10 Mai 1909 - Bibliothèque de Toulouse

„ reporter s'est, rendu à la préfecture et
'''ia mairie pour se docirmenter.
* C'est à ces accu e niantes et optimistes
J,rco6 qu'ont été puisés les renseignements
S'dinéa à calmer les inquiétudes do nos mu-
p îia Dépêche fait connaître à la population
rarrét du Conseil d'Ktat n'est pas inter-
5«nii Vraiment ? Mais, s'il en était autrement
Suit ,p rnon' (le lc saurait. Dans tous les cas,
il ne résulte pas des informations du journal
jfi Ja rue Bayard que nos affirmations sont
inexactes. Au contraire. L'affaire n'est pus
jiKée. c'est entendu. Afafs nous pouvons dire
S sur ce point nous ne craignons pas de dé-
menti, que le Covsc.il d'Etat se voit dans l'o-
bligation d'invalider les élections à cause du
recouvrement illégal des centimes addition-
nels-
„ De quel poids sera l'influence gouverne-
mentale dans les décisions à intervenir, nous
{•ignorons.
, Nos amis attendent sans impatience ; Ills
javont que le dossier de l'affaire est assez élo-
quent par lui-même et ils ne se préoccupent
guère de la pression que peuvent tenter
d'exercer sur le Conseil d'Etat nos bons radi-
caux en défaite. »
Comme on le voit, le molif qui imposerait
l'annulation de la liste entière serait le « re-
couvrement illégal des centimes addition-
nels ».
pertes, s'il est quelqu'un bien convaincu de
1 illégalité de ce recouvrement, c'est nous,
qui l'avons dénoncée les premiers : toute-
fois, il est une autorité qui partage notre con-
viction, c'est M. le Directeur des contribu-
tions directes qui, dans une lettre-document
a écrit : « Il y a lieu de faire une compensa-
tion entre les 3 centimes 04 prématurément
compris dans les rôles généraux et les 3 cen->
ornes 44, qui auraient pu faire l'objet d'un
rôle spécial. »
Pour un coup de férule, celui-là a été admi-
nistré de main de maître sur les doigts du
fonctionnaire qui avait prém.aturémenl ins-
•rit les 3 centimes 64 sur les rôles. Mais pour-
çmoi M. le Directeur des contributions, qui
apprécie si exactement les causes, n'a-t-il pas
dressé un rôle spécial pour les 3 centimes 44
,'égulièrement autorisés ?
Il a fauté, comme l'autre : aussi le conseil
'(l'Etat, actuellement saisi, n'aura pas à se
.creuser la tète pour chercher les motifs de sa
idéciision. Il n'aura qu'à faire précéder le dis-
positif du libellé si net de M. le Directeur des
contributions directes ; à moins que, met-
tant les points sur les i, il n'ajoute que les
'5 centimes 64 n'avaient pas été seulement pré-
maturément inscrits, mais que jamais ils
n'auraient ou l'être puisqu'ils n'ont pas été
régulièrement autorisés.
Donc, nous sommes en complet accord avec
?e Midi Socialiste quant à l'illégalité du re-
fcouvrement.
Mais nous désirerions savoir la relation qui
peut .exister entre cette illégalité et l'annuLa-
liori des élections.
La mise en recouvrement est antérieure à
l'élection : donc elle ne peut être imputée aux
raidi eaux.
Et puis, un conseil municipal vote des cen-
iimes à tort et à travers, illégalement, sans
objet même, comme dans le cas présent, puis-
gué la recette a été faite pour une dépense
ijui n'existait pas ; on peut lui en faire grief,
et nous ne nous en privons pas.
Mais ce n'est pourtant pas le conseil mu-
'nicipal qui confectionne les rôles ; le direc-
teur des contributions directes n'estime sû-
rement pas que le vote d'un conseil munici-
pal soit un titre autorisant la perception d'un
impôt.
Do plus, le préfet a passé par là ; il a pro-
fité du décret d'approbation d'un budget au-
quel il a donné la valeur d'un décret autori-
sant un impôt, et il a saisi le directeur des
contributions directes, qui a eu le tort d'obéir.
Dans tout cela, nous voyons bien la res-
ponsabilité du préfet, mais quel rapport avec
une élection postérieure ?
Serait-ce que cette perception illégale cons-
tituerait une manœuvre préfectorale desti-
née à favoriser la liste des radicaux-socialis-
tes î
Le préfet et les radicaux auraient-ils com-
biné, — ils en seraient d'ailleurs fort capa-
bles, — la distribution à peu près simulta-
née des cartes d'électeurs et de l'avertisse-
ment d'impôt, afin que les électeurs, effrayés
du chiffre de leurs charges, se détournassent
des socialistes jugés à tort coupables d'une
Augmentation exorbitante des centimes î
C'est plus que probable, et il faut bien l'ad-
mettre, puisque le Midi Socialiste dit ne re-
douter aucun démenti lorsqu'il annonce que
« le conseil d'Etat se voit dans l'obligation
S'invalider les élections à cause du recouvre-
ment illégal des centimes additionnels ».
Pour nous, qui ne connaissons pas les ter-
mes de la protestation, nous ne nous pronon-
çons pas sur les chances d'invalidation, et
nous restons expectants.
H. de R.
Faculté des Sciences
M. Roule fera son cours de zoologie appli-
îué à l'agriculture, le lundi 10 mai 1909, à
ouit heures et demie du soir, à la Faculté des
^ciences. allées Saint-Michel.
Sujet du oouirs : Les Mammifères et leur do-
'nesti cation.
—- M. Fabre fera son cours de chimie agri-
cole le lundi 10 mai 1909, à quatre heures et
Hernie du soir, à la Faculté des sciences, ai-
'éas Saint-Michel.
Sujet du cours : Superphosphates.
Chimie industrielle, mardi 11 mai, à 9 heu-
£ es un quart du matin : Trempe des métaux.
Un très nombreux public y assistait néan-
moins ; le citoyen J.-B. Reymond, conseiller
prutifriomimo, .présidait, ayant à sos côtés les
citoyens Anglude, Raynal, Carlos, Jalbert,Vais-
sot, etc.
La cérémonie s'est ouverte par le chant de
VInternationale, puis la parole a été donnée
au citoyen Reymond, pour lire lo discours que
devait prononcer le citoyen Marty-Roihmd et
auquel devait répondre M. Liorre. adjoint au
maire de Toullouso, si, la cérémonie avait eu
lieu au Théâtre du Capitale.
Mais M. Lierre n'a pas paru.
Dans son discours, .le citoyen M.a.rty-Rolland
jette un coup d'œil général sur la situation
actuelle du prolétariat ot engage tous lés syn-
diqués à bien se soutenir et se grouper pour
so défendre contre l'assaut qui leur est livré
en ce moment.
On applaudit chaleureusement à plusieurs
reprises l'orateur.
Le citoyen Roques donne ensuite lecture du
palmarès et des lauréats viennent chercher
leurs récompenses sur l'estrade.
Un concert artistique, très bien organisé, a
terminé cette- cérémonie socialiste, avec le
gracieux concours d'un orchestre composé
d'artistes musiciens des divers théâtres de
Toulouse, sous la direction de M. Vaissot.
En voici le programme :
Première partie. — Ouverture, par l'orches-
tre. — Entrée de l'administration : l'Interna-
tionale. — Discours du délégué de ta Bourse.
— Discours du président. — Lecture du pal-
marès. — La Marseillaise, par l'orchestre. —
La Toulousaine, par l'orchestre. — L'Immor-
telle, par M. Edmond Amaury. — M. Mary's,
fin dlsour réaliste, dans son répertoire. — Les
Florinet-TtlTs, duettistes, dans les scènes de
la vio de caserne. — Les Huguenots, par M.
Manot, fort ténor. — M. Manoo, dans son ré-
pertoire. — Les Sapins, par M. Bourthoumieu.
— M. Moch, comique idiot-typique, dans son
répertoire.
Deuxième partie. — Ouverture .par l'orchos-
tro. — Les Quatre Angélus, pair M. Edmond
Amaury. — Air de l'Africaine, par M. Man-ot,
fort ténor. — M. Mary's, fin diseur réaliste,
dans son répertoire. — M. Moch, comique
idiot-typique, dans son répertoire. — M. M.ar
co, dans son répertoire. — Tremblez, si vous
voulez dOs Rois ! pair M. Bourthoumieu. — Les
Fllo.rinet-Tlill's, duettistes, dans leur répertoire
— Retraite-Marche, par l'orchestre.
Le piano d'accompagnement était tenu par
Mille Dysmaine.
Le soir, de neuf heures à minuit, à la
Bourse du Travail, a eu lieu une grande fête
de nuit.
Société des Artistes Méridionaux
Samedi, à trois heures, a eu lieu l'inaugu-
ration du Salon organisé par la Société des
Artistes méridionaux. Cette séance de vernis-
sage, d'ailleurs, par une coïncidence assez
curieuse, prêcéd.e de plus de huit jours l'ou-
verture de l'Exposition.
On a décidément, au Capitoie, de drôles de
façons d'agir avec les Artistes. Bientôt on ne
leur offrira plus des locaux pour leurs expo-
sitions. Voici déjà que l'ancienne salle où l'U-
nion artistique accrochait ses toiles est dé-
finitivement consacrée à Henri Martin ; les
deux bouts de salon et de galerie libres en
oore vont être affectés à 'Gervais et "à Jean
Paul Laurens ; où va-t-on nicher nos expo
sants ?
Cette année, on leur concède les pas-perdus,
la cage d'escalier, la loggia... Mais voilà qu'a-
près en avoir fait déguerpir l'Union artisti-
que dès fin avril, on ne peut même pas y
laisser tranquilles les Artistes méridionaux,
C'est unen histoire bien connue.
On s'est -aperçu que, cette semaine, il fau-
drait leur enlever une partie de leurs locaux
deux ou trois jours pour je ne sais quel ser-
vice public. Et alors voilà nos artistes, aprè
leur vernissage, obligés de déguerpir, de rem
porter une partiie do leur installation et de
retarder leur ouverture, afin d'avoir le temps
de se réinstaller convenablement ! Le public
ne pourra aller les visiter que dimanche pro-
chain.
M. Leygue, maire de Toulouse, s'est ren-
du cependant à l'inauguration, fort réduite
par tous ces contre-temps. L'escalier du Ca-
pitoie était élégamment orné de plantes et de.
fleurs et un excellent petit orchestre faisait
entendra des airs entraînants.
M. Gastan, président des Artistes méridio-
naux, a harangué M. Leygue en lui rappelant
la question très inquiétante des locaux de la
future exposition. Il serait bien fâcheux que
Toulouse, où va se tenir le prochain congrès
des arts décoratifs, n'eût plus de salle à of-
frir à ses artistes.
Le maire, que les questions d'art ne doi-
vent pas empêcher de dormir, a répondu quel-
ques paroles vagues.
Un délégué du Salon des Poètes a promis
des conférences aux artistes méridionaux.
On a visité rapidement l'exposition. Quand"
elle sera rouverte nos lecteurs iront y faire
un tour avec plaisir. Toutes les branches de
l'art y sont représentées et l'on y trouvera
beaucoup de variété.
Mais il faut attendre encore huit jours.
République n'a pas besoin d'artistes. A. P.
La deuxième journée de la Cépière
La douxièsmo journée de courses de la Cé-
pière a été très réussie, Un nombreux public
" assistait.
Dans los tribunes, la foule élégante était ve-
nue avec plus d'empressement encore que di-
manche dernier.
le soleil, qui avait semblé bouder au début
do i'aprè.s-.midi, s'est enfin montré et a permis
une belle réunion.
Ix> programme, intéressant, a donné lieu à
uno bol.le victoire dos favoris dans los diverses
épreuves dont ou trouvera ailleurs les résul-
tats.
A signaler, notamment, la balle victoire do
Reine-Jeanno-II, de M. Guostier, qui s'est
jouée du lot de concurrents.
La troisième journée aura lieu dimanche 16
mai prochain. _____
Chez les P. T. T.
Les militants des groupes des P. T. T. se
réuniront aujourd'hui lundi, à la permanence,
dans deux réunions strictement privées, qui
auront lieu à 3 heures de l'après-midi, et à
8 heures du soiir.
Le dftléguiô de Paris sera présent. L'ordre du
jour comporte notamment l'organisation de
réunions générales, avec le concours de ce
délégué.
Essieu rompu
Hier, vers 11 heures 45 du matin, l'essieu
d'une jardinière, attelée d'un cheval, oonduite
par M. Guiraud, garçon à l'abattoir, s'est rom-
pu sur le boulevard d'Arcole, en face la rue
des Chalets.
Tout s'est borné à des dégâts matériels.
Une Agression
' Le commissaire du 4' arrondissement a ou-
vert une enquête relative à des coups et bles-
sures portés par les sieurs Ginas frères, de-
meurant rue Traversière-Saint-Georges, 24, et
Michel Barthés, demeurant même adresse, par
cinq individus, dont l'un d'eux a été reconnu
pour être le nommé Léonce Desblanc.
Accident de Tramway
Hier, vers onze heures du matin, le tram-
way électrique 113, qui fait le service de la
gare à" l'allée Saint-Michel, a tamponné, à
hauteur de la rue Rivais, l'équipage à un
cheval conduit par Mme Basset, demeurant
rue des Fontaines.
Par suite du choc, le véhicule a eu les deux
brancards brisés et l'un d'eux a blessé griève-
ment le cheval.
Les trois personnes qui se trouvaient en
compagnie de Mme Basset, sur le véhicule,
on ont été quittes avec quelques contusions.
NOS PETITS ÉLÉGANTS sont conduits paT
leurs mamp.ns au PETIT MARIN (Mlle Bas-
tier), rue des Lois, 22. Toulouse, près le Ca-
pitoie. Spécialité de costumes do petits gar-
çons. — Economie.
Théâtre Laîa/3th
Pour satisfaire a de nombreuses demandes, la di-
rection a décidé de donner une deuxième représen-
tation de La Fille du Tambour-Major, l'une des osu
vres les plus aimées d'Offenbach. La Fille du Tam-
bour-Major, dont le succès a été constaté par toute
la troupe, avec Mlle Bertho SterAmans dans le rôle
de Stella ; Mlle Blanohe Roger dans Claudine ;
Mme Vâlgalier, la Duchesse ; le ténor Ohamhon,
Griolet ; le .baryton Heurtin, le lieutenant Robert ;
la paTtie comique, tenue par MM. Valorsay, Dolne
et Pisart. — Location ouverte.
Damain, deuxième de la Poupée t Au premier
jour, création à Toulouse de Monsieur de La Pa-
lisse, opérette en 3 actes, par Robert de* Plers et
Oaillaivet; musique de Claude Terrasse.
(Communiqué).
PIANOS et HARMONIUMS
neufs et occasions, toutes marques. Locations,
Accords, Réparations. Facilité de paiement.
P. CASC, 11, place Saint-Etienne, Toulouse.
TOROS
COKIlIDA DE MUERIE DU 20 MAI PROCHAIN
La
Théâtre d'Action Française
CREATION DU o DIVORCE », DE PAUL BOURGES
La Répression des Fraudes
Sont désignés comme experts de la répres-
sion des fraudes au laboratoire de Toulouse :
MM. Andrieu, négociant en vins ; Baoot,
distillateur ; Réteille, négociant en huiles ;
Beyt, distillateur ; Blanchard, négociant en
Wla.tsons ; Mothe, ancien négociant ; Ournac,
négociant en vins; Régnier, négociant en vins;
'Rournengou, propriétaire ; Talenton, ancien
'.négociant en vins ; Toulouse, négociant en
^Beurres ; Vinoens. directeur de la station œno-
Jjoiœiique de Toulouse.
La Pompe automobile
On sait qu'il est question depuis pas mal de
Temps, à loulouise, d'acquérir une pompe-au-
tomobile à incendie, en raison des difficultés
Je se servir de la pompe à vapeur actuelle.
La municipalité est en train de chercher le
système qui lui plaira le mieux parmi les ty-
pas qui lui ont été présentés.
Aussi, hier, a-t-elle procédé à un premier es-
lai,
, La pompe-automobile dont on a éprouvé la
force et la portée pratique est un châssis au-
tomobile muni d'un moteur de 16,24 H. P., qui
se meut assez rapidement et offre un aspect
lissez agréable à l'œil.
Les pompiers et les techniciens qui manœu-
vraient, la pompe sont partis à deux heures et
Hernie, de 1 après-mini i de la caserne Roussy et
Je sont dirigés vers Pouvourville, pour exami-
ner Ja vitesse et la force d'ascension des côtes
m la machine.
H a été à peu près démontré que l'auto-nom-
|Pe pouvait atteindre une vitesse de 45 à l'heu-
v= en palier, tandis qu'elle montait avec une
Bsamce superbe le raidillon de Pouvourville.
- On a chronométré la montée en 4 minutes
.«0 secondes, ce qui est fort joli, surtout quand
«n saura que la pompe portait neuf hom-
wj'. retour en ville, la pompe-automobile a
pje livrée aux essais de force dans le lance-
ment du jet.
Installée sur la terrasse du Moulin du Châ-
icau, la pompe a parfaitement fonctionné.
Lo jet horizontal atteint 30 mètres de long,
IH le jet vertical 30 métrés.
Munie d'un tuyau de 220 mètres, la pompe
(projette encore I eau à 24 mètres dans lo sens
fartlcal et a 15 mètres dans le sens horizontal.
La pompe-automobile se meut le plus faci-
lement du monde et, est-il besoin de de dire,
*st prête instantanément.
U suffit de mettre en marche le moteur et
aussitôt l'appareil est prêt à fonctionner, soif
a so déplacer, soit à mouvoir la pompe.
Ijes pompiers se sont déclarés satisfaits des
Sssais, et on le serait à moins. Voilà, en orrét,
Çui va supprimer pas mal de bras pour la
fUise en action des pompes.
Une délégation municipale assistait aux es-
tais, qui seront continués hindi avec une
Nouvelle marque de pompes-automobiles.
A. L,
la Distribution des Prix
à la Bourse du Travail
Hier, à deu ibeures et demie de l'après-i
* eu lieu ia distribution dos prix aux él
i-midi,
.< ^ élèves
^oours professionnels de la Bourse du Tra-
\iPn connaît les Incidents qui se sont dérou-
» autour de cetto cérémonie, qui devait avoir
C~! >ru »*i:veiment, au Théâtre du Capitule,
« T ' n,1 "«' 0 ïinmnt a dn r«e faire à Ja Bourse
Mi{p, t T r '" i3 : la iimflJrmriaihté ayant refusé la
La rn'"* ,,Aalr e 'MX syndicaliste».
Km ,2^0 immicipaîlié a. réformé anus, hier
i^ir» **»»«» et s'est totalemant abstenue do
* rfl iiumiOvcmtlua de la Bourse.
Vendredi prochain 14 mai, à huit heures et
demie du soir, la section toulousaine d'Action
Française et l'Association amicale la Cigarette
donneront une représentation sensationnelle,
qui doit attirer au double point de vue politi-
que et littéraire.
On sait comment à Paris fut créé, H y a
deux ans, le théâtre d'Action Française, afin
de réagir contre la déliquescence juive de la
scène contemporaine. Il ne s'agit point d'un
théâtre jouant quotidiennement, mais d'une
entreprise du genre de celle de l'Œuvre ou
des Escholiers ou de l'ancien Théâtre Libre,
c'est-à-dire organisant une série de spectacles
à représentations limitées.
On joua ainsi, à Paris, les Nuées, comédie
aristophanesque de M. Maurice Pujo. et la
Princesse de Clèves, pièce tirée du roman de
Mme de Lafayette, par M. Jules Lemaître.
C'est une initiative similaire que vient de
prendre la section toulousaine. Pour inaugu-
rer son Théâtre d'Action Française, elle a
choisi le chef-d'œuvre de M. Paul Bourget, un
Divorce, dont plus de cent représentations
n'ont pas épuisé le succès, pièce admirable-
ment représentative de la réaction qu'il est
nécessaire d'exercer sur le théâtre contempo-
rain.
M. Bourget, par une lettre des plus sympa-
thiques, a bien voulu autoriser cette représen-
tation, qui s'annonce comme devant être ex-
ceptionnellement brillante.
L'interprétation a été confiée, en effet, à
d'excellents artistes qui ont déjà fait leurs
preuves et en tête desquels nous citerons Mlle
Rareille, dont on n'a pas oublié le succès dans
Polyeucle et la belle campagne de cette année
au Théâtre Lafayette, et M. Mercier, l'artiste
de grande valeur dont tant de créations vi-
goureuses et personnelles ont établi le renom
M. Mercier a, d'ailleurs, bien voulu accepter
de mettre en scène l'œuvre de M. Paul Bour
get, et U l'a fait avec une compétence et uno
compréhension peu communes.
Ce sera donc à une vraie fêto de la pensée,
fête noble et réconfortante que le publie tou-
lousain est convié pour vendredi prochain 14
mai.
La pièce sera précédée d'une conférence do
M. Armand Praviel, qui exposera le program-
me du Théâtre d'Action Française, et mon
trera comment co programme trouve sa ma-
gnifique illustration dans Un Divorce, do M.
Paul Bourget.
On a déjà commencé à. retirer des cartes à
la section d'Action Française. Nous ne sau-
rions donc assez engager nos lecteurs à aller
au plus tôt retenir .leurs places chez M Laf
faurie, 15, rue Alsace-Lorraine, où le plan de
la salle a été déposé ce matin lundi, n est
prudent de ne pas attendre la dernière heure
si l'on veut être bien placé ; de plus, il ne faut
pas oublier que cette représentation excep-
tionnelle sera sans lendemain.
Le prix des places est des plus modiques :
3 francs réservées numérotées, en bas et au
premier rang des tribunes ; entrée simple,
1 franc.
Salon des Poètes Méridionaux
C'est aujourd'hui lundi qu'aura lieu, à qua-
tre heures et demie, à l'amphithéâtre de l'an-
cienne Faculté, des lettres, -la sixième séance
littéraire du Salon des Poètes Méridionaux
Cette séance sera présidée par M. François
Tresserre, mainteneur de l'Académie des
Jeux-Floraux.
M. Phalippou parlera sur « la' mort de
Pan. »
La conférence sora comme toujours suivie
d'une audition do poèmes, avec lo concours
des poètes et dos artistes les plus appréciés
du nombreux et élégant public qui s» presse
aux réunions du Salon : Mile Baroille ot M.
Mercier, du Théâtre lafayette ; Mlle Jany. du
Théâtre du Capitoie, et M. Baylac. dit Théâtre
Royal de Bruxelles;
Nous avons traduit, pour nos lecteurs, la pré-
cieuse opinion que formulait, au sujet de Pazos et
Flores, le célèbre écrivain tauromachique Dulzu-
ras, dont on ne saurait mettre en doute la parfaite
impartialité.
U ressort de ces critiques, que les deux matadors
sont des « diestros » de classe, qui ont depuis long-
temps attiré l'attention du monde aficionado. Us
sont d'ailleurs au terme de leur carrière de novil-
leros, puisque dans quelques mois Us recevront des
mains de leurs aînés l'investiture suprême digne
couronnement de plusieurs années de labeur et de
succès.
Antonio Pazos, en effet, parut pour la première
fois, dans la plaza de Madrid, le 25 juiUet 1905-
Isidore Flores, le 15 juiUet 1906, pendant ces inté-
ressai-tes corridas d-; la canicule où le public ma-
drilène se pilait à venir encourager, par ses ova-
tions, les jeunes-diestrois, espoir du toréo futur
Uepu'5 lors les tiincipales plazas d'Espiyiio
Murcia, Valencia, Barcelona, Bllbao, Alicante, Càr-
tagena les ont tour à tour possédés et ils n'ont pas
un seul instant dtmenti les grandes espérances fon-
dées sur eux.
Toulouse aura le précieux avantage d'assister aux
dernières corridas de novillos des deux diestros.
Pazos doit prendre l'alternative aux fêtes prochai-
nes de Zaragoza, et Flores a l'intention de gagner
ses galons pendant les foires de Valencia, cette an-
née.
C'est dire quel Intérêt présentera la funcion du
20 mai. Car ils ne sont pas, comme on pourrait le
croire, de tout jeunes toreros inexperts dans l'art
de la cape, manquant de décision à l'heure de la
mort. Mais ils sont bien de véritables matadors de
cartel, connaissant toutes les ressources de leur
dangereux métier, aussi habiles a la « lance » crue
i>rompts avec l'arV.- et auxquels il ne manque plus
que la consécration -d'une brûlante carrière.
Les torre ro* vienne. t ajouter à la fête le dernier
attrait désirable. On no saurait mieux gTouper des
éléments dont la valeur est telle qu'elle fait prévoir
un triomphe de plus à la cause tauromachique.
(Communiqué).
PELOTE BASQUE
Une fols cela 6t;iWi et A seule ûn de dessiller les i
yeux de beaucoup, oublions le professorat, ot no
sondons qu'au devoir du Critiqué.
Bout d'abord, c'est de la classe d'orchestre que
nous nous occuporons, car eUo semble résumer en
-lille les progrès très réels accomplis jeune cnsemblu instrumental a ouvert la séan-
m par le finalo de la Symphonie en si bémol,
d'Haydn, joué avec une légèreté d'archet apprécia-
ble, avec de la rarrure dans le rythme et si, par
moment, cotte jeunesse manifestait la velléité de
s'em-baller. le bâton pondérateur de son ohef met-
tait un frein à cette ardeur juvénile. Plus loin, ce
fut 1 Andanle de la Symphonie en Ml bémol, de
Mozart, qui recevait une bonne exécution, mais il
est grand dommage que l'accord (dans l'harmonie)
n'ait pas étô bien pris ; los bassons, notamment
avec leur sonorité un peu lourde et un peu épaisse
n'étaient pas d'accord avec les autres instruments à
vont.
Qu'un orchestre d'élèves — quoique studieux et
organises — exécutent publiquement do l'Uaydn et
. rt J wla 510 conçoit sans peine, mais qu'il
saitaque a We-ber, et surtout à l'ouverture- d'Obe-
ron, cela .paraissait osé, môme téméraire, aux yéu»
do beaucoup et surtout aux miens. Cette crainte je
me hatc de le dire, était purement chimérique, car
l'exécution fut très acceptable dans son ensemble
et pour certains pupitres elle fut très bonne ; tels
les premiers et seconds violons.
C'est au finale surtout que j'attendais et M. Mes-
saud et ses néophytes ; et c'est justement là que
j'ai compris combien j'avais eu tort de croire que
la rapidité du mouvement aurait rendu baveux les
traits des premiers violons. Donc, cette Stretta fut
bien rendue avec une bonne allure métronomique
et si M. Messaud n'a pas voulu consentir ii battre
à deux temps la péroraison de cette couvre, selon la
tradition, c'est qu'il a agi en chef d'orchestre d'ex-
périence, en père prudent ; aussi le succès lui
a-t-il donné raison, ce qui me force à le complimen-
ter sans réserve.
M. Marius I/éger a dû naître dans une salle de
répétition d'un orphéon ; D a ia passion des masses
chorales, il se plaît au milieu d'elles ot si Wilhem
n'avait pas été le fondateur de « l'Art populaire »,
c'est lui qui sûrement aurait été un des plus actifs
promoteurs. M. Marius Léger était donc dans son
élément hier à la tête de la classe d'ensemble vo-
cal, classe a laquelle il a apporté tous ses soins,
tout son dévouement et tout son talent. (Il l'a fait
mémo sans se préoccuper do ses confrères qui atten-
daient leurs élèves avec une patience angêlique).
C'est d'aibond le chœur qu'a écrit M. Henri Maré-
chal sur la fable do La Fontaine : Le Renard et la
Cigogne, qui fut chanté par des voix d'hommes...
bien hétérogènes.
Il y avait donc dans cet ensemble sept ou huit
élèves des classes de chant, mais tous les autres
appartenaient aux classes d'instruments.
Et, dame l ces derniers ne sont pas tenus d'avoir
dans leur galoubet toute la tessiture voulue. Je ne
peux donc pas dire que ce rendu fut bien glorieux,
car l'homogénéité vocale était absente et je com-
prends bien l'embarras de M. Marius Léger — sur-
tout s'il avait voulu essayer de mettre en pratique
Jes préceptes de Ohoron, sur le chant choral :
r. Faire chanter OUVERT les ténors et faire sombrer
l*f basses ».
,, T °u t autw» fut l'exécution d'un autre chœur de
M. Henri Maréchal « L'Enfant », sur des VCTS ae
Victor Hugo, mais cette fols chanté par les jeunes
filles, chanteuses, pianistes, violonistes, violoncel-
listes et harpistes. L'œuvre est délicieuse, j'en con-
viens, c'est d'une fraîcheur d'inspiration toute prin-
tanière, c'est si gracieusement harmonisé, et ce fut
si bien interprété, avec beaucoup de justesse et de
délicates nuances, que M. Marius I^-ger devinant
les secrets désirs du public (probablement), fit enten-
dre cette œuvre à nouveau, pour le plus grand
plaisir de tous... et aussi le sien. -
J'ai moi-même beaucoup applaudi et l'œuvre et
l'interprétation et aussi M. le professeur de la classe
d'ensemble vocal.
Dans quelques semaines vont s'ouvrir les con-
cours îmblics de fin d'année. Nous allons retrouver
IA : Mlle Lafont .qui hier, chanta un air d'Iphy-
génie en Aulide, de Gluck, avec une voix dont le
médium n'était pas en rnfppnrt —- comme épaisseur
de son — avec les autres registres, et à qui nous
souhaitons de ne pas écourter la note finale de son
air de concours ; puis, ce sera M. Hugounet, que
nous avonaJsouvê plus heureux dans l'air de Mil-
ton, de Spontint, que dans le duo du premier acte
du Jîoi de Lahore. qu'une malheureuse absence de
mémoire a compromis. En revanche, Mlle Lafont
se montra dans Sita sous un jour meilleur que dans
la première partie.
Enfin viendront M. Raynaud (que de progrès ac-
complis i) avec une bonne articulation ; Mlle Ran-
çon (idem, en progrès) et surtout, les élèves des
classes de déclamation dramatique qui, samedi,
nous firent entrevoir un beau concours, et je vise
surtout M. Villexlieu qui. dans un fragment de
Polirhe, comédie de M. Henry Bataille, s'imposa à
notre attention par le naturel de son Jeu, par sa
diction et son accent... qui n'est point celui des
Cadets de Gascogne.
Orner GUIRAUD.
Du 10 mal
THEATRE LAFAYETTE. — A S h. 3/4, la Fille du
Tambour-Major.
APOLLÔ. — roui y viendrez, revue locale.
LABASTIDE-DE-LORDAT. — Nécrologie. —
Le samedi 1er mai, la population chrétienne
de Labastide-de-Lordat se pressait derrière le
cercueil d'une femme de bien : Mme Pinat.
Le deuil était conduit par M. Cyrille Pinat,
qu'entouraient M. le docteur Soula et M. Ruî-
fié, instituteur en retraite, par M. l'abbé Noël
Pinat, qu'accompagnaient M. le général Dou-
diès et le président de la Jeunesse catholique
da la paroisse, par M. l'abbé Pierre Pinat,
curé de Galeirt, accompagné par M. Saurine,
d
CHAMPIONNAT DE TOULOUSE AU BLAID A MAINS NUES
Venant à la suite de Ja splendlde fête du 2 mal
que gagna de si brillante façon le Cercle basqué
de Toulouse, lo championnat d'hier, au blald à
mains nues, n'attira pas grand monde au Fronton
Toulousain. On comptait cependant quelques sports-
men intrépides qui vf> manquent aucune des ma-
nifestations du merveilleux sport basque.
Les éliminatoires furent très régulièrement jouées
le matin et des six équipes engagées, il ne restait
pour la finale que celle d'Hlriarto du Cercle Basque
et celle d'Etehevers du Stade Toulousain.
La partie et la revanche particulièrement inté-
ressante furent assez vivement menées par l'excel-
lente équipe du Stade : Etchevers, Massie, Duthu.
Entre temps, un intermède de pelote A chistera et
de cerf-valo, un nouveau sport.
Pour rien au monde, je ne voudrais décourager
les partisans du blaid à mains nues, mais je ne
crois pas qu'il fasse recette et qu'il passionne com-
me le blaid à chistera.
Le jeu A mains nues ne gagne â être vu que joué
dans un trinquet. Les combinaisons sont variées •
Mais les trinquets n'existent qu'au cœur du joli
pays basque et encore les étrangers qui séjournent
à Salnt-Jcande-Luz ou à Cainbo, Ignorent-ils pres-
que tout de ce jeu.
Les 30 et 91 mal, le Cerclo Basque nous offre deux
parties sensationnelles au blaid à chistera ; les
meilleuTS amateurs français se disputeront l'hon-
neur d'appartenir à l'équipe nationale.
BERITZ
AU VELODROME DU BAZACLE
La réunion de dimanche après-midi, sur la piste
du Bazacle. a obtenu un Joli succès, malgré l'in-
certitude du temps au début do la soirée.
Course de demi-fond (uno heure derrière motos).
— Des le début, Ludovic, entraîné par Touyères.
prend la tête, devant Razoulet, tiré par Barrau, et
CombeMos .entraîné par Dufîour, dans l'ordre Ra-
zoulet prend la tête et double plusieurs fois Ludovle.
U semble avoir alors la oouTse en mains, mais une
panne de sa moto l'oblige A ramer en solitaire pen-
dant que Ludovic et Combellcs se dédoublent et
prennent même une certaine avance.
A la cloche. Ludovic est premier, ayant couvert
t EspiUlier.
113 1 ^ e ° W! 2 '' «^"lîaïï?
Course de 50 kilomètres (amateurs). - Une vinjr-
tainode coureurs prennent le départ Quelques chu-
tes ématllent le début de la m^ï Apres dtvère
JPAXT l'Eau cio ooulou
incidents et démarrages, garrigue é l^onz M
trouvent en présence pour l'emballage final Après
rVL^? 1 enl 0 tr. ào. Dépôt chez tous laa
gjharffiiïfiisui si marchands d'eaux minérai»
Los Q-r^v©,^
A Méru
Méru, 10 mai.
Un meeting a été tenu cet après-midi, eu
plein air, à Val-Dampiorre. dans le terrain
d'une ancienne usine. Un militer de grévistes
y .assist-ui'iit. MM- l'iatol, secrétaire du Syn-
dicat, et Guignet. ouvrier boutonnler, ont pris
la parole pour engager leurs camarades a
poursuivre dans le plus grandi calme lours
revendications.
A la sortie, les assistants se sont formes en
cortège, ont parcouru les rues de la localité
en chantant leurs refrains révolutionnaires
habituels. Au passage des manifestants de-
vant l'usine Rendu, des pierres ont été lan-
cées dans les carreaux. Des vitres ont étô
u La parolo est ensuite donnée au rntnis- également brisées chez un ouvrier uon sym-
tre dos finances. diqtté.
M. Caillaux a fait un long élogo de Mas un- Un peloton de dra#ons et les gendarmfls
pAt sur lo revenu et a fait un jkarallèle entre chargés du service d'ordre n'ayant pu faire
.lo oomnwrçaflit fifti gagne 5.PAQ fiance* gui est cesser ces scènea do violence, m escadron de
AVIS DE DÉCÈS
Monsieur Bertrand GRIL',
Les familles GRIL, VIDAL, LOURET, DU-
CASSOU, CURVALE, Henri GRIL, NOUGA.Y»
ROL, CHAUSSON, Léon VIDAL, MOINE.
MENÉ, Mademoiserlo Jeanne VIDAL, Pierr*
VIDAL, de Paris, ont la douleur de faire part,
à leurs amis et connaissances de la perU
cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la per-
sonne de
Mademoiselle Maria GRIL
décédée le 9 mai 1909, dans sa 28° année, et les
prient de vouloir bien assister à ses obsèques
qui auront lieu le mardi 11 mai 1909, à 10
heures précises du matin, sur la .paroisse
Saint-Aubin.
Le convoi partira de la maison mortuatr«
rue Riquet, 39.
On ne reçoit pas.
Les personnes qui, par oubli ou oHpaswj
n'auraient pas reçu do lettre de fnire-parU
sont priées de considérer le présent avis con»
mo en tenant lieu.
r es f mmifllot! SARDINC, ANTIPOUL et LATA»
PIE ont la douleur do faire part à leurs oraîj
et connaissances, de la perte cruelle quolloi
viennent d'éprouver en la personne do
Monsieur Dominique SARDINQ
Directeur ic l'Ecole publique, de VouvouriiUt
yiécédô le 9 mai, dans sa 59' année.
w Et les prinent dé vouloir bien leur Met
l'honneur d'assister aiu obsèques, qui om-oni
lieu à Pfurymrviiic, le 10 mai, à i heures du
soir.
Les porsonnee qui r*c arrrenr ou rmbii. n';:u-
iraient -pas reçu do lettre dr> taire part, son!
priées de considérer le présont avis oomme eu
tenant lieu.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés