01.08.2013 Views

management de projet en contexte international - FOAD ...

management de projet en contexte international - FOAD ...

management de projet en contexte international - FOAD ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

www.u-picardie.fr<br />

MANAGEMENT DE PROJET EN CONTEXTE<br />

INTERNATIONAL<br />

Professeur<br />

M. Alain Deppe Séqu<strong>en</strong>ce 1 - La conception du <strong>projet</strong><br />

Objectif général :<br />

- Connaître les différ<strong>en</strong>tes étapes <strong>de</strong> la création d‛<strong>en</strong>treprise<br />

Objectifs intermédiaires :<br />

- Appréh<strong>en</strong><strong>de</strong>r le profil type du créateur d‛<strong>en</strong>treprise<br />

- Connaître les différ<strong>en</strong>tes formalités <strong>de</strong> constitution d‛une <strong>en</strong>treprise<br />

- Connaître les différ<strong>en</strong>tes composantes d'un business plan<br />

INTRODUCTION<br />

I. CHOISIR UN PROJET<br />

1.1. Trouver une idée <strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise<br />

SOMMAIRE


1.2. Mobiliser les outils <strong>de</strong> recherche les plus pertin<strong>en</strong>ts<br />

1.3. Préserver les droits du créateur<br />

II. PRESENTER UN PROJET<br />

2.1. Rec<strong>en</strong>ser les principales caractéristiques d'un <strong>projet</strong><br />

2.2. Rédiger le business plan<br />

CONCLUSION<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

SITOGRAPHIE<br />

INTRODUCTION<br />

Nombreux sont les candidats à la création d'<strong>en</strong>treprise. Un étudiant sur trois<br />

souhaiterait créer sa propre <strong>en</strong>treprise à l'issue <strong>de</strong> son parcours universitaire. Moins <strong>de</strong> un<br />

sur mille y parvi<strong>en</strong>t chaque année. Encore faut-il savoir que la majorité <strong>de</strong>s<br />

créations d'<strong>en</strong>treprise se sol<strong>de</strong> par <strong>de</strong>s échecs.<br />

Se lancer dans l'av<strong>en</strong>ture <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriale (formaliser une idée <strong>en</strong> <strong>projet</strong>, rechercher<br />

<strong>de</strong>s outils et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s pour les créateurs d‛<strong>en</strong>treprise, faire étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché, calculer<br />

le montant <strong>de</strong>s fonds propres nécessaires, trouver d‛autres sources <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>ts,<br />

choisir une forme juridique, élaborer un business plan, ...) est donc un pari difficile sur<br />

l'av<strong>en</strong>ir qui s'avère lourd <strong>de</strong> conséqu<strong>en</strong>ces pour les postulants. Cela est <strong>en</strong>core plus vrai<br />

pour créer une e-organisation même si les conditions à remplir (notamm<strong>en</strong>t financières)<br />

sont finalem<strong>en</strong>t probablem<strong>en</strong>t plus accessibles que dans le cas <strong>de</strong> création d'une<br />

<strong>en</strong>treprise classique.<br />

La réussite <strong>en</strong> la matière dép<strong>en</strong>dra d'abord <strong>de</strong> l'idée, si possible originale (mais ce n'est<br />

pas une obligation), que les porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s auront décidé d'exploiter (I). Cep<strong>en</strong>dant,<br />

une bonne idée n'aboutit pas nécessairem<strong>en</strong>t à un <strong>projet</strong> réaliste. Pour se lancer dans<br />

le montage du <strong>projet</strong>, les futurs <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs <strong>de</strong>vront appr<strong>en</strong>dre à formaliser leur


démarche (II).<br />

I.- CHOISIR UN PROJET<br />

Si la création d'une <strong>en</strong>treprise peut prov<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> l'exploitation d'une idée originale,<br />

les porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t (A) <strong>de</strong> déceler une opportunité <strong>de</strong><br />

marché (<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un segm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cli<strong>en</strong>tèle peu ou mal satisfaite, nouvelle approche<br />

d'un marché au niveau <strong>de</strong> la distribution, ...) ou <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouvelles applications<br />

d'une technologie déjà connue (essaimage, technologie duale, ...). A contrario, si peu<br />

<strong>de</strong> créations d'<strong>en</strong>treprises repos<strong>en</strong>t sur une innovation pure, les créateurs doiv<strong>en</strong>t<br />

apporter quelque chose <strong>de</strong> nouveau pour assurer la réussite <strong>de</strong> leur <strong>projet</strong>. S'il n'existe pas<br />

<strong>de</strong> méthodologie <strong>en</strong> la matière, certaines démarches peuv<strong>en</strong>t s'avérer payantes pour<br />

trouver une idée (B). Une fois l'idée "novatrice" dénichée, le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> <strong>de</strong>vra<br />

p<strong>en</strong>ser aux moy<strong>en</strong>s qui lui permettront <strong>de</strong> préserver ses droits <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> création (C).<br />

1.1.- Trouver une idée <strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise<br />

Créer une <strong>en</strong>treprise, quel que soit le domaine, nécessite <strong>de</strong> maîtriser un portefeuille<br />

<strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces qui permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> combiner les qualités du lea<strong>de</strong>rship avec les savoir faire<br />

du manager. Créer une <strong>en</strong>treprise suppose aussi <strong>de</strong> choisir un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> création<br />

qui correspon<strong>de</strong> à ce profil psychoprofessionnel à t<strong>en</strong>dances.<br />

1.1.1. Il faut avoir le profil du créateur<br />

Un <strong>projet</strong> consiste à vouloir réaliser une idée ayant un caractère nouveau (une idée<br />

ne débouche sur une innovation que si elle est suffisamm<strong>en</strong>t originale et surtout s'il existe<br />

une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> solvable). La nature <strong>de</strong> cette innovation impliquera un certain nombre<br />

<strong>de</strong> questions sur les conséqu<strong>en</strong>ces qu'elle peut avoir sur les process <strong>de</strong> production ou <strong>de</strong><br />

v<strong>en</strong>te (innovation <strong>de</strong> rupture) ou sur la démarche marketing (innovation incrém<strong>en</strong>tale), sur<br />

le type <strong>de</strong> besoin auquel elle répond (besoin satisfait ou lat<strong>en</strong>t), sur l'avantage<br />

concurr<strong>en</strong>tiel qu'elle procure (copiable ou pas), sur le marché visé (local ou mondial,<br />

marché existant ou à créer, ..), sur les opportunités et les m<strong>en</strong>aces qu'elle génère, ...<br />

L'idée "novatrice" à la base <strong>de</strong> la création d'une <strong>en</strong>treprise peut être le résultat <strong>de</strong>s acquis<br />

<strong>de</strong> l'expéri<strong>en</strong>ce professionnelle du porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong>, d'un savoir-faire particulier,


d'une formation initiale lui ayant permis d'acquérir les compét<strong>en</strong>ces indisp<strong>en</strong>sables<br />

(Master MONE). Cep<strong>en</strong>dant, le plus souv<strong>en</strong>t, les idées provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong> situations fortuites<br />

comme <strong>de</strong>s r<strong>en</strong>contres, <strong>de</strong>s conversations, <strong>de</strong>s voyages, <strong>de</strong>s lectures, voire capitalis<strong>en</strong>t les idées<br />

<strong>de</strong>s autres (par exemple un concept nouveau à développer sur la base d'un accord<br />

juridique comme le contrat <strong>de</strong> franchise). Elles peuv<strong>en</strong>t aussi être le résultat d'un travail<br />

à prés<strong>en</strong>ter dans le cadre d'un programme <strong>de</strong> formation. La mise <strong>en</strong> place <strong>de</strong> techniques <strong>de</strong><br />

veille comme l'observation <strong>de</strong> la vie économique, <strong>de</strong> la concurr<strong>en</strong>ce, <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie (aller sur<br />

le terrain r<strong>en</strong>contrer <strong>de</strong>s cli<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tiels, <strong>de</strong>s fournisseurs et mêmes les futurs<br />

concurr<strong>en</strong>ts est une nécessité) permet souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s opportunités nouvelles <strong>de</strong><br />

création et/ou <strong>de</strong> profiter d'opportunités sur <strong>de</strong>s marchés inexploités (cela permet aussi <strong>de</strong><br />

se r<strong>en</strong>dre compte que l'on ne "réinv<strong>en</strong>te pas l'eau tiè<strong>de</strong>"). La télévision, la presse écrite,<br />

les manifestations commerciales, l'internet... sont autant <strong>de</strong> mines d'information auxquelles<br />

il convi<strong>en</strong>dra <strong>de</strong> se référer. Des outils et <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> créativité pourront aussi être<br />

mobilisés. Le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> <strong>de</strong>vra notamm<strong>en</strong>t i<strong>de</strong>ntifier objectivem<strong>en</strong>t les forces et<br />

les faiblesses <strong>de</strong> son <strong>projet</strong>. Pour cela, ri<strong>en</strong> ne vaut l'échange avec <strong>de</strong>s créateurs qui<br />

auront réussi, <strong>de</strong>s professionnels du conseil qui offr<strong>en</strong>t leurs services gratuitem<strong>en</strong>t dans<br />

le cadre <strong>de</strong> forum, <strong>de</strong> salons (experts-comptables, avocats...), <strong>de</strong>s chefs d'<strong>en</strong>treprises<br />

que vous r<strong>en</strong>contrez à l'occasion <strong>de</strong> vos recherches <strong>de</strong> stage, ...(voir point 1.2 ci-après).<br />

Un <strong>projet</strong> est par nature unique (il s'agit <strong>en</strong> l'occurr<strong>en</strong>ce d'une r<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre une<br />

ou plusieurs personnes, un produit et un marché). L'appréciation, par un évaluateur, du<br />

bi<strong>en</strong>-fondé d'un <strong>projet</strong> portera aussi et avant tout sur la ou les personnes qui le port<strong>en</strong>t. Il<br />

n'y a donc pas <strong>de</strong> bonnes idées ou <strong>de</strong> mauvaises idées qui sous-t<strong>en</strong><strong>de</strong>nt la réalisation mais<br />

<strong>de</strong> bons porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s qui concrétis<strong>en</strong>t leur idée ou <strong>de</strong>s individus velléitaires<br />

gonflés d'illusions mais incapables <strong>de</strong> m<strong>en</strong>er leur <strong>en</strong>treprise à bi<strong>en</strong> (les évaluateurs<br />

repèr<strong>en</strong>t immédiatem<strong>en</strong>t ce type <strong>de</strong> profil). La réussite <strong>en</strong> la matière repose sur une<br />

bonne connaissance <strong>de</strong>s pot<strong>en</strong>tialités <strong>de</strong> l'idée que l'on veut exploiter (pertin<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l'idée<br />

<strong>en</strong> matière économique, moy<strong>en</strong>s financiers à réunir pour la mettre <strong>en</strong> application,<br />

i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s facteurs clés <strong>de</strong> succès, ...) et <strong>de</strong>s règles du jeu non écrites qui<br />

prescriront le déroulem<strong>en</strong>t et l'issue <strong>de</strong> la partie (abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong>s porteurs<br />

<strong>de</strong> <strong>projet</strong>s, risque <strong>de</strong> piratage, dép<strong>en</strong>dance du <strong>projet</strong> par rapport à d'autres acteurs, ...).<br />

Il importe aussi que le choix du secteur d'activité (les marchés émerg<strong>en</strong>ts sont<br />

souv<strong>en</strong>t difficiles à repérer statistiquem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>core plus difficiles à pénétrer). Sur<br />

le marché <strong>de</strong>s e-organisations, la plupart <strong>de</strong>s internautes à la recherche d'un produit ou<br />

d'un service sont diplômés <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur et ont un niveau <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>u


très largem<strong>en</strong>t supérieur à la moy<strong>en</strong>ne (même si la t<strong>en</strong>dance <strong>de</strong> fond t<strong>en</strong>d à homogénéiser<br />

les caractéristiques sociodémographiques et les comportem<strong>en</strong>ts) . Il s'agit donc<br />

d'exploiter toutes les opportunités que peuv<strong>en</strong>t générer les rapprochem<strong>en</strong>ts à opérer<br />

<strong>en</strong>tre une cible spécifique, dont le comportem<strong>en</strong>t est fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>t <strong>de</strong> celui<br />

qui sert <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce au marketing classique (l'habituelle et caricaturale ménagère <strong>de</strong> 50<br />

ans) et un moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> médiation nouveau (l'Internet <strong>en</strong> l'occurr<strong>en</strong>ce), qui se<br />

caractérise ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> décision d'achat réfléchi.<br />

L'aspirant "<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>aute", qui va débuter dans la vie active, est particulièrem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong><br />

placé pour saisir ces opportunités et développer <strong>de</strong>s idées nouvelles. A ce mom<strong>en</strong>t, il<br />

importe <strong>de</strong> savoir si les modalités d'exploitation <strong>de</strong> l'activité que l'on souhaite créer<br />

seront bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> adéquation avec le <strong>projet</strong> personnel du futur chef d'<strong>en</strong>treprise. Les<br />

évolutions technologiques et <strong>de</strong> marché invali<strong>de</strong>nt les approches classiques <strong>de</strong> contrôle et<br />

<strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise. Le développem<strong>en</strong>t expon<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong>s activités présuppose que<br />

le futur chef d'<strong>en</strong>treprise accepte <strong>de</strong>s apports externes, le plus souv<strong>en</strong>t sous la forme<br />

<strong>de</strong> prises <strong>de</strong> contrôle majoritaires, pour accompagner l'expansion <strong>de</strong> son affaire (voir<br />

partie financière <strong>en</strong> séqu<strong>en</strong>ce 4). Pour démarrer un <strong>projet</strong> web, par exemple, si peu<br />

<strong>de</strong> capitaux sont nécessaires dans un premier temps (possibilité par exemple <strong>de</strong> payer<br />

salaires <strong>de</strong>s collaborateurs ou services <strong>de</strong>s part<strong>en</strong>aires <strong>en</strong> stock options <strong>en</strong> Amérique du<br />

Nord), les besoins <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t être très rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t extrêmem<strong>en</strong>t importants.<br />

Les conditions d'exploitation financière ont égalem<strong>en</strong>t changé et les <strong>de</strong>ux<br />

indicateurs privilégiés dorénavant par les organisations "dot.com" sont le burn<br />

(quantité d'arg<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>sé chaque mois) et le stock (valeur boursière<br />

<strong>de</strong> l'organisation). Le problème est <strong>de</strong> maint<strong>en</strong>ir le niveau <strong>de</strong> trésorerie qui permet <strong>de</strong><br />

faire face aux échéances. La e-organisation va donc privilégier dorénavant la création <strong>de</strong><br />

plus-values, gage <strong>de</strong> croissance forte à terme, plutôt que la recherche <strong>de</strong> bénéfices rapi<strong>de</strong>s<br />

L'aspirant <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>aute ne doit pas ignorer non plus que se lancer dans la création<br />

d'une <strong>en</strong>treprise est une décision lour<strong>de</strong> <strong>de</strong> conséqu<strong>en</strong>ces, tant pour lui que pour son<br />

<strong>en</strong>tourage familial. Un bilan personnel s'avère nécessaire (voir application 1). Cette étape<br />

est trop souv<strong>en</strong>t négligée, pour ne pas dire tout simplem<strong>en</strong>t occultée par les créateurs qui<br />

se dépêch<strong>en</strong>t <strong>de</strong> conc<strong>en</strong>trer tous leurs efforts sur la faisabilité économique, commerciale<br />

et juridique <strong>de</strong> leur <strong>projet</strong>. Or, la réussite d‛une <strong>en</strong>treprise ne dép<strong>en</strong>d pas<br />

seulem<strong>en</strong>t d'indicateurs économiques comme le niveau du chiffre d‛affaires ou <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong> marché mais aussi <strong>de</strong>s individus qui choisiss<strong>en</strong>t <strong>de</strong> se lancer dans cette av<strong>en</strong>ture.


Dans ce cadre, si la motivation (Complém<strong>en</strong>t 1) est un gage <strong>de</strong> succès, force est toutefois<br />

<strong>de</strong> constater qu'elle ne suffit pas. Avant <strong>de</strong> se lancer dans l'av<strong>en</strong>ture <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriale,<br />

le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> doit donc s'assurer qu'il possè<strong>de</strong> le portefeuille <strong>de</strong><br />

compét<strong>en</strong>ces disciplinaires (savoir faire technique propre à l'activité) et<br />

systémiques (compét<strong>en</strong>ces comportem<strong>en</strong>tales, aptitu<strong>de</strong> à manager, aptitu<strong>de</strong> à travailler<br />

<strong>en</strong> équipe, gestion d'un réseau relationnel, ...) au <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> d'une <strong>en</strong>treprise, ou qu'il<br />

est prêt à les acquérir et à les développer.<br />

Ainsi, par exemple, pour dénicher une idée « novatrice » dans un mon<strong>de</strong> <strong>en</strong> tohu-bohu,<br />

le créateur <strong>de</strong>vra-t-il :<br />

- être <strong>en</strong> alerte et curieux <strong>en</strong> toutes circonstances pour s'informer, analyser les évolutions<br />

<strong>de</strong> société, anticiper, voire prédire certaines évolutions<br />

- avoir <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce l'esprit critique pour repérer, dans notre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

familier (professionnel ou privé) les améliorations à apporter aux solutions proposées ou<br />

aux situations établies<br />

- être à l'écoute <strong>de</strong> ses interlocuteurs professionnels habituels (collègues <strong>de</strong> travail,<br />

cli<strong>en</strong>ts, fournisseurs, autres part<strong>en</strong>aires <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise, ...) et compr<strong>en</strong>dre leur vision<br />

<strong>de</strong>s choses à propos <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong> leur métier, voire découvrir d'autres<br />

pratiques commerciales et d'autres produits.<br />

De fait, s'il n'existe pas véritablem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> « profil type » du créateur, on peut mettre<br />

<strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce quelques traits <strong>de</strong> caractère comme le lea<strong>de</strong>rship (savoir <strong>en</strong>traîner une<br />

équipe <strong>de</strong>rrière soi) ou la capacité à développer son organisation (savoir organiser,<br />

s'<strong>en</strong>tourer, déléguer,...). qui prédomin<strong>en</strong>t chez ceux qui ont réussi (Complém<strong>en</strong>t 2). En effet,<br />

un <strong>projet</strong> innovant implique la mobilisation <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces nombreuses et diverses et<br />

la constitution d'une équipe pluridisciplinaire dont il faudra maint<strong>en</strong>ir la cohésion et<br />

la complém<strong>en</strong>tarité et auprès <strong>de</strong> laquelle il faudra s'imposer.<br />

Si nous <strong>de</strong>vions résumer, nous pourrions dire que la création d'une e-organisation doit<br />

conduire le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> à définir ex ante (Complém<strong>en</strong>t 3):<br />

- ses objectifs personnels (pourquoi je souhaite créer une <strong>en</strong>treprise ?<br />

pourquoi l'internet ? ...),<br />

- ses motivations (besoin d‛autonomie, <strong>de</strong> se réaliser, <strong>de</strong> statut social, créer son<br />

emploi, goût du risque, ...)<br />

- ses compét<strong>en</strong>ces (techniques, managériales, marketing, ...)


- son expéri<strong>en</strong>ce (expéri<strong>en</strong>ce antérieure, niveau <strong>de</strong> connaissance, besoin <strong>de</strong><br />

formation complém<strong>en</strong>taire, ...),<br />

- ses ressources (apport personnel suffisant, rev<strong>en</strong>us personnels, rev<strong>en</strong>u att<strong>en</strong>du,...)<br />

- ses contraintes (temps à consacrer, charges familiales, charges financières,<br />

santé, statut, ...),<br />

Ce premier bilan lui permettra <strong>de</strong> savoir :<br />

- s'il doit r<strong>en</strong>oncer à son <strong>projet</strong> (celui-ci prés<strong>en</strong>te un niveau <strong>de</strong> risque top élevé),<br />

- s'il doit le différer (pour compléter un niveau <strong>de</strong> connaissances insuffisant, chercher<br />

<strong>de</strong> nouveaux moy<strong>en</strong>s, ..)<br />

- s'il est <strong>en</strong> capacité <strong>de</strong> passer à l'étape suivante du montage <strong>de</strong> <strong>projet</strong>.<br />

1.1.2. Il faut privilégier un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> création<br />

Plusieurs possibilités, déclinées dans un certain nombre <strong>de</strong> sites internet (voir sitographie<br />

ci-après), exist<strong>en</strong>t pour créer une <strong>en</strong>treprise :<br />

- la création dans un secteur d'activité connu<br />

- la création à partir d'une opportunité pure ou d'une application nouvelle<br />

- la création à partir <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong>s autres<br />

- la reprise<br />

- le portage<br />

1.1.2.1. Créer dans un secteur d'activité connu<br />

Il s'agit <strong>de</strong> la démarche la plus fréqu<strong>en</strong>te. C'est aussi à-priori la plus simple.<br />

Probablem<strong>en</strong>t apparaît-elle comme la plus sûre. Le créateur est supposé connaître son<br />

affaire dans le cadre d'un métier qu'il a déjà eu l'occasion d'exercer et pour lequel son<br />

niveau d'expertise technique n'est pas contesté. C'est le cas dans le commerce pour un<br />

grand nombre <strong>de</strong> porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s qui choisiss<strong>en</strong>t, après avoir été salariés durant<br />

<strong>de</strong> nombreuses années, <strong>de</strong> se mettre à leur compte <strong>en</strong> créant leur propre <strong>en</strong>treprise.<br />

Les difficultés provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t du fait que le créateur, professionnel reconnu,<br />

n'a pas le niveau <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces requis pour gérer une <strong>en</strong>treprise sur les plans comptable<br />

et financier. Ce type <strong>de</strong> situation conduit fréquemm<strong>en</strong>t les acteurs financiers à rejeter


les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t ou à réori<strong>en</strong>ter les postulants vers <strong>de</strong>s<br />

formations complém<strong>en</strong>taires assurées par les organismes consulaires (Chambres <strong>de</strong><br />

Commerce, Chambre <strong>de</strong>s métiers, ...).<br />

1.1.2.2. Créer à partir d'une innovation ou d'une application nouvelle (à<br />

privilégier par les étudiants)<br />

Créer une <strong>en</strong>treprise à partir d'une idée novatrice (nouvelle technologie ou nouveau<br />

produit répondant à un nouveau besoin comme la télévision) ou d'une application<br />

nouvelle (transposer <strong>en</strong> l'adaptant une technique, un savoir-faire, un produit connu dans<br />

un nouveau <strong>contexte</strong> ou sur un marché différ<strong>en</strong>t comme la téléphonie mobile)<br />

prés<strong>en</strong>te assurém<strong>en</strong>t un niveau <strong>de</strong> risque plus élevé. Le créateur se lance dans l'inconnu.<br />

Cette ori<strong>en</strong>tation stratégique génère, dès le départ, d'importants besoins <strong>en</strong> capitaux<br />

pour financer les investissem<strong>en</strong>ts immatériels nécessaires (recherche/développem<strong>en</strong>t,<br />

étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché, communication, ..). Ensuite, le passage à la phase préindustrielle<br />

prés<strong>en</strong>te pour l'<strong>en</strong>treprise un niveau <strong>de</strong> risque élevé car la réponse souhaitée du marché,<br />

dans l'un ou l'autre cas, reste plus qu'incertaine.<br />

Les étudiants dispos<strong>en</strong>t, durant toute une année, du temps et <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s humains<br />

(camara<strong>de</strong>s et <strong>en</strong>seignants) et matériels (outils informatiques <strong>de</strong> l'université) nécessaires<br />

pour développer leur <strong>projet</strong>. S'ils souhait<strong>en</strong>t réussir, ils <strong>de</strong>vront apporter un soin<br />

tout particulier à la prés<strong>en</strong>tation du "business plan" qu'il soumettront aux<br />

opérateurs financiers, très certainem<strong>en</strong>t alléchés par les perspectives attractives<br />

<strong>de</strong> r<strong>en</strong>tabilité que pourront dégager les types <strong>de</strong> <strong>projet</strong> proposés mais, <strong>en</strong> même temps,<br />

aussi probablem<strong>en</strong>t extrêmem<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>tifs au niveau <strong>de</strong> risque supporté et aux possibilités<br />

<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t dans ce g<strong>en</strong>re <strong>de</strong> configuration (les désillusions <strong>de</strong> la Nouvelle Economie,<br />

au début <strong>de</strong>s années 2000, ont appris aux "capitaux risqueurs" et aux "business angels" que<br />

les innovations ou les applications nouvelles mises <strong>en</strong> oeuvre grâce à l'Internet<br />

doiv<strong>en</strong>t néanmoins correspondre à un réel besoin pouvant être satisfait dans <strong>de</strong>s<br />

conditions correctes <strong>de</strong> viabilité économique).<br />

La propagation <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'information et <strong>de</strong> la communication dans l'<strong>en</strong>semble<br />

<strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> l'Economie favorise l'émerg<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s e-organisations qui peuv<strong>en</strong>t être<br />

vues comme <strong>de</strong>s <strong>en</strong>tités électroniques fournissant <strong>de</strong>s produits ou services à <strong>de</strong>s cli<strong>en</strong>ts<br />

<strong>en</strong> utilisant Internet à tous les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> valeur, tant dans ses<br />

aspects stratégiques qu'opérationnels <strong>en</strong> s'appuyant sur le travail <strong>en</strong> groupe, les structures


<strong>en</strong> réseau, les techniques <strong>de</strong> veille, le knowledge <strong>managem<strong>en</strong>t</strong>, l'intellig<strong>en</strong>ce collective, .. et<br />

ce, dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> constante évolution. Le fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s e-organisations<br />

peut être grossièrem<strong>en</strong>t modélisé selon un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> fonctions <strong>en</strong> interaction,<br />

généralem<strong>en</strong>t regroupées <strong>en</strong> trois gran<strong>de</strong>s catégories :<br />

- la fonction <strong>de</strong> réalisation (conception et la fabrication <strong>de</strong>s produits à travers l'eproduction,<br />

l'e-procurem<strong>en</strong>t ou gestion électronique <strong>de</strong>s approvisionnem<strong>en</strong>ts et l'e-supply<br />

chain <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> ou gestion électronique <strong>de</strong> la chaîne logistique) qui représ<strong>en</strong>te le cœur<br />

<strong>de</strong> son activité<br />

- la fonction <strong>de</strong> <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> (à travers l'e-gestion ou l'e-<strong>managem<strong>en</strong>t</strong>) regroupe toutes<br />

les fonctions stratégiques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise dans un souci d'élimination <strong>de</strong>s<br />

non-valeurs (direction générale <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise, gestion <strong>de</strong>s ressources humaines,<br />

gestion financière et comptable, ...)<br />

- la fonction support (ou l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s activités liées à la commercialisation et à une<br />

meilleure connaissance du cli<strong>en</strong>t à travers l'e-customer relationship <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> ou<br />

gestion électronique <strong>de</strong> la relation cli<strong>en</strong>t qui font <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus partie du cœur <strong>de</strong><br />

métier), ainsi que l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s activités transversales à l'organisation (telle que la<br />

gestion <strong>de</strong>s infrastructures technologiques ou<br />

Information Technology ). servant d'appui au fonctions<br />

<strong>de</strong> réalisation pour permettre le bon fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise.<br />

Les <strong>en</strong>treprises sont généralem<strong>en</strong>t caractérisées par le type <strong>de</strong> relations<br />

commerciales qu'elles <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. Ainsi <strong>de</strong>s termes dédiés exist<strong>en</strong>t pour qualifier ce<br />

type <strong>de</strong> relation :<br />

- e-BTB (electronic - Business To<br />

Business ) désigne une relation commerciale d'<strong>en</strong>treprise à <strong>en</strong>treprise basée<br />

sur l'utilisation d'un support numérique pour les échanges d'information.<br />

- e-BTC (electronic Business To<br />

Consumer ) désigne une relation <strong>en</strong>tre une <strong>en</strong>treprise et le grand public. Il<br />

s'agit donc <strong>de</strong> ce que l'on appelle le commerce électronique, dont la définition ne se limite<br />

pas à l'acte <strong>de</strong> v<strong>en</strong>te, mais couvre tous les échanges qu'une <strong>en</strong>treprise peut avoir avec<br />

ses cli<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>vis au service après-v<strong>en</strong>te<br />

- e-BTA (electronic Business<br />

To Administration ) désigne une relation <strong>en</strong>tre une <strong>en</strong>treprise et<br />

le secteur public (administration fiscale, etc.) s‛appuyant sur <strong>de</strong>s mécanismes


d‛échange numériques (téléprocédures, formulaires électroniques, etc.)<br />

- e-BTE (electronic Business To Employees) désigne la relation <strong>en</strong>tre une <strong>en</strong>treprise et<br />

ses employés, notamm<strong>en</strong>t via la mise à disposition <strong>de</strong> formulaires à leur att<strong>en</strong>tion pour<br />

la gestion <strong>de</strong> leur carrière, <strong>de</strong> leurs congés ou <strong>de</strong> leur relation avec le comité d'<strong>en</strong>treprise<br />

Le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong>, dans cette hypothèse, est souv<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>é à inv<strong>en</strong>ter son propre<br />

modèle organisationnel (knowledge network virtuel) basé sur le<br />

e-networking ou maillage électronique (par exemple au<br />

travers l'outsourcing <strong>de</strong> ce qui n'est pas le cœur <strong>de</strong> métier sur <strong>de</strong>s sous-traitants) et<br />

le brokering ou processus <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> flux d'information sur<br />

l'i<strong>de</strong>ntité ( capacité <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> type réticulaire, <strong>de</strong> découvrir<br />

les meilleures compét<strong>en</strong>ces spécialistes, <strong>de</strong> les sélectionner et les intégrer dans <strong>de</strong>s<br />

groupes <strong>de</strong> travail ad hoc) . Il mobilisera <strong>de</strong>s outils nouveaux, inconnus <strong>de</strong> la<br />

plupart <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> e-travail, <strong>de</strong> système d‛information<br />

collaboratif synchrone et asynchrone, et <strong>de</strong> <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> <strong>de</strong> l'Intellig<strong>en</strong>ce Collective.<br />

Toutes les fonctions et les services <strong>de</strong> la e-organisation, les part<strong>en</strong>aires, les soustraitants<br />

tourneront autour d'un c<strong>en</strong>tral hub, articulation c<strong>en</strong>trale du réseau, où les<br />

conseils <strong>en</strong>gagés dans les différ<strong>en</strong>ts <strong>projet</strong>s auront comme point <strong>de</strong> repère et <strong>de</strong><br />

coordination le responsable <strong>de</strong> <strong>projet</strong> qui jouera le rôle<br />

d'un "intrapr<strong>en</strong>eurship ". La e-organisation ne gar<strong>de</strong>, dans<br />

son insourcing o u internalisation par délégation <strong>de</strong> fonction, que<br />

les intangibles qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les "core assets " (intellig<strong>en</strong>ce,<br />

expéri<strong>en</strong>ce, imagination, gestion <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong>s relations cli<strong>en</strong>ts) et les<br />

"soft skills " (compét<strong>en</strong>ces spécialistes et transversales)<br />

Certaines <strong>en</strong>treprises apport<strong>en</strong>t leur savoir faire aux porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s innovants<br />

1.1.2.3. Créer à partir <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong>s autres<br />

Il est possible aussi <strong>de</strong> repr<strong>en</strong>dre les idées <strong>de</strong>s autres pour créer une <strong>en</strong>treprise<br />

<strong>en</strong> s'associant avec un part<strong>en</strong>aire (celui-ci cherche à constituer une équipe pluridisciplinaire<br />

et vos compét<strong>en</strong>ces dans le domaine du e-<strong>managem<strong>en</strong>t</strong> lui seront utiles ou à v<strong>en</strong>dre un<br />

brevet ou une lic<strong>en</strong>ce d'exploitation), <strong>en</strong> signant un contrat <strong>de</strong> franchise (coopération<br />

étroite <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> production ou <strong>de</strong> commercialisation <strong>en</strong>tre <strong>de</strong>ux<br />

<strong>en</strong>treprises juridiquem<strong>en</strong>t et financièrem<strong>en</strong>t indép<strong>en</strong>dantes l'une <strong>de</strong> l'autre : le franchiseur<br />

et le franchisé) ou <strong>en</strong>core <strong>en</strong> pratiquant l'essaimage.


Dans la première hypothèse, vous pourrez trouver l'information que vous recherchez dans<br />

la plupart <strong>de</strong>s revues spécialisées dans le domaine économique et du <strong>managem<strong>en</strong>t</strong>, auprès<br />

<strong>de</strong>s organismes consulaires ou <strong>en</strong> visitant les salons. Les occasions sont cep<strong>en</strong>dant<br />

relativem<strong>en</strong>t rares et très recherchées.<br />

La <strong>de</strong>uxième solution, la franchise, qui permet à une <strong>en</strong>treprise, le franchisé,<br />

d'acquérir (versem<strong>en</strong>t d'un droit d'<strong>en</strong>trée et <strong>de</strong> royalties) auprès d'une autre <strong>en</strong>treprise,<br />

le franchiseur, le droit d'utiliser son <strong>en</strong>seigne et/ou sa marque, son savoir-faire, et<br />

<strong>de</strong> commercialiser ses produits ou services, conformém<strong>en</strong>t aux directives prévues dans<br />

le contrat, tout <strong>en</strong> bénéficiant d'une assistance commerciale ou technique prés<strong>en</strong>te un<br />

certain nombre d'avantages pour le créateur :<br />

- notoriété <strong>de</strong> la marque, savoir-faire du franchiseur, formation adaptée, ...<br />

- assistance technique dans les domaines commercial et financier, ...<br />

- risque <strong>de</strong> défaillance moitié moins élevé que dans le cas d'une création d'activité nouvelle<br />

Il faut cep<strong>en</strong>dant rester vigilant car la formule prés<strong>en</strong>te aussi un certain<br />

nombre d'inconvéni<strong>en</strong>ts :<br />

- nécessité <strong>de</strong> disposer d'un apport personnel important car l'investissem<strong>en</strong>t initial est élevé<br />

- autonomie du franchisée limité (exclusivité, choix <strong>de</strong> l'emplacem<strong>en</strong>t, du format, <strong>de</strong>s<br />

moy<strong>en</strong>s marketing, ... imposés par le franchiseur, ...)<br />

Le choix du type <strong>de</strong> franchise (voir la sitographie) dép<strong>en</strong>dra naturellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> chaque<br />

créateur qui privilégiera tel ou tel part<strong>en</strong>aire <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s informations qu'il<br />

aura recueillies sur la pertin<strong>en</strong>ce du concept, le lieu d'implantation, les<br />

conditions commerciales et financières, le sérieux <strong>de</strong> la franchise (il est possible d'obt<strong>en</strong>ir<br />

les comptes sociaux <strong>de</strong>s franchisés aux greffes du tribunal <strong>de</strong> commerce pour se faire<br />

une opinion), les perspectives <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t, ...<br />

La troisième solution est l'essaimage à partir <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises (concept<br />

d'extraprise étudié <strong>en</strong> <strong>de</strong>uxième année qui correspond au souti<strong>en</strong> (sous forme<br />

d'informations, d'accompagnem<strong>en</strong>t méthodologique et technique, <strong>de</strong> formations,<br />

d'appuis logistiques, ou <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> financier) apporté par une <strong>en</strong>treprise à ses salariés pour<br />

la création ou la reprise d'une <strong>en</strong>treprise. Beaucoup <strong>de</strong> créations d'<strong>en</strong>treprises se réalis<strong>en</strong>t


<strong>de</strong> cette façon. Des groupes <strong>projet</strong>s (intraprises), qui ont développé un produit ou<br />

une technologie au sein d'une <strong>en</strong>treprise, sont invités à exporter leur savoir faire <strong>en</strong> <strong>de</strong>hors<br />

<strong>de</strong> la société mère, tout <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>ant un li<strong>en</strong> avec celle-ci. Il semble cep<strong>en</strong>dant que<br />

les gran<strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises europé<strong>en</strong>nes (nonobstant les avantages que peuv<strong>en</strong>t apporter ce<br />

type <strong>de</strong> solution <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> dynamisation <strong>de</strong>s ressources humaines, <strong>de</strong> culture<br />

d'<strong>en</strong>treprise, d'externalisation <strong>de</strong>s activités, <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> réseau, ...) soi<strong>en</strong>t<br />

moins ouvertes à l'idée <strong>de</strong> laisser filer leurs technologies que celles d'outre-Atlantique.<br />

En outre, cette hypothèse, qui repose sur le préalable <strong>de</strong> l'exist<strong>en</strong>ce d'un groupe <strong>de</strong><br />

salariés, au sein d'une <strong>en</strong>treprise, prêts à t<strong>en</strong>ter l'av<strong>en</strong>ture, ne relève pas, pour les<br />

services fiscaux qui distingu<strong>en</strong>t essaimage et création, du régime fiscal <strong>de</strong>s Bons <strong>de</strong><br />

Créateurs d'Entreprises.<br />

1.1.2.4. La reprise<br />

La création d'<strong>en</strong>treprise peut passer tout simplem<strong>en</strong>t par la reprise d'<strong>en</strong>treprise,<br />

solution facilitée par la loi pour l'initiative économique qui allège la contrainte<br />

fiscale (exonération partielle <strong>de</strong>s plus-values, réduction d‛impôt liée aux intérêts<br />

d‛emprunt). Dans ce cas, le repr<strong>en</strong>eur évite les difficultés inhér<strong>en</strong>tes au démarrage<br />

d'une <strong>en</strong>treprise nouvelle. Trois situations peuv<strong>en</strong>t se prés<strong>en</strong>ter :<br />

- achat d'un fonds <strong>de</strong> commerce constitué d'élém<strong>en</strong>ts incorporels comme la cli<strong>en</strong>tèle, le<br />

droit au bail et l'<strong>en</strong>seigne.<br />

- reprise d'une <strong>en</strong>treprise à développer (exemple d'un chef d'<strong>en</strong>treprise qui part <strong>en</strong><br />

retraite sans successeur et qui cherche pér<strong>en</strong>niser les activités <strong>de</strong> sa société)<br />

- reprise d'une <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> difficulté, par exemple, par ses propres salariés dans le<br />

cadre d'un LMBO (leverage <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> by out) ou RES (rachat d'<strong>en</strong>treprises par les salariés).<br />

Cette hypothèse implique une analyse stratégique <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise (faire ressortir les<br />

forces et les faiblesses) pour i<strong>de</strong>ntifier les contraintes qui pès<strong>en</strong>t sur elle et les<br />

opportunités év<strong>en</strong>tuelles à saisir.<br />

1.1.2.5. le portage<br />

Il est possible <strong>de</strong> minimiser le risque lié à la création d'une <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> testant son<br />

<strong>projet</strong> avant <strong>de</strong> le lancer. Pour cela il existe <strong>de</strong>ux dispositifs :


- le portage salarial<br />

- le CAPE (Contrat d‛Appui au Projet d‛Entreprise)<br />

1.1.2.5.1. le portage salarial<br />

Il pourrait être possible, toutes choses étant égales par ailleurs, <strong>de</strong> comparer le<br />

portage salarial à <strong>de</strong> l'"insourcing inversé". En l'occurr<strong>en</strong>ce, un futur créateur<br />

d'<strong>en</strong>treprise qui n'a pas <strong>en</strong>core franchi le pas offre son expertise (comme s'il était<br />

consultant travaillant dans les mêmes conditions qu'un indép<strong>en</strong>dant <strong>en</strong> démarchant<br />

et négociant lui-même l'objet, la durée et le montant <strong>de</strong> ses prestations), via une société<br />

<strong>de</strong> portage intermédiaire (voir sitographie ci-<strong>de</strong>ssous) spécialisée dans le secteur <strong>de</strong>s<br />

services (expertise et conseil) et rémunérée par une commission (<strong>de</strong> 5 et 15 % du montant<br />

<strong>de</strong> la prestation facturée), à une <strong>en</strong>treprise cli<strong>en</strong>te qui éprouve un besoin ponctuel<br />

<strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces. Cette <strong>en</strong>treprise cli<strong>en</strong>te paye la prestation <strong>de</strong> service sous<br />

forme d'honoraires à la société <strong>de</strong> portage qui rétrocè<strong>de</strong> au "pseudo consultant "<br />

une rémunération.<br />

En pratique, le recours au portage ne concerne que <strong>de</strong>s missions déterminées<br />

(év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t planifiées dans le temps pour une activité récurr<strong>en</strong>te.<br />

1.1.2.5.2. le CAPE (articles 20 et 21)<br />

Il s'agit d'un contrat écrit d'une durée maximale d'un an, r<strong>en</strong>ouvelable <strong>de</strong>ux fois, par<br />

lequel une organisation (société ou association) fournit à une personne physique un<br />

programme <strong>de</strong> préparation à la création ou reprise d'<strong>en</strong>treprise et à la gestion d'une<br />

activité économique (définition du <strong>projet</strong>, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité et formalités <strong>de</strong> création<br />

<strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise).<br />

Le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> peut ainsi évaluer ses capacités à <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre et<br />

apprécier l'opportunité <strong>de</strong> créer ou non une <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> étant év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t rémunéré<br />

ou <strong>en</strong> continuant <strong>de</strong> bénéficier du mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> ses allocations chômage p<strong>en</strong>dant toute la<br />

durée du CAPE.<br />

Il peut égalem<strong>en</strong>t s'ouvrir <strong>de</strong> nouveaux droits à l'assurance chômage <strong>en</strong> cas <strong>de</strong><br />

rémunération p<strong>en</strong>dant le CAPE.<br />

- Il bénéficie <strong>de</strong>s dispositions relatives à l'hygiène, la sécurité, les conditions <strong>de</strong> travail et


la santé.<br />

Ces <strong>de</strong>ux formules permett<strong>en</strong>t :<br />

- d'exercer une activité indép<strong>en</strong>dante <strong>en</strong> étant "porté juridiquem<strong>en</strong>t" par une autre structure<br />

- <strong>de</strong> tester le <strong>projet</strong> et le marché p<strong>en</strong>dant cette pério<strong>de</strong>.<br />

1.2.- Mobiliser les outils <strong>de</strong> recherche d'information les plus pertin<strong>en</strong>ts<br />

Pour dénicher une idée novatrice, le créateur pourra adopter une attitu<strong>de</strong><br />

relativem<strong>en</strong>t passive (la veille) ou relativem<strong>en</strong>t active (les techniques <strong>de</strong> créativité)<br />

1.2.1. Les techniques <strong>de</strong> veille<br />

Pour faire simple, différ<strong>en</strong>ts outils et techniques peuv<strong>en</strong>t être mobilisés<br />

1.2.1.1. le recours aux médias<br />

Les médias à utiliser sont l'internet, la presse, la télévision, la radio.<br />

Internet offre gratuitem<strong>en</strong>t un certain nombre d'outils <strong>de</strong> veille dont les principaux<br />

sont répertoriés dans la séqu<strong>en</strong>ce 2 du module D01. On peut rappeler simplem<strong>en</strong>t<br />

les abonnem<strong>en</strong>ts gratuits aux différ<strong>en</strong>tes lettres d'informations proposés par certains<br />

sites, l'utilisation du dispositif alertes du moteur <strong>de</strong> recherche GOOGLE, les ag<strong>en</strong>ts<br />

<strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> surveillance type Copernic, ... La sitographie (voir ci-après à la fin <strong>de</strong><br />

la séqu<strong>en</strong>ce) propose un certain nombre <strong>de</strong> ressources pour trouver la bonne idée.<br />

Le créateur trouvera, à partir du média presse, un grand nombre <strong>de</strong> supports<br />

intéressants (ouvrages, étu<strong>de</strong>s rapports, revues, ...). La presse professionnelle<br />

spécialisée sur la création d'<strong>en</strong>treprises publie régulièrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s informations sur<br />

les nouvelles t<strong>en</strong>dances <strong>de</strong>s consommateurs ou <strong>de</strong>s marchés, sur les nouveaux produits, sur<br />

les nouvelles <strong>en</strong>treprises, sur les témoignages <strong>de</strong> créateurs permettant d'anticiper<br />

l'évolution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. L'exam<strong>en</strong> critique <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ts types <strong>de</strong> statistiques (fournies<br />

par les fédérations ou syndicats professionnels, par les ministères ou tout autre<br />

organisme public ou parapublic comme OSEO, né du rapprochem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'ANVAR et <strong>de</strong><br />

la BDPME, qui fournit <strong>de</strong>s bilans sectoriels mettant <strong>en</strong> valeur <strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s dans les


domaines particulièrem<strong>en</strong>t innovants, ...) peuv<strong>en</strong>t permettre <strong>de</strong> déceler <strong>de</strong>s opportunités<br />

<strong>de</strong> créations. Les <strong>projet</strong>s d'aménagem<strong>en</strong>t du territoire ou les nouvelles réglem<strong>en</strong>tations<br />

ou directives annoncées par Paris ou par Bruxelles sont aussi à suivre <strong>de</strong> très près.<br />

Les médias audio-visuels peuv<strong>en</strong>t aussi, à leur manière, susciter <strong>de</strong>s vocations<br />

d'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur grâce à certaines <strong>de</strong> leurs émissions à saveur économique (Rue<br />

<strong>de</strong>s <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sur France Inter, Radio Classique, BFM, Capital sur la 6, le site emploi<br />

<strong>de</strong> France 5, ...)<br />

1.2.1.2. Les salons, foires, expositions, colloques, confér<strong>en</strong>ces, ...<br />

Pour connaître un métier, le créateur doit rechercher dans la filière (<strong>en</strong> amont comme <strong>en</strong><br />

aval) <strong>de</strong> nouvelles idées. Le contact avec les part<strong>en</strong>aires (fournisseurs ou les cli<strong>en</strong>ts)<br />

peut conduire à imaginer <strong>de</strong>s solutions ou <strong>de</strong>s améliorations permettant <strong>de</strong> répondre à<br />

<strong>de</strong>s insatisfactions, <strong>de</strong>s dysfonctionnem<strong>en</strong>ts ou <strong>de</strong>s besoins repérés. Pour ce faire, le<br />

plus simple est <strong>de</strong> participer aux nombreuses manifestations commerciales sur lesquelles<br />

il sera possible <strong>de</strong> les r<strong>en</strong>contrer. Certaines d'<strong>en</strong>tre elles mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> valeur <strong>de</strong>s<br />

parcours d'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs. L'un <strong>de</strong>s plus connus est le Salon <strong>de</strong>s <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs qui<br />

organise régulièrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s confér<strong>en</strong>ces sur les secteurs porteurs ou sur <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong><br />

création d'<strong>en</strong>treprise. Il <strong>en</strong> est <strong>de</strong> même pour le Salon Planète PME ou pour le Salon <strong>de</strong> la franchise<br />

L'institut d'étu<strong>de</strong>s sectorielles Xerfi, dans ses confér<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> presse annuelles, dévoile<br />

ses prévisions conjoncturelles et sectorielles<br />

1.2.1.3. Les professionnels du conseil<br />

Des structures spécialisées (organismes publics, parapublics ou privés) dans la<br />

création d'<strong>en</strong>treprise peuv<strong>en</strong>t faciliter les démarches et les recherches <strong>de</strong>s<br />

créateurs. Certains contacts sont gratuits. D'autres, les plus nombreux, sont payants<br />

(et souv<strong>en</strong>t très chers). Parmi ceux-ci, on trouve tout d'abord les organismes publics<br />

et parapublics:<br />

- les Chambres <strong>de</strong> commerce et d'industrie ou vous pouvez, <strong>de</strong> manière individuelle,<br />

solliciter un conseiller <strong>en</strong> création d'<strong>en</strong>treprise pour vous accompagner sur votre<br />

propre <strong>projet</strong>. Cet accompagnem<strong>en</strong>t peut être suivi d'une première <strong>de</strong>mi-journée<br />

d'information sur le processus <strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise, et , si vous le souhaitez, d'un stage


<strong>de</strong> formation baptisé "cinq jours pour <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre". Il est égalem<strong>en</strong>t possible d'assurer<br />

une veille dans les annonces <strong>de</strong> "recherches <strong>de</strong> part<strong>en</strong>ariat", bulletins <strong>de</strong><br />

"propositions d'affaires", bourses d'opportunités, organisés par les chambres <strong>de</strong> commerce<br />

et d'industrie (CCI), et les chambres <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l'artisanat (CMA)<br />

- l'Ag<strong>en</strong>ce française <strong>de</strong> la valorisation <strong>de</strong> la recherche (OSEO-ANVAR) accompagne et finance<br />

les <strong>projet</strong>s <strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise innovante. L'Anvar propose une méthologie <strong>de</strong> gestion<br />

<strong>de</strong> <strong>projet</strong>, avec <strong>de</strong>s conseils <strong>en</strong> techniques commerciales et marketing, <strong>en</strong> procédés<br />

<strong>de</strong> fabrication, sur les questions juridiques, et même <strong>en</strong> <strong>managem<strong>en</strong>t</strong>.<br />

- l'Ag<strong>en</strong>ce pour la création d'<strong>en</strong>treprise (APCE) a pour rôle d'informer et d'ai<strong>de</strong>r les<br />

porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong>s par l'intermédiaire <strong>de</strong> son site qui conti<strong>en</strong>t toutes les informations sur<br />

la création d'<strong>en</strong>treprise.<br />

Le créateur peut <strong>en</strong>suite se rapprocher <strong>de</strong>s experts dont les conseils sont payants :<br />

- l'avocat : il traite toutes les questions juridiques dans les domaines social, commercial<br />

ou fiscal. Il peut rédiger les actes juridiques.<br />

- l'expert-comptable : il ai<strong>de</strong> le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> dans toutes les opérations et les<br />

formalités administratives <strong>en</strong> amont et <strong>en</strong> aval <strong>de</strong> la création et r<strong>en</strong>force la crédibilité <strong>de</strong><br />

celui-ci auprès <strong>de</strong>s opérateurs financiers (mise <strong>en</strong> place, par le Conseil supérieur <strong>de</strong><br />

l'Ordre <strong>de</strong>s experts-comptables, d'une cellule <strong>de</strong> veille pour permettre à ses adhér<strong>en</strong>ts<br />

<strong>de</strong> conseiller les créateurs dans la phase <strong>de</strong> l'émerg<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l'idée (étu<strong>de</strong> téléchargeable<br />

sur www.<strong>en</strong>treprisecreation.com puis actualités, puis secteurs porteurs)<br />

- les retours d'expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la création d'<strong>en</strong>treprise et <strong>de</strong>s<br />

chefs d'<strong>en</strong>treprises, réunis dans <strong>de</strong>s structures publiques ou privées, dans les<br />

réseaux (exemple du réseau Entrepr<strong>en</strong>dre qui compr<strong>en</strong>d 33 structures <strong>en</strong> France et<br />

regroupe 2.500 chefs d'<strong>en</strong>treprise et dont la vocation est d'ai<strong>de</strong>r le créateur,<br />

<strong>de</strong> l'accompagner dans le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> son <strong>en</strong>treprise et <strong>de</strong> participer év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t<br />

au financem<strong>en</strong>t du <strong>projet</strong> dans une fourchette qui va <strong>de</strong> 15.000 à 45.000 euros.<br />

Des cabinets d'étu<strong>de</strong>s comme Sociovision/Cofremca, TNS/Sofres, Ipsos, Sorgem,<br />

font périodiquem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>en</strong>quêtes pour analyser les évolutions <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

consommation, repérer les nouveaux co<strong>de</strong>s, valeurs, attitu<strong>de</strong>s, les produits et<br />

services innovants, ...<br />

En, il peut faire appel à son réseau relationnel (parrain, m<strong>en</strong>tor, accompagnateur, ...)


1.2.2. Techniques <strong>de</strong> créativité<br />

Pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> la démarche initiale <strong>de</strong> recherche d'idées, très certainem<strong>en</strong>t réalisée<br />

<strong>en</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t contraint, le créateur stimulera l'émerg<strong>en</strong>ce d'idées nouvelles à travers<br />

<strong>de</strong>s techniques systématiques <strong>de</strong> créativité. Plusieurs métho<strong>de</strong>s ont été mises au point<br />

pour ai<strong>de</strong>r les individus à concevoir <strong>de</strong> nouvelles idées (l'étudiant pourra se référer utilem<strong>en</strong>t<br />

à la séqu<strong>en</strong>ce 5 du cours <strong>de</strong> marketing)<br />

1.2.2.1. les listes d'attributs<br />

Cette métho<strong>de</strong> consiste à établir la liste <strong>de</strong>s attributs d'un objet puis à modifier<br />

chacun d'<strong>en</strong>tre eux <strong>en</strong> recherchant une nouvelle combinaison susceptible <strong>de</strong> déboucher sur<br />

une amélioration. Alex Osborn a élaboré une liste d'interrogations <strong>de</strong>stinée à favoriser<br />

la naissance d'idées <strong>de</strong> nouveaux produits (peut-on employer le produit à d'autres<br />

usages ? l'adapter ? le modifier? ...)<br />

1.2.2.2. les associations forcées<br />

Cette approche consiste à énumérer un grand nombre d'idées, puis à considérer<br />

chacune d'<strong>en</strong>tre elles par rapport aux autres <strong>en</strong> <strong>en</strong>visageant successivem<strong>en</strong>t toutes<br />

les associations possibles.<br />

1.2.2.3. le remue-méninges ou brainstorming<br />

Cette technique <strong>de</strong> groupe (5 à 7 personnes) consiste, dans une première phase, à<br />

produire spontaném<strong>en</strong>t le plus grand nombre possible d'idées sur un sujet donné à partir<br />

<strong>de</strong> règles simples (toute critique est interdite, l'extravagance est <strong>en</strong>couragée, on cherche<br />

la quantité d'idées plutôt que la qualité. on <strong>en</strong>courage les associations et les combinaisons<br />

avec <strong>de</strong>s idées préalablem<strong>en</strong>t émises). Le principe est <strong>de</strong> donner libre cours à ses p<strong>en</strong>sées.<br />

Les idées les plus fantaisistes sont donc les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues.<br />

Dans un <strong>de</strong>uxième temps, les idées émises font l'objet d'une validation au cours <strong>de</strong> laquelle<br />

est étudiée la faisabilité technique, financière et commerciale <strong>de</strong>s combinaisons ret<strong>en</strong>ues.<br />

1.2.2.4. l'analyse morphologique


Formalisée par le chercheur américain F. Zwicky au cours <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre mondiale,<br />

cette métho<strong>de</strong> consiste à explorer <strong>de</strong> manière systématique les futurs possibles à partir<br />

<strong>de</strong> l‛étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> toutes les combinaisons issues <strong>de</strong> la décomposition d‛un système <strong>en</strong><br />

i<strong>de</strong>ntifiant les dim<strong>en</strong>sions les plus importantes d'un problème puis <strong>en</strong> examinant les<br />

relations qui les uniss<strong>en</strong>t. Chaque élém<strong>en</strong>t peut naturellem<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre plusieurs<br />

configurations <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes relations qui auront été i<strong>de</strong>ntifiées. Il y<br />

aura autant <strong>de</strong> scénarios possibles que <strong>de</strong> combinaisons <strong>de</strong> configurations. L‛<strong>en</strong>semble <strong>de</strong><br />

ces combinaisons représ<strong>en</strong>te le champ <strong>de</strong>s possibles, <strong>en</strong>core appelé espace<br />

morphologique. Celui-ci peut croître très vite (3 x 3 x 3 x 3 x 3 x 3 x 4 = 2916<br />

combinaisons). Les domaines d'application <strong>de</strong> l'analyse morphologique se<br />

prêt<strong>en</strong>t particulièrem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> à la recherche d'idées nouvelles.<br />

1.2.2.5. la défectuologie<br />

Cette technique consiste à adopter une attitu<strong>de</strong> très critique - génératrice d'idées -<br />

<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s insatisfactions existant dans l'usage d'un produit, dans le recours<br />

à un service, dans le fonctionnem<strong>en</strong>t d'une institution... Elle doit permettre <strong>de</strong> chercher<br />

à améliorer, perfectionner à l'extrême le sujet étudié.<br />

Cette technique nécessite, au préalable, <strong>de</strong> faire appel au « remue-méninges » pour :<br />

- rec<strong>en</strong>ser tous les défauts, inconvéni<strong>en</strong>ts ou faiblesses d'un produit ou d'un service,<br />

- les classer <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> certains critères,<br />

- puis rechercher <strong>de</strong>s solutions d'amélioration ou <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong> ces<br />

élém<strong>en</strong>ts insatisfaisants.<br />

1.2.2.6. l'analyse par <strong>contexte</strong><br />

Cette approche part d'un processus habituel et le transpose dans <strong>de</strong> nouveaux<br />

<strong>contexte</strong>s (parfum pour animaux <strong>de</strong> compagnie, ..)<br />

1.2.2.7. le concassage<br />

Attribuée à Alex Osborn et à Bob Elberne, cette technique <strong>de</strong> créativité est<br />

souv<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tée sous forme <strong>de</strong> l'acronyme SCAMMPER (liste mnémotechnique <strong>de</strong><br />

verbes d'action qui ai<strong>de</strong> à générer <strong>de</strong>s idées sur la transformation d'une situation <strong>de</strong><br />

façon systématique)


Il faut, pour comm<strong>en</strong>cer, i<strong>de</strong>ntifiez l‛idée, l‛objet, le problème, le sujet auquel vous<br />

voulez réfléchir <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compte ses aspects technique, fonctionnel et<br />

sociologique (Comm<strong>en</strong>t pourrais-je améliorer cette idée, ce positionnem<strong>en</strong>t, ...?). On<br />

applique <strong>en</strong>suite la technique du "remue-méninges" pour chercher <strong>de</strong>s idées à partir<br />

<strong>de</strong>s verbes :<br />

- substituer (remplacer un élém<strong>en</strong>t, ...Qu‛est-ce qui peut être remplacé? Quoi d‛autres? )<br />

- combiner (fusionner <strong>de</strong>ux élém<strong>en</strong>ts, ...Que peut-on combiner pour multiplier les<br />

usages possibles? )<br />

- adapter (déplacer l'idée dans un autre <strong>contexte</strong>, ... Y a-t-il eu quelque chose <strong>de</strong><br />

semblable dans le passé?)<br />

- magnifier (augm<strong>en</strong>ter ou ét<strong>en</strong>dre? ... Que peut-on ajouter? du temps? <strong>de</strong> la force? <strong>de</strong><br />

la hauteur?)<br />

- modifier (changer les élém<strong>en</strong>ts, ... Peut-on changer la signification, la couleur, le<br />

son, l‛o<strong>de</strong>ur, la forme?)<br />

- produire (autres utilisations possibles, ... Existe-t-il d‛autres utilisations possibles si on<br />

le modifie?)<br />

- éliminer ( ... )<br />

- réorganiser (... )<br />

- r<strong>en</strong>verser (...)<br />

Cette association <strong>en</strong>tre un verbe et un produit/service permet <strong>de</strong> favoriser<br />

l'émerg<strong>en</strong>ce d'idées nouvelles.<br />

1.2.2.8. la matrice <strong>de</strong> découverte<br />

La métho<strong>de</strong> consiste à analyser le problème à partir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux critères principaux, et à<br />

chercher à croiser ces critères pour faire émerger <strong>de</strong>s idées nouvelles. On peut<br />

égalem<strong>en</strong>t travailler avec trois critères. L'utilisation <strong>de</strong> cette technique présuppose<br />

la pratique <strong>de</strong> l'observation (vie quotidi<strong>en</strong>ne ou milieu professionnel) et une réflexion sur<br />

son <strong>projet</strong> personnel <strong>de</strong> créateur<br />

1.2.2.9. les six chapeaux<br />

Edward De Bono, mé<strong>de</strong>cin et psychologue, a développé il y a une tr<strong>en</strong>taine d'années<br />

la technique <strong>de</strong>s six chapeaux qui fait découvrir plusieurs angles et façons <strong>de</strong> faire


une recherche d‛idées. Chacun <strong>de</strong>s six chapeaux est relié à un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> p<strong>en</strong>sée<br />

(rationnel, pessimiste, optimiste, passionné, inv<strong>en</strong>tif, ..). Les participants à l'exercice<br />

sont invités à adopter successivem<strong>en</strong>t un ou plusieurs « chapeaux », qui correspon<strong>de</strong>nt à<br />

leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> p<strong>en</strong>sée habituel.<br />

Cette métho<strong>de</strong> permet à chacun, après avoir repéré son chapeau naturel, d‛<strong>en</strong>dosser les<br />

autres mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> p<strong>en</strong>sée. Ce système facilite la contribution <strong>de</strong> chaque participant et permet<br />

à tous d‛être sur la même longueur d‛on<strong>de</strong>s <strong>en</strong> même temps. Les idées nouvelles sont<br />

alors protégées <strong>de</strong> la critique immédiate et peuv<strong>en</strong>t donc se développer.<br />

1.3. Préserver les droits du créateur<br />

Le créateur ne peut empêcher que son idée soit copiée. Tout au plus peut-il essayer<br />

<strong>de</strong> préserver les droits (texte, image, son, marque, ...) qui y sont attachés et que l'on<br />

appelle propriété intellectuelle (droits qui protèg<strong>en</strong>t les créations issues <strong>de</strong> l'activité<br />

<strong>de</strong> l'esprit humain). On distingue les droits d‛auteurs et les droits <strong>de</strong> propriété industrielle.<br />

1.3.1. les droits d'auteur<br />

Le droit d'auteur protège l'acte <strong>de</strong> création <strong>de</strong> l'esprit humain (œuvres littéraires,<br />

d'art, musicales ou audiovisuelles, logiciels, ... Il se compose :<br />

- d'un droit moral attaché à la personne et inaliénable<br />

- d'un droit patrimonial qui peut être cédé ou concédé (celui-ci reste la propriété du<br />

créateur durant toute sa vie puis est transmis à ses héritiers p<strong>en</strong>dant les soixante-dix<br />

années qui suiv<strong>en</strong>t son décès).<br />

La protection d'une idée est nécessaire parce que le créateur doit :<br />

- pouvoir faire valoir son droit d'auteur et <strong>en</strong> recueillir les bénéfices<br />

- <strong>en</strong> parler à un tiers (banquier, part<strong>en</strong>aire, ...) alors qu'elle n'a pas <strong>en</strong>core été finalisée<br />

- avoir la possibilité d'exercer une action rev<strong>en</strong>dicative contre un év<strong>en</strong>tuel contrefacteur<br />

- ...<br />

Pour protéger son idée, le créateur dispose <strong>de</strong> multiples possibilités :


- le pli recommandé que l'on s'adresse soi-même et qui ne sera, bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, ouvert lors <strong>de</strong><br />

la réception mais soigneusem<strong>en</strong>t conservé<br />

- l'<strong>en</strong>veloppe Soleau (du nom <strong>de</strong> son inv<strong>en</strong>teur), permet <strong>de</strong> se préconstituer, facilem<strong>en</strong>t et<br />

à peu <strong>de</strong> frais (15 euros), la preuve <strong>de</strong> la date d'une création ou d'une idée ( att<strong>en</strong>tion - il<br />

ne s'agit pas d'un titre <strong>de</strong> propriété) <strong>en</strong> remettant le docum<strong>en</strong>t (<strong>en</strong> v<strong>en</strong>te à la boutique<br />

INPI) complété à l'INPI où il sera <strong>en</strong>registré et conservé p<strong>en</strong>dant 5 années r<strong>en</strong>ouvelables<br />

- la société <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s <strong>de</strong> lettres (SGDL) qui permet d'attester l'antériorité d'une création<br />

ou d'une idée <strong>en</strong> fournissant une empreinte numérique d'un fichier via internet (10 euros<br />

pour 1 an r<strong>en</strong>ouvelable) ou <strong>en</strong> déposant un docum<strong>en</strong>t retranscrivant l'idée (45 euros pour 4<br />

ans r<strong>en</strong>ouvelables)<br />

- le constat d'huissier ou l'acte notarié (coût variable selon le prestataire pour une<br />

durée illimitée)<br />

- les services <strong>de</strong> dépôt <strong>en</strong> ligne (Cyberprotec, CréaSafe, Fi<strong>de</strong>alis) qui propos<strong>en</strong>t, pour <strong>de</strong>s<br />

coûts variables (<strong>de</strong> 10 à 1000 euros), <strong>de</strong>s durées plus ou moins longues (<strong>de</strong> 3 à 30<br />

ans) l'archivage et la protection électronique <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts déposés<br />

Les logiciels bénéfici<strong>en</strong>t d'une protection au titre du droit <strong>de</strong> propriété littéraire<br />

et artistique. Le créateur peut :<br />

- s'adresser lui-même un pli scellé par l'intermédiaire d'un huissier (coût compris <strong>en</strong>tre 70<br />

et 150 euros <strong>en</strong>viron)<br />

- remettre le pli à un tiers (notaire, banque, SGDL, ...)<br />

- déposer le logiciel auprès d'un organisme spécialisé dans la protection <strong>de</strong>s<br />

programmes comme l'Ag<strong>en</strong>ce pour la protection <strong>de</strong>s programmes (APP) qui peut se charger<br />

<strong>de</strong> la déf<strong>en</strong>se <strong>de</strong>s droits du créateur (Coût compr<strong>en</strong>ant les droits d'<strong>en</strong>trée, la<br />

cotisation annuelle, les droits <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t et les droits <strong>de</strong> dépôt soit un<br />

investissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 400 euros pour un particulier et 1000 euros pour une <strong>en</strong>treprise).<br />

1.3.2. les droits <strong>de</strong> propriété industrielle<br />

On distingue <strong>de</strong>ux catégories qui nécessit<strong>en</strong>t l'accomplissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> formalités<br />

particulières auprès <strong>de</strong> l'Institut national <strong>de</strong> la propriété industrielle :<br />

- les droits sur les créations nouvelles, qu'il s'agisse <strong>de</strong> créations à caractère<br />

utilitaire (brevets d'inv<strong>en</strong>tion) ou à caractère ornem<strong>en</strong>tal (<strong>de</strong>ssins et modèles),


- les droits sur les signes distinctifs (marques, appellations d'origine, indications<br />

<strong>de</strong> prov<strong>en</strong>ance)<br />

1.3.2.1. les droits sur les créations nouvelles<br />

1.3.2.1.1. Protection par un brevet d'inv<strong>en</strong>tion<br />

La protection d'une inv<strong>en</strong>tion s'obti<strong>en</strong>t par la délivrance d'un brevet ou d'un<br />

certificat d'utilité qui apport<strong>en</strong>t les mêmes droits mais pour <strong>de</strong>s durées (20 ans pour le<br />

brevet à compter du jour du dépôt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et 6 ans pour le Certificat d'utilité<br />

à compter du jour du dépôt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>) et <strong>de</strong>s coûts différ<strong>en</strong>ts (pour le brevet, la<br />

totalité <strong>de</strong>s taxes s'élève à près <strong>de</strong> 600 euros auxquelles s'ajoute la re<strong>de</strong>vance annuelle<br />

qui varie <strong>en</strong>tre 35 et 600 euros ; pour le certificat d'utilité, le coût est mois élevé et s'élève<br />

à <strong>en</strong>viron 150 euros la première année)<br />

Le titre <strong>de</strong> propriété industrielle confère un droit exclusif d'exploitation sur le<br />

territoire français. Il est égalem<strong>en</strong>t possible d'utiliser <strong>de</strong>s procédures europé<strong>en</strong>nes<br />

et <strong>international</strong>es permettant <strong>de</strong> se protéger à l'étranger (conv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> Paris, traité<br />

<strong>de</strong> Washington et conv<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> Munich pour le "brevet europé<strong>en</strong>").<br />

Le délai d'obt<strong>en</strong>tion d'un brevet est <strong>de</strong> 2 à 3 ans, d'où l'utilité du recours préalable<br />

à l'<strong>en</strong>veloppe Soleau.<br />

NB : toutes les innovations ne sont pas brevetables (théories sci<strong>en</strong>tifiques,<br />

métho<strong>de</strong>s mathématiques, créations esthétiques, logiciels, supports pédagogiques sont exclus)<br />

1.3.2.1.1. Protection par les <strong>de</strong>ssins et modèles<br />

Les <strong>de</strong>ssins et modèles protèg<strong>en</strong>t l'appar<strong>en</strong>ce, c'est-à-dire les lignes, les contours,<br />

les couleurs, la forme, la texture ou les matériaux, d'un produit ou d'une partie <strong>de</strong> celuici.<br />

Pour être protégeable, la création doit être appar<strong>en</strong>te, donc visible et concrète<br />

et matériellem<strong>en</strong>t réalisable. Elle doit être nouvelle et originale et avoir un caractère<br />

propre. La protection est accordée par l'INPI pour une durée <strong>de</strong> cinq ans, r<strong>en</strong>ouvelable<br />

quatre fois pour la même durée, soit vingt cinq ans au maximum. Le coût, modique, compr<strong>en</strong>d<br />

le droit d'<strong>en</strong>trée <strong>de</strong> 38 euros et les taxes <strong>de</strong> dépôt (<strong>de</strong> 22 à 45 euros par <strong>de</strong>ssin). Il existe<br />

un dépôt simplifié à 30 euros.


1.3.2.2. les droits sur les signes distinctif<br />

Il s'agit <strong>en</strong> l'occurr<strong>en</strong>ce du dépôt d'une marque (marque <strong>de</strong> fabrique, <strong>de</strong> commerce ou<br />

<strong>de</strong> service, ou tout simplem<strong>en</strong>t le nom <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise). Peuv<strong>en</strong>t être utilisés et déposés<br />

auprès <strong>de</strong> l'INPI, à condition qu'ils soi<strong>en</strong>t distinctifs et suffisamm<strong>en</strong>t originaux :<br />

- <strong>de</strong>s signes verbaux, qui peuv<strong>en</strong>t s'écrire ou se prononcer : noms, mots, lettres, chiffres, ...<br />

- <strong>de</strong>s signes figuratifs : <strong>de</strong>ssins, logos, et toutes formes, ou combinaisons <strong>de</strong> couleurs, ...<br />

- <strong>de</strong>s signes sonores<br />

Le dépôt <strong>de</strong> marque comm<strong>en</strong>ce par une première recherche d'antériorité sur toutes<br />

les marques, noms commerciaux et <strong>en</strong>seignes i<strong>de</strong>ntiques ou semblables à partir <strong>de</strong>s services<br />

<strong>en</strong> ligne suivants (www.icimarques.com ou www.plutarque.com ou www.euridile.inpi.fr)<br />

puis auprès <strong>de</strong> l'Inpi<br />

Le coût du dépôt s'élève à 225 euros jusqu'à 3 classes, auxquels il faut ajouter 40 euros<br />

pour chaque classe <strong>de</strong> produits ou <strong>de</strong> services supplém<strong>en</strong>taires. La durée d'effet du dépôt<br />

est <strong>de</strong> 10 ans r<strong>en</strong>ouvelables indéfinim<strong>en</strong>t.<br />

L'<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t <strong>international</strong> <strong>de</strong>s marques permet d'ét<strong>en</strong>dre la protection, p<strong>en</strong>dant<br />

une durée <strong>de</strong> 20 ans r<strong>en</strong>ouvelable, dans un ou plusieurs <strong>de</strong>s pays qui ont signé l'arrangem<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> Madrid. Le coût (pour 10 ans) s'élève à 653 francs suisses (reproduction <strong>en</strong> noir et<br />

blanc) et 903 francs suisses (reproduction <strong>en</strong> couleur). Le créateur peut aussi opter pour<br />

une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> marque communautaire qui protèg<strong>en</strong>t leur marque sur le territoire <strong>de</strong><br />

l'Union europé<strong>en</strong>ne par un dépôt unique (coût <strong>de</strong> 900 euros jusqu'à 3 classes <strong>de</strong> produits<br />

et services auxquels s'ajout<strong>en</strong>t 150 euros par classe supplém<strong>en</strong>taire et une taxe <strong>de</strong> 850<br />

euros pour l'<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la marque.<br />

CONCLUSION POINT 1<br />

Quelle que soit son origine, l'idée, au départ, correspond à une notion abstraite que le<br />

créateur <strong>de</strong>vra évaluer (diagnostic <strong>de</strong>s faiblesses et <strong>de</strong>s avantages concurr<strong>en</strong>tiels) et<br />

protéger avant <strong>de</strong> passer à un <strong>projet</strong> réaliste. Son travail va consister alors à t<strong>en</strong>ter <strong>de</strong><br />

la formaliser <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tant clairem<strong>en</strong>t les différ<strong>en</strong>ts aspects :


- les caractéristiques du produit ou du service <strong>en</strong>visagé,<br />

- son utilité, son usage, les performances prévues,<br />

- les grands principes <strong>de</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise à créer.<br />

II.- FORMALISER UN PROJET<br />

Le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> doit maint<strong>en</strong>ant p<strong>en</strong>ser à formaliser son idée. Cela le conduira,<br />

après avoir balisé le processus d'innovation et rec<strong>en</strong>ser les ai<strong>de</strong>s qu'il pouvait obt<strong>en</strong>ir,<br />

à définir les buts (ce qu'il veut que son <strong>en</strong>treprise soit), ses objectifs (ce que le<br />

marché l'obligera à être), les moy<strong>en</strong>s et l'organisation qui lui seront nécessaires pour le<br />

m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> (ce qu'il pourra être et pourra faire), le temps qui lui sera nécessaire<br />

pour boucler son <strong>projet</strong>, les coûts à supporter.<br />

Schéma 1 - la démarche stratégique


La première partie permettra <strong>de</strong> lister les principales caractéristiques du <strong>projet</strong> à<br />

prés<strong>en</strong>ter. Dans un <strong>de</strong>uxième temps sera abordée plus concrètem<strong>en</strong>t la prés<strong>en</strong>tation<br />

du dossier.<br />

2.1. Rec<strong>en</strong>ser les principales caractéristiques d'un <strong>projet</strong><br />

Il faut distinguer le processus d'innovation qui conduit le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> à mettre <strong>en</strong><br />

place une réflexion pour construire son <strong>projet</strong> <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ts élém<strong>en</strong>ts sur lesquels il<br />

<strong>de</strong>vra travailler pour prés<strong>en</strong>ter son dossier<br />

2.1.1. Le processus d'innovation<br />

Chaque <strong>projet</strong> est différ<strong>en</strong>t et doit mettre mettre <strong>en</strong> avant <strong>de</strong>s caractéristiques qui<br />

ne prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t pas les mêmes exig<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> technologie et <strong>de</strong> moy<strong>en</strong>s


techniques, commerciaux ou humains. Il faut donc bi<strong>en</strong> i<strong>de</strong>ntifier ce sur quoi porte<br />

l'idée novatrice (produit ou service ou procédé ou organisation), le type <strong>de</strong> besoin visé<br />

(besoin lat<strong>en</strong>t ou déjà satisfait par une autre solution) et aussi la nature commerciale<br />

<strong>de</strong> l'innovation (innovation qui se suffit à elle-même pour être v<strong>en</strong>due ou au<br />

contraire innovation intégrée dans une filière ou une technologie et donc dép<strong>en</strong>dante).<br />

Tel <strong>projet</strong> nécessitera un investissem<strong>en</strong>t technologique important, et s'inscrira dans la<br />

durée alors que tel autre s'appuiera surtout sur un savoir faire commercial et sera mis<br />

<strong>en</strong> oeuvre très rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t. Le passage <strong>de</strong> l'idée au montage d'un <strong>projet</strong> qui a un<br />

cont<strong>en</strong>u technologique (c'est le cas du <strong>projet</strong> professionnel du master MONE dans lequel<br />

les étudiants doiv<strong>en</strong>t réaliser une plate-forme électronique) est une phase délicate à<br />

réaliser. Celle ci pr<strong>en</strong>d toujours plus <strong>de</strong> temps que prévu. Une démarche<br />

méthodologique mobilisant <strong>de</strong>s outils adaptés est donc nécessaire.<br />

Le processus d'innovation, initialisé par une idée novatrice, s'articule autour d'un<br />

parcours itératif (<strong>en</strong> boucle) dont les cinq étapes ne sont pas toujours abordées par<br />

le créateur <strong>de</strong> manière séqu<strong>en</strong>tielle :<br />

- la première étape consiste à définir son idée (caractéristiques du produit/service et <strong>de</strong><br />

son exploitation) et délimiter son marché a priori (<strong>en</strong> fonction d'un besoin repéré, lat<strong>en</strong>t<br />

ou exprimé)<br />

- la <strong>de</strong>uxième étape conduira le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> à l'évaluation <strong>de</strong> la faisabilité technique<br />

du <strong>projet</strong>, <strong>en</strong> l'occurr<strong>en</strong>ce le site web à partir duquel seront organisées les activités<br />

<strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise (établissem<strong>en</strong>t d'un cahier <strong>de</strong>s charges fonctionnel, réalisation <strong>de</strong> la<br />

maquette ou du prototype <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> la veille technico-marketing, ...),<br />

- la troisième étape concerne la dim<strong>en</strong>sion stratégique du dossier dans laquelle seront<br />

abordés les aspects économiques et commerciaux (quelle stratégie commerciale, ciblage <strong>de</strong><br />

la cli<strong>en</strong>tèle, positionnem<strong>en</strong>t du produit, marketing-mix, organisation <strong>de</strong>s v<strong>en</strong>tes, choix<br />

<strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s commerciaux)<br />

- la quatrième étape doit permettre au créateur d'étudier la faisabilité financière<br />

(estimation <strong>de</strong>s recettes et <strong>de</strong>s dép<strong>en</strong>ses, élaboration <strong>de</strong>s comptes prévisionnels <strong>en</strong><br />

t<strong>en</strong>ant compte <strong>de</strong>s contraintes particulières à l'innovation, ...) et juridique (aspects légaux<br />

et réglem<strong>en</strong>taires) du <strong>projet</strong> <strong>en</strong> faisant appel aux différ<strong>en</strong>ts part<strong>en</strong>aires qui pourront<br />

<strong>en</strong> faciliter le déploiem<strong>en</strong>t<br />

- la <strong>de</strong>rnière étape correspond à l'opérationnalisation du <strong>projet</strong> et au lancem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'activité.<br />

Le premier repérage du marché, la réalisation du pré-prototype, l'approche <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>


evi<strong>en</strong>t et <strong>de</strong>s contacts avec <strong>de</strong>s industriels intéressés, relèv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la phase <strong>de</strong> validation<br />

<strong>de</strong> l'idée. L'idée pr<strong>en</strong>d forme. Ces différ<strong>en</strong>ts points permettront au créateur d'affiner<br />

son <strong>projet</strong> au fur et à mesure <strong>de</strong> ses investigations et <strong>de</strong> passer à la phase réalisation au<br />

cours <strong>de</strong> laquelle le <strong>projet</strong> peut alors démarrer. Ce parcours itératif constitue une<br />

démarche longue et complexe, caractérisée par un <strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> situations et<br />

<strong>de</strong> difficultés qui montr<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> que la trajectoire d'un <strong>projet</strong> n'est pas linéaire.<br />

L'idée sera <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue v<strong>en</strong>dable quand les acteurs impliqués dans le processus<br />

(banquiers, collectivités, organismes consulaires, interlocuteurs industriels, ...)<br />

jugeront favorablem<strong>en</strong>t le <strong>projet</strong> même s'ils ne maîtris<strong>en</strong>t pas du tout le concept. La<br />

remise d'un dossier explicatif appelé business plan (plan d'affaires) est à ce<br />

mom<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sable.<br />

2.1.2. Les principales règles <strong>de</strong> prés<strong>en</strong>tation (conditions <strong>de</strong> forme) d'un business plan<br />

Le business-plan retrace le <strong>projet</strong> d'<strong>en</strong>treprise. Il n'existe pas <strong>de</strong> modèle normalisé ou <strong>de</strong><br />

plan type. Un business-plan doit d'abord être personnalisé, simple et lisible. Constitué<br />

pour solliciter les part<strong>en</strong>aires économiques, <strong>en</strong> particulier les financeurs pot<strong>en</strong>tiels, il<br />

doit permettre au lecteur <strong>de</strong> :<br />

- compr<strong>en</strong>dre rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t <strong>de</strong> quoi il s'agit<br />

- savoir qui est le promoteur du <strong>projet</strong><br />

- évaluer la valeur <strong>de</strong> la préparation du <strong>projet</strong><br />

- pr<strong>en</strong>dre position sur le <strong>projet</strong><br />

Pour ce faire, un certain nombre <strong>de</strong> règles sont à observer<br />

2.1.2.1. la concision<br />

Un business plan ne doit pas dépasser une tr<strong>en</strong>taine <strong>de</strong> pages, hors annexes<br />

(certains conseill<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ne pas dépasser une dizaine <strong>de</strong> pages selon l'interlocuteur auquel<br />

on doit s'adresser et <strong>de</strong> prés<strong>en</strong>ter les docum<strong>en</strong>ts annexes ou justificatifs dans un<br />

dossier bis). . Le créateur doit se mettre à la place du lecteur et p<strong>en</strong>ser à lui faciliter la<br />

tâche <strong>en</strong> lui remettant un dossier synthétique qui va droit à l'ess<strong>en</strong>tiel. Les<br />

investisseurs pot<strong>en</strong>tiels apprécieront un dossier court et facile à lire. Si la concision<br />

implique la brièveté, elle signifie aussi la précision et l'auteur ne <strong>de</strong>vra oublier aucun <strong>de</strong>s


points ess<strong>en</strong>tiels qui permettront à l'évaluateur <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> la faisabilité et <strong>de</strong> la viabilité<br />

du <strong>projet</strong>. La prés<strong>en</strong>tation d'un business plan s'appar<strong>en</strong>te donc à un exercice dans lequel<br />

le créateur <strong>de</strong>vra faire preuve d'une gran<strong>de</strong> capacité à la synthèse.<br />

2.1.2.2. la clarté<br />

Le business plan doit être rédigé dans une langue simple et accessible. Le texte doit<br />

être facilem<strong>en</strong>t lisible (att<strong>en</strong>tion au choix <strong>de</strong> la police et <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> caractère) avec<br />

une mise <strong>en</strong> page aérée et une pagination explicite. Le dossier sera structuré <strong>de</strong> façon<br />

logique <strong>en</strong> parties et sous-parties. Les titres donnés aux différ<strong>en</strong>ts points <strong>de</strong>vront<br />

permettre au lecteur <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre, avant d'<strong>en</strong> comm<strong>en</strong>cer la lecture, le cont<strong>en</strong>u qui y<br />

sera prés<strong>en</strong>té. Celui ci doit mettre <strong>en</strong> valeur les points forts du <strong>projet</strong> et éviter d'être<br />

trop technique. Ainsi les argum<strong>en</strong>ts développés, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t graissés ou soulignés,<br />

seront repris <strong>en</strong> synthèse <strong>de</strong> chaque chapitre, pour permettre au lecteur <strong>de</strong><br />

structurer favorablem<strong>en</strong>t sa perception du <strong>projet</strong>.<br />

2.1.2.3. le soin<br />

"La première impression est toujours la bonne, surtout si elle est mauvaise". Cette maxime<br />

bi<strong>en</strong> connue dans le domaine <strong>de</strong> la négociation pr<strong>en</strong>d ici toute sa valeur. La lecture du<br />

dossier doit accrocher celui qui <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>d connaissance, aiguiser sa curiosité et susciter<br />

un intérêt favorable. Pour cela, le docum<strong>en</strong>t doit avoir une prés<strong>en</strong>tation irréprochable.<br />

Votre business-plan doit lui donner <strong>en</strong>vie <strong>de</strong> vous r<strong>en</strong>contrer et d'<strong>en</strong> savoir plus sur<br />

votre <strong>projet</strong>.<br />

Pour résumer, le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> ne doit pas oublier que le support papier <strong>de</strong> son <strong>projet</strong><br />

<strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise sera son ambassa<strong>de</strong>ur auprès <strong>de</strong> ses différ<strong>en</strong>ts interlocuteurs.<br />

Sa rédaction ne doit pas être considérée comme une corvée, mais comme la<br />

première concrétisation du <strong>projet</strong>. Un bon business plan sera un gage <strong>de</strong> réussite pour<br />

les démarches nécessaires à accomplir durant le processus <strong>de</strong> création <strong>de</strong> l‛<strong>en</strong>treprise.<br />

Cela implique aussi que le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> soit particulièrem<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>tif aux conditions<br />

<strong>de</strong> fond.<br />

2.2. Utiliser tous les moy<strong>en</strong>s pour se faire ai<strong>de</strong>r<br />

Le créateur ne doit pas se disperser et s'épuiser dans la quête d'information et la


echerche <strong>de</strong> moy<strong>en</strong>s. Il doit se conc<strong>en</strong>trer sur son <strong>projet</strong>. Il existe pour cela <strong>de</strong>s<br />

structures d'accueil, appelées prosaïquem<strong>en</strong>t "pépinières d'<strong>en</strong>treprises" ou "incubateurs",<br />

qui accompagn<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>autes tout au long <strong>de</strong> leur parcours avec <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s<br />

matériels (bureaux, salles <strong>de</strong> réunion, ordinateurs, téléphones, ...), humains<br />

(conseillers, personnel administratif, ..) et financiers (ai<strong>de</strong>s pour sout<strong>en</strong>ir ou favoriser<br />

les créations d'<strong>en</strong>treprise).<br />

2.2.1. les dispositifs d'incubation<br />

Il s'agit <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> conseils, publics ou privés, dans les domaines économique,<br />

juridique, financier, sci<strong>en</strong>tifique et technologique constitués pour répondre aux<br />

difficultés r<strong>en</strong>contrées par les créateurs au cours du développem<strong>en</strong>t du <strong>projet</strong><br />

2.2.2.1. les incubateurs publics<br />

Il sont à dominante technologique et relèv<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s Pouvoirs Publics (Ministère <strong>de</strong> la<br />

recherche , Etablissem<strong>en</strong>ts d'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, ...). Dans les secteurs dép<strong>en</strong>dant <strong>de</strong> l'Internet<br />

et/ou <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'information et <strong>de</strong> la communication, la dim<strong>en</strong>sion technologique<br />

(qui suppose <strong>de</strong>s investissem<strong>en</strong>ts importants) n'est finalem<strong>en</strong>t pas la question<br />

considérée comme la plus importante. Les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>autes ont généralem<strong>en</strong>t à résoudre<br />

<strong>de</strong>s problèmes liés aux domaines financier, commercial, administratif, juridique, humain...<br />

Ces dispositifs publics, grâce à la loi sur l'innovation, permett<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s chercheurs ou<br />

<strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants chercheurs <strong>de</strong> créer leur <strong>en</strong>treprise à partir <strong>de</strong> leurs laboratoire<br />

<strong>en</strong> s'intégrant dans <strong>de</strong>s technopoles (réseau industriel constitué <strong>de</strong> part<strong>en</strong>aires, <strong>de</strong><br />

sous-traitants, <strong>de</strong> fournisseurs et <strong>de</strong> cli<strong>en</strong>ts au sein duquel la Start Up peut se développer<br />

<strong>en</strong> restant c<strong>en</strong>trée sur son métier (exemple <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise amiénoise Ubistorage créée<br />

par <strong>de</strong>s <strong>en</strong>seignants chercheurs <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Picardie Jules Verne)<br />

2.2.2.2. les incubateurs privés<br />

Ces incubateurs privés oscill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre une vocation <strong>de</strong> société <strong>de</strong> services (assurer<br />

<strong>de</strong>s prestations dans le domaine du conseil <strong>en</strong> contrepartie d'honoraires ou <strong>en</strong> échange<br />

d'une part du capital) et celle <strong>de</strong> fournisseur <strong>de</strong> capitaux (voir séqu<strong>en</strong>ce 4 pour le<br />

montage financier - business Angel, capital <strong>de</strong> proximité, capital risqueur,<br />

établissem<strong>en</strong>t financier, ... vivant <strong>de</strong>s plus values prov<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> l'accompagnem<strong>en</strong>t financier<br />

du <strong>projet</strong> ou <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> apportée dans la recherche <strong>de</strong> part<strong>en</strong>aires compét<strong>en</strong>ts que ce soit sur


le plan financier sci<strong>en</strong>tifique ou industriel).<br />

2.2.3. les autres dispositifs d'accompagnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong><br />

Les dispositifs d'ai<strong>de</strong> à la création d'<strong>en</strong>treprise sont le plus souv<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> place par<br />

les Pouvoirs Publics (Etat ou collectivités territoriales). Certains dispositifs<br />

dép<strong>en</strong><strong>de</strong>nt cep<strong>en</strong>dant <strong>de</strong> la sphère privée<br />

2.2.3.1. les ai<strong>de</strong>s fiscales<br />

Certaines mesures concern<strong>en</strong>t plus spécifiquem<strong>en</strong>t la création d'<strong>en</strong>treprises nouvelles ou<br />

les futurs créateurs ou repr<strong>en</strong>eurs d'<strong>en</strong>treprise<br />

2.2.3.1.1. mesures visant toutes les <strong>en</strong>treprises<br />

- Exonération d'impôt (100 % p<strong>en</strong>dant 5 ans) sur les bénéfices <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises implantées<br />

dans les ZFU (Zones franches urbaines compr<strong>en</strong>ant au moins 8 500 ou 10 000 habitants<br />

et prés<strong>en</strong>tant les indices les plus élevés <strong>de</strong> difficultés dont la liste est disponible sur le site<br />

<strong>de</strong> la DIV)<br />

- Exonération d'impôt (100 % p<strong>en</strong>dant 7 ans) sur les bénéfices au profit <strong>de</strong>s<br />

<strong>en</strong>treprises créant une activité dans les bassins d'emploi à redynamiser<br />

- Allègem<strong>en</strong>ts fiscaux au bénéfices <strong>de</strong>s Jeunes <strong>en</strong>treprise innovantes (JEI)<br />

- Allégem<strong>en</strong>t fiscaux (facultatifs ou <strong>de</strong> plein droit) <strong>de</strong> la taxe professionnelle p<strong>en</strong>dant 5<br />

ans dans les zones d'ai<strong>de</strong> à finalité régionale (AFR), dans les bassins d'emploi à<br />

redynamiser, dans les Zones <strong>de</strong> revitalisation rurale (ZRR), dans les Zones <strong>de</strong><br />

redynamisation urbaine (ZRU), dans les Zones franches urbaines (ZFU)<br />

- Crédit d'impôt à hauteur <strong>de</strong> 16 000 000 euros par <strong>en</strong>treprise et par an pour les dép<strong>en</strong>ses<br />

<strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> formation<br />

- Franchise <strong>de</strong> TVA et simplification du régime <strong>de</strong> déclaration fiscale <strong>de</strong>s BNC (bénéfices<br />

non commerciaux) et BIC (bénéfices industriels et commerciaux) pour les petites<br />

<strong>en</strong>treprises individuelles dont le chiffre d'affaires annuel n'excè<strong>de</strong> pas 76 300 euros pour<br />

les opérations d'achat-rev<strong>en</strong>te et <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>t, et 27 000 euros pour les<br />

autres prestataires <strong>de</strong> services<br />

- Réduction d'impôt <strong>de</strong> 60 % du montant <strong>de</strong>s dons versés par les <strong>en</strong>treprises aux<br />

organismes agréés dont l'objet exclusif est <strong>de</strong> verser aux petites et moy<strong>en</strong>nes<br />

<strong>en</strong>treprises <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s financières permettant la réalisation d'investissem<strong>en</strong>ts ou <strong>de</strong>


leur fournir <strong>de</strong>s prestations d'accompagnem<strong>en</strong>t<br />

- Exonération <strong>de</strong> l'impôt sur les sociétés et <strong>de</strong> l'imposition forfaitaire annuelle au titre <strong>de</strong>s<br />

5 premières années bénéficiaires pour les PME qui <strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s dép<strong>en</strong>ses <strong>de</strong><br />

recherche-développem<strong>en</strong>t représ<strong>en</strong>tant au moins 15 % <strong>de</strong> leurs charges, et qui rempliss<strong>en</strong>t<br />

les conditions <strong>de</strong> "Jeunes <strong>en</strong>treprises innovantes" (JEI).<br />

2.2.3.1.2. mesures visant les <strong>en</strong>treprises nouvelles<br />

- Exonération d'impôt sur les bénéfices <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises nouvelles (100 % p<strong>en</strong>dant les<br />

2 premières années) créant une activité industrielle, commerciale, artisanale (ou libérale<br />

sous certaines conditions), implantée soit dans une zone d'ai<strong>de</strong> à finalité régionale (AFR),<br />

soit dans une zone <strong>de</strong> revitalisation rurale (ZRR), soit dans une Zone <strong>de</strong> redynamisation<br />

urbaine (ZRU)<br />

- Exonération d'impôts locaux (taxe professionnelle, taxe foncière, taxe pour frais <strong>de</strong> CCI<br />

ou CMA) p<strong>en</strong>dant 2 ans, sur délibération <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s <strong>de</strong>s collectivités territoriales<br />

et organismes consulaires concernés (<strong>en</strong>treprises remplissant les conditions<br />

d'exonération d'impôt sur les bénéfices <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises nouvelles).<br />

- Exonération d'Imposition forfaitaire annuelle (IFA) p<strong>en</strong>dant 3 ans pour les sociétés<br />

nouvelles soumises à l'impôt sur les sociétés et constituées pour moitié au moins par<br />

<strong>de</strong>s apports <strong>en</strong> numéraire.<br />

2.2.3.1.1. mesures fiscales concernant les dirigeants et associés<br />

- Réduction d'impôt sur le rev<strong>en</strong>u (25 % <strong>de</strong>s versem<strong>en</strong>ts effectués jusqu'à 20 000 euros<br />

pour une personne seule ou 40 000 euros pour un couple pour les souscriptions <strong>en</strong><br />

numéraire effectuées jusqu'au 31/12/2010 par <strong>de</strong>s personnes physiques au capital <strong>de</strong><br />

sociétés non cotées exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale,<br />

libérale, agricole ou financière.<br />

- Déduction <strong>de</strong>s intérêts d'emprunt (50 % du montant brut <strong>de</strong> la rémunération <strong>de</strong><br />

l'emprunteur versée par la société dans la limite <strong>de</strong> 15 250 euros) pour la souscription<br />

au capital <strong>de</strong> sociétés nouvelles soumises à l'IS à taux plein par <strong>de</strong>s personnes percevant<br />

une rémunération <strong>de</strong> la société (dirigeants, salariés).<br />

- Réduction d'impôt sur le rev<strong>en</strong>u (25 % <strong>de</strong>s versem<strong>en</strong>ts effectués jusqu'au<br />

31/12/2010 jusqu'à 12 000 euros pour une personne seule ou 24 000 euros pour un<br />

couple marié) pour les souscriptions <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> Fonds communs <strong>de</strong> placem<strong>en</strong>t dans<br />

l'innovation (FCPI) .


2.2.3.1. les ai<strong>de</strong>s sociales<br />

On distingue les mesures concernant les <strong>en</strong>treprises <strong>de</strong> celles relatives aux individus<br />

<strong>en</strong>treprises<br />

2.2.3.1.1. Mesures sociales visant les<br />

- Exonération ACCRE (ai<strong>de</strong> pour les chômeurs créateurs ou repr<strong>en</strong>eurs d'<strong>en</strong>treprise)<br />

<strong>de</strong> charges sociales<br />

- Exonération p<strong>en</strong>dant 1 an <strong>de</strong> cotisations sociales au bénéfice <strong>de</strong>s salariés-créateurs<br />

- Exonération p<strong>en</strong>dant 5 ans <strong>de</strong> cotisations maladie-maternité pour les artisans, industriels<br />

et commerçants non salariés établis dans une Zone <strong>de</strong> redynamisation urbaine (ZRU) ou<br />

dans une Zone franche urbaine (ZFU)<br />

2.2.3.1.1. Mesures sociales visant les individus<br />

- Attribution <strong>de</strong> chèques-conseils aux créateurs et repr<strong>en</strong>eurs d'<strong>en</strong>treprises<br />

pouvant prét<strong>en</strong>dre à l'Accre (ai<strong>de</strong> pour les chômeurs créateurs ou repr<strong>en</strong>eurs d'<strong>en</strong>treprise)<br />

ou à l'E<strong>de</strong>n (<strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>t au développem<strong>en</strong>t d'<strong>en</strong>treprises nouvelles)<br />

- Prime <strong>de</strong> retour à l'emploi est égale à 1 000 euros pour les bénéficiaires du RMI<br />

(rev<strong>en</strong>u minimum d'insertion), <strong>de</strong> l'ASS (allocation <strong>de</strong> solidarité spécifique), ou <strong>de</strong><br />

l'API (allocation par<strong>en</strong>t isolé), qui cré<strong>en</strong>t ou repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une <strong>en</strong>treprise<br />

- Mesures pour les femmes (Fonds <strong>de</strong> garantie à l'initiative <strong>de</strong>s femmes pour <strong>de</strong>s prêts<br />

jusqu'à 27 000 euros, Réseau d'accompagnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s créations et <strong>de</strong>s initiatives par<br />

une nouvelle épargne <strong>de</strong> solidarité pour <strong>de</strong>s prêts compris <strong>en</strong>tre 3 049 à 7 622 euros, Ai<strong>de</strong> à<br />

la reprise d'activité <strong>de</strong>s femmes (Araf) pour payer les frais <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs <strong>en</strong>fants, ...<br />

- Avance remboursable E<strong>de</strong>n (<strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>t au développem<strong>en</strong>t d'<strong>en</strong>treprises nouvelles)<br />

sous forme d'un prêt sans intérêt d'un montant maximum <strong>de</strong> 6098 euros (9 145 euros <strong>en</strong><br />

cas <strong>de</strong> pluralité <strong>de</strong> bénéficiaires, 76 225 euros pour les salariés repr<strong>en</strong>eurs <strong>de</strong> leur<br />

<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> difficulté) d'une durée maximale <strong>de</strong> 5 ans, attribué après expertise du <strong>projet</strong><br />

<strong>de</strong> création ou <strong>de</strong> reprise d'<strong>en</strong>treprise<br />

2.2.3.1. les ai<strong>de</strong>s financières<br />

- Ai<strong>de</strong>s financières accordées aux <strong>en</strong>treprises sous certaines conditions pour


tout recrutem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> salariés dans le cadre <strong>de</strong> contrat d'initiative emploi (jusqu'à 47 %<br />

du taux brut du Smic par heure travaillée) , du contrat d'insertion-rev<strong>en</strong>u minimum<br />

d'activité (440,86 euros soit le montant du RMI), du contrat jeunes (400 euros par mois<br />

la première année et 200 euros par mois la <strong>de</strong>uxième année), du contrat<br />

d'appr<strong>en</strong>tissage (exonération <strong>de</strong> charges sociales, ai<strong>de</strong> forfaitaire <strong>de</strong> 1000 euros par<br />

an minimum, crédit d'impôt, ...), contrat <strong>de</strong> professionnalisation (exonération <strong>de</strong>s<br />

cotisations sociales, remboursem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s dép<strong>en</strong>ses <strong>de</strong> formation à hauteur <strong>de</strong> 9,15 euros<br />

par heure, remboursem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s dép<strong>en</strong>ses <strong>de</strong> formation du tuteur à hauteur <strong>de</strong> 15 € par<br />

heure et dans la limite <strong>de</strong> 40 heures, Ai<strong>de</strong> forfaitaire <strong>de</strong> 200 euros par mois dans la limite<br />

<strong>de</strong> 2 000 euros par contrat <strong>de</strong> professionnalisation conclu, Ai<strong>de</strong> forfaitaire <strong>de</strong> 686 euros<br />

par accompagnem<strong>en</strong>t et pour une année pleine, ...)<br />

- Ai<strong>de</strong> dégressive à l'employeur (ADE) pour <strong>en</strong>courager le recrutem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d'emploi <strong>en</strong> difficulté <strong>de</strong> réinsertion correspondant à 40 % du salaire<br />

d'embauche pour la première année du CDI, ou pour le premier tiers <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> du CDD,<br />

30 % du salaire d'embauche pour la <strong>de</strong>uxième année du CDI, ou pour le <strong>de</strong>uxième tiers <strong>de</strong><br />

la pério<strong>de</strong> du CDD, 20 % du salaire d'embauche pour la troisième année du CDI, ou pour<br />

le troisième tiers <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> du CDD.<br />

- Avance remboursable d'OSEO pour le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s d'innovation,<br />

pouvant couvrir jusqu'à 50 % <strong>de</strong>s dép<strong>en</strong>ses ret<strong>en</strong>ues par OSEO, prêt participatif<br />

d'amorçage d'un montant variant <strong>en</strong>tre 50 000 et 75 000 euros remboursable <strong>en</strong> 8 ans, Prêt<br />

à la création d'<strong>en</strong>treprise compris <strong>en</strong>tre 2000 et 7000 euros<br />

- Ai<strong>de</strong> du Fisac (fonds d'interv<strong>en</strong>tion pour les services, l'artisanat et le commerce)<br />

jusqu'à hauteur <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong> 50000 euros HT <strong>de</strong> dép<strong>en</strong>ses d'investissem<strong>en</strong>t subv<strong>en</strong>tionnables<br />

2.2.3.3. les ai<strong>de</strong>s privées ou <strong>international</strong>es<br />

Il s'agit principalem<strong>en</strong>t d'ai<strong>de</strong>s sous forme <strong>de</strong> concours, d'appels d'offres, ou<br />

d'ai<strong>de</strong>s (financières ou non financière) prov<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises multinationales<br />

ou d'institutions supranationales<br />

2.2.3.3.1. les concours<br />

La sphère privée organise régulièrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s concours à la création d'<strong>en</strong>treprises. Il suffit<br />

<strong>de</strong> vérifier les conditions <strong>de</strong> leur mise <strong>en</strong> oeuvre sur les sites correspondants (ciaprès<br />

quelques exemples)


- Concours national <strong>de</strong> la création d'<strong>en</strong>treprises agroalim<strong>en</strong>taires innovantes - www.<br />

agropole.com<br />

- Envie d'agir - www.<strong>en</strong>viedagir.fr<br />

- Fondation Auchan pour la jeunesse - www.auchan.fr et fondationauchan@auchan.fr<br />

- Fondation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième chance - www.<strong>de</strong>uxiemechance.org<br />

- Fondation Macif - www.fondation-macif.com et fondation@macif.fr<br />

- Initiatives solidaires et création d'emplois - www.fdf.org et emploi@fdf.org<br />

- tal<strong>en</strong>ts - http://www.concours-tal<strong>en</strong>ts.com/tal<strong>en</strong>ts/in<strong>de</strong>x.html<br />

- Concours europé<strong>en</strong> <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise innovante (C2EI) - www.jcef.asso.fr et actions@jcef.<br />

asso.fr<br />

- Concours régional <strong>de</strong> la création d'<strong>en</strong>treprise banques populaires - www.<br />

rivesparis.banquepopulaire.fr<br />

- Crearif - www.crearif.org et info@crarif.org<br />

- Concours e-trophée - http://www.e-trophee.com<br />

2.2.3.3.2. les ai<strong>de</strong>s diverses à la création<br />

Elles correspon<strong>de</strong>nt à différ<strong>en</strong>ts types d'outils et d'instrum<strong>en</strong>ts financiers et non<br />

financiers mis à disposition par <strong>de</strong>s organismes supranationaux, gouvernem<strong>en</strong>taux ou<br />

tout simplem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong>s secteurs marchand et non marchand<br />

- l'Union europé<strong>en</strong>ne<br />

- les ministères - Concours national d'ai<strong>de</strong> à la création d'<strong>en</strong>treprises <strong>de</strong><br />

technologies innovantes ou pme.gouv.fr<br />

- les sociétés - exemple <strong>de</strong> Microsoft ou <strong>de</strong> Google ou <strong>de</strong> Companeo<br />

- les réseaux consulaires (Chambre <strong>de</strong> commerce et d'industrie, Chambre <strong>de</strong> métiers,<br />

Chambre d'agriculture, ...)<br />

- les réseaux pour sout<strong>en</strong>ir les <strong>projet</strong>s innovants (technopole ou à un C<strong>en</strong>tre<br />

europé<strong>en</strong> d'<strong>en</strong>treprise et d'innovation CEEI, incubateur, Prov<strong>en</strong>ce promotion, ...)<br />

- les réseaux locaux (mission spéciale jeunes <strong>en</strong>treprises, CNER, Boutiques <strong>de</strong> gestion, Platesformes<br />

d'initiative locale, Réseau Entrepr<strong>en</strong>dre, C<strong>en</strong>tres d'économie rurale, Pivod, Ecti, Ressac Volontariat,<br />

- les associations pour ai<strong>de</strong>r les femmes (CIDF, FIR, FAG, EGEE, Action'elles, ...)<br />

- les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d'emploi (ADIE, FAG, ..)


- ...<br />

2.3. Rédiger le business plan<br />

Le business plan, docum<strong>en</strong>t qui retrace l‛<strong>en</strong>semble du <strong>projet</strong>, doit permettre <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre<br />

<strong>de</strong>s décisions, <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s objectifs et <strong>de</strong> communiquer avec vos part<strong>en</strong>aires.<br />

GENERALITES PARTIE ECONOMIQUE<br />

Résumé<br />

du <strong>projet</strong><br />

Etu<strong>de</strong> du marché<br />

Tableau 1 - Synthèse du business plan<br />

PARTIE<br />

FINANCIÈRE<br />

Plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t<br />

initial<br />

Curriculum vitae Prés<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> l'offre Compte résultat<br />

Motivations Stratégie ret<strong>en</strong>ue Plan <strong>de</strong> trésorerie<br />

Objectifs<br />

du <strong>projet</strong><br />

G<strong>en</strong>èse<br />

du <strong>projet</strong><br />

Chiffre d'affaires<br />

prévisionnel<br />

Moy<strong>en</strong>s<br />

tactiques<br />

Seuil <strong>de</strong><br />

r<strong>en</strong>tabilité<br />

Plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t<br />

sur 3 ans<br />

S'il n'existe pas <strong>de</strong> règles pour la prés<strong>en</strong>tation du cont<strong>en</strong>u, il convi<strong>en</strong>t toutefois <strong>de</strong><br />

respecter une certaine logique et, quelque soit l'ordre ret<strong>en</strong>u, d'y retrouver les<br />

élém<strong>en</strong>ts indiqués ci-après. Pour <strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s spécifiques, d'autres élém<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t<br />

être ajoutés (montage du <strong>projet</strong> électronique par exemple).<br />

2.2.1. un résumé ("executive summary") et un sommaire paginé<br />

PARTIE<br />

JURIDIQUE<br />

Types <strong>de</strong> statuts juridiques<br />

Quel statut juridique pour<br />

le créateur ?<br />

Quel statut juridique pour<br />

l'<strong>en</strong>treprise ?<br />

Quel <strong>de</strong>gré <strong>de</strong><br />

contrôle exercer ?<br />

Le dossier doit s'ouvrir sur une prés<strong>en</strong>tation très brève du <strong>projet</strong> (<strong>de</strong>ux pages maximum)<br />

pour que l'on sache immédiatem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> quoi il est question. L'objectif <strong>de</strong> ce résumé, concis<br />

et facilem<strong>en</strong>t compréh<strong>en</strong>sible, est <strong>de</strong> provoquer l'intérêt <strong>de</strong> votre interlocuteur <strong>en</strong> un<br />

minimum temps <strong>en</strong> répondant à <strong>de</strong>s questions ess<strong>en</strong>tielles (Quel est mon <strong>projet</strong> ? Qui suisje<br />

? A qui v<strong>en</strong>dre ? Combi<strong>en</strong> ça coûte ? Combi<strong>en</strong> ça remporte ? En combi<strong>en</strong> <strong>de</strong> temps ?)<br />

Le sommaire paginé peut apparaître sur la page suivante<br />

PARTIE<br />

TECHNOLOGIQUE<br />

Conception<br />

du site<br />

Réalisation<br />

du site<br />

Lancem<strong>en</strong>t et<br />

gestion du site


2.2.2. la prés<strong>en</strong>tation du ou <strong>de</strong>s créateurs<br />

Cette partie est nécessaire pour faire compr<strong>en</strong>dre à vos interlocuteurs les raisons<br />

pour lesquelles vous souhaitez vous lancer dans la création d'<strong>en</strong>treprise. Elle lui permettra<br />

<strong>de</strong> mieux vous connaître et apprécier la cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre votre profil<br />

psychoprofessionnel (compét<strong>en</strong>ces, personnalité, pot<strong>en</strong>tiel, situation et<br />

contraintes personnelles, ...) et le <strong>projet</strong> que vous lui soumettez. La prés<strong>en</strong>tation du porteur<br />

du <strong>projet</strong> (et au besoin <strong>de</strong> son équipe) doit se faire avec le même soin que la rédaction d'un<br />

CV d'embauche, <strong>en</strong> faisant valoir tout ce qui, dans l'expéri<strong>en</strong>ce passée, se rattache <strong>de</strong><br />

façon valorisante au <strong>projet</strong> <strong>en</strong> question. Les élém<strong>en</strong>ts ci-après pourront être détaillés :<br />

- Etat civil<br />

- Niveau <strong>de</strong> qualification<br />

- Expéri<strong>en</strong>ces professionnelles pratiques (durée, missions, réalisations…) <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le <strong>projet</strong><br />

- Activités extra ou para-professionnelles <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le <strong>projet</strong><br />

2.2.3. la prés<strong>en</strong>tation générale du <strong>projet</strong><br />

Le créateur précise comm<strong>en</strong>t et pourquoi l'idée lui est v<strong>en</strong>ue, quelles sont les motivations qui<br />

le pouss<strong>en</strong>t à se lancer dans la création <strong>de</strong> cette <strong>en</strong>treprise, quels objectifs il<br />

<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d poursuivre. Il doit prés<strong>en</strong>ter le <strong>projet</strong> assez succinctem<strong>en</strong>t à partir <strong>de</strong>s<br />

élém<strong>en</strong>ts suivants <strong>en</strong> restant le plus cohér<strong>en</strong>t possible (relation <strong>en</strong>tre motivations et mo<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t du <strong>projet</strong>) :<br />

- la g<strong>en</strong>èse du concept ou <strong>de</strong> l‛activité (production, services, …), <strong>en</strong> indiquant la nature et<br />

l'état d'avancem<strong>en</strong>t du <strong>projet</strong><br />

- la prés<strong>en</strong>tation rapi<strong>de</strong> du marché (secteur alim<strong>en</strong>taire, textile, automobile, ...),<br />

- les caractéristiques actuelles et futures <strong>de</strong> l‛<strong>en</strong>treprise (nom, forme juridique, dirigeant<br />

(s), localisation, capital social, …),<br />

- les motivations<br />

- les objectifs (expansion, r<strong>en</strong>tabilité, autonomie, ...)<br />

- les ai<strong>de</strong>s obt<strong>en</strong>ues ou sollicitées (financières, logistiques, matérielles, ...)


2.2.4. la prés<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la partie économique<br />

Dans cette partie, le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> doit démontrer sa connaissance <strong>de</strong><br />

l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t dans lequel sera proposée l'offre commerciale <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise. Une étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> marché sera nécessaire pour formuler les ori<strong>en</strong>tations stratégiques et déterminer<br />

les moy<strong>en</strong>s qui seront nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Les élém<strong>en</strong>ts ciaprès<br />

pourront être développés :<br />

- l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché qui prés<strong>en</strong>tera le marché visé (principal, support, générique),<br />

les caractéristiques <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (niveau <strong>en</strong> volume et <strong>en</strong> valeur, évolution, comportem<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong>s consommateurs, ...) <strong>en</strong> mettant <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce que votre proposition commerciale répond à<br />

un besoin repéré, non satisfait, émanant <strong>de</strong> cli<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tiels accessibles, solvables et<br />

<strong>en</strong> nombre suffisant, l'offre et le champ concurr<strong>en</strong>tiel (conc<strong>en</strong>trée ou atomisée, nature <strong>de</strong><br />

la distribution, niveau <strong>de</strong> l'int<strong>en</strong>sité concurr<strong>en</strong>tielle, <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s concurr<strong>en</strong>ts, ..) ainsi<br />

que l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t professionnel et extra-professionnel (facteurs du macro<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et acteurs du micro<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t qui peuv<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cer favorablem<strong>en</strong>t<br />

ou défavorablem<strong>en</strong>t le marché visé)<br />

- les contraintes inhér<strong>en</strong>tes au <strong>projet</strong> (prés<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> l'offre, du marché et du<br />

champ concurr<strong>en</strong>tiel)<br />

- la stratégie ret<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> segm<strong>en</strong>tation marketing (<strong>en</strong> expliquant et <strong>en</strong> justifiant<br />

les choix du ou <strong>de</strong>s couples produit/marché, d'une ou plusieurs cibles, du<br />

positionnem<strong>en</strong>t ret<strong>en</strong>u, ainsi que les décisions prises par rapport au plan marketing)<br />

- l'évaluation chiffrée <strong>de</strong>s hypothèses commerciales <strong>en</strong> s'appuyant le plus possible sur<br />

<strong>de</strong>s élém<strong>en</strong>ts tangibles et <strong>en</strong> restant crédible (objectifs <strong>de</strong> chiffre d'affaires, objectifs<br />

<strong>de</strong> parts <strong>de</strong> marché, ...)<br />

- les moy<strong>en</strong>s à mettre <strong>en</strong> oeuvre pour réaliser les objectifs fixés <strong>en</strong> décrivant les<br />

principaux élém<strong>en</strong>ts du plan marketing <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> politique produit<br />

(caractéristiques, politique <strong>de</strong> gamme, politique <strong>de</strong> marque, ...), <strong>de</strong> politique prix (stratégie<br />

et métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> fixation <strong>de</strong>s prix), <strong>de</strong> politique distribution (canaux <strong>de</strong> distribution, force


<strong>de</strong> v<strong>en</strong>te, conditions commerciales, emplacem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> v<strong>en</strong>te, ...), <strong>de</strong> politique<br />

<strong>de</strong> communication (axe <strong>de</strong> communication, action publicitaire et promotionnelle,<br />

budget, ...), v<strong>en</strong>te à l'export, immobilisations nécessaires (corporelles et<br />

incorporelles, ...), moy<strong>en</strong>s humains (nombre <strong>de</strong> personnes, masse salariale <strong>en</strong>visagée,<br />

relations avec les part<strong>en</strong>aires (fournisseurs, sous-traitants, ..)<br />

Cette partie du business plan doit permettre <strong>de</strong> justifier le coût du <strong>projet</strong> et sera<br />

détaillée avec précision.<br />

2.2.5. la prés<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la partie financière<br />

C'est la partie la plus délicate du business plan dans laquelle doiv<strong>en</strong>t apparaître toutes<br />

les données qui traduis<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes financiers la partie économique. Elle est<br />

construite autour <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>t suivants :<br />

- Le plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t initial décrit les besoins et les ressources financiers<br />

durables nécessaires généré par la création <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise, indique les capitaux à réunir<br />

pour pouvoir lancer le <strong>projet</strong> dans <strong>de</strong> bonnes conditions, fait apparaître les investissem<strong>en</strong>ts<br />

à réaliser avec le type d‛amortissem<strong>en</strong>t choisi et sa durée, les frais d‛établissem<strong>en</strong>ts,<br />

les apports personnels, les primes et subv<strong>en</strong>tions et les emprunts. Le calcul du besoin <strong>en</strong><br />

fonds <strong>de</strong> roulem<strong>en</strong>t (différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les besoins <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t du cycle <strong>de</strong> production et<br />

<strong>de</strong> commercialisation d'une part et les ressources apportées par le crédit fournisseurs<br />

d'autre part) permettra <strong>de</strong> rec<strong>en</strong>ser correctem<strong>en</strong>t tous les besoins durables <strong>de</strong><br />

financem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> lister <strong>en</strong> contrepartie les ressources financières durables nécessaires),<br />

- Le plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t à trois ans (complém<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sable du plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t<br />

initial) est nécessaire pour apprécier l'évolution prévisionnelle <strong>de</strong> la structure financière<br />

<strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise à moy<strong>en</strong> terme (mouvem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> capitaux et emploi <strong>de</strong>s fonds mis à<br />

la disposition <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise durant chaque exercice).<br />

- Le compte <strong>de</strong> résultat pour les trois premières années permet <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> la<br />

r<strong>en</strong>tabilité future <strong>de</strong> la nouvelle <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> indiquant si votre <strong>en</strong>treprise rapporte plus<br />

que vous n'y avez investi<br />

- Le plan <strong>de</strong> trésorerie sur 12 mois permet <strong>de</strong> s'assurer que la nouvelle <strong>en</strong>treprise<br />

pourra toujours, ceteris paribus, honorer ses <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts financiers <strong>en</strong> mettant <strong>en</strong><br />

évi<strong>de</strong>nce les év<strong>en</strong>tuelles impasses <strong>de</strong> trésorerie et <strong>en</strong> prévoyant les solutions à apporter à<br />

ce problème.


- Le calcul du seuil <strong>de</strong> r<strong>en</strong>tabilité (point mort) pour déterminer le mom<strong>en</strong>t où<br />

l'<strong>en</strong>treprise comm<strong>en</strong>cera à faire <strong>de</strong>s bénéfices<br />

- Le tableau <strong>de</strong>s investissem<strong>en</strong>ts sur 3 ans qui prés<strong>en</strong>te le prix et la date d'acquisition<br />

<strong>de</strong>s immobilisations, la durée d'amortissem<strong>en</strong>t comptable prévue et la dotation<br />

annuelle d'amortissem<strong>en</strong>ts<br />

- Le tableau <strong>de</strong>s annuités <strong>de</strong> crédit détaille la décomposition <strong>de</strong>s remboursem<strong>en</strong>ts<br />

d'emprunt nécessaires pour alim<strong>en</strong>ter le compte <strong>de</strong> résultat (charges financières) et le plan<br />

<strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t à 3 ans (remboursem<strong>en</strong>t du capital emprunté).<br />

2.2.6. la prés<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la partie juridique<br />

La prés<strong>en</strong>tation du régime juridique <strong>de</strong> la nouvelle <strong>en</strong>treprise doit servir à expliquer<br />

et justifier le choix ret<strong>en</strong>u, à prés<strong>en</strong>ter la répartition du capital et <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>en</strong><br />

découlant. Il doit être adapté au <strong>projet</strong>. Le créateur <strong>de</strong>vra ainsi déterminer s'il préfère<br />

créer seul (<strong>en</strong>treprise individuelles) ou à plusieurs (se constituer <strong>en</strong> société). Choisir son<br />

statut juridique, c'est-à-dire le cadre légal dans lequel va être exercée l'activité, conduit<br />

donc à pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s décisions dans les domaines suivants :<br />

- régime fiscal et social,<br />

- mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> gestion,<br />

- niveau d'<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t du créateur,<br />

- pot<strong>en</strong>tialités <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t,<br />

- possibilités <strong>de</strong> transmission.<br />

Les conséqu<strong>en</strong>ces d'un mauvais choix peuv<strong>en</strong>t être très préjudiciables, tant au<br />

niveau patrimonial que social et fiscal, pour l'av<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise.<br />

Le choix <strong>de</strong> la structure juridique correspond à la phase finale <strong>de</strong> préparation <strong>de</strong> votre <strong>projet</strong>.<br />

2.2.7. la prés<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la partie technologique (site web)<br />

Après les étapes managériales arrive la phase <strong>de</strong>s choix technologiques pour la mise <strong>en</strong><br />

place du <strong>projet</strong> sur le web. Cette étape <strong>de</strong> création est, elle aussi, ess<strong>en</strong>tielle car il faut,<br />

là <strong>en</strong>core, choisir les bonnes options, notamm<strong>en</strong>t techniques : langage <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription<br />

adapté, charte graphique, prise <strong>en</strong> compte <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données et d'outils <strong>de</strong><br />

gestion dynamique <strong>de</strong> type ASP, ....


Dans la mise <strong>en</strong> place du <strong>projet</strong> <strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise, la technique sera une<br />

condition nécessaire mais non suffisante. Pour être visité, un site se doit égalem<strong>en</strong>t<br />

d'être convivial et facilem<strong>en</strong>t accessible. Les notions d' ergonomie sont donc ess<strong>en</strong>tielles.<br />

La navigation, les couleurs utilisées, la taille <strong>de</strong>s pages, l'arboresc<strong>en</strong>ce doiv<strong>en</strong>t être<br />

imaginées dans le cadre d'une vision toujours ori<strong>en</strong>tée vers l'utilisateur.<br />

Enfin, le porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> ne doit pas oublier qu'un site qui ne vit pas est un site condamné<br />

à brève échéance. Il <strong>de</strong>vra, dans un troisième temps, définir la procédure <strong>de</strong> mise à<br />

jour. Aussi, les pages <strong>de</strong>vront-elles être facilem<strong>en</strong>t accessibles pour une maint<strong>en</strong>ance simple<br />

et automatisée.<br />

Cette partie technique du <strong>projet</strong>, longue et complexe pour <strong>de</strong>s étudiants qui ne sont pas<br />

<strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> l'informatique, est celle par laquelle les équipes <strong>de</strong>vront<br />

d'abord comm<strong>en</strong>cer pour être prêts dans les délais impartis.<br />

2.2.8. la partie docum<strong>en</strong>taire<br />

Cette partie doit faire l'objet d'un dossier à part pour réunir toutes les pièces justificatives.<br />

CONCLUSION POINT 2.2<br />

La partie 2 <strong>de</strong> la séqu<strong>en</strong>ce 1 est reprise dans le carnet <strong>de</strong> stage distribué aux étudiants<br />

<strong>en</strong> début d'année avec notamm<strong>en</strong>t les consignes d'évaluation à respecter pour la<br />

prés<strong>en</strong>tation du dossier.


CONCLUSION<br />

La réussite d'un <strong>projet</strong> <strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise repose sur un certain nombre <strong>de</strong><br />

facteurs clés <strong>de</strong> succès :<br />

- le professionnalisme du créateur et un niveau <strong>de</strong> motivation hors du commun<br />

- une personnalité soli<strong>de</strong> alliant qualités <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship et compét<strong>en</strong>ces managériales<br />

- un dossier financier clair et robuste avec <strong>de</strong>s prévisions <strong>de</strong> chiffre d'affaires réalistes<br />

et <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s adaptés pour réaliser ces prévisions, un plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t équilibré<br />

et autofinancé (si possible), un niveau <strong>de</strong> charges fixes raisonnable, ..<br />

- une structure juridique souple et flexible autorisant les évolutions futures <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise<br />

- un plan marketing cohér<strong>en</strong>t défini à partir d'ori<strong>en</strong>tations stratégiques qui sont <strong>en</strong><br />

adéquation avec les motivations et la personnalité du ou <strong>de</strong>s créateurs<br />

- une plate-forme technologique conviviale et performante, ...<br />

Elle sera conditionnée par la capacité du créateur à trouver un équilibre et une<br />

cohér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre ces différ<strong>en</strong>ts élém<strong>en</strong>ts<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

APCE, Créer ou repr<strong>en</strong>dre une <strong>en</strong>treprise, Editions d'organisation, 2003<br />

Beaumont N., Business Plan, les stratégies qui march<strong>en</strong>t, Editions d'organisation, 2002<br />

Bray Christine (<strong>de</strong>), Envie d‛<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre ? Déclics, EdiPro, 2007


Chambaud Véronique, Créer son activité <strong>en</strong> solo - Gui<strong>de</strong> du travailleur indép<strong>en</strong>dant,<br />

Dunod, 2002<br />

De Brabandère Luc, Le <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> <strong>de</strong>s idées, Dunod, 2002<br />

Des Lauriers T., Réussir votre business plan, Editions INSEP, 2004<br />

Engrand Stanislas, Le grand gui<strong>de</strong> pratique pour se mettre à son compte, Editions<br />

MAXIMA , 2003<br />

Ettinger Jean Clau<strong>de</strong>, Witmeur Olivier, Réussir son <strong>projet</strong> d‛<strong>en</strong>treprise, éditions Labor, 2003<br />

E3C, Le gui<strong>de</strong> pratique du créateur d'<strong>en</strong>treprise, Editions finance conseil, 1998<br />

Laurier P., Créer une <strong>en</strong>treprise technologique, <strong>de</strong> l'incubateur à la start-up, Dunod, 2001<br />

Lefebvre F., Gestion <strong>de</strong> la PME - gui<strong>de</strong> pratique du chef d'<strong>en</strong>treprise 2002-2003,<br />

éditions Francis Lefebvre<br />

Le Guern P., Créer son <strong>en</strong>treprise, Editions Duvernet, 2006<br />

Maire Clau<strong>de</strong>, Méthodologie du business plan, Editions d'Organisation, 2002<br />

Monod E., la métho<strong>de</strong> business plan pour la gestion <strong>de</strong> vos <strong>projet</strong>s, Editions<br />

d'organisation, 2002<br />

Pialot D., Création d'<strong>en</strong>treprise, le gui<strong>de</strong> complet, Express éditions, 2004<br />

Riquet Jean-Pierre., Kahn Olivier, Pratique <strong>de</strong> la création d‛<strong>en</strong>treprise, Editions EFP, 2005<br />

Tiffany P. Business Plan pour les nuls, First editions, 2002<br />

Vinay E., Créer votre net-<strong>en</strong>treprise, Editions d'Organisation, 2001


Création d'<strong>en</strong>treprise<br />

SITOGRAPHIE<br />

Apce - Ag<strong>en</strong>ce pour la création d'<strong>en</strong>treprises - http://www.apce.com<br />

Créa IUT - association pour la création d'<strong>en</strong>treprises - http://www.crea-iut.org<br />

Créascope - site <strong>de</strong>stiné aux créateurs d'<strong>en</strong>treprise - http://www.creascope.net<br />

Créer une <strong>en</strong>treprise - http://www.creer-une-<strong>en</strong>treprise.com<br />

Defi jeunes - Concours national <strong>de</strong>stiné aux jeunes <strong>de</strong> 15 à 28 ans - http://www.<strong>de</strong>fijeunes.fr<br />

MINEFI - Ministère <strong>de</strong> l'Economie, <strong>de</strong>s Finances et <strong>de</strong> l'Industrie - http://www.<br />

<strong>en</strong>treprises.minefi.gouv.fr<br />

Formalités<br />

Annuaire <strong>de</strong>s CFE - http://www.sir<strong>en</strong>e.tm.fr/annuaire.cfe<br />

Urssaf - http://www.urssaf.fr<br />

Cnil - http://www.cnil.fr<br />

Net-<strong>en</strong>treprises - http://www.net-<strong>en</strong>treprises.fr<br />

Cerfa - pour télécharger <strong>de</strong>s formulaires administratifs - http://www.service-public.fr


Idées<br />

Advancia - veille quotidi<strong>en</strong>ne sur l'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriat - http://j<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ds-et-jaime-ca.<br />

typepad.com<br />

Altema - www.altema.com<br />

Concours Lépine - www.concours-lepine.com<br />

Laur<strong>en</strong>t E<strong>de</strong>l, <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur - www.goodfutur.com<br />

SECODIP - idée <strong>de</strong> la semaine - www.mbk.secodip.com<br />

I<strong>de</strong>e (protection)<br />

Afnic - Association Française pour le Nommage Internet <strong>en</strong> Coopération - http://www.nic.fr<br />

App - Ag<strong>en</strong>ce pour la Protection <strong>de</strong>s Programmes - http://app.legalis.net<br />

Cncpi - Compagnie Nationale <strong>de</strong>s Conseils <strong>en</strong> Propriété Industrielle - http://www.cncpi.fr<br />

Cyberprotec - stockage <strong>de</strong> données informatiques <strong>en</strong> ligne -http://www.cyberprotec.com<br />

Euridile - www.euridile.inpi.fr<br />

Icimarques - www.icimarques.com<br />

INPI - Institut national <strong>de</strong> la propriété industrielle : www.inpi.fr<br />

OHMI - Office <strong>de</strong> l'harmonisation dans le marché intérieur (OHMI) - www.oami.eu.int<br />

Plutarque - recherche gratuite sur les brevets - www.plutarque.com


SGDL - Société <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> France - www.sgdl.org<br />

WIPO - Bureau <strong>international</strong> <strong>de</strong> l'organisation mondiale <strong>de</strong> la propriété industrielle - www.<br />

wipo.int<br />

Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché<br />

http://www.cetelem.com<br />

http://www.cnje.org<br />

http://www.creatests.com<br />

http://www.insee.fr<br />

http://www.xerfi.com<br />

International<br />

Cfce - C<strong>en</strong>tre Français du Commerce Extérieur - http://www.cfce.fr<br />

Coface - Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur - http://www.coface.fr<br />

Export-pass.com - http://www.export-pass.com<br />

Filexport - http://www.filexport.com<br />

Missions économiques - http://www.dree.org/missionseconomiques<br />

Planetexport - http://www.planetexport.fr<br />

Telexport - http://www.telexport.tm.fr<br />

Ubifrance - http://www.ubifrance.com


Medias<br />

Chall<strong>en</strong>ges - M<strong>en</strong>suel généraliste - http://www.chall<strong>en</strong>ges-eco.com<br />

Défis - M<strong>en</strong>suel - http://www.<strong>de</strong>fis.com<br />

Entreprise & Carrières - http://www.<strong>en</strong>treprise-carrieres.presse.fr<br />

Job pratique magazine - m<strong>en</strong>suel - http://www.jobpratique.com/<br />

La Tribune - quotidi<strong>en</strong> - http://www.latribune.fr/<br />

Le Figaro - Quotidi<strong>en</strong> généraliste - http://www.lefigaro.fr<br />

Le Mon<strong>de</strong> - Quotidi<strong>en</strong> - http://www.lemon<strong>de</strong>.fr<br />

Le Rev<strong>en</strong>u Français - Hebdomadaire financier et boursier - http://www.lerev<strong>en</strong>u.com<br />

L'Entreprise - M<strong>en</strong>suel - http://www.l<strong>en</strong>treprise.com<br />

Les Echos - Quotidi<strong>en</strong> à dominante économique, financière et boursière - http://www.<br />

lesechos.fr<br />

L'Expansion - M<strong>en</strong>suel à caractère économique et financier - http://www.lexpansion.com<br />

Liberation - Quotidi<strong>en</strong> généraliste - http://www.liberation.fr<br />

LSA - www.lsa.fr<br />

Marketing magazine - www.emarketing.fr<br />

Pressed - Achat à l'unité d'articles <strong>de</strong> presse - http://www.pressed.com


Rebondir - M<strong>en</strong>suel généraliste consacré à l'évolution professionnelle -http://www.rebondir.fr/<br />

Organismes professionnels publics et privés<br />

Cidj - C<strong>en</strong>tre d'Information et <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation jeunesse - http://www.cidj.asso.fr<br />

Credoc - www.credoc.fr<br />

DATAR : http://www.datar.gouv.fr/<br />

FFF - Fédération française <strong>de</strong> la franchise - www.franchise-fff.com<br />

Ministère <strong>de</strong> l'Industrie - informations sur les technologies clés du 21ème siècle -<br />

www.industrie.gouv.fr<br />

Ministère <strong>de</strong> la Recherche - www.recherche.gouv.fr<br />

Uccife - Union <strong>de</strong>s Chambres <strong>de</strong> commerce à l'étranger - www.uccife.org


www.u-picardie.fr<br />

Professeur<br />

M. Alain Deppe<br />

MANAGEMENT DE<br />

PROJET EN<br />

CONTEXTE<br />

INTERNATIONAL<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 1 - Fiche 1<br />

LES MOTIVATIONS DES<br />

CREATEURS D'ENTREPRISE<br />

Les traits <strong>de</strong> la personnalité ne sont qu'un élém<strong>en</strong>t parmi d'autres pour<br />

expliquer les comportem<strong>en</strong>ts. Un comportem<strong>en</strong>t s'explique aussi par le fait<br />

qu'il permet <strong>de</strong> satisfaire un besoin. Ceci est à la base <strong>de</strong> la notion bi<strong>en</strong><br />

connue <strong>en</strong> marketing <strong>de</strong> motivation, disposition psychologique qui pousse<br />

l'individu à agir. Or, force est <strong>de</strong> constater que les motivations du porteur<br />

<strong>de</strong> <strong>projet</strong> <strong>en</strong> ce début du XXIe siècle ne sont plus exactem<strong>en</strong>t les mêmes<br />

que celles qui animai<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs du siècle <strong>de</strong>rnier : les idées <strong>de</strong><br />

prestige social ou <strong>de</strong> réalisation d'un idéal ont cédé la place aux motivations<br />

d'autonomie ou d'accomplissem<strong>en</strong>t.<br />

1. L'approche théorique<br />

La motivation est un processus qui aboutit à un choix. C'est un processus<br />

qui résulte <strong>de</strong>s interactions <strong>en</strong>tre l'individu et la situation à laquelle il est<br />

confronté. Ce processus a fait l'objet <strong>de</strong> nombreuses t<strong>en</strong>tatives <strong>de</strong><br />

modélisations.<br />

1.1. Le processus motivationnel<br />

La motivation est un processus qui aboutit à un choix : <strong>en</strong>tre plusieurs<br />

comportem<strong>en</strong>ts possibles, l'individu adoptera celui qui maximisera ses


satisfactions et minimisera ses insatisfactions <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> la perception<br />

qu'il a <strong>de</strong> la situation dans laquelle il se trouve. L'individu fait, plus ou moins<br />

consciemm<strong>en</strong>t, et avec tout ou partie <strong>de</strong>s informations nécessaires, le bilan<br />

<strong>de</strong> ce qu'il retire <strong>de</strong> sa situation <strong>de</strong> travail. Le sol<strong>de</strong> négatif ou positif le<br />

r<strong>en</strong>d satisfait ou insatisfait. Ainsi la motivation professionnelle se définitelle<br />

comme "la volonté <strong>de</strong> fournir un effort important afin d'atteindre les<br />

objectifs fixés dans le cadre <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise, volonté conditionnée par la<br />

capacité dudit effort à satisfaire un besoin personnel".<br />

Pour V. H. Vrom (le manager à l'écoute du sociologue, éditions<br />

d'organisation, 1964), la motivation est un processus motivationnel actif qui<br />

est conting<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t dans lequel il se développe et qui<br />

comporte trois mécanismes psychologiques distincts selon le modèle VIE :<br />

val<strong>en</strong>ce, expectation, instrum<strong>en</strong>talité<br />

- la val<strong>en</strong>ce est la valeur attribuée par l'individu au résultat obt<strong>en</strong>u par<br />

l'adoption d'un comportem<strong>en</strong>t. Cette valeur est positive si le comportem<strong>en</strong>t<br />

adopté <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre une satisfaction <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> rémunération et d'intérêt<br />

au travail. Elle peut être nulle (abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> satisfaction) ou négative<br />

(insatisfaction)<br />

- l'expectation correspond à la probabilité d'atteindre le résultat associé à<br />

la satisfaction recherchée. C'est le fait <strong>de</strong> se s<strong>en</strong>tir capable ou non <strong>de</strong><br />

faire quelque chose sachant que le comportem<strong>en</strong>t correspondant est<br />

supposé apporter une satisfaction<br />

- l'instrum<strong>en</strong>talité caractérise l'adéquation <strong>en</strong>tre un résultat obt<strong>en</strong>u par un<br />

comportem<strong>en</strong>t donné et la satisfaction recherchée. En supposant que le<br />

résultat soit atteint, il s'agit <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'il sera bi<strong>en</strong> source <strong>de</strong><br />

satisfaction.<br />

Un comportem<strong>en</strong>t sera adopté si les réponses aux trois questions suivantes<br />

sont affirmatives :<br />

- le résultat associé à l'obt<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> la satisfaction recherchée peut-il être<br />

atteint ?<br />

- ce comportem<strong>en</strong>t est-il le meilleur moy<strong>en</strong> d'obt<strong>en</strong>ir la satisfaction<br />

recherchée ?<br />

- Cela <strong>en</strong> vau-il la peine : la satisfaction produite par ce comportem<strong>en</strong>t estelle<br />

supérieure au niveau d'effort qu'il requiert ?


Selon Vrom, la motivation dép<strong>en</strong>d du produit <strong>de</strong> ces trois mécanismes<br />

psychologiques. Il suffit que l'un <strong>de</strong>s trois paramètres soit nul pour que la<br />

motivation le soit égalem<strong>en</strong>t. Pour que l'individu soit motivé, il faut qu'il se<br />

s<strong>en</strong>te capable <strong>de</strong> réaliser une bonne performance. Il faut <strong>en</strong>suite que cette<br />

performance permette d'obt<strong>en</strong>ir <strong>de</strong>s récomp<strong>en</strong>ses et que celles-ci soi<strong>en</strong>t<br />

valorisées. L'int<strong>en</strong>sité <strong>de</strong> la motivation dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> l'int<strong>en</strong>sité <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s<br />

trois élém<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong> sorte que la valeur nulle <strong>de</strong> l'un d'eux réduit à néant la<br />

force <strong>de</strong> la motivation.<br />

Ainsi, un comportem<strong>en</strong>t motivé résulte d'un choix : l'individu fait <strong>en</strong><br />

perman<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> façon plus ou moins consci<strong>en</strong>te et <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s<br />

informations dont il dispose, le bilan <strong>de</strong> ce qu'il retire <strong>de</strong> sa situation <strong>de</strong><br />

travail <strong>en</strong> termes d'avantages et d'inconvéni<strong>en</strong>ts.<br />

La motivation n'existe pas dans l'absolu : on est motivé par quelque chose.<br />

C'est sur les situations <strong>de</strong> travail qu'il est possible d'agir. Un travail pour<br />

être motivant doit avoir du s<strong>en</strong>s, comporter une part d'autonomie et <strong>de</strong><br />

responsabilité, se dérouler dans <strong>de</strong>s conditions sociales et matérielles<br />

conv<strong>en</strong>ables. Il doit s'inscrire dans <strong>de</strong>s objectifs clairs et stimulants,<br />

permettant un retour <strong>en</strong> termes d'évaluation. Les performances doiv<strong>en</strong>t<br />

être récomp<strong>en</strong>sées <strong>de</strong> façon équitable. Ces récomp<strong>en</strong>ses doiv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong><br />

compte les besoins <strong>de</strong>s salariés.<br />

1.2. Les modèles <strong>de</strong> la motivation<br />

Les préceptes énoncés par les trois gran<strong>de</strong>s théories <strong>de</strong> la motivation<br />

forgées dans les années 50 (Maslow, Mac Gregor, Hertzberg), qui peuv<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>core inspirer certains managers aujourd'hui, ont été peu à peu remis <strong>en</strong><br />

cause par <strong>de</strong>s modèles (Mac Clelland, Adams, Hackman et Oldham) qui<br />

pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t mieux <strong>en</strong> compte les aspirations <strong>de</strong>s individus.<br />

Maslow<br />

1.2.1. Les modèles classiques <strong>de</strong> la motivation<br />

1.2.1.1. L'approche multidim<strong>en</strong>sionnelle <strong>de</strong><br />

La plus connue <strong>de</strong>s théories <strong>de</strong> la motivation est certainem<strong>en</strong>t celle du<br />

psychologie américain Abraham MASLOW [Maslow, Motivation and


personnality, Harper and Row, New York, 1954] qui nous <strong>en</strong>seigne qu'il<br />

existe cinq types <strong>de</strong> besoins, que l'on peut classer <strong>de</strong> manière hiérarchique<br />

dans une pyrami<strong>de</strong> :<br />

· Les besoins physiologiques (se nourrir, se vêtir, se loger ...)<br />

· Les besoins <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> protection (se mettre à l'abri <strong>de</strong> toutes les<br />

agressions extérieures)<br />

· Les besoins sociaux (se s<strong>en</strong>tir accepté, reconnu et compris <strong>de</strong>s autres)<br />

· Les besoins d'autosatisfaction ou égoc<strong>en</strong>triques (se compr<strong>en</strong>dre et se<br />

respecter soi-même)<br />

· Les besoins d'accomplissem<strong>en</strong>t (création artistique, littérature,<br />

altruisme ...)<br />

Les besoins sont organisés <strong>en</strong> niveau, et l'individu ne cherche à satisfaire<br />

un besoin <strong>de</strong> niveau supérieur (besoins qui ne peuv<strong>en</strong>t être durablem<strong>en</strong>t<br />

satisfaits et qui sont <strong>de</strong> ce fait l'aiguillon perman<strong>en</strong>t du comportem<strong>en</strong>t) que<br />

lorsque les besoins <strong>de</strong> niveau inférieur sont satisfaits (l'état <strong>de</strong> t<strong>en</strong>sion<br />

disparaît lorsque le besoin est satisfait). Ils n'ont donc pas tous la même<br />

importance et peuv<strong>en</strong>t être hiérarchisés selon un principe séqu<strong>en</strong>tiel.<br />

Pour motiver quelqu'un, Maslow explique donc qu'il faut d'abord savoir à<br />

quel niveau <strong>de</strong> la hiérarchie se trouve cet individu puis s'attacher à<br />

satisfaire les besoins correspondant à ce niveau, ou ceux qui se trouv<strong>en</strong>t au<br />

niveau immédiatem<strong>en</strong>t supérieur.<br />

Cette hypothèse itérative a été réfutée. Certains auteurs comme Levy-<br />

Strauss ont démontré que <strong>de</strong>s besoins sociaux (tertiaires) pouvai<strong>en</strong>t passer<br />

avant <strong>de</strong>s besoins physiologiques (primaires).<br />

1.2.1.2. Les théories X et Y <strong>de</strong> Mc Gregor<br />

Douglas Mc Gregor avance <strong>de</strong>ux façons <strong>de</strong> concevoir les relations <strong>de</strong> travail.<br />

La première, appelée théorie X, fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t négative, affirme que :<br />

– les employés détest<strong>en</strong>t travailler ;<br />

– le travail est considéré comme une nécessité ;– les g<strong>en</strong>s évit<strong>en</strong>t si possible<br />

le travail ;<br />

– les salariés préfèr<strong>en</strong>t être dirigés et commandés ; il faut les contraindre<br />

à travailler et les surveiller pour atteindre les objectifs<br />

– le travail ne nécessite pas <strong>de</strong> s‛y impliquer ; la plupart <strong>de</strong>s salariés plac<strong>en</strong>t<br />

la sécurité <strong>en</strong> tête <strong>de</strong> leurs préoccupations et n'ont aucune ambition


Mc Gregor rejette globalem<strong>en</strong>t les techniques <strong>de</strong> <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> qui repos<strong>en</strong>t<br />

sur la théorie X pour les raisons suivantes :<br />

- elle est construite sur <strong>de</strong>s modèles obsolètes<br />

- elle ne pr<strong>en</strong>d pas <strong>en</strong> considération l'influ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t dans<br />

laquelle elle évolue (<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t économique et politique, concurr<strong>en</strong>ce ....)<br />

- elle s'appuie sur <strong>de</strong>s hypothèses concernant les comportem<strong>en</strong>ts humains<br />

trop simplistes, voire inexactes (aversion pour le travail et les<br />

responsabilités, recherche <strong>de</strong> la sécurité maximum ...)<br />

- elle a pour pivot c<strong>en</strong>tral la notion d'autorité alors que ce concept n'est<br />

qu'un outil, parmi d'autres, du <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> et <strong>de</strong> la motivation.<br />

Mac Gregor propose donc une théorie du <strong>managem<strong>en</strong>t</strong>, fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t<br />

positive, dénommée théorie Y qui repose sur les postulats suivants :<br />

– les individus veul<strong>en</strong>t travailler, comme ils aim<strong>en</strong>t se reposer<br />

– les individus accept<strong>en</strong>t spontaném<strong>en</strong>t d‛être responsables <strong>de</strong> leurs actes<br />

- les individus reconnaiss<strong>en</strong>t volontiers que les compét<strong>en</strong>ces individuelles<br />

sont différ<strong>en</strong>tes d‛une personne à une autre et qu‛il est nécessaire <strong>de</strong><br />

s‛<strong>en</strong>trai<strong>de</strong>r.<br />

La préfér<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> Mac Gregor va à ce modèle participatif.<br />

- les individus n'ont <strong>de</strong> l'aversion que pour un travail considéré comme<br />

<strong>en</strong>nuyeux<br />

- les individus ont besoin d'être motivés et d'être responsabilisés<br />

- les individus, ainsi mis <strong>en</strong> confiance, font preuve <strong>de</strong> créativité.<br />

Dans l'analyse <strong>de</strong> Mc Gregor, la théorie X suppose que les individus<br />

éprouv<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s besoins physiologiques et <strong>de</strong> sécurité alors<br />

que la théorie Y implique que les individus sont d'abord s<strong>en</strong>sibles aux<br />

besoins d'appart<strong>en</strong>ance et d'estime.<br />

Herzberg<br />

1.2.1.3. L'<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> F.<br />

Pour Herzberg, les circonstances qui conduis<strong>en</strong>t à la satisfaction du travail<br />

sont différ<strong>en</strong>tes <strong>de</strong> celles qui conduis<strong>en</strong>t à une insatisfaction. La<br />

suppression <strong>de</strong>s causes d'insatisfaction ne satisfait pas les individus (et<br />

vice-versa). Ses travaux le conduisir<strong>en</strong>t à distinguer les besoins d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong><br />

(rémunération, conditions <strong>de</strong> travail, sécurité <strong>de</strong> l‛emploi, ...) dont la non<br />

satisfaction <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s conflits <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> réalisation (avancem<strong>en</strong>t,


nature du travail, responsabilité, ...) qui sont source <strong>de</strong> motivation.<br />

L‛organisation du travail, par l'élargissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s tâches (rassemblem<strong>en</strong>t<br />

sur un même poste <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> tâches élém<strong>en</strong>taires précé<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t<br />

réparties <strong>en</strong>tre plusieurs opérateurs) et l‛<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s tâches<br />

(donner un cont<strong>en</strong>u plus qualifié et plus responsable à un poste <strong>de</strong><br />

travail) doit permettre d‛éviter le mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t et provoquer la<br />

satisfaction. Les modèles prés<strong>en</strong>tés précé<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t, comme celui<br />

d'Herzberg, se différ<strong>en</strong>ci<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par le classem<strong>en</strong>t plus ou<br />

moins fin <strong>de</strong>s besoins.<br />

dans le point 1.1 ci-<strong>de</strong>ssus)<br />

1.2.1.4. La théorie <strong>de</strong>s att<strong>en</strong>tes (prés<strong>en</strong>tée<br />

Initiée par Vroom <strong>en</strong> 1964 et complétée par Porter et Lawler <strong>en</strong> 1968, la<br />

théorie <strong>de</strong>s att<strong>en</strong>tes postule que la motivation résulte <strong>de</strong> la perception qu'a<br />

un individu que ses efforts vont <strong>en</strong>traîner un résultat. Ce résultat va se<br />

traduire par <strong>de</strong>s conséqu<strong>en</strong>ces (instrum<strong>en</strong>talité) qu'il considère comme<br />

désirables (val<strong>en</strong>ce)<br />

1.2.2. Les approches contemporaines<br />

1.2.2.1. la théorie <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> Mac Clelland<br />

Dans ses travaux, David C. Mc Clelland (1961) a essayé <strong>de</strong> faire compr<strong>en</strong>dre<br />

le système <strong>de</strong> valeurs et les motivations <strong>de</strong> l‛<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur. Pour Mac<br />

Clelland, il existe 3 types <strong>de</strong> besoins dont l'un est dominant :<br />

- le besoin <strong>de</strong> pouvoir qui traduit une attirance pour l'influ<strong>en</strong>ce et le<br />

contrôle (lea<strong>de</strong>rship)<br />

- le besoin d'affiliation qui pousse l'individu à se faire aimer et à participer<br />

à une av<strong>en</strong>ture collective<br />

- le besoin d'accomplissem<strong>en</strong>t qui révèle une préoccupation <strong>de</strong> réussite et<br />

crainte <strong>de</strong> l'échec<br />

Deux <strong>de</strong> ses besoins déterminerai<strong>en</strong>t un comportem<strong>en</strong>t d‛<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur : le<br />

besoin d‛accomplissem<strong>en</strong>t et le besoin <strong>de</strong> puissance. Le besoin<br />

d‛accomplissem<strong>en</strong>t pousse l‛individu à être responsable <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> ses<br />

problèmes et <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce à se fixer lui-même les objectifs aptes à<br />

l‛épanouir. Le besoin <strong>de</strong> puissance, moins étudié, passerait par une volonté


plus ou moins explicite d‛occuper une place prédominante dans un système.<br />

1.2.2.2. la théorie <strong>de</strong> l'équité d'Adams (1963)<br />

Il s'agit d'une théorie <strong>de</strong> l'échange qui considère que la motivation résulte<br />

d'une recherche d'équité <strong>en</strong>tre la contribution <strong>de</strong> l'individu et ce qu'il <strong>en</strong><br />

retire, compte t<strong>en</strong>u <strong>de</strong> ce qu'il perçoit être la ration contributionrétribution<br />

<strong>de</strong> son groupe <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce. Adams a cherché à préciser dans<br />

quelles conditions le rapport <strong>en</strong>tre ce qu‛on fait comme travail et ce que le<br />

travail vous apporte est jugé comme équitable ou non. Il suggère que le<br />

s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d‛équité résulte d‛un processus d‛échange marchand <strong>en</strong>tre<br />

l‛organisation et ses membres. Cette comparaison <strong>en</strong>tre les "inputs" (ce que<br />

l‛individu apporte à l‛organisation) et les "outputs" (ce que l‛individu <strong>en</strong><br />

reçoit) ne peut être réalisée par l‛individu <strong>de</strong> manière directe. Le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t<br />

d‛inéquité existe lorsque le rapport <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux ratios paraît<br />

déséquilibré par comparaison avec le même rapport concernant d‛autres<br />

personnes. Dans le cas où cette comparaison serait jugée non équitable, il<br />

se crée une t<strong>en</strong>sion négative qui décl<strong>en</strong>che différ<strong>en</strong>ts comportem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>de</strong>stinés à rétablir l‛équilibre. La perception d'iniquité serait à la source<br />

d'attitu<strong>de</strong>s aversives et <strong>de</strong> comportem<strong>en</strong>ts d'ajustem<strong>en</strong>t adoptés au<br />

travail pour rétablir l'équité. Plus récemm<strong>en</strong>t, la recherche s'est surtout<br />

intéressée à diverses composantes <strong>de</strong> l'équité, notamm<strong>en</strong>t la justice<br />

procédurale qui concerne les procédures <strong>de</strong> décision relatives à<br />

l‛attribution et la répartition <strong>de</strong>s "outputs", et la justice distributive qui<br />

implique ce qu‛Adams a décrit sous le terme d‛équité ress<strong>en</strong>tie. Les<br />

recherches ont démontré qu‛il faut t<strong>en</strong>ir compte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux, sans donner plus<br />

d‛importance à l‛une ou à l‛autre, alors que le modèle d‛Adams ne s‛intéresse<br />

réellem<strong>en</strong>t qu‛à la justice distributive, et à ses effets<br />

Le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d‛équité est un aspect important <strong>de</strong> la relation <strong>en</strong>tre l‛individu<br />

et l‛organisation dont les effets sont bi<strong>en</strong> plus complexes que la notion d‛un<br />

simple rééquilibrage <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong> récomp<strong>en</strong>ses. S l'<strong>en</strong>treprise et ses<br />

déci<strong>de</strong>urs sont perçus comme agissant avec justice, les employés réagiront<br />

<strong>de</strong> manière constructive. En pratique, <strong>de</strong>s injustices <strong>de</strong> type procédural<br />

décl<strong>en</strong>cheront <strong>de</strong>s réactions collectives, alors que <strong>de</strong>s injustices <strong>de</strong> type<br />

distributif décl<strong>en</strong>cheront <strong>de</strong>s réactions individuelles<br />

1.2.2.3. Le modèle <strong>de</strong>s Caractéristiques <strong>de</strong><br />

l‛Emploi <strong>de</strong> Hackman, Lawler et Oldham


Cette approche théorique postule que <strong>de</strong>s attributs objectifs <strong>de</strong>s emplois<br />

(variété <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces mobilisées, i<strong>de</strong>ntité et importance <strong>de</strong> la tâche,<br />

autonomie du salarié, répercussion <strong>de</strong> l'information le niveau <strong>de</strong><br />

performance du salarié) imprègn<strong>en</strong>t les perceptions <strong>de</strong>s travailleurs et<br />

produis<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s états psychologiques qui modifi<strong>en</strong>t ses réponses affectives<br />

(satisfaction) et comportem<strong>en</strong>tales (performance).<br />

1.2.2.4. Autres théories<br />

De nombreuses autres théories réc<strong>en</strong>tes ont été avancées. Les exemples<br />

suivants ne sont pas exhaustifs :<br />

- dans la théorie <strong>de</strong> l'activation, la motivation est liée à la stimulation <strong>de</strong><br />

l'att<strong>en</strong>tion. Cette <strong>de</strong>rnière est optimale lorsque la tâche est moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t<br />

difficile, c'est-à-dire lorsque le rapport <strong>en</strong>tre la probabilité <strong>de</strong> succès (PS)<br />

et la valeur du succès escompté (1-PS) est le plus élevé (Scott <strong>en</strong> 1966 et<br />

Gardner <strong>en</strong> 1986). Ce modèle peu développé a surtout permis d'explorer les<br />

conditions optimales <strong>de</strong> stimulation, particulièrem<strong>en</strong>t au regard <strong>de</strong> la<br />

variété <strong>de</strong>s tâches.<br />

- la théorie <strong>de</strong>s objectifs précise que le comportem<strong>en</strong>t est int<strong>en</strong>tionnel. La<br />

stimulation à agir dans un s<strong>en</strong>s donné résulte d'abord <strong>de</strong> l'exist<strong>en</strong>ce d'un<br />

objectif à poursuivre. La motivation et surtout la performance vont être<br />

influ<strong>en</strong>cées par la nature <strong>de</strong>s objectifs (clarté, niveau <strong>de</strong> difficulté,<br />

spécificité), la valeur du but pour la personne (niveau d'attraction, niveau<br />

d'<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t), la façon suivant laquelle elles sont déterminées<br />

(assignation, participation) et l'effet <strong>de</strong> la progression vers l'atteinte <strong>de</strong><br />

l'objectif (Locke <strong>en</strong> 1968 puis 1990). La gestion par objectifs (Drucker <strong>en</strong><br />

1954) est considéré comme une application importante <strong>de</strong> ce modèle, même<br />

si elle a été élaborée avant le modèle théorique.<br />

- pour les béhavioristes, le comportem<strong>en</strong>t est le résultat <strong>de</strong> sa<br />

conséqu<strong>en</strong>ce. La motivation est un appr<strong>en</strong>tissage associatif résultant <strong>de</strong><br />

l'apparition d'une conséqu<strong>en</strong>ce positive à la suite d'un comportem<strong>en</strong>t donné.<br />

L'abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t ou un r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t négatif (punition) <strong>de</strong>vrait<br />

conduire à la cessation ou à l'évitem<strong>en</strong>t du comportem<strong>en</strong>t (Skinner <strong>en</strong><br />

1974). Ces théories s'intéress<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à la distribution <strong>de</strong>s<br />

r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>ts (programmes <strong>de</strong> r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t).<br />

- les théorici<strong>en</strong>s <strong>de</strong> l'appr<strong>en</strong>tissage social p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que la motivation<br />

s'explique par <strong>de</strong>s schémas, c'est-à-dire au moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> représ<strong>en</strong>tations<br />

cognitives développées par la personne qui lui permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre<br />

son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et gui<strong>de</strong>r son action. Certains courants théoriques se


préoccup<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tre autres, <strong>de</strong> la façon suivant laquelle l'individu déco<strong>de</strong> et<br />

traite les indices sociaux et cognitifs qu'il reçoit pour interpréter la réalité<br />

(Festinger <strong>en</strong> 1957, Bandura <strong>en</strong> 1977 puis 1991, Deci et Ryan <strong>en</strong> 1985).<br />

- la théorie <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong> soi avance que la motivation résulte <strong>de</strong> la<br />

confiance qu'a un individu concernant sa capacité d'accomplir ce qu'on<br />

att<strong>en</strong>d <strong>de</strong> lui. Diverses variables comme le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d'efficacité<br />

personnelle, l'estime <strong>de</strong> soi ou le type <strong>de</strong> contrôle personnel ont <strong>de</strong>s<br />

répercussions sur l'image <strong>de</strong> soi que se fait la personne (Abramson <strong>en</strong><br />

1978). Diverses étu<strong>de</strong>s portant sur le concept <strong>de</strong> résignation acquise ont<br />

t<strong>en</strong>té d'évaluer les effets d'une soumission à <strong>de</strong>s contraintes jugées<br />

insurmontables.<br />

- dans la théorie <strong>de</strong> la motivation sociale, la motivation est influ<strong>en</strong>cée <strong>en</strong><br />

bonne partie par le groupe <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce. Comme la dynamique <strong>de</strong>s groupes<br />

<strong>en</strong>traîne l'émerg<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> normes sociales et d'une cohésion <strong>de</strong> groupe, les<br />

pressions vers la conformité ou l'imitation sociale auront un effet<br />

important sur la structure du comportem<strong>en</strong>t individuel (Ferris <strong>en</strong> 1978). Lié<br />

à ce type <strong>de</strong> théorie, le modèle <strong>de</strong>s systèmes sociotechniques considère que<br />

la motivation résulte <strong>de</strong> l'harmonisation <strong>de</strong>s variables personnelles, sociales<br />

et technologiques.<br />

- les théories <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s valeurs prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la motivation comme<br />

le résultat <strong>de</strong> la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> dispositions acquises mais relativem<strong>en</strong>t<br />

stables chez la personne (Miner <strong>en</strong> 1979). La recherche sur les valeurs <strong>de</strong><br />

travail a donné naissance à un courant <strong>de</strong> recherche sur la signification du<br />

travail.<br />

- pour les théorici<strong>en</strong>s <strong>de</strong>s contraintes situationnelles, la motivation serait<br />

plutôt influ<strong>en</strong>cée par <strong>de</strong>s conditions qui facilit<strong>en</strong>t ou restreign<strong>en</strong>t l'habileté<br />

individuelle ou la possibilité d'atteindre un résultat (Peters et Connors <strong>en</strong><br />

1985)<br />

- dans la théorie du contrôle, la motivation est un processus<br />

d'autorégulation à caractère cybernétique suivant lequel l'individu compare<br />

constamm<strong>en</strong>t les objectifs poursuivis aux résultats obt<strong>en</strong>us, et ainsi ajuste<br />

<strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce tant sa perception que son action afin <strong>de</strong> réduire les<br />

désaccords observés (Carver et Scheier <strong>en</strong> 1981, Kanfer <strong>en</strong> 1990)


www.u-picardie.fr<br />

Professeur<br />

M. Alain Deppe<br />

MANAGEMENT DE<br />

PROJET EN<br />

CONTEXTE<br />

INTERNATIONAL<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 1 - Fiche 2<br />

Le profil du créateur<br />

La réussite d'une création d'<strong>en</strong>treprise dép<strong>en</strong>d d'abord, <strong>en</strong> gran<strong>de</strong> partie,<br />

<strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> <strong>projet</strong> (combinaison <strong>de</strong> qualités<br />

personnelles et <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> matière relationnelle). En la matière, la<br />

gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> situations ne permet pas <strong>de</strong> définir un profil type du<br />

créateur ou du lea<strong>de</strong>r. Le débat sur la distinction <strong>en</strong>tre le manager (c<strong>en</strong>sé<br />

géré la complexité) et le lea<strong>de</strong>r (c<strong>en</strong>sé géré le changem<strong>en</strong>t) illustre la<br />

difficulté <strong>de</strong> répartir les rôles. Néanmoins, certaines valeurs ou aspirations<br />

communes comme l'esprit d'indép<strong>en</strong>dance, l'ambition, le goût du risque<br />

peuv<strong>en</strong>t se retrouver dans les comportem<strong>en</strong>ts et les attitu<strong>de</strong>s repérées<br />

comme efficaces dans le lea<strong>de</strong>rship (capacité à influ<strong>en</strong>cer <strong>de</strong>s personnes et<br />

<strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s <strong>en</strong> vue <strong>de</strong> la réussite <strong>de</strong> ces mêmes personnes et <strong>projet</strong>s). Les<br />

chercheurs ont élaboré un grand nombre <strong>de</strong> théories sur les styles <strong>de</strong><br />

lea<strong>de</strong>rship :<br />

- les théories axées sur les traits <strong>de</strong> caractère : Ces théories dress<strong>en</strong>t un<br />

portrait-robot <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs <strong>en</strong> supposant qu‛ils ont tous <strong>de</strong>s points <strong>en</strong><br />

commun, dont l‛intellig<strong>en</strong>ce, l‛intégrité, la confiance <strong>en</strong> soi, une belle<br />

appar<strong>en</strong>ce, un esprit d‛initiative et un bon jugem<strong>en</strong>t. Donc, les aptitu<strong>de</strong>s <strong>en</strong><br />

matière <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship sont innées et non acquises. Cette théorie, bi<strong>en</strong> que<br />

pertin<strong>en</strong>te, a quelques faiblesses : elle ne traite pas du comportem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s<br />

lea<strong>de</strong>rs, les traits <strong>de</strong> caractère mis <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce ne sont pas communs à tous<br />

les lea<strong>de</strong>rs et on ne peut établir précisém<strong>en</strong>t l‛importance relative <strong>de</strong>


chacun d‛<strong>en</strong>tre eux.<br />

- les théories axées sur le comportem<strong>en</strong>t : Ces théories souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t qu‛un<br />

lea<strong>de</strong>r peut se conduire ou agir d‛une certaine manière (peu importe la<br />

situation) et être efficace. Les étu<strong>de</strong>s portant sur le comportem<strong>en</strong>t<br />

donn<strong>en</strong>t à p<strong>en</strong>ser que les gestionnaires doiv<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre la conduite<br />

associée au lea<strong>de</strong>rship pour jouer leur rôle efficacem<strong>en</strong>t. Ces théories<br />

compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre autres les théories X et Y , la<br />

théorie <strong>de</strong>s quatre systèmes , la<br />

théorie du continuum <strong>de</strong>s<br />

styles <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship et la<br />

grille gestionnelle . Les théories axées sur<br />

le comportem<strong>en</strong>t ont permis aux chercheurs <strong>de</strong> faire ressortir davantage<br />

l‛importance pour les lea<strong>de</strong>rs d‛agir d‛une certaine façon dans <strong>de</strong>s<br />

circonstances données, mais il reste néanmoins que la conduite adoptée par<br />

un lea<strong>de</strong>r dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t particulier ne lui permettra pas<br />

nécessairem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> connaître du succès dans une situation ou un <strong>contexte</strong><br />

différ<strong>en</strong>t.<br />

- les théories situationnelles : Ces théories pos<strong>en</strong>t qu‛un lea<strong>de</strong>r doit être<br />

flexible et apte à modifier son style <strong>de</strong> gestion pour bi<strong>en</strong> s‛adapter aux<br />

variables <strong>de</strong> toute situation. Selon ces théories, le style <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship à<br />

privilégier varie ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t selon trois élém<strong>en</strong>ts, soit le<br />

lea<strong>de</strong>r lui-même, les membres <strong>de</strong> son<br />

groupe et la nature <strong>de</strong> la situation . Ces théories<br />

compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre autres la théorie <strong>de</strong> la<br />

conting<strong>en</strong>ce , l‛approche <strong>de</strong><br />

l ‛ intégration successive <strong>de</strong>s<br />

buts personnels et le modèle<br />

situationnel <strong>de</strong> Hersey et<br />

Blanchard . Les théories situationnelles ont réori<strong>en</strong>té les<br />

recherches dans une direction qui s‛avère aujourd‛hui plus pertin<strong>en</strong>te.<br />

Malgré tout, les théories situationnelles prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t certaines limites<br />

comme la supposition qu‛un lea<strong>de</strong>rship efficace permet <strong>de</strong> remédier à tous<br />

les maux d‛une organisation ou qu‛un gestionnaire sera inefficace s‛il ne peut<br />

se choisir un style <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship.<br />

- la théorie du lea<strong>de</strong>rship transformationnel : Cette théorie se rattache à<br />

la capacité <strong>de</strong> transformer une vision <strong>en</strong> réalité. Tout lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> ce type<br />

est <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong> « transformer » les membres <strong>de</strong> son organisation <strong>en</strong> les<br />

r<strong>en</strong>dant plus consci<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> l‛importance <strong>de</strong> leurs tâches et <strong>en</strong> les aidant à<br />

ét<strong>en</strong>dre leur horizon au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> leurs intérêts personnels pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong><br />

la mission <strong>de</strong> l‛<strong>en</strong>treprise. Il obti<strong>en</strong>t <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s choses <strong>de</strong> ses subordonnés


<strong>en</strong> faisant appel à leurs valeurs et à leurs idéaux les plus élevés, <strong>en</strong> les<br />

am<strong>en</strong>ant à se dévouer à la concrétisation d‛un rêve ou d‛une vision qui<br />

surpasse la réalité actuelle. Il peut élaborer une vision captivante du futur,<br />

communiquer sa vision d‛une manière éloqu<strong>en</strong>te, susciter la confiance <strong>de</strong>s<br />

g<strong>en</strong>s et s‛épanouir <strong>en</strong> ayant une opinion favorable <strong>de</strong> soi.<br />

Le «lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong> situation», développé par Paul Hersey et K<strong>en</strong>neth<br />

Blanchard, apparaît comme un cadre <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce très populaire qui<br />

implique :<br />

- une implication totale <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s membres du groupe dans le<br />

<strong>projet</strong> : le lea<strong>de</strong>r ne peut réussir tout seul. Il veille, grâce à une<br />

communication claire <strong>de</strong> ses att<strong>en</strong>tes, et <strong>en</strong> leur offrant une ai<strong>de</strong><br />

technique, un souti<strong>en</strong> émotionnel et une vision <strong>de</strong>s résultats, à ce que les<br />

membres <strong>de</strong> l'équipe <strong>projet</strong> ai<strong>en</strong>t une compréh<strong>en</strong>sion élevée <strong>de</strong> ce qui est<br />

att<strong>en</strong>du d'eux pour la réussite du <strong>projet</strong>. Les lea<strong>de</strong>rs efficaces insist<strong>en</strong>t<br />

pour obt<strong>en</strong>ir l'appui et la collaboration <strong>de</strong> ceux qui sont visés par un <strong>projet</strong><br />

donné.<br />

- un besoin d'assumer <strong>de</strong>s responsabilités : le lea<strong>de</strong>r est à l'aise dans la<br />

mobilisation <strong>de</strong>s énergies <strong>de</strong>s autres, il est prêt à s'<strong>en</strong>gager avec<br />

<strong>en</strong>thousiasme dans l'action et accepte <strong>de</strong> risquer <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s critiques<br />

<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>de</strong>s décisions<br />

- la performance : tourné vers l'action, le lea<strong>de</strong>r met l'acc<strong>en</strong>t sur la<br />

responsabilisation <strong>de</strong> chacun dans l'atteinte <strong>de</strong>s buts fixés<br />

- le marketing interne : le lea<strong>de</strong>r sait que sa spontanéité, son accessibilité,<br />

sa volonté d'écouter activem<strong>en</strong>t et d'ai<strong>de</strong>r sont autant <strong>de</strong> clés pour que les<br />

membres <strong>de</strong> son équipe se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t reconnus comme <strong>de</strong>s personnes à part<br />

<strong>en</strong>tière et pas seulem<strong>en</strong>t comme <strong>de</strong>s contributeurs <strong>de</strong> résultats<br />

- l'organisation <strong>de</strong>s process : le lea<strong>de</strong>r organise les systèmes et les<br />

contrôle <strong>de</strong> telle façon que l'action puisse être m<strong>en</strong>ée avec constance,<br />

régularité et que tout le mon<strong>de</strong> puisse connaître l'avancée <strong>de</strong>s <strong>projet</strong>s<br />

- le partage <strong>de</strong>s savoirs : le lea<strong>de</strong>r partage ses connaissances et ses<br />

expéri<strong>en</strong>ces avec son équipe. Il fait circuler l'information sur les résultats<br />

<strong>en</strong> cours et accepte <strong>de</strong> déléguer <strong>de</strong>s compét<strong>en</strong>ces sur <strong>de</strong>s territoires<br />

délimités.


www.u-picardie.fr<br />

Professeur<br />

M. Alain Deppe<br />

MANAGEMENT DE<br />

PROJET EN<br />

CONTEXTE<br />

INTERNATIONAL<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 1 - Fiche 3<br />

La création d'une eorganisation<br />

I. Typologie <strong>de</strong>s créateurs d'e-organisation (Source : Jacques Dondoux )<br />

a. les "Chercheurs d'or" : Entreprises exploitant l‛internet pour<br />

développer leurs activités<br />

VPC (Wallmart, les trois Suisses, Wattel…), publicité (doubleclic), éditeurs<br />

(Cylibris, 00h00, les Echos,…), intermédiaires financiers (e-tra<strong>de</strong>, Datek,<br />

Fimatex, Zebank…), fédérateurs <strong>de</strong> communaués (relais & châteaux,…), v<strong>en</strong>tes<br />

aux <strong>en</strong>chères (Onsale, Degrifftour…), bourses et places <strong>de</strong> marché virtuels<br />

(business-angel.com…), nouveaux intermédiaires comme les fédérateurs <strong>de</strong><br />

communautés (type autobytel, springstreet.com ou vitrail <strong>de</strong> France), petites<br />

annonces (monser,..), galeries marchan<strong>de</strong>s, v<strong>en</strong><strong>de</strong>urs <strong>de</strong> fichiers, c<strong>en</strong>tre d‛appel<br />

“pousseurs d‛informations” push (Qwam…),…<br />

b. les "fabricants <strong>de</strong> pelles et <strong>de</strong> pioches" cré<strong>en</strong>t les outils exploitant<br />

les pot<strong>en</strong>tialités <strong>de</strong> l'Internet<br />

Jusqu'à l'an <strong>de</strong>rnier, certains s'interrogeai<strong>en</strong>t pour savoir si comme lors <strong>de</strong> la<br />

ruée vers l'or du siècle <strong>de</strong>rnier, ce ne serai<strong>en</strong>t pas les seuls à faire<br />

véritablem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s bénéfices.<br />

Sont concernés les logiciels <strong>de</strong> création <strong>de</strong> boutiques (intershop,…), <strong>de</strong><br />

paiem<strong>en</strong>t électronique (Shop@ccess,…), d'intellig<strong>en</strong>ce économique (arisem…),<br />

<strong>de</strong> cryptage (Beauzamy Matra,…), les ag<strong>en</strong>ts intellig<strong>en</strong>ts, les moteurs <strong>de</strong>


echerche (voilà, altavista,…), les jeux (Atari,…), les CD ROM, les catalogues<br />

intellig<strong>en</strong>ts, les outils <strong>de</strong> formation (placeware), la téléphonie IP (applio,…),les<br />

portails (noma<strong>de</strong>) le « click&talk », la recherche <strong>de</strong> données , le data mining<br />

» (Umap,…), le« goupwae », la visualisaion 3D, l‛ED les formulaires électroniques<br />

(Systemia,…), la messagerie (eudora,…), le traitem<strong>en</strong>t d‛image (corel,…), la<br />

traduction automatique (Systran,…), la cartographie, les cartes à puce<br />

(gemplus,…) les mo<strong>de</strong>ms (olitec,…), les roueurs (cisco,…), ...<br />

Mais n'oublions pas que pelles et pioches ont <strong>de</strong>s marchés beaucoup plus<br />

importants dans le BTP et le jardinage que dans la recherche <strong>de</strong> l'or!!<br />

Cisco rappelle que les "dot.com" ne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t que 4% <strong>de</strong> son chiffre<br />

d'affaire<br />

c. les "Maréchaux-Ferrants" : Entreprises <strong>de</strong> service Internet<br />

Fournisseurs d'accès, SSII hébergeurs, tiers <strong>de</strong> confiance (Afaq, verisign,..),<br />

faiseurs <strong>de</strong> Web, sécurité, animateurs <strong>de</strong> communautés virtuelles (multimania,<br />

…)..<br />

d. les shérifs, saloond et banquiers : Entreprises n‛utilisant pas<br />

nécessairem<strong>en</strong>t Internet mais créées à partir <strong>de</strong>s nouveaux besoins qu‛il<br />

génère<br />

Logistique, Business Angels (Leonardo Parners, Apollo Invest…), revues<br />

spécialisées, formation, cabinets <strong>de</strong> conseil, distributeurs, avocats (notamm<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> propriété intellectuelle et négociations <strong>de</strong> rachat), organisateurs <strong>de</strong><br />

salons....<br />

Mais aussi les <strong>de</strong>spérados et les "croque-mors" : Bid for Asse www.<br />

bid4assetcom et www.startupfailure.com<br />

II. Le métier d'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>aute (source Robert Chabbal, Jacques Béranger<br />

et Fabrice Dambrine)<br />

Aujourd'hui, paradoxalem<strong>en</strong>t les mieux formés sont les moins. Le rapport<br />

réalisé par récemm<strong>en</strong>t remis au ministre www.cgm.org/chabbal/<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur/<br />

<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur.pdf, a mis <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce trois points qui nous interpell<strong>en</strong>t<br />

fortem<strong>en</strong>t:<br />

a. les diplômés <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s écoles d'ingénieurs cré<strong>en</strong>t <strong>de</strong>ux fois moins<br />

d'<strong>en</strong>treprise que la moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>s Français


Ceci n'est pas le cas pour leurs homologues anglo-saxons. Depuis l'année 2000<br />

on peut cep<strong>en</strong>dant observer une rupture dans les comportem<strong>en</strong>ts: le mythe <strong>de</strong><br />

la sécurité <strong>de</strong> l'emploi dans les grands groupes ayant vécu, la création<br />

d'<strong>en</strong>treprise a un attrait nouveau. Les opportunités prés<strong>en</strong>tées par les NTIC,<br />

(auxquelles ils sont particulièrem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> préparés), joints aux séjours à<br />

l'étranger qui leur permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s idées qui ne sont pas <strong>en</strong>core<br />

développées <strong>en</strong> France leur fourniss<strong>en</strong>t l'occasion du passage à l'acte, ce que<br />

<strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus les Gran<strong>de</strong>s Ecoles <strong>en</strong>courag<strong>en</strong>t et facilit<strong>en</strong>t<br />

b. l'expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> ces pays montre que, si <strong>de</strong>s qualités <strong>de</strong> caractère<br />

sont indisp<strong>en</strong>sables pour réussir une création d'<strong>en</strong>treprise, le métier<br />

d'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur est un métier qui s'<strong>en</strong>seigne<br />

c. <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur est aujourd'hui un <strong>projet</strong> professionnel qui a<br />

un s<strong>en</strong>s<br />

.. Le <strong>contexte</strong> culturel est très important : le rôle <strong>de</strong>s médias<br />

D'après Jacques Marseille professeur à Paris I seulem<strong>en</strong>t 1,8% <strong>de</strong>s Français<br />

sont impliqués dans le démarrage d'<strong>en</strong>treprises nouvelles contre 8,5% aux USA<br />

Les médias jou<strong>en</strong>t un rôle clé pour la s<strong>en</strong>sibilisation <strong>de</strong>s jeunes à la création<br />

d'<strong>en</strong>treprises et la valorisation <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur<br />

Les années 1999 et 2000 ont connu <strong>de</strong> très positives évolution dans ces<br />

domaines avec <strong>de</strong> nombreuses émissions sur les success stories <strong>de</strong> la nouvelle<br />

économie: ces initiatives ont sans aucun doute joué un rôle très positif dans le<br />

très fort développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s créations d'<strong>en</strong>treprises Internet <strong>en</strong> 2000.<br />

Espérons que l'élan ainsi créé ne retombera pas avec le retour d'un temps<br />

moins facile.. Il dép<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la reconnaissance sociale du créateur qui<br />

est aujourd'hui t<strong>en</strong>té <strong>de</strong> s'expatrier<br />

L‛idée <strong>de</strong> la création d‛<strong>en</strong>treprise vi<strong>en</strong>t d‛abord d‛exemples vécus par <strong>de</strong>s<br />

personnes relativem<strong>en</strong>t proches du créateur. Pour beaucoup <strong>de</strong> créateurs dans<br />

les NTIC, les stages ou les séjours effectués <strong>en</strong> fin <strong>de</strong> scolarité aux Etats<br />

Unis et notamm<strong>en</strong>t dans la Silicon Valley ont été décisifs<br />

Cette reconnaissance <strong>de</strong> l'utilité sociale du créateur doit évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t trouver<br />

sa traduction sur le plan <strong>de</strong> la fiscalité appliquée à la jeune <strong>en</strong>treprise (et aux<br />

personnes qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le risque <strong>de</strong> la financer) ainsi que sur le plan <strong>de</strong>s<br />

contraintes administratives qui pès<strong>en</strong>t sur elle


Certains considèr<strong>en</strong>t que les insuffisances <strong>de</strong> notre système fiscal et financier<br />

dans ce domaine étai<strong>en</strong>t une <strong>de</strong>s raisons majeures qui ont conduit <strong>de</strong>s dizaines<br />

<strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> Français à s'expatrier <strong>en</strong> Californie et plus <strong>en</strong>core <strong>en</strong><br />

Angleterre: si chacun d'eux créait seulem<strong>en</strong>t 5 emplois.....<br />

En effet nos compatriotes quand ils s'expatri<strong>en</strong>t réussiss<strong>en</strong>t plutôt bi<strong>en</strong> :<br />

l'association 2010 que nous avons précé<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t citée et qui regroupe <strong>de</strong>s<br />

français ayant créé leur <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> Californie avec succès <strong>en</strong> sont le vivant<br />

témoignage<br />

III. Statut du jeune créateur d'<strong>en</strong>treprise<br />

a. L'étudiant<br />

A yant-droit <strong>de</strong><br />

ses par<strong>en</strong>ts<br />

jusqu'à 20 ans.<br />

Au <strong>de</strong>là, continue<br />

<strong>de</strong> bénéficier du<br />

régime SS<br />

étudiant .<br />

Si conditions<br />

d'accès contrats<br />

emploi-jeunes<br />

remplies, il peut<br />

avoir :<br />

- ai<strong>de</strong> aux<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<br />

d'emploi créant<br />

ou repr<strong>en</strong>ant une<br />

<strong>en</strong>treprise<br />

(Accre)<br />

- chéquiersconseil,<br />

- dispositif E<strong>de</strong>n<br />

(prime et<br />

dispositif<br />

d'accompagnem<strong>en</strong>t).<br />

Avant<br />

l'immatriculation<br />

Si + <strong>de</strong> 20 ans<br />

et régime TNS,<br />

disp<strong>en</strong>se <strong>de</strong>s<br />

cotisations<br />

d'assurance<br />

maladie.<br />

S'il a obt<strong>en</strong>u<br />

l' Accre ,<br />

exonération <strong>de</strong><br />

cotisations<br />

sociales<br />

p<strong>en</strong>dant 1 an,<br />

voire 3 ans dans<br />

certains cas<br />

Après<br />

l'immatriculation


Ayant-droit d'un<br />

assuré social<br />

(par<strong>en</strong>ts ou<br />

autres), ou<br />

situation <strong>de</strong><br />

mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong><br />

droit (régime<br />

étudiant par<br />

exemple), ou<br />

couvert au titre<br />

<strong>de</strong> la CMU.<br />

b. Le jeune âgé <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 26 ans, sorti du système éducatif<br />

Peut avoir :<br />

- ai<strong>de</strong> aux<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<br />

d'emploi créant<br />

ou repr<strong>en</strong>ant une<br />

<strong>en</strong>treprise<br />

(Accre),<br />

- chéquiersconseil,<br />

- dispositif E<strong>de</strong>n<br />

(prime et mesures<br />

d'accompagnem<strong>en</strong>t).<br />

Avant<br />

l'immatriculation<br />

S'il a obt<strong>en</strong>u<br />

l' Accre ,<br />

exonération <strong>de</strong><br />

cotisations<br />

sociales<br />

p<strong>en</strong>dant 1 an,<br />

ou 3 ans sous<br />

certaines<br />

conditions<br />

Après<br />

l'immatriculation


www.u-picardie.fr<br />

Professeur<br />

M. Alain Deppe<br />

MANAGEMENT DE<br />

PROJET EN<br />

CONTEXTE<br />

INTERNATIONAL<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 1 -<br />

Application 1<br />

TESTS DE PERSONNALITE (adapté test créé par CCI Essonne)<br />

Un <strong>projet</strong> <strong>de</strong> création d‛<strong>en</strong>treprise dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> la motivation et <strong>de</strong> la capacité du futur<br />

créateur à travailler <strong>en</strong> équipe avec <strong>de</strong>s collaborateurs expérim<strong>en</strong>tés et impliqués. Le<br />

test suivant, prés<strong>en</strong>té sous forme ludique, permet <strong>de</strong> faire le point<br />

TEST 1 - LE PROFIL<br />

1. Votre âge<br />

A. 20/30 ans<br />

B. 31/45 ans<br />

C. 46/55 ans<br />

D. 56 ans et plus<br />

VOTRE personnalité<br />

2. Votre responsable vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'étudier un dossier pour lundi matin. Vous<br />

avez prévu <strong>de</strong> partir <strong>en</strong> WE avec votre famille. Que faites-vous ?


A. Je décomman<strong>de</strong> mon week-<strong>en</strong>d pour travailler<br />

B. Je refuse et pars <strong>en</strong> week-<strong>en</strong>d<br />

C. Je pars <strong>en</strong> week-<strong>en</strong>d et emporte le dossier<br />

D. Je confie le dossier à un collaborateur<br />

3. Un cli<strong>en</strong>t vous propose le "marché du siècle" et vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> vous déci<strong>de</strong>r<br />

immédiatem<strong>en</strong>t. Vous savez que votre <strong>en</strong>treprise ne peut pas faire face à la<br />

surcharge <strong>de</strong> travail :<br />

A. Vous signez<br />

B. Vous réunissez votre équipe pour une décision collégiale<br />

C. Vous signez et contactez un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> sous-traitants, quitte à réduire votre<br />

marge<br />

D. Vous refusez<br />

4. Vous postulez à une nouvelle fonction <strong>en</strong> accord avec votre collaborateur. Plus<br />

tard, vous appr<strong>en</strong>ez que c'est lui qui a été ret<strong>en</strong>u. Quelle est votre réaction ?<br />

A. Vous avez une discussion houleuse avec cette personne<br />

B. Vous le félicitez<br />

C. Vous préférez l'adage "la v<strong>en</strong>geance est un plat qui se mange froid"<br />

D. Vous démissionnez<br />

5. Vous répon<strong>de</strong>z à un appel d'offres pour lequel 10 <strong>en</strong>treprises sont <strong>en</strong><br />

concurr<strong>en</strong>ce. Que faites-vous ?<br />

A. Vous pati<strong>en</strong>tez<br />

B. Vous appelez 5 fois par jour pour connaître la décision<br />

C. Vous essayez <strong>de</strong> r<strong>en</strong>contrer les déci<strong>de</strong>urs au hasard <strong>de</strong> réunions, pour influ<strong>en</strong>cer<br />

leur choix<br />

D. Vous proposez une "<strong>en</strong>veloppe"<br />

6. Vous êtes salarié d'une <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> grève. Vous êtes sur le point d'intégrer<br />

le Top <strong>managem<strong>en</strong>t</strong> comme directeur adjoint.<br />

A. Vous faites grève, quitte à pr<strong>en</strong>dre "la tête du mouvem<strong>en</strong>t"<br />

B. Vous restez à votre poste <strong>de</strong> travail<br />

C. Vous cherchez à analyser le problème<br />

D. Vous listez les grévistes et <strong>en</strong> informez votre Direction<br />

7. Votre société r<strong>en</strong>contre quelques difficultés. Vous êtes sollicité pour apporter<br />

une ai<strong>de</strong> financière<br />

A. Vous acceptez et concourrez à une augm<strong>en</strong>tation du capital sans hésitation<br />

B. Vous cé<strong>de</strong>z vos parts


C. N'ayant pas assez d'arg<strong>en</strong>t, vous déci<strong>de</strong>z d'impliquer votre famille<br />

D. Vous préférez changer <strong>de</strong> voiture.<br />

1. A quel animal vous i<strong>de</strong>ntifiez-vous ?<br />

A. L'aigle<br />

B. Le dauphin<br />

C. L'éléphant<br />

D. Le serp<strong>en</strong>t<br />

2. Quelles sont vos vacances rêvées ?<br />

A. Aux Bahamas<br />

B. Asc<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> l'Himalaya<br />

C. Retraite au couv<strong>en</strong>t les "Cisterci<strong>en</strong>s"<br />

D. Tour <strong>de</strong>s vignobles du Bor<strong>de</strong>lais<br />

VOTRE CARACTERE<br />

3. Comm<strong>en</strong>t occupez-vous votre temps libre ?<br />

A. Pêche <strong>en</strong> rivière<br />

B. Escala<strong>de</strong><br />

C. Lecture<br />

D. Visite <strong>de</strong> lieux culturels<br />

4. Vous êtes dans la salle d'att<strong>en</strong>te <strong>de</strong> votre <strong>de</strong>ntiste. 10 personnes sont avant<br />

vous. Que faites vous ?<br />

A. Vous <strong>en</strong> profitez pour lire le gui<strong>de</strong> du créateur <strong>en</strong> Essonne<br />

B. Vous vous <strong>en</strong>dormez<br />

C. Vous allez voir la secrétaire et la suppliez <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>vant tout le mon<strong>de</strong><br />

D. Trop impati<strong>en</strong>t, vous déci<strong>de</strong>z <strong>de</strong> partir<br />

5. Vous avez hérité d'une somme importante. Que faites-vous ?<br />

A. Vous souscrivez un plan d'épargne <strong>en</strong>treprise<br />

B. Vous misez tout au tiercé<br />

C. Vous <strong>en</strong> faites profiter votre <strong>en</strong>tourage<br />

D. Vous déci<strong>de</strong>z d'investir dans l'immobilier, secteur qui pour vous, semble être le<br />

moins risqué<br />

6. Vous avez contracté le virus <strong>de</strong> la grippe. Quelle est votre réaction vis-à-vis<br />

<strong>de</strong> votre employeur ?


A. Vous vous dopez à la vitamine C et allez travailler comme d'habitu<strong>de</strong><br />

B. Vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z à votre mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> vous établir un arrêt <strong>de</strong> travail<br />

C. A défaut d'aller chez le mé<strong>de</strong>cin, vous espérez contaminer l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> vos<br />

collègues<br />

D. Impossible, vous êtes vacciné !<br />

7. Vous r<strong>en</strong>trez <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s vacances <strong>en</strong> plein mois d'août. Que faites-vous <strong>en</strong><br />

priorité ?<br />

A. Vous traitez le courrier et remettez à jour l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s docum<strong>en</strong>ts dans la<br />

foulée<br />

B. Vous établissez votre album <strong>de</strong> photos et choisissez les dates <strong>de</strong> vos prochaines<br />

vacances<br />

C. Vous convoquez vos collaborateurs pour être au fait <strong>de</strong>s nouvelles<br />

D. C'est la première journée, vous irez travailler aujourd'hui pour 14 heures et vous<br />

rattraperez <strong>de</strong>main<br />

8. Votre secrétaire souhaite travailler à mi-temps :<br />

A. Vous acceptez sous réserve <strong>de</strong> ne pas embaucher <strong>de</strong> personnel supplém<strong>en</strong>taire car<br />

vous voulez améliorer la productivité<br />

B. Vous faites semblant <strong>de</strong> vous intéresser à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, et vous laissez traîner le<br />

dossier sur votre bureau<br />

C. Vous refusez car vous p<strong>en</strong>sez que si la femme d'aujourd'hui travaille, c'est parce<br />

qu'elle a jugé qu'elle pouvait associer son travail à sa vie <strong>de</strong> famille<br />

D. Vous acceptez : "libérée <strong>de</strong> ses soucis personnels, elle sera plus disponible<br />

professionnellem<strong>en</strong>t"<br />

TEST 2 - LE PROJET<br />

VOTRE PROJET<br />

1. Avez-vous une expéri<strong>en</strong>ce professionnelle <strong>en</strong> rapport avec votre <strong>projet</strong><br />

OUI ❱ NON ❱<br />

Laquelle ? Et quelle durée ?


2. Avez-vous suivi une formation professionnelle ou <strong>de</strong>s stages <strong>en</strong> rapport avec<br />

votre <strong>projet</strong> ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

3. Vos atouts :<br />

Vous êtes bon négociateur : OUI ❱ NON ❱<br />

Vous êtes gestionnaire : OUI ❱ NON ❱<br />

Vous êtes technici<strong>en</strong> : OUI ❱ NON ❱<br />

Vous savez diriger : OUI ❱ NON ❱<br />

4. Avez-vous étudié le marché sur lequel vous vous implantez ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

5. Connaissez-vous la situation économique <strong>de</strong> la région où vous désirez vous<br />

établir ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

6. Avez-vous rec<strong>en</strong>sé les opportunités <strong>de</strong> votre marché ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

7. Avez-vous ciblé votre cli<strong>en</strong>tèle ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

8. Avez-vous fixé exactem<strong>en</strong>t les produits/ou les services que vous allez v<strong>en</strong>dre ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

9. Avez-vous déterminé votre politique <strong>de</strong> distribution ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

10. Avez-vous déterminé votre politique <strong>de</strong> prix?<br />

OUI ❱ NON ❱


11. Avez-vous i<strong>de</strong>ntifié vos concurr<strong>en</strong>ts ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

12. Avez vous analysé votre champ concurr<strong>en</strong>tiel ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

13. Avez-vous prospecté le marché ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

Si non, p<strong>en</strong>sez-vous la faire :<br />

- avant la création ❱<br />

- après la création ❱<br />

14. Connaissez-vous votre chiffre d'affaires prévisionnel ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

15. Connaissez-vous le prix moy<strong>en</strong> d'un achat <strong>de</strong> vos cli<strong>en</strong>ts ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

16. Avez-vous déjà un pot<strong>en</strong>tiel cli<strong>en</strong>tèle qui assurera la majeure partie <strong>de</strong> votre<br />

chiffre d'affaires prévisionnel ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

17. Avez-vous fait une prévision <strong>de</strong> vos dép<strong>en</strong>ses, y compris le coût <strong>de</strong>s salaires ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

18. Connaissez-vous votre point-mort ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

19. Avez-vous <strong>en</strong>visagé la r<strong>en</strong>tabilité <strong>de</strong> votre <strong>projet</strong> ?<br />

OUI ❱ NON ❱


Si oui, sur 1 an ❱ sur 3 ans ❱<br />

20. Avez-vous fait le point <strong>de</strong>s besoins financiers totaux pour débuter l'activité ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

21. P<strong>en</strong>sez-vous couvrir suffisamm<strong>en</strong>t votre <strong>projet</strong> par vos fonds propres ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

22. Etes-vous optimiste quant à l'obt<strong>en</strong>tion d'un prêt bancaire ?<br />

OUI ❱ NON ❱<br />

23. Avez-vous <strong>de</strong>s garanties financières à prés<strong>en</strong>ter ?<br />

OUI ❱ NON ❱


1 - Les théories X et Y ont été formalisées par<br />

Maslow<br />

Mc Gregor<br />

Herzberg<br />

Vrom<br />

Mac Lelland<br />

2 - La théorie <strong>de</strong> l'équité a été forgée par<br />

Mc Clelland<br />

Mc Gregor<br />

Adams<br />

Festinger<br />

Bandura<br />

3 - Le burn est<br />

LA CONCEPTION DU PROJET<br />

la quantité d'arg<strong>en</strong>t consommée chaque mois<br />

la valeur boursière d'une <strong>en</strong>treprise<br />

le stock moy<strong>en</strong><br />

la trésorerie <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>treprise<br />

le montant <strong>de</strong>s amortissem<strong>en</strong>ts m<strong>en</strong>suels<br />

4 - Le portage est


la création d'une activité nouvelle<br />

la création d'une activité dans un secteur connu<br />

la reprise d'une <strong>en</strong>treprise<br />

la pratique <strong>de</strong> l'outsourcing inversé<br />

la pratique <strong>de</strong> l'insourcing inversé<br />

5 - L'<strong>en</strong>veloppe Soleau est<br />

un packaging<br />

un pli postal recommandé<br />

un moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la propriété intellectuelle<br />

un acte notarié<br />

un service <strong>de</strong> dépôt <strong>en</strong> ligne<br />

6 - Le brevet protège une inv<strong>en</strong>tion p<strong>en</strong>dant<br />

5 ans<br />

6 ans<br />

10 ans<br />

20 ans<br />

99 ans<br />

7 - Dans une démarche stratégique, les buts correspon<strong>de</strong>nt au<br />

savoir faire<br />

savoir être<br />

savoir manager<br />

savoir <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir<br />

savoir satisfaire<br />

8 - le sigle BIC correspond à<br />

une marque <strong>de</strong> stylo<br />

une marque <strong>de</strong> rasoir<br />

bénéfice non commercial<br />

bénéfices industriels et commerciaux


evet interprofessionnel contrôlé<br />

9 - l'ACCRE permet d'obt<strong>en</strong>ir<br />

une exonération <strong>de</strong> l'impôt sur les sociétés<br />

une exonération <strong>de</strong> la taxe profesionnelle<br />

une exonération <strong>de</strong>s cotisations d'assurance chômage<br />

une exonération <strong>de</strong> charges sociales<br />

une exonération <strong>de</strong> peine <strong>en</strong> cas <strong>de</strong> condamnation<br />

10 - Le prêt à la création d'<strong>en</strong>treprise est d'un montant maximum <strong>de</strong><br />

1000 euros<br />

3000 euros<br />

7000 euros<br />

10000 euros<br />

1000000 euros<br />

11 - Quel élém<strong>en</strong>t ne figure pas dans la partie financière du business plan ?<br />

le plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t initial<br />

le plan <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t à 3 ans<br />

le compte <strong>de</strong> résultat<br />

l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché<br />

le plan <strong>de</strong> trésorerie


www.u-picardie.fr<br />

Professeur<br />

M. Alain Deppe<br />

MANAGEMENT DE<br />

PROJET EN<br />

CONTEXTE<br />

INTERNATIONAL<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 1 -<br />

Application 2 (sans<br />

corrigé)<br />

Vous rechercherez sur Internet les différ<strong>en</strong>ts concours auxquels un<br />

porteur <strong>de</strong> <strong>projet</strong> <strong>de</strong> création d'<strong>en</strong>treprise peut se prés<strong>en</strong>ter et<br />

actualiserez la liste fournie dans le point 2.2.3.3.1.<br />

Vous transmettrez cette liste par voie électronique à alain.<strong>de</strong>ppe@upicardie.fr<br />

afin <strong>de</strong> permettre aux étudiants inscrits dans ce programme <strong>de</strong><br />

pouvoir bénéficier <strong>de</strong> l'information.


www.u-picardie.fr<br />

Professeur<br />

M. Alain Deppe<br />

MANAGEMENT DE<br />

PROJET EN<br />

CONTEXTE<br />

INTERNATIONAL<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 1<br />

Solution application<br />

TESTS DE PERSONNALITE (adapté test créé par CCI Essonne)<br />

SOLUTION TEST 1 - LE PROFIL<br />

Comptez vos points (exemple : Si<br />

vous avez coché la case A -20-30<br />

ans- à la question 1, vous avez un<br />

point<br />

QUESTIONS A B C D<br />

A) PERSONNALITE<br />

1. 1 3 2 1<br />

2. 3 0 1 2<br />

3. 1 2 3 1<br />

4. 3 1 2 0<br />

5. 2 1 3 0<br />

6. 1 1 3 0<br />

7. 3 1 1 0<br />

B) VOTRE CARACTERE<br />

1. 3 2 0 1


2. 1 3 0 2<br />

3. 2 4 2 2<br />

4. 3 2 0 1<br />

5. 3 0 1 2<br />

6. 2 1 0 3<br />

7. 3 0 3 1<br />

8. 1 0 0 3<br />

Vous avez moins <strong>de</strong> 20 points : Vous n'avez<br />

pas le profil. Plutôt que d'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre, préférez un emploi salarié.<br />

Vous avez <strong>en</strong>tre 20 et 34 points :<br />

Vous <strong>de</strong>vez faire <strong>de</strong>s efforts pour correspondre au profil<br />

Vous avez plus <strong>de</strong> 35 points : Vous avez le<br />

profil pour <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre<br />

SOLUTION TEST 2 - LE PROJET<br />

REPONSES :<br />

1. Maximum <strong>de</strong> "oui", vous pouvez<br />

démarrer<br />

2. Moy<strong>en</strong>ne, une approche plus<br />

ciblée <strong>de</strong> votre <strong>projet</strong> est<br />

préconisée<br />

3. Maximum <strong>de</strong> "non", beaucoup <strong>de</strong><br />

travail reste à faire

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!