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088 déc. 2009 fugues.com<br />

VIHSIDA recherche discrimination traitements prévention<br />

Des chercheurs d’Australie qui étudient la sexualité et<br />

<strong>le</strong>s risques de transmission du VIH ont inventé<br />

<strong>le</strong> terme « aventurisme sexuel ». De nombreux comportements<br />

et activités figurent sous cette rubrique, y<br />

compris <strong>le</strong>s activités sexuel<strong>le</strong>s en groupe, la promiscuité<br />

sexuel<strong>le</strong> (beaucoup de partenaires)<br />

et la fréquentation des saunas. Ces chercheurs<br />

suivent un groupe d’hommes séronégatifs dans<br />

l’espoir de comprendre <strong>le</strong>s croyances et <strong>le</strong>s<br />

comportements qui <strong>le</strong>s pousseraient à courir un risque é<strong>le</strong>vé de contracter <strong>le</strong> VIH.<br />

Leurs données préliminaires laissent croire que <strong>le</strong>s hommes qui participent à des activités sexuel<strong>le</strong>s en<br />

groupe sont significativement plus susceptib<strong>le</strong>s d’avoir des relations non protégées. Des études antérieures<br />

avaient révélé que certains hommes qui s’adonnaient à ce genre d’activités sous-estimaient <strong>le</strong>s<br />

risques d’infection par <strong>le</strong> VIH en faveur « du plaisir et de l’excitation sexuel<strong>le</strong> ».<br />

Comme relativement peu d’études ont porté sur <strong>le</strong>s hommes gais, <strong>le</strong> sexe en groupe et <strong>le</strong>s risques de<br />

transmission du VIH, l’équipe australienne a entrepris un sondage d’envergure auprès de plus de 700<br />

hommes qui participaient à des activités sexuel<strong>le</strong>s en groupe. Les chercheurs ont ensuite effectué des interviews<br />

approfondies auprès de 16 hommes. Ils ont trouvé qu’une proportion substantiel<strong>le</strong> des hommes<br />

qui participaient à ce genre d’activités avaient des rapports anaux non protégés.<br />

Cette étude a éga<strong>le</strong>ment révélé que plusieurs hommes qui ignoraient <strong>le</strong>ur statut VIH étaient légèrement<br />

plus susceptib<strong>le</strong>s d’avoir des rapports anaux non protégés avec des partenaires qu’ils croyaient séronégatifs.<br />

Les auteurs de l’étude ont laissé entendre que <strong>le</strong>s conclusions tirées par ces hommes, par rapport<br />

au statut VIH de <strong>le</strong>urs partenaires, étaient fondées sur des « suppositions » se rapportant notamment à<br />

l’apparence physique ou à d’autres caractéristiques de ceux-ci.<br />

L’équipe australienne a fait valoir que la plupart des hommes sondés semblaient « bien informés au<br />

sujet de la transmission du VIH ». Si ces hommes s’adonnent à des comportements à risque, « ce n’est<br />

pas à cause d’un manque d’information sur <strong>le</strong> sécurisexe ». Il semb<strong>le</strong> plutôt que <strong>le</strong>s comportements sexuels<br />

de ces hommes visent directement <strong>le</strong> plaisir et l’assouvissement du désir, la réduction des risques de<br />

transmission du VIH n’étant pas <strong>le</strong>ur priorité. Peut-être ces hommes ne reconnaissent-ils pas <strong>le</strong>s dangers<br />

associés à toute supposition de séronégativité fondée sur la seu<strong>le</strong> apparence d’un partenaire sexuel potentiel.<br />

Il va sans dire que ces données australiennes soulignent <strong>le</strong> besoin d’influencer <strong>le</strong>s comportements<br />

des hommes gais qui affectionnent <strong>le</strong> sexe en groupe, d’autant plus que la multiplication des<br />

partenaires dans un tel contexte aug-<br />

KENYA<br />

ENQUÊTER POUR PRÉVENIR<br />

Un organisme de santé publique va lancer la plus grande enquête<br />

jamais réalisée au Kenya auprès des homosexuels, en dépit de l'interdiction<br />

léga<strong>le</strong> de ces relations, dans <strong>le</strong> but de contenir la propagation<br />

du sida. Le Dr Nicholas Muraguri, directeur du Programme<br />

national de lutte contre <strong>le</strong> sida et <strong>le</strong>s maladies sexuel<strong>le</strong>ment transmissib<strong>le</strong>s,<br />

compte col<strong>le</strong>cter un nombre d'informations statistiquement<br />

fiab<strong>le</strong>s en faisant circu<strong>le</strong>r au sein de la communauté homosexuel<strong>le</strong><br />

des questionnaires que chacun sera libre de remplir, avec<br />

l'assurance que la confidentialité sera assurée. «À cause de l'opprobre<br />

qui <strong>le</strong>s frappe, beaucoup d’homosexuels vivent en communautés.<br />

Les gens seront interrogés par <strong>le</strong>s <strong>le</strong>urs, voire par <strong>le</strong>ur partenaire<br />

sexuel», a expliqué <strong>le</strong> spécialiste, qui estime à 10 000 <strong>le</strong> nombre<br />

d'homosexuels dans <strong>le</strong>s deux principa<strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s du pays, Nairobi et<br />

Mombasa. L'enquête tentera de cerner <strong>le</strong> nombre d'homosexuels au<br />

Kenya, <strong>le</strong> taux de préva<strong>le</strong>nce du sida en <strong>le</strong>ur sein, <strong>le</strong>urs pratiques<br />

sexuel<strong>le</strong>s (nombre de partenaires, usage du préservatif), et un test<br />

de séropositivité sera proposé aux intéressés. C'est la première fois<br />

en Afrique qu'un gouvernement prend ainsi l'initiative de se rapprocher<br />

des populations à risque.» Yves LAFONTAINE<br />

PLAISIR ET DANGER<br />

Le sexe en groupe<br />

augmenterait <strong>le</strong>s risques<br />

de transmission du VIH?<br />

mente <strong>le</strong>s risques de transmission du<br />

VIH et d’autres infections transmissib<strong>le</strong>s<br />

sexuel<strong>le</strong>ment.<br />

Cette analyse australienne semb<strong>le</strong> indiquer,<br />

entre autres, que certains<br />

hommes donnent la priorité à la<br />

recherche du plaisir et à la satisfaction<br />

du désir dans <strong>le</strong>urs choix de comportements<br />

sexuels, et ce, aux dépens de la<br />

réduction des risques de transmission<br />

du VIH. Espérons que ce constat incitera<br />

des équipes de recherche d’autres pays<br />

à se pencher sur cette question. Leurs<br />

efforts pourraient nous permettre de<br />

mieux comprendre <strong>le</strong>s motivations de<br />

ces hommes ainsi que <strong>le</strong>s contextes qui<br />

semb<strong>le</strong>nt propices à la prise de risques.<br />

Il serait alors possib<strong>le</strong> d’améliorer <strong>le</strong>s<br />

programmes de prévention en conséquence.<br />

GAY MEN WHO ENGAGE IN GROUP SEX ARE AT INCREASED RISK<br />

OF HIV INFECTION AND ONWARD TRANSMISSION.<br />

De Prestage GP, Hudson J, Down I, et autres. Publié, <strong>le</strong> 13<br />

août 2009, dans AIDS AND BEHAVIOR.

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