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ONAIME... la danse-théâtre
DV8 PHYSICAL THEATRE À OTTAWA, LES 26 ET 27 NOVEMBRE
To Be Straight with You
Après Just For Show, DV8 Physical Theatre revient avec un nouveau spectacle, To
Be Straight With You.
Le nom même de ce collectif britannique issu du champ chorégraphique indique la conception qu’il
a de la scène: son approche «physique», qui a au moins autant à voir avec la danse qu’avec la performance,
a fait de DV8 l’un des pionniers d’un «théâtre de la rupture» qui remet en question le
rôle du théâtre dans un contexte de production massive et de divertissement standardisé.
Au même titre que Forced Entertainment ou le Wooster Group, les artistes de DV8 excellent à mixer
les matières, à mêler le documentaire et l’imaginaire pour mieux placer le spectateur en situation
de confrontation. Les corps sont écrans en même temps qu’ils font écran, ils dévoilent autant qu’ils
dérobent au regard;
autour d’eux, textes,
images vidéo et films
d’animation créent un
univers à la fois radical
et accessible, faisant
souffler sur scène un
vent de fraîcheur et
d’audace.
Le spectacle, qui mêle
danse et théâtre, met
en scène de vrais témoignages
recueillis par
Newson et son équipe
en Angleterre. Dans une
vingtaine de tableaux,
les danseurs donnent
corps à ces mots durs et
tranchants émanant de
victimes d'agressions
homophobes, mais aussi d'intégristes religieux ou de militants des droits LGBT, entre autres. Il y est
beaucoup question de religion et d'homosexualité, d'homophobie intériorisée ou encore de conflits
entre minorités ethniques. Le travail du chorégraphe et de la compagnie sur la parole – authentique
et brute - est sidérant de justesse. Sons, éclairages, incrustations numériques, l'ensemble du
dispositif scénique est en parfaite osmose avec l'interprétation des danseurs, tous absolument parfaits.
To Be Straight With You, c'est une invention de chaque instant, comme cet homme qui saute à
la corde de plus en vite et qui fait penser à un papillon essayant de s'échapper, en vain. Ou encore
cette femme rabbin de 70 ans qui virevolte comme un derviche tourneur et qui s'inquiète du caractère
destructeur de la religion, la comparant à une décharge électrique. Le spectacle est en anglais
non surtitré, mais franchement, ce n'est pas un problème. Hector CARTIER
122 déc. 2009 fugues.com
Les 26 et 27 novembre, au Centre National des Arts (53, rue Elgin, Ottawa). www.nac-cna.ca/fr