spéciaux et les of- ficiers de gendarmerie, une série de mesures pour assurer les transports postaux par automobile. Lille, 9 mai. Par crainte d'un sabotage, on a fait venir d'Arras à Lille les télégraphistes militaires du 3' génie. Lille deviendrait, du reste, en cas de grève, le centre d'une organisation militaire importante. Des instructions spé- ciales sont renfermées dès maintenant dans des plis à l'adresse des chefs de corps. Ces plis seront envoyés au moment voulu et, s'il y a lieu, les postes de la place seraient ren- forcés et commandés par un officier Enfin, la surveillance des fils téléphoniques et té lé graphiques serait placée sons la surveillance de la troupe. On dit même que des cartou- ches sont prêtes à être distribuées aux militaires chargés de cette surveillance. Bayonne, 9 mai. Quatre torpilleurs et un contre-torpilleur sont arrivés au port de Bavonne, pour établir une correspondance entre i'Adour et la Seine en cas de grève des postiers. Les scandales de l'administration Dans une réunion tenue vendredi soir, boulevard de Grenelle, le secrétaire général des ouvriers des lignes laissait entendre qu'il se pourrait fort bien que le gouvernement fût beaucoup plus ennuyé par les divulgations que se proposaient de faire les nouveaux syn- diqués que par la grève générale des services postaux et télégraphiques dont il était mena- cés. D'ailleuTS, fort de confidences recueillies de divers côtés, nous avons laissé entendre que les postiers allaient, à l'heure voulue, déver- ser un flot de boue sur le gouvernement. Quelqu'un ne nous avait-il pas dit : « Le scandale des postes fera pendant au scandale de la marine » ? Cette heure paraît avoir son- né. En effet, nous croyons savoir qu'en pré- sence des mesures prises par le gouvernement qui, pour ne pas tenir ses promesses, frappe les postiers, ceux-ci veulent que lo pays sache ce qu'on fait de son argent dans l'administration des postes. Ils veulent même provoquer à oe sujet un débat devant les Chambres. Voici quelques-uns des faits visés : En province, lorsque les magasins régio- naux au service de l'entretien des lignes de mandent d'urgence un nombre d'appareils quelconque ou un nombre de fils de telle ou telle consistance, l'administration se fait un devoir d'envoyer exactement le contraire de ce qui est demandé. Naturellement, il s'en- suit une perturbation considérable dans l'entretien des lignes, et il est difficile aux ouvriers d'accomplir leur mission. De plus, en dehors des scandaleux abus qui se passent en province, non seul-e-mant au point de vue des fournitures générales, mais encore au point de vue des adjudications, des marchés et des crédits alloués à l'entretien du matériel, on dévoilerait ce qui s'est passé à Paris depuis le fameux incendie de Gutenberg ; mais il y a, 'pa.raît-il, encore bien d'autres choses sous ro- che. Ces révélations, qui feront, paraît-il, plus de tort au gouvernement que la grève elle- même, .seraient portées à la connaissance du public par voie d'affiche aujourd'hui ou de- main. Au reste, voici le texte de l'affiche rédigée par le Comité fédéral : LA GABEGIE Pour détourner l'attention publique des scandales de la marine, on traquo les postiers, Malheureusement pour les contribuables, l'administration de M. Simyan ressemble à celle de la marine. Ce sont partout les mêmes dila- pidations, les mêmes gaspillages. » Avec M. Simyan, la gabegie a été érigée en système. Homme d'affaires — et de quelles affaires — ce parvenu devait introduire dans notre administration les pratiques spéciales qui lui étaient familières. En tête à tête avec les représentants de la grande industrie, il a conclu sous le manteau des marchés de plusieurs millions à l'instigation de rabatteurs et, sans consulter son conseil d'administration, il a engagé l'Etat dans des opérations ruineuses. » A prix d'or, il a loué des immeubles inuti- lisables, par exemple rue du Louvre. Après l'incendie de Gutenberg, il a acheté d'urgence à une maison suédoise pour 600.000 ou 700.000 francs d'appareils actuellement abandonnés dans un sous-sol du bureau de Passy. » Des millions ont été inutilement englou- tis dans des transformations continuelles, sans autre résultat que d'enrichir deux mai- sons américaines, maîtresses du réseau télé- Xihonique de Paris. > D'un trait de plume, M. Simyan a exonéré un fournisseur ami (Société lyonnaise de la Buire) d'une retenue de plusieurs centaines de mile francs. » La liste serait trop longue des malfaçons, des marchés complaisants, des adjudications truquées que nous pourrions énumérer ici, et dont il faudra bien parler quelque jour. Com- me il faut couvrir toutes ces opérations, l'argent destiné à l'entretien des lignes est dé- tourné de son affectation, si bien que le ré- seau général est aujourd'hui dans un état la- mentable de délabrement. > Le contrôle du Parlement est illusoire. Le budget qui lui est soumis n'offre aucune sin- cérité, comme celui de la rue Royale. La comptabilité de M. Simyan ressemble à celle d'un commerçant qui embrouille ses comptes à ia veille, d'une banqueroute frauduleuse. » MM Sembat, Steeg, Noulens, Chautard, Doumer, tous ceux qui ont vainement tenté d'explorer la caverne, réclament une enquête. Us parlent dans le désert. Le personnel est las d'assister à ce spectacle écœurant. Il ne veut être ni complice ni victime. 11 dénonce d« tourte la force de t>on indignation le trafic scandaleux des fournisseurs et des courtiers marrons qui parlent très haut rue do Gre- * te Comité fédérai. k Leî raisons de l'ajournement de la grève Nous disjoins, il y a deux jours, que la grève était plus prochaine qu'on ne le croyait, et nous savions, en effet, qu'elle avait été dé- cidée on principe pour hier samedi ; mais ce n'eût été alors qu'une simple grève des agents des V. T. T., et le but poursuivi par la Con- fédération générale du Travail, qui tient absolument à apporter son. appui aux postiers, n'eût pas été atteint. M. Pataud avait, en effet, prévenu ses trou- pes de se tenir prèles pour qu'au moment où nos lettres ot nos dépêches auraient cessé de circuler à travers Paris et lo monde entier, la capitale fût plongée dans les pius profondes ténèbres. Tout ce projet a été bouleversé par le meeting tenu à la Bourse du Travail avant-hier soir, par les cheminots, qui ont décidé de se solidariser avec les postiers, et comme les cheminots ne veulent se mettre en grève qu'après un référendum, il faut donc attendre les résultats de cette consultation générale pour que tous les intéressés marchent ensem- ble, c'est-à-dire pour que postiers, électriciens et travailleurs des chemins de fer cessent en même temps leur travail. On pensait recevoir toutes les réponses lundi soir. La grève serait déclarée immédiatement; mais, d'autre part, il faudra compter avec un état d'esprit qui se manifeste chez plusieurs chefs du mouvement syndicaliste, qui esti ment que les choses ont trop traîné et qu'agir actuellement serait courir à un échec. C'est aussi l'opinion de plusieurs membres de la C. G. T. Ceuxci voudraient que tout rentre dans le calme, que l'agitation ait l'air de ces eer, puis on choisirait un moment partiouliè rement favorable pour déclarer la grève. Cela permettrait, en outre, d'entraîner d'autres cor- porations. On sait, du reste, que la pratique actuelle de la C. G. T. est l'organisation lente et méthodique de la grève générale. La propaganda pour la grève Presque tous les membres dirigeants du co- mité fédérai, et parmi eux quelques-uns des révoqués d'hier, sont partis en province, afin do faire une active propagande. Ils prendront da parole dans les meetings organisés par les différentes branches des P. T. T. D'a»lleurs, depuis longtemps déjà, les militants exercent en province une pression active en vue d'une nouvelle grève. Leur action a eu une certaine influence dans les grands contins, Lyon, Bor- deaux, Marseille, Toulouse, par exemple. Les résultats obtenus dans les petites villes et la campagne sont beaucoup moindres. Ce n'est pas cependant faute de tactique ou de négli- gence. Il n'est point, en effet, de village de la banlieue de Paris qui n'ait été visité par des militants dévoués venus par le train ou même à bicyclette. La défense du publio Charlevllle, 9 mai. La chambre de commerce de Charlevllle et le Syndicat industriel ardennais prennent, de concert avec les autres chambres de commerce, toutes les mesures nécessaires en vue d'assurer en cas de grève le service des correspondances commerciales. Brest, 9 mal. La chambre de commerce de Brest s'engage à mettre à la disposition de l'administiratlon un service complet d?automobiles. Ce service assurerait le départ des lettres et des dépê- ches dans tous les centres du Finistère. La Rochelle, 9 mal. La chambre de commerce de La Rochelle a décidé que si la grève des P. T. T. est déclarée, le service des correspondances postales des commerçants et industriels pour Paris et au- delà sera immédiatement assuré dans les mê- mes conditions que durant la grève précé- dente. Le meeting tSe la salle Saint-Paul La Fédération nationale des P. T. T. avait organisé pour cette après-midi, au manège Saint-Paul, un grand meeting auquel étaient conviées toutes les catégories du personnel postal. Vers 3 heures et demie, deux mille personnes se trouvent dans la salle. M. Chastenet fait un appel pour les Syndicat des agents des P. T. T. Une liste d'adhésion a été dépo- sée à la porte et se couvre de signatures. Quel- ques instants après. M. Pauron fait son ap- parition à la tribune. Il demande un nom comme président de séance. M. Suchon de Lyon, est proposé par l'assemblée et élu 'pré- sident, MM. Gallois, des sousâgents, Chaste- net, des agents sédentaires, et Mlle Mascret, des dames employées, sont désignés comme assesseurs. M. Suchon se lève le premier, remercie l'assistance et donne la parole à M. Pérussie se- crétaire général de l'A. G., qui prononce un Hong réquisitoire contre M. Barthou qui, dit-li, a trompé tout son personnel ; puis, arrivant à l'objet même de la réunion, il s'écrie : — Quand on s'appelle Clemenceau et qu'on est arrivé à son âge, on est surpris d'être battu par de simples fonctionnaires, et c'est pourçuai le gouvernement cherche sa revanche. Nous l'attendons. Soyons disciplinés, et le jour où le Comité fédéral qui a toute votre confiance, n'est-ce pas camarades ? (Oui ! Oui 1 dans la salle) eh 1 bien, le jour où le Comité vous demandera de vous lever, vous serez debout. » La salle applaudit. en dehors de leurs fonctions, le droit de lex primer commun à tous les citoyens. En con- séquence, ils s'engagent à soutenu IOB. camarades inquiétés par tous les moyens, même la ^LeT'sous-agonts de la 19» section, r butants jeunes facteurs et autres et contre les poursuites. Us envoient l'expression de leur nin« nrofniul ménris au bureau do 1 Associa plus profond mépris au bureau tion génémle dos sous-agents pour sa conduite servile à l'égard du gouvernement ainsi qu'aux deux renégats qui siègent en son nom au conseil de discipline. Ils se solidari- sent entièrement avec PETITES NOUVELLES _ Le médecin inspecteur général du cadra de rè- serve mijardln-Beaumetz, grand officier de la lé- gion d'honneur, est nu.rt à Montpenier — L'inauguration du monument élevé à la mé- moire de Jules Verne a eu ikm «o matin, sous U présidence de M. Jules Olaretle. Dans l'après-midi de Rrandes letes aérostatique» ont été données en l'honneur du précurseur do la locomotion aérienne. — On annonce la mort do M. rascal Bourcy, ancien député républicain do la Charente-Inférieure, décédé â l'âge do 80 ans. Pronostic» -t Parts-Sjitrrl ; rxnuia--MftMIe. I'onCiiy -y,, Jean-ôo-NivcUe — Phocldfc, tirald-N'ovl _ Pei-nsj, les camarades révo- On donne lecture de l'ordre du jour de la brigade du Central qui, en service, félicite l'assistance et déclare se solidariser avec elle Après lecture d'un deuxième ordre du jour de félicitations de la 10' section des sous- agents, M. Pangrani prend la parole. L'orateur, qui est un sous-agent, débute en déclarant que l'énergie est indispensable pour soulever un mouvement insurrectionnel ; puis il rappelle les paroles de M. Clemenceau et aussi ses promesses. — H ne s'agit plus de revendications, s'é- «rie-t-il, on attente- à nos droits. Cette seule considération doit nous faire aller de l'avant ; la cause est trop juste. Je ne doute pas que vous ne soyez prêts à la bataille. » Ces paroles soulèvent une tempête d'applau- dissements dans la salle. M. Pauron monte à la tribune. — La grève, dit-il, n'est pas encore déclarée. Nous ne savons même pas si elle le sera ; mais ee que nous savons bien, c'est que nous avons déaidé que lorsque le mouvement aura lieu, peut-être dans un jour très proche il n'aura pas lieu par à-coups, mais avec un "en- semble imposant. Notre attitude que l'on vou- drait interpréter comme une faiblesse, est au contraire une manœuvre très forte. Les révo- cations prononcées, nous nous en moquons comme de notre première chemise. M. Cle- menceau, en nous révoquant, fait notre jeu plus qu'il ne saurait le croire, puisqu'il excite ainsi contre le gouvernement de nouveaux mécontents acquis de ce fait à la grève. » M. Pauron, ensuite, faisant allusion à l'affiche a Gabegie », rappelle aux assistants ce que l'on y déclare, à savoir qu'il y a des scandales dans l'administration des P. T. T., tout autant — si ce n'est plus — que dans la marine. Dans son discours très violent, il appelle M. Clemenceau « le vieux olown de la place Beauvau. » M. Paiiren donne ensuite rendez-vous à tout le personnel des agents, sous-agents et ouvriers au meeting qui aura lieu mardi prochain, à la suite de la rentrée des Chambres. — Ce meeting est le plus important, déolare- t-ffl, notre devoir impérieux à tous est d'y assister. » Mme Raspaud, après une courte allusion à son voyage à Bruxelles d'où elle fut expulsée, engage ses camarades dames à suivre le mouvement et à obéir aux ordres du Comité fé- déral sans défaillance. » M. Légléo lit alors l'affiche (placardée par l'Alliance républicaine démocratique et sou- lève contre les politiciens de la « radicaille » les huées de l'assemblée. Après lui, M. Boulier", du Syndicat des ouvriers des lignes, un représentant du Syndi- cat des employés des halles, qui ne veut pas donner son nom par crainte des représailles, ot M. Chastenet prennent la parole. Ce dernier fait l'apologie du Syndicat des P. T. T., dont il fut un des fondateurs, et invite tous les auditeurs à y adhérer à la sortie. M. Subra prononce alors un grand discours dans lequel il fait le procès du trio Viviani- Briand-Clemenceau. Ses paroles provoquent des acclamations enthousiastes. Après quelques mots de M. Jacquesson, l'ordre du jour est mis aux voix. Par cet ordre du jour, en substance, l'assemblée accorde pleine et entière confiance au Comité fédéral pour organiser la grève quand il le jugera nécessaire et décide de ne pas abandonner la lutte tant, que M. Simyan ne sera pas parti. Cet ordre du jour est adopté à l'unanimité, et après quelques paroles du président, M. Suchon, la réunion se termine aux cris de t Vive le Syndicat des P. T. T. » La sortie s'est effectuée dans le plus grand calme. Il n'y a pas eu d'inoident. Solidarité révolutionnaire Les sous-agents de la 10° section syndicale ont voté un ordre du jour par lequel ils dé- clarent inacceptable le sans-gêne avec lequel le gouvernement, reniant ses promesses les plus formelles, persécute les camarades agent», ouvriers et sous-agents. Us revendi- quent hautement le droit a la pensée libro, irués Pour délit d'opinion, dénoncent cette manœuvre qui tend à diviser l'organisation S indignés des répressions gouvernementales s'engagent sur l'honneur à soutenir les ifnwadcs frappés. Us s'en remettent au Co- mité^édéraf du soin d'agir en temps oppor- tU r n ès ouvriers des lignes ont enfin voté l'ordre du tour suivant : « Le conseil syndical des outriers des P T. T- déclare approuver en; ttèrcSMes décisions prises par le comité fédéral - il s'engage à exécuter délibérément les ordres aal llui seront donnés par le comité, es evwdiesfe de province ayant apporté l'assu- rancTformello que toutes leurs sections mar- cheront comme un seul homme. » D'antre part, il est question, on le sait, d'avoir recours aux automobiles en cas de CTève des chemins de fer. On assure que lo syndicat des chauffeurs de la Seine va se réunir pour prendre une décision a ce sujet. On annonce également qu'un délègue de la C G T vient de rentrer de Bruxelles, d ou u semble avoir rapporté des documents impor- tants, des instructions et même des valeurs. La question du syndicat Paris, 9 mai. C'est probablement lundi que le parquet prendra une décision visant la constitution illégale du syndicat des P.. T. T. Il importe, en effet, la création du nouveau syndicat étant un fait absolument nouveau en droit administratif, de trancher une fois pour toutes la question des syndicats de fonctionnaires qui, comme les agents des postes, ex- ploitent un monopole de l'Etat. . On se préoccupe en haut lieu de savoir m l'article 123 du code pénal, relatif à la coali- tion des fonctionnaires ne pourrait être ap- pliqué en l'espèce. Au central Journée très calme. D'ailleurs, une discipli ne sévère a été inaugurée ce matin. Les em- ployés connus comme militants n'ont pas le droit de stationner dans une salle autre que celle à laquelle ils sont affectés. Ils sont invi- tés à circuler pas des chefs de section. Des affichas manuscrites, rédigées par les militants invitent de plus en plus les camarades au calme. Elles sont immédiatement enlevées par les garçons de bureau, par ordre supé rieur. Vers quatre heures, les télégraphistes li- sent avec curiosité les télégrammes donnant le compte-rendu du meeting du manège Saint- Paul. A la Chambre Mardi jour de la reprise des travaux de la Chambré, M. Georges Berry, député de Paris, demandera à la tribune 'que soit fixée la date de la discussion de son interpellation, anté- rieurement déposée sur l'affiliation des syndicats de fonctionnaires à la C. G. T. Voyages de Souverains Le départ d'Edouard VII Londres, 9 mai. Après une traversée assez rude, le yacht royal est arrivé à Douvres à 4 h. 25. Le roi est parti aussitôt pour Londres, où il est ar- rivé à 6 h. 25. La croisière du tsar Saint-Pétersbourg, 9 mat. 31 est maintenant décidé que la tsarine et ses enfants accompagneront le tsar dans sa croisière en Europe, à bond du yacht Sfan- dard. La date provisoirement fixée pour le départ est la première semaine de juin. Le yacht-, qu'accompagnera une petite division navale, assistera à une grande revue dans les ©aux britanniques. Il se rendra ensuite dans les eaux du Havre, où aura lieu la visite du président Faliières. La seconde partie de la croisière comprend la rencontre avec les jeunes rois d'Espagne et de Portugal, un séjour dans la Méditerra- née et une visite au roi d'Italie. L'absence de la famille impériale durera six semaines. Pendant tout le voyage, le tsar se tiendra en communication avec Saint-Pé- tersbourg au moyen de la télégraphie sans fil. Paris, 9 mai. Le Temps dit recevoir de son correspondant à Saint-Pétersbourg la nouvelle que le tsar a manifesté l'intention de se trouver en France le 15 août. D'autre part, son correspondant de Berlin lui télégraphie qu'il a re- çu de source tout à fait autorisée la nouvelle que Guillaume II rencontrera peut-être Ni- colas II, lorsqu'il traversera la Baltique, pour se rendre à Brest, puis en Angleterre et en Italie. Six- 1,000 Filial Hommage • Lisbonne, 9 mai. Le roi Manuel a décerné à sa mère, la reine Amélie, le grand cordon des trois ordres militaires pour les services de bienfaisance qu'elle a rendus. L'ÉPIDÉMIE QCOT-MILLÏSTE Rome, 9 mai. Hier, la Chambre a voté et pris en consi- dération un projet de loi présenté par le dé- puté Gallaini et assignant aux sénateurs et aux députés une augmentation d'indemnité do 6,000 francs. M. Giolitti, président du conseil, a déclaré qu'il priait ia Chambre d'examiner attenti- vement les effets favorables ou contraires de cette indemnité sur le prestige du Parlement. « Car, a dit le président du conseil, il importe que le pays ait la plus haute estime pour ses représentants. » iM. Giolitti a exprimé en outre le désir que la loi ne puisse entrer en vigueur que pour la prochaine législature, les députés ne pouvant, selon lui, convertir en mandat rétribué celui qu'ils ont sollicité et obtenu à titra gratuit. Course tragique. — Une galerie s'écroule. arenï 20 Darragon à 14 tours; 3e Elena, à 22 tours H Arrivée du Championnat de France — ton lcliiw mètres sur route : 1er Alavolne 2 h 41 '50"- 2e gnon, 2 h. 42' 22"; 3e, Léonard, 2 h. 45'- 4e' 2 h. 47'; 5o, Ringeval, 2 h. 56' 2"- 6e' 2 h. 56' 22'; 7e, Pagès, 3 h. 2": » 3 h. 14' 58". U, , LaplzA, DortignaV ». Paiiion^ Chevaux cle Selle Afin d'éviter la coïncidence do date entre le concours de chevaux de selle de Pau et c NÉCRQkQGIQU Nous apprenons avec un profond regret fa mort prématurée de notre sympathique con- frère M. Adrien Papillaud, rédacteur à la Libre Parole. M. Papillaud n'avait que qua< rantedeux ans. Il appartenait à la Libre Pa- role depuis la fondation ' de ce journal. On. sait les vigoureuses campagnes qu'il mena contre les chéquands. Ses derniers articles, dirigés contre les tripoteurs des biens dea. congrégations, ont fait sensation. M. Papillaud laisse une femme et derm enfants. Nous leur adressons, ainsi qu'à no| excellents confrères de la Libre Parole, nos sincères condoléances. IODE BE TflBLOD Pesage : gagnant 23 50; placés : 23, (O'Neil), Wilhelmino (Ryan), Black-Péarl (XI vlo (M., parât), _Lancaster Gâte (u. Barthol m Flll- wnew) Simiaue (C. Ilalscy), Winnitza (R. Fumagalli ivU' riôres (A. C. Taylor), Tai-Fann-Sou (Curry) 'ni I (Martin). Parlant douteux : Green-Lo
ïiiindi 15 Mai con reporter s'est rendu à la préfectare et ' fia mairie pour se documenter. * C'est a ces accueillantes et optimistes «/Mirées qu'ont été puisés les renseignements Satinés à calmer les inquiétudes de nos mu- '^La Dépêche fait connaître à La population „ ae l'arrêt du Conseil d'Etat n'est pas inter- venu. Vraiment ? Mais, s'il en était autrement Lut le monde le saunait. Dans tous les cas, ïj n« résulte pas des informations du journal île la rue Bavard que nos affirmations sont 'inexactes. Au contraire. L'affaire n'est pas Jugée, c'est entendu. Mais nous pouvons dire, tt sur ce poim nous ne craignons pas de dé- menti, que le Conseil d'Etat se voit dans l'o- bligation d'invalider les élections à cause du recouvrement illégal des centimes additionnels. < De quel poids sera l'influence gouverne- jnentale dans les décisions à intervenir, nous l'ignorons. « Nos amis attendent sans impatience ; Sis savent que le dossier de l'affaire est assez élo- flueut par lui-même et ils ne se préoccupent guère de la pression que peuvent tenter d'exercer sur le Conseil d'Etat nos bons radicaux en défaite. » Comme on le voit, le motif qui imposerait l'annulation de la liste entière serait le « recouvrement illégal des centimes additionnels ». Certes, s'il est quelqu'un bien convaincu de l'illégalité de ce recouvrement, c'est nous, qui l'avons dénoncée les premiers ; toute- fois, il est une autorité qui partage notre con- viction, c'est M. le Directeur des contributions directes qui, dans une lettredocument a écrit : « Il y a lieu de faire une compensa- tion entre les 3 centimes f>4 prématurément compris dans les rôles généraux et les 3 centimes 44, qui auraient pu faire l'objet d'un rôle spécial. » Pour un coup de férule, celui-là a été admi 'nistré de main do maître sur les doigts du fonctionnaire qui avait prématurément ins- crit les 3 centimes 64 sur les rôles. Mais pour- quoi M. le Directeur des contributions, qui apprécie si exactement les causes, n'a-t-il pas dressé un rôle spécial pour les 3 centimes 44 régulièrement autorisés ? Il a {aidé, comme l'autre ; aussi le conseil d'Etat, actuellement saisi, n'aura pas à se creuser la tête pour chercher les motifs de sa décision. Il n'aura qu'à faire précéder lo dis- positif du libellé si net de M. le Directeur des contributions directes ; à moins que, met- tant les points sur les i, il n'ajoute que les 8 centimes 64 n'avaient pas été seulement pré- maturément inscrits, mais que jamais ils a'auraient pu l'être puisqu'ils n'ont pas été régulièrement autorisés. Donc, nous sommes en complet accord avec fe Midi Sooialiste quant à l'illégalité du recouvrement. Mais nous désirerions savoir la relation qui peut exister entre cetto illégalité et l'annulation des élections. La mise en recouvrement est antérieure à ^'élection ; donc elle ne peut être imputée aux radicaux. Et puis, un conseil municipal vote des cen- îimes à tort et à travers, illégalement, sans i»bjet même, comme dans le cas présent, puisque la recette a été faite pour une dépense gui n'existait pas ; on peut lut en faire grief, •îi nous ne nous en privons pas. Mais oe n'est pourtant pas le conseil mu- aicipal qui confectionne les rôles ; te directeur des contributions directes n'estime sû- rement pas que le vote d'un conseil municipal soit un titre autorisant la perception d'un impôt. De plus, le préfet a passé par là ; il a pro- ' [ité du décret d'approbation d'un budget auquel il a donné la valeur d'un décret autorisant un impôt, et il a saisi le directeur des jantributions directes, qui a eu le tort d'obéir. Dans tout cela, nous voyons bien la res- ponsabilité du préfet, mais quel rapport avec Une élection postérieure î Serait-ce que cette perception illégale cons- tituerait une manœuvre préfectorale desti- née à favoriser la liste des radicaux-socialistes ? Le préfet et les radicaux auraient-ils com- biné, — ils en seraient d'ailleurs fort capa- bles, — la distribution à peu près simulta- née des cartes d'électeurs et de l'avertisse- ment d'impôt, afin que les électeurs, effrayés ilu chiffre de leurs charges, se détournassent les socialistes jugés à tort coupables d'une 'augmentation exorbitante des centimes ? C'est plus que probable, et il faut bien l'ad- mettre, puisque le Midi Socialiste dit ne re- douter aucun démenti lorsqu'il annonce que x le conseil d'Etat se voit dans l'obligation d'invalider les élections à cause du recouvrement illégal des centimes additionnels ». Pour nous, qui ne connaissons pas les ter- mes de la protestation, nous ne nous pronon- çons pas sur les chances d'invalidation, et nous restons expectants. H. de R. Faculté des Sciences (M. Roule fera son cours de zoologie appli- flué à l'agriculture, le lundi 10 mai 1909, à nuit heures et demie du soir, à la Faculté des sciences, ailées Saint-Michel. Sujet du cours : Les Mammifères et leur do- mestication. — M. Fabre fera son cours de chimie agri- cole le lundi 10 mai 1909, à quatre heures et iieimie du soir, à la Faculté des sciences, al- lées Saint-Michel. Sujet du cours : Superphosphates. Chimie industrielle, mardi U mai, à 9 heures un quart du matin : Trempe des métaux. porter une partiie de leur installation et. de retaJdiW leur oltverl.nïv, afin d'avoir le temps de se réinstaller convenablement ! Le public no pourra aller les visiter que dimanche prochain. M. Leyguc, maire do Toulouse, s'est rendu cependant à l'inauguration, fort réduite par tous ces contre-temps. L'escalier du Ca- pitole était élégamment orné do plantes et de fleurs et un excellent petit orchestre faisait entendre des airs entraînants. M. Castan, président des Artistes méridio- naux, a harangué M. Leygue en lui rappelant la question très inquiétante des locaux de la future exposition. Il serait bien fâcheux que Toulouse, où va se tenir lo prochain congrès des arts décoratifs, n'eût plus de salle à offrir à ses artistes. Le maire, que les questions d'art ne doivent pas empêcher de dormir, a répondu quelques paroles vagues. Un délégué du Salon des Poètes a promis des conférences aux artistes méridionaux. On a Visité rapidement l'exposition. Quand elle sera rouverte nos lecteurs iront y faire un tour avec plaisir. Toutes les branches de l'art y sont représentées et l'on y trouvera beaucoup de variété. Mais il faut attendre encore huit jours. La République n'a pas besoin d'artistes. A. P. Théâtre d'Action Française CREATION DU 5 DIVORCE », DE PAUL BOURGET Vendredi prochain 14 mai, à huit heures et demie du soir, la section toulousaine d'Action Française et l'Association amicale la Cigarette donneront une représentation sensationnelle, qui doit attirer au double point de vue politique et littéraire. On sait comment à Paris fut créé, il y a deux ans, le théâtre d'Action Française, afin de réagir contre la déliquescence juive de la scène contemporaine. Il ne s'agit point d'un théâtre jouant quotidiennement, mais d'une entreprise du genre de celle de l'Œuvre ou des Escholiers ou de l'ancien Théâtre Libre, c'est-à-dire organisant une série de spectacles à représentations limitées. On joua ainsi, à Paris, Us Nuées, comédie aristophanesque de M. Maurice Pujo et la Princesse de Clèves, pièce tirée du roman de Mme de Lafayette, par M. Jules Lemaître. C'est une initiative similaire que vient de prendre la section toulousaine. Pour inaugu rer son Théâtre d'Action Française, elle a choisi le chef-d'œuvre de M. Paul Bourget, un Divorce, dont plus de cent représentations n'ont pas épuisé le succès, pièce admirable- ment représentative de la réaction qu'il est nécessaire d'exercer sur le théâtre contempo- rain. M. Bourget, par une lettre des plus sympa- thiques, a bien voulu autoriser cette représen- tation, qui s'annonce comme devant être ex- ceptionnellement brillante. L'interprétation a été confiée, en effet, d'excellents artistes qui ont déjà fait leurs preuves et en tète desquels nous citerons Mlle Bareille, dont on n'a pas oublié le succès dans Polyeucte et la belle campagne de cette année au Théâtre Lafayette, et M. Meroier. l'artiste de grande valeur dont tant de créations vigoureuses et personnelles ont établi le renom. M. Mercier a, d'ailleurs, bien voulu accepter de mettre en scène l'œuvre de M. Paul Bour- get, et il l'a fait avec une compétence et une compréhension peu communes. Ce sera donc à une vraie fête de la pensée, fête noble et réconfortante que le publio tou- lousain est convié pour vendredi prochain 14 mai. La pièce sera précédée d'une conférence de M. Armand Praviel, qui exposera le programme du Théâtre d'Action Française, et mon- trera comment ce programme trouve sa ma- gnifique illustration dans Un Divorce, de M. Paul Bourget. On a déjà commencé à retirer des cartes à la section d'Action Française. Nous ne saurions donc assez engager nos lecteurs à aller au plus tôt retenir Heurs places chez M. Laf- faurie, 15, rue Alsace-Lorraine, où lo plan de la salle a été déposé ce matin lundi. Il est prudent de ne pas attendre la dernière heure si l'on veut être bien placé ; de plus, il ne faut pas oublier que cette représentation excep- tionnelle sera sans lendemain. Le prix des places est des plus modiques : 3 francs réservées numérotées, en bas et au premier rang des tribunes ; entrée simple, 1 franc. Salon des Poètss Méridionaux La Pompe automobile On sait qu'il est question depuis pas mal de temps, à Toulouse, d'acquérir une pompe-au- lomobile à incendie, en raison des difficultés lie se servir de la pompe à vapeur actuelle. La municipalité est en train de chercher le système qui lui plaira le mieux parmi les ty- î>ss qui lui ont été présentés. Aussi, hier, a-t-elle procédé à un premier es- tai. La pompe-automobile dont on a éprouvé la ïoroe et la portée pratique est un châssis automobile muni d'un moteur de 16,24 H. P., qui 'ïe meut assez rapidement et offre un aspect assez agréable à l'œil. Les pompiers et les techniciens qui manœu- vraient la pompe sont partis à deux heures et •demie de l'après-midi de la caserne Roussy et se sont dirigés vers Pouvourville, pour examiner la vitesse et la force d'ascension des côtes lie la machine. Il a été à peu près démontré que l'auto-pompe pouvait atteindre une vitesse de 45 à l'heure en palier, tandis qu'elle montait avec une aisance superbe le raidillon de Pouvourville. On a chronométré la montée en 4 minutes s0 secondes, ce qui est fort joli, surtout quand DU saura que la pompe portait neuf hommes. De retour en ville, la pompe-automobile a été livrée aux essais de force dans le lance- ment du jet. Installée sur la terrasse du Moulin du Châ- teau, la pompe a parfaitement fonctionné. Lo jet horizontal atteint 30 métros de long, W, le jet vertical 30 mètres. JMunio d'un tuyau de 220 mètres, la pcxmpe ôiette encore Peau à 24 mètres dans le sens .vertical et à 15 mètres dans le sens horizontal. La pompe-automobile se meut le plus facilement du monde et, est-il besoin de le dire, Est prête instantanément. U suffit de mettre en marche le moteur et Aussitôt l'appareil est prêt à fonctionner, soit A se déplacer, soit à mouvoir la pompe. lies pompiers se sont déclares satisfaits des Bssais, et on le serait à moins. Voilà, en effet, gai va supprimer pas mal de bras pour la mise en- action, des pompes. Une délégation municipale assistait aux es- pars, qui seront continués lundi .twc une iouvelto marque de pompes-auto mobiles. A. C. Société des Artistes Méridionaux 'Samedi, a trois heurf», a eu lieu l'inauguration du Salon organisé par la Société des Artistes méridionaux. Cette séance de vernis- sage, d'ailleurs, par une coïncidence assez curieuse, précède do plus de huit jours l'ou- verture de l'Exposition. On a décidément, au Capitoie, de drôles de laçons d'agir avec les Artistes. Bientôt on ne »ur offrira plus des locaux pour leurs expo- sitions. Voici déjà que l'ancienne salle où l'U- nion artistique accrochait ses toiles est dé- finitivement consacrée à Henri Martin ; les aeux bouts de salon et de galerie libres encore vont être affectés 'à Gervais et à Jean- f aul Laurens : où va-t-on nicher nos expo- sants ? Cette année, on leur concède les pas-perdus, ^ oa 8e d'escalier, la loggia... Mais voil: C'est aujourd'hui lundi qu'aura lieu, à quatre heures et demie, à l'amphithéâtre de l'ancienne Faculté des lettres, la sixième séance littéraire du Salon des Poètes Méridionaux Cette séance sera présidée par M. François Tresserre, mainteneur de l'Académie des Jeux-Floraux. M. Pihalippou parlera sur « la mort do Pan. » La conférence sera comme toujours suivie d'une audition de poèmes, avec le concours des poètes et des artistes les plus appréciés du nombreux et élégant public qui se presse aux réunions du. Salon : Mille Bareille et M. Mercier, du Théâtre Lafayette ; Mlle Jany, du Théâtre du Capitoie, et M. Baylac. du Théâtre Royal de Bruxelles. Chez les P. T, T. Les militants des groupes des P. T. T. se réuniront aujourd'hui lundi, à la permanence, dans deux réunions strictement privées, qui auront lieu à 3 heures de l'après-midi, et à 8 heures du soir. Le délégué de Paris sera présent. L'ordre du jour comporte notamment l'organisation de réunions générales, avec le concours do ce délégué. La deuxième journée de la Cépière La deuxième journée de courses de la Cé- pière a été très réussie. Un nombreux public y assistait. Dans les tribunes, la foule élégante était ve- nue avec plus d'empressement encore que dimanche dernier. Le soleil, qui avait semblé bouder au début de l'après-midi, s'est enfin montré et a permis une belle réunion. Le programme, intéressant, a donné lieu à une balle victoire des favoris dans les diverses épreuves dont on trouvera ailleurs les résul- tats. A signaler, notamment, la belle victoire de Reine-Jeanne-II, de M. Guestier, qui s'est jouée du lot de concurrents. La troisième journée aura lieu dimanche 16 mai prochain. Essieu rompu Hier, vers 11 heures 45 du matin, l'essieu d'une jardinière, attelée d'un cheval, conduite par M. Guiraud, garçon à l'abattoir, s'est rompu sur le boulevard d'Arcofle, en face la rue des Chalets. Tout s'est borné à des dégâts matériels. Une Agression Le commissaire du 4* arrondissement a ou- vert une enquête relative à des coups et bles- sures portés par les sieurs Ginas frères, demeurant rue Traversière-Saint-Georges, 24, et Michel Barttiés, demeurant mémo adresse, par cinq individus, dont l'un d'eux a été reconnu pour être le nommé Léonce Desblanc. SAINT-GAUDENS. — Fête des types. — Les ouvriers typographes et imprimeurs de notre ville ont fôté leur patron saint Jean Porte- Latine. Samedi soir, après une belle promenade champêtre, un banquet fraternel les réunis- sait à l'hôtel Pédu.ssaut, le vatel saint-G&udi- nois si renommé dans la région. Bonnes four- chettes, excellent dîner, bien servi. Inutile d'ajouter que la plus franche gaieté n'a cessé de régner pendant cette charmante fête, où chacun y est allé de sa chansonnette ou de son monologue. Nous devons une men- tion toute particulière à une jeune « Mayol », do Marseille, qui nous a charmé dans son répertoire patriotique et comique. On s'est séparé en se donnant rendez-vous pour l'année prochaine. ESPACE. AL AN. — Curage du ruisseau de Rieutort. — Les propriétaires riverains du ruisseau de Rieutort sont invités à se rendro sur les lieux mjourd'hui lundi 10 mai courant, à 9 heures du matin, pour assister, conformément à l'article 7 do l'arrêté préfectoral du 19 mai 1893, à la constatation et à l'estimation des travaux par eux exécutés. Le délai accordé pour l'exécution des travaux de -curage est expiré depuis le 1 er octo- bre 1908. MURET. — Police correctionnelle. — A l'audience correctionnelle de samedi, a été condamné à 50 francs d'amende, un chasseur enragé de la commune de Grépiac, qui a été surpris portant du gibier en temps prohibé. Puis est revenue l'affaire de l'auteur du vol perpétré chez un propriétaire de la commune de Mondavezan. Malgré une foule de circonstances atténuantes que le contrevenant invoque pour expliquer et excuser son larcin, il ne parvient pas à convaincre les juges de son innocence, et se voit condamner à deux amendes de 100 francs chacune, pour les deux méfaits qu'on lui reproche, et à six mois de prison. CARSONNE. — Etat civil du mois d'avril Naissances : Juliette-Marie Gilama, fille de Pascal, rouflier. et de Cécile Capelle, sans pro fession, moulin d'Averanède. Mariages : Bemard-Jean-Marle-Irma-Pierre Joseph Laffont, boulanger, né à Fabas (Ariè- ge) et Noéime-Antoinette Bécane, sans profession, née à Saint-Clar (Haute-Garonne). Décès : Jean-Noël Lassus, 83 ans, cultivateur, veuf de Marie Caissa.gne, quartier de Marras- ton ; Bernarde Idrac, 80 ans, sans profession veuve de Jacques-Dominique Madier, chemin de l'Eglise ; Jean Fazeuilles, 66 ans, négo- ciant, époux de Elisabeth Feuillerac, sans pro fessiom, quartier du Préau ; Antoine Sicardou, 86 ans, cultivateur, veuf de Silvie Condis.quar tier de Naïudon ; Jeanne Sendranié, 59 ans. ménagère, épouse de Bertrand Longuebeau cultivateur, quartier de Naudon ; Marte Fauré, 70 ans, sans profession, veuve de Clément Cos- tss, rue de l'Eglise ; Elisabeth Cha.pert, 63 ans, ménagère, épouse de Eugène-Ernest Murât, sans profession, quartier de la Barre ; Eugène- Ernest Murât, 62 ans, sans profession, veuf de Elisabeth Chapert, quartier de la Barre ; Jean Prévost, 79 ans, cultivateur, époux de Jeanne Brniel, ménagère, quartier de la Guinguette Marie Qusrre, 68 ans, ménagère, épouse de Simon Gapdeviile, propriétaire, quartier de Lahille. BEAUMONT-SUR-LÈZE. — Visite pastorale. — Un oubli, sûrement involontaire, s'est glissé dans le compte-rendu de la visite épiseopale à Beaumont, — oubli qui enlève au brillant tableau de cette journée un de ses plus sail- lants épisodes. En effet, M. le maire, dès le matin, s'est rendu au presbytère et, en quelques paroles, dénuées de tout artifice, a présenté à Mgr l'Archevêque son conseil municipal et l'hommage de son profond respect. Ensuite, entouré de ses fidèles collabora- teurs, notre premier magistrat a pieusement assisté à la messe archiépiscopale, donnant, en ce temps de séparation et de guerre à l'Eglise, un fier exemple de courage catholi- que, en conformant ses actes à ses principes intangibles. Verba et non acta. VILLEMUR. — Les Cals Sportsmen Ville- muriens. — Inauguration du stand de tir des Gais Sportsmen, inauguration de la Fédération départementale des Sociétés de tir, challenge Emmanuel le 6 juin. — Réservé aux Sociétés affiliées à la S. N. T. : concours challenge Em- manuel (règlement spécial); concours fédéral, 50 mètres, cartons quadrillés, 9 zones, carabine y ; concours régional (17e régional), 50 mètres, cartons quadrillés, 9 zones, caTabine y ; championnat du Sud-Ouest, 100 mètres, cartons quadrillés, 9 zones, carabine y. Réservé aux Sociétés non affiliées et aux in- dividuels (armes libres) : concours libre, 25 mètres, cartons à 5 cibles ; concours scolaire, 12 mètres, cartons ordinaires ; concoure- pour dames, 25 mètres, cartons ordinaire ; concours au revolver, 50 mètres, cartons ordinaires. Concours : 100 mètres (s'il est demandé). REVEL. — Etat civil du 2 au 8 mai 1909. — Naissances : Cécile-Antoinette-Elisa Bonhoure, rue Roquefort, 8 ; Marie-Jeanne Barbaste, bou levard de la République, 42. avancé» et sera tenue le samedi 15 mai courant. SAINT-LIZIER. — La traînée de poudre. — Bientôt tous les fonctionnaires de France, y compris les militaires, seront syndiqués. Un groupement de cette sorte vient d'être organisé par le personnel gardien de l'asile d'alimiés de Saint-Li.zier. Les képis rouges demandent : r pour l'heure présente, des garanties contre l'arbitraire et te favoritisme ; 2" à être soustraits aux in- humées politiques ; 3' pour l'avenir, des droits bien établis à une pension de retraite égale aux deux tiers du traitement des der- nières années ; 4° à ne pas être obligés de prendre leur nourriture dans l'établissement et à recevoir, à la place, une indemnité qui leur permette de prendre leur repas en famille. : Nous voulons que l'employé soit stablle et compétent, disent-ils. Pour cela, il faut des garanties sérieuses. Nous sommes de bons et sincères républicains. Nos intentions sont des plus pacifiques, et nous entendons nous maintenir sur te terrain professionnel. Mais nous prétendons être aussi des hommes et nous ré- clamons tout d'abord la liberté et la disparition des injustices. „ Tout en prétendant se maintenir sur le terrain purement professionnel, les braves agents de l'asile éprouvent le besoin de se proclamer t bons et sincères républicains ». Peut-être même cette étiquette leur a-t-effle été nécessaire pour entrer en fondions. D'ailleurs, dans leur bouche, elle n'a pas une importance très considérable. bre de Saint-Pierre, à Toulouse, et les catho- liques de cette paroisse lui ont donné, hier, une touchante preuve de sympathie, en. assis- tant en foule au service funèbre célébré pour le repos de l'âme de sa mèro ; le quatrième fils, jeune et brillant médecin-major, soigne nos soldats en Tunisie ; le cinquième, enfin, d'une bonté et d'une charité inlassable, partage la vie de dévouement de ses frères. Aussi, la disparition de Mme Pinat cause au milieu des siens un vide profondément douloureux. Les fortes espérances que donne la foi ot les pieux souvenirs peuvent seuls adoucir les tristesses de la séparation. Lorsque l'on quitte la vie comme Mme Pi- nat, après avoir pieusement reçu les derniers Sacrements des mains d'un prêtre qui dit : « Ma Mère » et auquel il est répondu : f Mon Père » ; lorsque l'on s'endort dans le Seigneur en offrant sa vie pour le ministère de deux fils prêtres, l'on peut espérer recevoir là-haut les suprêmes récompenses. C'est sur cette pensée que nous offrons à la famille éprouvée l'expression de nos condo- léances ot de notre doulouroiiise sympathie. A. MONTAGNE. cortège, ont. parcouru les rues de la localité en chantant leurs refrains révolutionnairei habituels. Au passage des manifestants de vaut l'usine Rendu, des pierres ont été lan< cées dans les carreaux. Des vitres ont éUS ^çaêment brisées chez un ouvrier non sya î^XL.^ 1 ?* 0 ^ 00 dragons et les gendarme» chargés du service d'ordre n'ayant pu fair« cesser ces scènes de violence, un escadron d« cuirassiers fut envoyé de Méru. Après quai, charges, il parvint à disperser les gré- L'intervention do la troupe a donné lien a des manifestations. Des cris hostiles à l'ar- mée ont été poussés. Un ouvrier d'AndevilLe. nommé Roché, a été arrêté pour outrages pâ( paroles envers un officier. Après interrogotoi re. il a été transféré à la prison de Beauvaia GEfi ai ARTIGAT. — De déception en déception. — Notre candidat au bureau de tabac d'Artigat s'est, comme bien d'autres, laissé inévitable- ment prendre à oes pièges oinés de fleurs et tendus avec habileté par son ami, conseiller général et grand distributeur de promesses. Ce qui m'étonne, c'est que notre tout petit homme, bien clairvoyant cependant, qui n'est pas un jeune débutant dans la lice de la politique ei qui a eu déjà pas mal de décep- tions, s'y soit laissé prendre. En fait de déceptions, en voici une qui n'est pas des moins plaisantes et qui prouve bien que notre candidat évincé a une de ces vanités qui sert merveilleusement à l'aveu- gler. Il y a quelques années, cet hôte de la pré- fecture fut choisi pour aller représenter au loin une corporation d'ouvriers, celle des per- ruquiers, peut-être. Naturellement, les frais de voyage et de séjour en la ville lointaine devaient être payés par une autre caisse que la sienne. Hélas ! le jour du départ venu, il ne resta plus à lui offrir qu'un lapin bien dodu ; mais, en revanche, il dut payer une note de 80 fr. pour un complet neuf qu'il avait fait confec- tionner à cet effet. Aujourd'hui, — et j'en passe et de drôles, me réservant d'y revenir plus tari, — notre petit bonhomme, qui croit assez facilement que ses mérites doivent passionner préfet, conseiller Kénéral, etc., comptait finir ses jours derrière le comptoir d'un bureau de tabac... Perrette n'eût pas fait un plus doux rêve ! (600 francs sans rien faire auraient été bien bons â prendre fous les ansj) Mais, nous venons de l'apprendre, les char- mes de notre candidat, que le sort a trahi, n'ont pas suffi pour enchaîner M. le préfet, puisque le fameux bureau, depuis si longtemps promis et si impatiemment attendu, a été alloué ià M. X..., père d'un instituteur. Que diable a-t-il donc fait, celui-là ?... Qu'il se contente donc, notre Artigatols, d'aller se gaver de consommés préfectoraux, sous-préfectoraux et autres, et qu'il laisse à d'autres les tartines exquises dont il semble si friand, mais auxquelles son estomac n'est pas encore assez préparé. MIREPOIX. — Etat civil. — Naissances : Maria Trilhou, fille de Paut et de Jeanne- Zénobie Andrieu ; Edmond-Lucien-Paul Mar- tinet, fils de François et de Julienne-Philippi- ne Cayrol ; Henriette-Victorine Morère, fille de Victor et de Rose Andrieu ; Anna-Armande Stcre, fille de Antoine et de Gahrielle Rives. Décès : Jean Mélix, 87 ans, veuf Madeleine Durand ; Jacques Presseq, 63 ans, époux Jo- séphine Rescanières ; Marie Labeur, 64 ans, veuve François Builles ; Etienne Artigues, 86 ans, époux Anne Barthez ; Louis Astre, 74 ans, veuf Amouroux ; Jacques Soula, époux Elise Brustier ; Paul-François Delpech, 11 mojs, fils de Jean-Baptiste et de Marie Miran; Jean Dauriac, 72 ans, veuf Marie Génis ; Vir- ginie Taillefer, 73 ans, veuve Pierre Rigail ; Paul Barès, 88 ans, veuf Jeanne Piquemal. Publications de mariages : Gauderie Ribes et Anna Clarac ; Auguste Pons et Victorine Séiguélas. Mariages : Mathieu Riols et Augustine Nou- vel ; Louis Marty et Noémie Vidal ; Gaude- rie Ribes et Anna Clarac. L'Agïtatlon Gta les Fonctioaaaîra CHEZ LES P. T. T. Le comité fédéral Accident de Tramway Hier, vèrs onze heures du matin, le tramway électrique 113, qui fait le service de la «are à l'allée Saint-Michel, a tamponné, à hauteur de la rue Rivais, l'équipa.ge à un clioval conduit par Mirno Basset, demeurant rue des Fontaines. Par suite du choc, le véhicule a eu les deux hrancards brisés et l'un d'eux a blessé griève- ment le cheval. les trois personnes qui se trouvaient en compagnie de Mrhe Basset, sur :1e véhicule, en ont été quittes avec quelques contusions. PIANOS et HARMONIUMS neufs et occasions, toutes marques. Locations, Accords, Réparations. Facilité de paiement! P. GASC, 11 place Saint-Etienne, Toulouse, aiiA ïï 1 • avoir f'ait déguerpir l'Union artisti- Vrf dès fin avril, on ne peut même pas y C'est'' 1 " tKl11 milles les Artistes méridionaux. (>., histoire i,i,) connu», ira i ? ^ aperçu que, cette semaine, il fau- *ëujc lf ur cnl °vcr une partie de leurs locaux rice T,,!i.i 01,9 l° urs Pour je ne sais quel ser- mt vin -T 0 ' El al0, 's v..ilA nos .artistes, après L rtJra JfcsAge, obligés d« -dûei-nlr. *J» rem- par l'mefctm cl© Boulon — . -_. ..—«,-;£B.-».-«ass»». Spectack$-Coiiceît$ de Toute Du 10 mai THEATRE LAFAYETTE. — A 3 h. 3/'i, la Fille du Tambour-Major. ArOLLO — FOUJ y viendrez, revue locala. CINEMA NATIONAT. PATI1E f7. rno I.nr>rrron»T, — Tous les soirs, a 9 h. i, spectacle do lamine, mo* ral, amusant. Le premier cln6ma du momlo corn m* perloction. sans trépidations. Deux heures »VU10lK>aldU0. FOIX. — Accident ds bicyclette. — Dans l'après-midi d'hier, un jeune homme descen- dait à bicyclette la côte qui se trouve en haut de Viiotte, lorsque, au tournant qui se trouve au coin des allées, il se trouva brusquement en face une charrette à bœufs. Entraîné par son élan, il ne put maîtriser sa machine, et alla se heurter à l'attelage. Les passants le relevèrent et purent cons- tater qu'il ne s'était pas grièvement blessé ; 1 en a été quitte pour quelques contusions ans gravité Enseignement. — M. Sarda, économe de l'E- cole normale d'instituteurs, vient d'être admis à faire valoir ses droits à la retraite. Gara aux automobiles ! — Dimanche soir, vers une heure, l'autobus qui fait le service de Foix à Quilian a renversé sur la route nationale, un gamin de trois ans qui traversait la route. L'auto marchait à une allure modé- rée, ce qui explique que l'enfant en a été quitte pour quelques contusions sans gravi-té. SAINT-GIRONS. — Extriat du journal de M. Bernère. — Il s'agit d'un compte-rendu du repas donné à l'occasion d'un mariage célé- bré récemment à Saint-Lizier : « La cérémonie a été suivie d'un dîner suc- culent et nous nous demandons comment certains convives ont pu, après avoir fait honneur à ce délicat festin, porter des toasts aussi gracieux et cordiaux que spirituels. » Le chroniqueur doit, avoir l'imprudente ha- bitude de fourbir son canon jusqu'à bout de mèche... quand la poudre est à bon marché. Mais il nous semble répréhensible de donner trop génèreusemont ses qualités aux autres. Football rugby. — Encore une nouvelle victoire pour les couleurs saint-gironnaises ! Notre vaillant et désormais glorieux Sporting- Club a battu le terrible Stadoceste tarbais par 10 points à 3, Etat civil. — Naissances : Catherine Ran- vior, boulevard Frédéric-Arnaud ; René-Pier- re-Etienno Darbas, rue du Pont-Vieux. Publications de mariages : François-eau Marie Cérèze, employé de commerce, et Ma rie Teychené, cuisinière à Saint-Girons Mariages : Justin Dedieu, cultivateur, et Madeleine Rives, ménagère, à Pégoum.âs Jean La.bauthe. journalier, et Jeannette Goua- zé, ménagère à Saint-Girons. Deces : Eulalie Dedieu, épouse Dupont 58 ans, rue Alsace-Lorraine ; Anne Soiicassn épouse Dedieu, 64 ans, rue de l'Hônitaf ' Etienne Dunglas, 76 ans, rue de la'S laulme-Jeanne Soum, épouse Rivais, 63 ans' petite rue des Jacobins ; Eugénie RciealV épouse Pages, 56 ans, rue de la RépubUw ' Madeieine-Anne Caire, épouse Broué 35 ans rue, Alsace-Lorraine ; Louise-Victor Wolli 60 ans, rue du Gaz ; Marie-Jeanne Gazes, 18 ans avenue de Foix ; Marie-Louise Bahigué, veuve Ribes, 71 ans, boulevard Saint-VaUer Jo- seph Vignau, 74 ans, à Lédar ; Catherine Dou- gnac, veuve Gasc, 63 ans, rue du Marsan. LE MAS^D'AZIL. — Courrier du Mas-d'Azil à Ségafas. — A partir du dimancho 9 mai, un service régulier de voitures sera assuré tous les trains. Nous ne saurions trop féliciter M. Dament, qui a pris cette heureuse initiative. Elle com- ble une lacune, des plus regrettables et ré- pond à un besoin qui se faisait sentir depuis trop longtemps. SAINT-PAUL-DE-JARRAT.
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10 Mai 1909 - Bibliothèque de Toulouse

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