Lundi <strong>10</strong> <strong>Mai</strong> <strong>1909</strong> •BulletinFivmeier REVUE FINANCIÈRE Pairis, 8 'mai. Pendant toute. la première partie
i NUMERO 0 CENTIMES ÉDACTKDN ET m L <strong>de</strong> Ï>e1 <strong>Toulouse</strong>, Eue Hoqueiame, 25 LEMUilj CENTIMES AnTE-GAMONKE RT DÉPARTEMENTS LIMITROPHES . DEPARTEMENTS NON LIMITROPHES ÉTRANGER (Union posWe) Troi» moi» 6fr. 7 - 40- «3- 24- 20 - «O - IKJX •"."bonnemonts partent <strong>de</strong>» 1» ot «6 <strong>de</strong> chaque mois et Bont payables d"av«Eoa Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> changement d'adresse doit être accompagnée <strong>de</strong> bO centimes. ÉDITIONS RÉGIONALES Lof, Aveyron, Corrhze, Cantal Gers, Hf-Pypénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne, Ariège Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong> ANNONCES (i.^. . r .... . . . . ...... h Rgn, 0 h . m RÉCLAMES — . ?J| RÉCLAMES (S. piga) ..*.*.*...*" .* .* .' ." — 2 - °i LOCALES ...'...!!!!!!!". - 5 - • Les Annonces et Réclames «ont reçues dans nos Bureaux, rue Roquelaxae, 2f>. à <strong>Toulouse</strong>, et chez tous nos Cct ordre et. rte toute nature : extra-par- ^n^ritatrçR techniques, administratives, ae Chambre, du Sénat, et le chef actuel du gouvernement, M. Clemenceau, était précisément le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'une d'elles. Elles ont toutes fait les mêmes doulou- reuses constatations ; elles ont déploré les désastres passés et prévu les désastres futurs ; mais après ? Quels moyens ont- elles employés pour remédier à un tel était <strong>de</strong> choses ? Aucun, et la commission actuelle fera, comme ses <strong>de</strong>vancières. Sans doute il y eut, et il y aura encore, dans le Parlement, <strong>de</strong>s débats prolongés et que ceux qui y prendront part auront la simplicité <strong>de</strong> croire retentissants ; ils ont amené, ils amèneront peut-être en- core la démission d'un, ministre, et ce sera tout. Les auteurs responsables <strong>de</strong> ce qu'on a justement appelé <strong>de</strong>s crimes natio- naux, tout le mon<strong>de</strong> les connaît et les nomme, et nul ne songe à faire peser sur eux, <strong>de</strong> façon efficace, la responsabilité <strong>de</strong> leur ir y,: rie. Et cependant c'est un principe élémen- taire <strong>de</strong> droit naturel et <strong>de</strong> droit positif que chacun est responsable <strong>de</strong> sa faute et doit être puni lorsqu'elle a eu <strong>de</strong>s conséquences fatales. Cela, tout le mon<strong>de</strong> le pense, et nul n'osera jamais le' <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ; il semble que les commissions d'enquête ont <strong>de</strong>s trésors inépuisables d'indulgence pour les ministres dont on peut dire que leur incurie a fait <strong>de</strong>s prévaricateurs. Et cela se comprend et s'impose, pour ainsi dire. Toutes ces commissions sont remplies <strong>de</strong> parlementaires qui ont plus ou moins — et souvent plus que moins — donné leur confiance ou leur collabo- ration à ceux dont ils <strong>de</strong>vraient faire <strong>de</strong>s accusés. M. Delcassé, en paroles le si énergique prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission qui se promène sur nos côtes, ne fut-il pas le collègue <strong>de</strong> M. Peiletan, dit « le Péril national », et n'est-ce pas M. Cle- menceau, lui aussi ancien prési<strong>de</strong>nt d'une commission d'enquête sur la ma- rine, qui a choisi et conservé pendant près <strong>de</strong> trois années le non moins né- faste M. Thomson ? ; Si bien que, pour employer une ex- pression peu élégante <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s leurs, M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux Thévenet, ils sont tous <strong>de</strong> mèche ; et qu'ainsi on ne peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> bien redoutables sévérités à ceux qui furent réellement les corn plices <strong>de</strong>s principaux coupables. Voilà l'une <strong>de</strong>s causes et non la moins grave <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> désastres qui ont affligé notre marine nationale, parce qu'elle constitue une sorte d'encouragement à la négligence et à l'incurie. Les ministres qui désorganisaient nos escadres, qui laissaient sans réponse pendant <strong>de</strong>s mois les rapports les plus pressants, les ques tions les plus graves, qui abandonnaient l'un <strong>de</strong> nos six plus gros cuirassés <strong>de</strong> 15.000 tonnes, du type Patrie, sans un coup <strong>de</strong> canon à tirer pour se défendre contre les torpilleurs, un autre, Veuf d'une <strong>de</strong> ses grosses pièces <strong>de</strong> 305, fen- due l'année <strong>de</strong>rnière, qui portaient le désordre et l'anarchie dans nos ports et nos arsenaux, que craignaient-ils ? Tout au plus, et ainsi qu'il est arrivé, qu'un vote <strong>de</strong> la Chambre les débarquât et leur fît reprendre leur place parmi les dé- putés. En vérité, n'est-ce pas insuffisant com- me sanction ? Une telle irresponsabilité pour <strong>de</strong> si gran<strong>de</strong>s fautes est aussi une <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> l'universelle désaffection qui atteint le régime actuel. Le peuple a <strong>de</strong>s idées très nettes <strong>de</strong> la justice. Or, que voit-il ? Celui qui, dans l'exercice d'une profession vulgaire, commet une impru<strong>de</strong>nce, est sévèrement châtié, et le politique qui, sans y être préparé, a cherché et obtenu la direction <strong>de</strong>s affaires publiques, est protégé par une immunité souveraine, alors que son impru<strong>de</strong>nce et son incurie ont eu, pour la Patrie, les plus douloureuses consé- quences. Ce que le peuple <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, ce qu'il réclame justement, c'est l'égalité dans la responsabilité, c'est le châtiment <strong>de</strong> la faute lour<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l'incurie. Il veut que toutes ces enquêtes, tous ces travaux <strong>de</strong> commissions soient suivis <strong>de</strong> sanctions nécessaires. Prenons gar<strong>de</strong> que si la Justice les lui refuse, il les <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la violence. L. JËNOUVRIER. M. Albert Ga<strong>de</strong> semblables faits se passaient en Russie, vous entendriez, dans notre presse iudéo-maçonnique, un beau concert d'im- mécutions et d© malédictions. Tel journal du matin publierait <strong>de</strong>s comptes rendus sensationnels, avec manchettes énormes, titres et sous-titres flamboyants, photogra- phies truquées, etc., etc. Les feuilles socia- listes n'auraient pas assez d'injures pour Tandis que je regar<strong>de</strong> une collection <strong>de</strong> selles, l'excellent peintre Louis Va.llet, l'or- ganisateur <strong>de</strong> la section <strong>de</strong>s voitures et harnachements, s'approche : — « Vous n'avez pas l'air, me dit-il, d'at- tacher une gran<strong>de</strong> importance à cette selle <strong>de</strong> velours rouge dont les fontes sont re- couvertes <strong>de</strong> peau <strong>de</strong> tigre. Evi<strong>de</strong>mment, elle n'a rien d'extraordinaire. C'est une salle que/lconque d'officier général. Oui, mais cette selle d'officier général a été fait© pour un civil, M. Thiers, et c'est lui- même qui l'a commandée. » M. Thiers, qui montait volontiers à ©beval et qui croyait avoir l'étoffe d'un ihomme <strong>de</strong> guerre, avait lo goût <strong>de</strong>s' choses militaires jusque dans le choix d© la selle. » Telle était bien la selle du cheval qu'il montait — ainsi qu'on peut s'en assurer ,par le tableau d'Eugène Lami qui ©st au musée d© Versailles — quand il suivait, comme ministre <strong>de</strong> l'intérieur, le roi Louis- Phi' irjpe, passant en revue la gar<strong>de</strong> natio- nale, notamment, ce 28 juillet 1836 qui vit ,1'attontat <strong>de</strong> Fieschi. Vous remarqueirez que c'est la selle d'un homme <strong>de</strong> petite taille. » L'authenticité <strong>de</strong> cette pièce historique est établie avec certitu<strong>de</strong>. Son propriétaire actuel, M. Gaillard, Va, en effet, achetée <strong>de</strong> Mlle Dosne, à la vente Thiers. ». par yii Spêelal LES ÉLÈVES CONSULS Paris, 9 mai. Le concours pour le recrutement <strong>de</strong>s élèves» vice-consuls s'est terminé hier au m'n,'s^r» <strong>de</strong>s affaires étrangères. Le s + /ix ca ndidafe» reçus sont, par ordre <strong>de</strong> mérite : MM.J^«gJ£ <strong>de</strong>s, Sanguinetti, Lenevou, Job, ^Margarot, Rouet Pédurcn, Tournes, Varnés. 'ueci:. A propos d un Corbillard Paris, 9 mai. La Fahrique <strong>de</strong> Monein (liasses-Pyrénées) .possédait un corbillard qui se transformait en catafalque à l'intérieur <strong>de</strong> l'église Vint la loi <strong>de</strong> 'décembre Ï904, relative au monopole <strong>de</strong>s pompes funèbres. La commune proposa à. la Fabrique d'acheter le corbillard ; mais oelle-cï refusa et la commune dut se procurer ailleurs ce macabre appareil. Arriva la loi du 9 dé- cembre 1905 et '.le corbillard <strong>de</strong> la Fabrique fut placé sous séquestre. La municipalité vit là l'occasion LayoMbl» <strong>de</strong> réparer sa déconvenue et elle acheta l«nt 1 «orbilhwd: au séquestre ; mais quand le maixa <strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés