20 juillet 1910 - Bibliothèque de Toulouse

MERCREDI 20 JUILLET 1910
APÉRITIF TONIQUE
VIN GÉNÉREUX ET QUINQUINA
Mélangé d'eau ordinaire ou d'eau-de-seltz,
il rafraîchit sans débiliter.
Avoines. — Oawant, 19 46; prootiaiii, 19; juillet-
août 18 15; i derniers, 18 90; teiwiajice, came.
Lin — Disponible en raves à nu, 89 50; courant,
89 50; prochain, 88; juillet-août, 86; 4 derniers, 81;
tendance, terme. ,
Colza. — Disponible en cuves à nu, 60; courant,
60; prochain, 60 25; juillet-août, 61 35; 4 derniers,
«0 76; tendance, ferme.
Alcools. — DiaponitAe, 61 76; courant, 62; pro-
chain, 62 75; juillet-août, 56 26 ; 4 derniers, 49 50;
3 d'octobre, 47 50; tendance, ierme ; stock, 33 37o;
de monde à notre foi
re, vente à peu près nulle. Voici les cours prati-
QUéH :
Foirai'l aux bœufs. — Bœufs de travail, de 1,100
à 1,200 fr.-, breaux, de 6C0 à 900 fr.; vaches '« lo-
vai!, de 660 à 900 fr. ; génisses, de 3ftû à 500 1.-.;
veauçc de quatre à cinq mois, de 350 à 500 fr.
Foirai 1 des veaux. — Veaux de boucherie, rie 1
i. 1 fr. le kilo, -poids vif.
Foiraii des moutons. — Moutons, de 25 à 30 fr. ;
brebis, de 28 à 35 fr.; agneaux, de 1S à 2'> fr., le
tout la pièce.
Foiraii des cochons. — Cochons gras, de 47 à 50
fr. les 50 kilos poids vif.; cochons de lait, de 15 à
26 fr., le tout la pièce.
Marché de la volaille. — Poules grasses, de 5 à
6 fr. ; poulardes, de 4 à 5-fr. ; poulets, de 3 75 à 4 50;
pintades, rte 5 à 6 fr. ; dindons, de 12 à 15 fr.
pigeons, cle l 50 à 1 75; canards, de 5 à 6 fr. ; le
tout la paire; canetons et oisillons, de 1 -à 1 50 la
pièce ; lapins domestiques, de 1 50 à 1 76; œufs, 0 75
U douzaine.
Lectoure,
Marché de vendredi. — Peu de monde au marché
île vendredi. Cours pratiqués :
Poules, de 5 à 5 50; poulets, de 4 à 4 50; dindon-
peaux, de 9 à 10 fr. ; dindes, de 10 à 12 fr.; canards,
de 5 à 6 fr. ; pintades, 7 fr.; pigeons, 2 fr., le
tout la paire.
Lajpins, de 2 à 2 50 pîece.
Œufs, O S0 la douzaine.
Blé, 20 fr.; avoine, de 9 50 & 10 fr.; maïs, 16 fr
fèves, 12 fr. ; haricots, 18 fr., le tout l'hectolitre.
Plaisance.
Marché dm 14 JuiiHet. — Notre marché n'a pas
eu 1'.importance habituelle. Voici les principaux
tours :
VosalUe. — Poules, 'de 5 à 6 fr. ; poulets, de 4 à
5 50; dindoais, de im 15 fr. ; dindes, de 8 à 12 fr,
canards, de 4 50 a 5 fr., le tout la paire-; lapins do-
mestiques, de 1 60 à 1 75 lia pièce; œufs, 0 75 la
douzaine.
Marché aux grains. — ÉEBé, de 19 50 à 20 fr.
avoine, de U 50 à 1S fr. ; mais, de 16 50 à 17 fr.
pommes de terre vieilles, de 6 à 7 fr. le tout l'hec-
tolitre.
LOT-ET-GARONNE
Villeneuve-sur-Lot.
Marché du 16 juillet. — Cours pratiqués :
Artichauts, 1 â 1 50; chicorée, 0 '50; romaine,
0 60; carottes, 0 50; radis, 0 50; oignons, 1 50, le
' tout la douzaine.
Asperges, 0 60 là boute; pomimcs de terre, u «•;
amandes vertes, 40 Xr. ; haricots fins, 50 fr.; moyens,
30 fr. ; guins, 00 f r. ; -abricote, 70 fr. ; poires Saint-
Jean, 20 fr.; pêches grosses, 160 fr.; moyennes, 120
fr.; le tout les 100 kilos.
lé, les 80 kilos, 19 50 à 90 fr.; maïs, les 75 ki-
los 15 à 17 fr. ; seigle, les 76 kilos 12 50 à 13 fr.;
avoine, les 50 kilos, 9 50 à 10 fr.
Nérac.
Marclié idu 16 Juillet. — Cours pratiqués :
iBae, de 20 à 31 ifr. (les cours sont restés les mê-
mes qu'au marché précédent)'; avoine, 11 50; maïs,
18 fr., le tout l'hectolitre.
Pommes de terre, 4 fr. les 50 kilos.
Œufs, de o 76 à 0 80 la douzaine.
Taxe officielle du pain : Pain cô, 0 30 le kilo.
MARCHE AUX FRUITS
Nicole.
Voici le cours du marché du 17 juillet :
Abricots communs : Apports, 4,000 kilos, vendus
de 40 à 48 francs les 50 kilos.
Pèches : apports, 100 kilos ; vendues, de 65 à 68
francs les 50 kilos.
Le tout net suivant grosseur et qualité.
Vente toujours active.
kIBLIOGRHPblE
Sommaire du numéro de LA REVUE HEBDOMA-
DAIRE du 1C juillet. Envoi, sur demande, S, rue
Garancière, Paris, d'un numéro spécimen et du
catalogue des primes de librairie (26 francs de
livres par an).
Partie Littéraire
Gabriel Hanotaux, de l'Académie Française :
Psychologie politique.
André Beaunier : Les Petites Baudoclie.
Emile Ripert : nouvelle : Marseille, porte de
l'Orient fil), fin.
Henry Cocliin, député : Les Symboles d'Albert
Besnaral.
Général Cuny : Souvenirs d'un Cavalier (1870-
lSTd) (IV), fin.
Paul Arbelet : La Rome nouvelle (II), fin.
-Les faits et les idées au jour le jour, Revue des
revues étrangères, la vie mondaine et familiale, la
vie «musicale, la vie pratique et médicale, chroni-
ques sportive et financière.
Partie Illustrée
En Espagne : S. M. Alphonse XIII discutant, avec
le premier ministre, M. Canalejas, les affaires reli-
gieuses d'Espagne.
° Sotwefntïs d'un Caivalier : La Commune : la co-
lonne Vendôme après sa chute, le 17 mai 1871; la
ContifmttiK) : Fusillade de la rue de la Paix, 22 mars;
la Commune : La rue de Rivoli, mai 1871; Vue gé-
nérale du Palais des Tuileries, après l'incendie,
d'après une photographie.
La Rome Nouvelle : Le château Saint-Ange, le
pont romain et Saint-Pierre, vue ancienne; vue ac
tuelle du château Saint-Ange; le monument à Vie
for-Emmanuel, l'état des travaux; le monument
Victor-Emmanuel, tel qu'il sera.
Le Symbolisme d'Albert Besnard : « La Matière.
Etude oriffinale d'Albert Besnard pour l'une des
quatre peintures du Petit Palais. — < La Plas-
tique ». Etude originale du peintre Albert Bcsnard
pour l'une des quatre peintures du Petit- Palais.
Actualités : Voyage du président do la République
en Auvergne. Arrivée de M. Failières à Clermont
Ferrand. — Manifestation dans les rues de Madrid
ù propos de la question religieuse et des décrets de
M. Cana.lejes.— Inauguration aux Tuileries, le mer-
credi 6 juillet, du monument élevé, par souscrip
tion nationale, à Wakleck-Rouiiseau, ancien prés!
dent du conseil des ministres. —- M. Paul Rousseau
chroniqueur sportif de la Revue hebdomadaire, qui
vient d'être promu chevalier de la Légion d'hon-
neur. — Le monument d'Aifrcd de Musset, dû au
sculpteur Moncel, inauguré à Paris, le 7 juillet, par-
le sous-secréiaire d'Etat aux Beaux-Arts.
L'Instantanée, partie illustrée de la nevue hebdo
madaire, tiré chaque semaine sur papier glacé
peut être relié à part â la fin de l'année. H forme
deux volumes de SCO pages.
ippe et qu'on bris mais bien une partie de nous
mêïnes et de notre vie.
La seconde partie, A l'Ombre du Cœur, évoque
les souivenirs, les joies et les douleurs d'une en-
fance, d'une jeunesse et d'une vie pù chacun peut
se retrouver, dans ce que l'âme et le cœur ont de
plus exquis.
Editions de la « Revue Française », 17, rue Cas-
sette, Paris. 3 fx. 50,
Une nouvelle édition de .pins succrient... vous nous donnerez
des chevaux... Un pour Alexis, l'autre
pour moi... Nous avons nos winches-
ters, nos revolvers. Nous vous embrasse-
rons de toute noke âme, vous remerciant
de tout cœur do ce que vous avez fait
pour nous... Et nous sortironiî... Ensuite
a Dieu vat !... comime disent les marins..!
Si on nous tombe dessus... nous nous dé-
fenttf-ons, vous pouvez le croire... nous
tuerons de cette canaille le plus que nous
pourrons, soyez-en sûr. Ensuite,., dame
en ne peut rien savoir. Ce que je puis
vous assurer, c'est que nous ne tombe-
rons pas vivants dans les mains de ces
gredins... et que s'ils nous pendent... ce
ne sera qu'après. notre mort !...
Le duc avait les larmes aux yeux, des
larmes de rage et à la fois de douleur I...
— Et vous croyez que je vais assister
à cet épouvantnlMe drame les bras croi
•ses, sans vous tendre la main... sans
vous porter secoure !...
— Je pense, — répliqua f roi dément
Guy d'Aurianines, — que vous no nous
forcerez pas, à cette heure suprême, d'en
arriver à regretter d'avoir eu recours à
votre si notre hospitalité. Je suis certain
qu'Alexis m'a compris, et qu'il devine
très bien le seul moyen qui reste à notre
portée de vous débarrasser sur l'heure do
notre funeste présence.
r Parfaitement, — fit Alexis d'Al
reimpe avec un calme en tous points
semblable à celui de son ami, — dans le
cas où vous ne voudriez pas entendre
raison,, mon cher duc, vous nous met-
triez dans la fâcheuse nécessité de nous
faire sauter la tête devant vous... De
teite façon qu'en arrivant ici, les shérifs
et leur aimable séquelle n'auraient plus
à mettre la main que sur nos cadavres.
— Quels enragés ! — grommela, le duc,
— cest qu'ils le feraient tout comme ils
'le disent.
— Vous pouvez y compter, — fit Alexis
qui avait très bien entendu la phrase du
gentilhomme bien qu'elle eût été pro-
noncée a voix basse, — donc terminons
vite notre déjeuner, et... en route.
ai c'est pour le. grand et dernier voya-
ge, nous le saurons avant peu I... Après
tout on ne meurt qu'une fois
— Bien ! Ataxis ! — appuya d'Aurian-
nes — voila la vraie bravoure
^ï/f"* '; os ' é ' e colora te visage fômi-
Z i « T S - homme se sentait
tout fier de cet éloge, car le -marquis était
loin de les prodiguer.
— Au moins, vous aflez prendre de
1 argent !
— Penh ! nous n'en avons 'guère be-
soin... mais nous avons nos économies,
depuis trois mois nous n'avons pas dé-
pensé un rouge liard. Enfin ,nous accep-
terons chacun cinquante louis....
Après tout, ces misérables peuvent
nous rater... On no sait jamais rien de
ce qui peut arriver... coinquanle loui
chacun, mais pas un centime de plus.
— Parce que ?... demanda le duc.
— Parce que, Alexis et moi, nous n'a-
vons plus aucune fortune, et que nous
ne pourrions vous rendre cet argent.
— Bien i fit te duc dompté. — Il en
i sera ce que vous voulez
ON DEMANDE de suite un
jardinier seul, connaissant la
culture- de la vigne et les soins
des clrevaux. Bonnes rélèren-
ees. Bons gages.
S'adresser au bureau de
1' « Express du Midi », Tou-
louse.
— Merci... vous n'aveiz déjà que trop
fait pour nous...
Le déjeuner était terminé. Sur un or-
dre du duo, deux chevaux des écuries,
types admirables de coureurs, étaient
amenés tout sellés.
Ils étaient garais d'un, manteau ser-
vant également de couverture, les win-
chesters étaient accrochés à la seflde.
— Je vais vous accompagner, — fit le
duc, en proie à une émotion indicible.
— Jusqu'à la grille, soit... mais pas
un centimètre en dehors...
— Ils s'embrassèrent !... Chaleureuse,
suprême étreinte i... Le duc d'A'lmeyra
était convaincu que ses deux amis mar-
chaient au-devant d'une mort œrtaine.
Ceux-ci en étaient persuadés également,
mais pas un muscle de leur visage ne
trahissait une crainte, une faiblesse.
— Allons ! en sclile I... et... adiieu i
Les pièces d» for qui •fermaient les. bar-
rières tournaient sur ôEee-rnèmes- et les
deux amis franchissaient le seuil hospi-
talier derrière lequel, durant de longues
semaines, ils avaient si bien trouvé paix
et asile.
Ils allaient baissant la tète et piquant
des deux, s'élançaient en rase enimipa-
gue, lorsque le duc se jeta à la tète du
ohevail de d'Auriannes, et le faisant pr-
voter sur ses pointes :
— Vous ne pouvez partir, — dit-il, —
il est trop tard... Tenez !... Regardez I...
Et étendant la main, il désignait un®
petite trompe de cavaliers qui, à un demi-
kilomètre da là, guettaient tous les mou-
vements do la porte et venaient de sortir
d'un petit bols, se disposant à se mettra
en marche.
\A suivre.}
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés