lundi <strong>10</strong> <strong>Mai</strong> <strong>1909</strong> £ïïlletiïiFim>m REVUE FINANCIÈRE Paris, 8 mai. Pendant toute la première partie do la se- maine, le mord lé s'est montré .plutôt hésitant «t la spéculation a tait preuve <strong>de</strong> gTan<strong>de</strong> ré- serve. Certainement la situation politique ex- térieure parait, pour l'instant, beaucoup plus dégagée, «nais tes difficultés d'ordre financier au milieu <strong>de</strong>squelles so débattent à l'heure actuelle la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s puissances ne laissent pas quo d'être fort préoccupantes. D'autre part, notre situation intérieure n'est pas très encourageante, le mouvement syndi- caliste parmi tes fonctionnaires <strong>de</strong>venant cha- que jour plus menaçant. Néanmoins, durant les <strong>de</strong>rnières séances <strong>de</strong> la semaine, la Bourse voulut voir dans les mesures plus énergiques du gouvernement un symptôme tout au moins momentané <strong>de</strong>s représailles <strong>de</strong>s postiers et notre Rente fut un peu plus résistante. Par ailleurs, la brillante allure du Rio et <strong>de</strong>s mines d'or s'accentuait <strong>de</strong> plus en plus et les progrès ont pris dans ces groupes, dans lo premier surtout, une ampleur énorme. Notons également le mouvement <strong>de</strong> hausse fort inté- ressant qui s'est produit, tout à fait en clôture sur le Suez, sur le bruit que <strong>de</strong>s pourparlers, <strong>de</strong>nt il était question <strong>de</strong>puis quelque temps déjà, étaient engages entre la Compagnie et le gouvernement égyptien pour la prolonga- tion <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la concession. FONDS D'ETATS Ce compartiment a été en somme assez peu traité cotte semaine, et sauf <strong>de</strong> rares excep- tions, s'inscrit en réaction assez sensible. Notre 3 %, après un début en lour<strong>de</strong>ur mar- quée, se relève un peu en fin <strong>de</strong> semaine, «nais termine encore en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la pré- cé<strong>de</strong>nte clôture. Parmi les fonds étrangers, les Russes sont les plus atteints. L'Extérieure fléchit d'environ 1/2 point ainsi que le Turc. Par contre, le Serbe reprend as- ;sez vivement, suivi <strong>de</strong> loin par le Japonais et le Portugais. L'Argentin fait un .bond assez 'Sérieux en avant, alors que le Brésil s'inscrit en recul assez sensible. ETABLISSEMENTS DE CRÉDIT Nous relevons les variations suivantes dans pc bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France. L'encaisse or A augmenté <strong>de</strong> 16.994.000 fr., l'encaisse ar- igent do 4.216.000 fr. La circulation fiduciaire diminue <strong>de</strong> 5 millions, les comptes-courants do 49.000.000, le portefeuille <strong>de</strong> 168 millions, les assurances augmentent <strong>de</strong> 117 millions. La Banque <strong>de</strong> Paris, le Crédit Lyonnais et l'Union Parisienne s'alourdissent quelque peu. Le Comptoir d'Escompte est plus résistant, <strong>de</strong> onéme que la Société Générale. On dit que cette <strong>de</strong>rnière prend à sa charge l'augmenta- tion du capital <strong>de</strong> ia Banque <strong>de</strong> Salonique. Parmi les Banques étrangères, la Banque Ottomane fléchit <strong>de</strong> quelques points, ainsi que la Banque <strong>de</strong> l'Azow-Don. Par contre, la Banque <strong>de</strong> Salonique enregistre une assez no- table avance, en vue <strong>de</strong> son augmentation <strong>de</strong> capital. CHEMINS DE FEn Ce compartiment a, dans l'ensemble, fait preuve cotte semaine d'une certaine faiblesse. L'Est et le Lyon qui viennent <strong>de</strong> détacher leur coupon n'ont pu encore, bien au contrai- re, en regagner la plus légère fraction. Ces titres restent toujours sous l'influence <strong>de</strong>s nouvelles charges que le gouvernement cher- che à leur imposer." Chemins espagnols. — Pas d'affaires dans ce compartiment et moins-values <strong>de</strong>s cours. Depuis quelque temps d'ailleurs, les transac- tions vont en diminuant, ce qui contraste sin- gui'.ièrement avec la brillante ailuro dont ces titres ont fait prouve jusqu'ici. La Cherryvale Oklahoma and. Texas Bail- way C. Société anonyme au capital <strong>de</strong> 20 millions <strong>de</strong> dollars, dont le siège administra- tif est à Paris, 16, place Vendôme, conces- sionnaire d'un réseau d'iyivinon 2.500 kilomè- tres <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer dans les Etats <strong>de</strong> Kan- sas, Oklahoma et Texas, émettra, du 17 au 19 courant, uno première tranche d'obligations 5 % sur première hypothèque. L'emprunt est gagé par une inscription hypothécaire <strong>de</strong> premier rang sur tout l'actif social, en faveur <strong>de</strong>s obligataires représentés par la Carnegie Trust C" <strong>de</strong> New-York, agis- sant comme curateur. •Les souscriptions sont reçues aux dates ci- <strong>de</strong>ssus indiquées au guichet <strong>de</strong> la Banque Parisienne <strong>de</strong>s fonds publics, 16, place Ven- dôme ; le prix d'émission est fixé à 87 1/2 %, s'ait 87 50 par obligation <strong>de</strong> <strong>10</strong>0 francs et 437 50 par obligation <strong>de</strong> 500 francs. Ces titres, qui seront livrés jouissance 1" avril, représentent donc un placement d'envi- ron 6 %, prime au remboursement non com- prise. Leur inscription à la cote sera <strong>de</strong>- mandée. Les publications (légales ont été faites aux Bulletins annexes du Journal officiel <strong>de</strong>s 18 janvier et 1" février <strong>de</strong>rniers. Bonne tenue do l'obligation 5 % or du Nord du Brésil. Ce titre est garanti hypothécaire- garantie <strong>de</strong>s intérêts est versée par semestre les 30 juin et 31 décembre. L'attention <strong>de</strong>s capitalistes se porte sur ce titre, sur lequel on a enregistré un bon cou- rant do <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Les obligations 5 % du Chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Goyaz sont actuellement traitées à 433 francs, et à oe cours sont encore assez intéressantes par leur ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 5 80 % et par la marge qui existe jusqu'à leur prix <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong> 500 francs." Les valeurs <strong>de</strong> transport ont légèrement réactionné cette semaine. A part le Métro et le Nord-Sud, qui ont fait preuve d'une cer- taine résistance, l'Omnibus, la Thomson, l'Omnium. Lyonnais s'inscrivent en moins-va- lues générales. L'action l'Electrique, Lille-Ronbaix-Tour- coing poursuit sa marche ascendante pour at- teindre en fin <strong>de</strong> semaine le cours <strong>de</strong> 268. MÉTALLURGIE Bien que nous ayons peu <strong>de</strong> variations im- portantes à enregistrer sur les titres <strong>de</strong> nos grands établissements métallurgiques, ce com- partiment mérite <strong>de</strong> retenir l'attention. lia vive reprise <strong>de</strong>s métaux en effet sur les meil- leurs avis venus d'Amérique, la perspective <strong>de</strong> grands travaux projetés et <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s considéraiMes que font prévoir les nouveaux programmes maritimes <strong>de</strong> toutes les gran<strong>de</strong>s puissances, permettent d'escompter, pour un avenir sans doute encore peu rapproché mais certain, uno recru<strong>de</strong>scence réelle d'activité d'ans ia métallurgie. Fivcs-îAlle a déjà enregistré une hausse <strong>de</strong> 6 fr. cette semaine à 605 et la Société <strong>de</strong> Maté- riel <strong>de</strong> Chemins <strong>de</strong> fer gagne <strong>10</strong> fr. à 1.014. I/O Crcusot, que <strong>de</strong>s ventes du portefeuille, ému par les poursuites du ministre <strong>de</strong> îa ma- rine avaient assez sérieusement touché, se raffermit à 1901. Jl y a dans cette affaire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssous sur lesquels l'avenir nous éclairera peut-être. En tout cas, la faute <strong>de</strong> quelques ingénieurs ne saurait avoir uno répercussion indéfinie sur la marche d'une affaire aussi puissamment outillée tant au point <strong>de</strong> vue financier qu'au point <strong>de</strong> vue industriel. Nos grands chantiers maritimes ont subi quelques réalisations, notamment les Cltan- tiers <strong>de</strong> la Loire à 1.762 contre 1.730 ; mais les Chantiers <strong>de</strong> Saint-Nazaire, bien influencés par le .rapport remarquaible <strong>de</strong> leur prési<strong>de</strong>nt du conseil, qui constate leurs <strong>de</strong>rniers succès industriels, gagnent encore 5 points à 985. La réduction du prix <strong>de</strong>s aciers ordinaires a quelque peu affecté nos aciéries. Ce n'est On prétend d'alMeuirs que co moavenir» hausse n'est encore rru'à son début * "le En sympathie avec les meilleures irmrw. . au sujet du métal et avec la iï.in-4- ;,,!s! ent sur 'les annuités dues par lo gouverne- i là qu'un fléchissement passager. La baisse <strong>de</strong> mo- ment fédéral brésilien à l'Etat <strong>de</strong> Para, sur le matériel fixe et roulant, etc. U est à remar- quer que. suivant le cahier <strong>de</strong>s charges, la <strong>10</strong> (Points <strong>de</strong>s Aciéries <strong>de</strong> la Marine est, due uniquement à la décision adoptée définitive .ment <strong>de</strong> fermer son usine <strong>de</strong> Rive-<strong>de</strong>-Gier. dé- Af Vil la; MARCHE DE BORDEAUX Da 9 mal. Cafés. — En disponible. Les Affaires sont assez ra- res mais l«s prix sont bien tamis ; .la Tareté <strong>de</strong>s Antilles et <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> iictive la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et lavori&o leur vente ù <strong>de</strong> très hauts prix. Poivres. — Affaires restreintes avec tendance à la hausse. Ou cote : 'Mitcliéry, 44; Saigon noir, 41. Riz. — En hausse avea tendance très ferme. On unibl-?, 20 les <strong>10</strong>0 ldlos. ïartres. — On cote : lie sèche cristallisation, <strong>de</strong> 0 72 à 0 70 lo <strong>de</strong>gré; lie acidité totale, <strong>de</strong> û 80 à 0 90 le <strong>de</strong>gré; tartre selon ren<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong> 1 02 à 1 05 le d nim tt% ien P\œ > e <strong>de</strong> » & une espla- désagréable <strong>de</strong> mourir par un temps <strong>de</strong> c'est que mon ŒnKS ! ^Î^S^^rSl ^TY LE SUP ' PLIŒ - 1 mieux ficelé que moi. Vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un ! ' : ' nioatra ' 11 por Des troupes <strong>de</strong> toutes les armes rem- , plissaient les cours du palais. Le Népaul j possè<strong>de</strong> une force militaire imposante. Régiments réguliers armés <strong>de</strong> fusils à tir rapi<strong>de</strong>, batteries d'artillerie <strong>de</strong> campa- gne et siège, avec canons se chargeant pair la culasse, etc... Là, comme partout, la machine <strong>de</strong> guerre se perfectionne. Le jour où l'Hindoustan aura rejeté d'un côté les superstitions qui l'abrutissent, <strong>de</strong> l'autre la chasse <strong>de</strong> plomb sous la- quelle l'écrase l'Angleterre, 011 sera tout étonné en Europe d'apprendre que l'In<strong>de</strong> avait à portée <strong>de</strong> sà main une force mi- litaire organisée à l'européenne, <strong>de</strong>s troupes bien années, vaillantes et exer- cées. Bientôt les condamnés traversèrent les longs couloirs et atteignirent une <strong>de</strong>s coure du palais. Le cortège dont ils fai- saient partie s'organisait. Une fois au grand jour, la gaieté et la belle humeur <strong>de</strong> Brien se voilèrent pour un instant. Il venait <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r les hail- lons qui le couvraient. — C'est dégoûtant <strong>de</strong> paraître <strong>de</strong>vant Î mon<strong>de</strong> dans une toilette semblable rondait-il. Ils auraient bien dû nous oi- fnr une mise décente. On va avoir une le . nous serions mieux mis que ça me ferait un sensible plaisir. — La coquetterie te prend bien tard, mon pauvre garçon. <strong>Mai</strong>ntenant, c'était la cour d'honneur que traversaient les condamnés, au mi- lieu d'un carré <strong>de</strong> troupes sous les ar- mes. A une fenêtre du palais se tenait le prince Tadh'our, ayant <strong>de</strong>rrière lui un brillant état-major. M. <strong>de</strong> Blignac, en levant les yeux, aperçut le prince, mais il crut voir aussi, au milieu <strong>de</strong>s officiers, une forme blanche qui lui fit vaguement l'effet <strong>de</strong> ressembler à Haïm-Dourani. Yambo l'avait reconnu, lui aussi, car il s'était mis à trembler <strong>de</strong> tous ses mem- bres. Alors, avec un tact parfait, Raoul s'ap- procha <strong>de</strong> Yambo, et bien que ses mains fussent enchaînées, il les appuya sur l'é- paule <strong>de</strong> l'Hindou et marcha à côté <strong>de</strong> lui comme pour bien témoigner aux yeux <strong>de</strong> tous <strong>de</strong> l'affection et <strong>de</strong> l'estime qu'il portait à son serviteur. Le prince Tadh'our et son état-major <strong>de</strong>scendaient et montaient <strong>de</strong>s chevaux superbement caparaçonnés, que les sicks tenaient, en mains. Une saiVe d'ârtilTerie 3ÏÏ^ ^^^i^lt^r^ Perle Jauno^alrtout iusqu tiavor.,01 toute la ville, se rendre à l'un , souoir dovnit narlor h îW,i dr, la niai taient <strong>de</strong>s cris, <strong>de</strong>s impatiences fébriles, auxquelles Pan-Pho, le fou, répondait par <strong>de</strong>s contorsions et <strong>de</strong>s hurlements <strong>de</strong> joie. Les cavaliers formaient un cortège pour écarter et maintenir cette foule qui. sans 'Cette précaution, eût écharpé les prisonniers. Une troupe <strong>de</strong> sonneurs <strong>de</strong> trompes. ï cheval, ouvrait la marche, puis venaient les condamnés, marchant tous quatre sur la même ligne. A l'entrée <strong>de</strong> la pago<strong>de</strong>, sous le tique, <strong>de</strong>s brahmes attendaient les cap- tifs. Et, <strong>de</strong>vant eux, une troupe <strong>de</strong> bay&- dères se tonaient au repos. A un signal, elles se mirent en branle et exécutèrent un <strong>de</strong> leurs pis les p'Ius gracieux, tandis qu'elles chantaient une 'mélopée traînante, sur un mo<strong>de</strong> doux, triste, qui revenait pareil à une litanie désespérée. C'était la danse et le chant rie la mort. Un frisson <strong>de</strong> terreur s'était cmVaT <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Blignac. Ces bayadères ! 9e9 nautchics ! dans leurs rangs son œil m quiet ne se prenait-il pas à cherche' Maya-Nïaima !!! Aucune d'elles ne roS' eiiso icff pluie. — Vous craignez peut-être, monsieur Henri, que ça ne vous porte malheur. On le <strong>de</strong>vine, celui qui se laissait al- ler à cette plaisanterie <strong>de</strong> mauvais goût, C'étaient <strong>de</strong>s coupa do tam tam, <strong>de</strong>s c'était Brien roulements do tambours, <strong>de</strong>s houhoule- Gai comme un pinson, YveSrMarie 1 ments do cornes ot do trompes. La popu- frétillant comme une truite ! C'était à intion <strong>de</strong> Watmandou se préparait aux n'y rien comprendre. On eût dit que la peu 1... le comte Raoul do Blignac !... Henri, qui avait saisi au vol ces <strong>de</strong>r- niers mots, se mit à sourire. . ~ „ A, !°1 TS ' moi ' man négligé ne te fait rien ? dit-il au vieux matelot. — Oh ! vous !... vou! Brien, embarrassé. répliqua
UMÉRO 5CENTIMES Organe qxiottdien <strong>de</strong> Déîeiiîse Sociale et Relig iorï&e RÉDACTION ET ADMINISTRATION: <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 26 U KUMEBQ-StEBTIMES. Trois mois Six mois SAUTS-GARONNE ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .... 6 fr- Al fr- SÉPAtrrcMErrrs NOS LIMITROPHES 7 - 13 - STUANGKR (U«ion postale) IO - 20 - VSB A.bontiûiuentK partent <strong>de</strong>s i" et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sent payables «Pavanée Xc.s:moulins en soie et longue <strong>de</strong> * «!• 50 (M. Jules Gla/rétie en possè<strong>de</strong> une autre) ; une ombrelle <strong>de</strong> Marie-ï ouise' toute petite, faite <strong>de</strong> soie blanche brodée d'or et dont cha.*ue lé porte les initiâtes éhtméç&és <strong>de</strong> l'impératrice dans une cou- ronne <strong>de</strong> laurier ; <strong>de</strong>s bas brodés' <strong>de</strong> la 1 même souveraine, où, dans le haut, un jour d