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0 0 - Institut français de l'éducation

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l'autre, par celle <strong>de</strong> la Suisse, mais seule, cette <strong>de</strong>rnière<br />

est vraiment sérieuse ; la Belgique n'est qu'un<br />

petit Etat dont la résistance h la puissance <strong>de</strong> l'Allemagne<br />

serait <strong>de</strong> courte durée. En regardant une carte<br />

<strong>de</strong> la France militaire, il est facile <strong>de</strong> comprendre<br />

combien il était nécessaire <strong>de</strong> défendre cette frontière<br />

: Paris se trouve le point <strong>de</strong> convergence naturel<br />

<strong>de</strong> toutes les vallées <strong>de</strong> la Seine et <strong>de</strong> ses affluents ;<br />

la capitale d'un Etat est nécessairement le point qu'il<br />

faut soustraire le plus aux attaques <strong>de</strong> l'ennemi. Or,<br />

<strong>de</strong>puis 1871, notre puissante voisine, l'Allemagne, a<br />

accumulé le long du Rhin <strong>de</strong>s forces militaires considérables<br />

dans les places <strong>de</strong> Cologne, Mayence et<br />

Strasbourg. En avant <strong>de</strong> cette ligne qui regar<strong>de</strong> Paris,<br />

l'Alsace-Lorraine est occupée par une armée <strong>de</strong><br />

80000 hommes et défendue par la forte garnison <strong>de</strong><br />

Metz.<br />

Des routes naturelles conduisent vers Paris, passant<br />

par la porte <strong>de</strong> Bourgogne, entre les Vosges etle Jura;<br />

parle plateau lorrain, entre les Vosges et lAr<strong>de</strong>nne,<br />

et enfln par la ligne continue que forment les vallées <strong>de</strong><br />

la Meuse, <strong>de</strong> la Sambre et <strong>de</strong> l'Oise. Le seul avantage<br />

qu'ait la France pour la défense <strong>de</strong> cette région, c'est<br />

la disposition en lignes concentriques <strong>de</strong>s hauteurs<br />

qui entourent le bassin parisien. Les passages principaux<br />

sont gardés par <strong>de</strong>s camps retranchés : Verdun,<br />

Toul, Epinal, Belfort ; <strong>de</strong> plus, Verdun et Toul, Epinal<br />

et Belfort sont reliés par <strong>de</strong>s forts. Sur une secon<strong>de</strong><br />

ligne sont les camps retranchés <strong>de</strong> Besançon,<br />

Dijon, Langres, Reims ; enfin, Paris est entouré d'une<br />

double ligne <strong>de</strong> forts dont la plus extérieure a 133 kilomètres<br />

<strong>de</strong> tour.<br />

La Belgique est défendue par les places fortes d'Anvers,<br />

<strong>de</strong> Liège et <strong>de</strong> Namur; la France, par Maubeuge,<br />

Hirson, La Fère et Laon ; enfin, par Lille et<br />

Dunkerque.<br />

Frontière franco-suisse. — Ainsi que nous l'avons<br />

vu, le Jura constitue une assez bonne frontière naturelle,<br />

et, d'autre part, la neutralité <strong>de</strong> la Suisse nous<br />

protège; aussi n'y a-t-il dans le Jura que quelques<br />

places fortifiées pour gar<strong>de</strong>r les principaux passages :<br />

les forts du Lomont, en avant <strong>de</strong> Belfort ; celui <strong>de</strong><br />

Joux, sur la route <strong>de</strong> Pontarlier ; ceux du Risoux et<br />

<strong>de</strong>s Rousses, sur la route <strong>de</strong> Morez; celui <strong>de</strong> l'Ecluse,<br />

gardant la vallée du Rhône.<br />

Frontière franco-italienne. — Les Alpes ne forment<br />

pas, entre la France et l'Italie, une barrière<br />

infranchissable ; elles ofiriraient toutefois assez d'obstacles<br />

à une invasion et l'organisation <strong>de</strong> leur défense<br />

a été relativement facile. Des forts surveillent toutes<br />

les routes qui franchissent la frontière : routes du<br />

Petit-Saint-Bernard, du col <strong>de</strong> Fiéjùs, du mont Genèvre,<br />

du col <strong>de</strong> Ten<strong>de</strong>. En avant, d'autres forts ont<br />

été construits au point <strong>de</strong> jonction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux vallées :<br />

Albertville (confluent <strong>de</strong> l'Arly et <strong>de</strong> l'Isère), Briançon<br />

(confluent <strong>de</strong> la Durance et <strong>de</strong> la Guisane),<br />

Mont-Dauphin (confluent du Guil et <strong>de</strong> la Durance).<br />

Cette défense est complétée par les fortes places <strong>de</strong><br />

Lyon, <strong>de</strong> Grenoble, Nice et Toulon.<br />

De plus, <strong>de</strong>s troupes spéciales sont exercées à la<br />

marche et aux manœuvres en montagne.<br />

Frontière franco-espagnole. — Du côté <strong>de</strong> l'Espagne,<br />

il a suffi <strong>de</strong> défendre les passages qui franchissent<br />

les Pyrénées aux <strong>de</strong>ux extrémités : Bellegar<strong>de</strong><br />

et Montlouis surveillent les cols du Perthus et<br />

<strong>de</strong> la Perche et sont eux-mêmes couverts par la place<br />

forte <strong>de</strong> Perpignan ; k l'ouest, Bayonne et Saint-Jean<br />

Pied-<strong>de</strong>-Port surveillent la route <strong>de</strong> Saint-Sébastien et<br />

le col <strong>de</strong> Roncevaux.<br />

Défense <strong>de</strong>s frontières maritimes. — Sur mer,<br />

l'approche <strong>de</strong> nos côtes est surveillée par les vaisseaux<br />

dits gar<strong>de</strong>-côtes ; la défense est assurée par les ouvrages<br />

fortifiés <strong>de</strong> Dunkerque, du Havre et <strong>de</strong> nos<br />

cinq ports militaires ; il faut ajouter, dans la Méditerranée,<br />

Bonifacio et Bizerte, ce <strong>de</strong>rnier ayant une importance<br />

capitale par sa situation presque en face <strong>de</strong><br />

nos côtes et juste entre les <strong>de</strong>ux bassins méditerranéens.<br />

L'Alsace-Lorraine.<br />

L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la France nous semblerait incomplète si<br />

nous ne la terminions par celle <strong>de</strong>s provinces qui, <strong>de</strong>puis<br />

quarante ans bientôt, ont été séparées d'elle. Au<br />

PARTIE SCOLAIRE 493<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la géographie physique, elles complétaient<br />

heureusement l'ensemble <strong>de</strong> son territoire ; <strong>de</strong><br />

cœur, elles lui étaient si étroitement attachées qu'elles<br />

sont encore aujourd'hui, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l'Allemagne,<br />

l'objet d'une ^surveillance étroite et d'un régime<br />

exceptionnel.<br />

Aspect général. — Deux régions bien distinctes<br />

forment ces pays: une belle plaine bien abritée par<br />

les Vosges et limitée par le Rhin, plaine d'alluvions<br />

au sol riche et fertile : c'est l'Alsace, dont il ne nous<br />

est resté que Belfort ; une série <strong>de</strong> plateaux adossés<br />

aux Vosges et que coupent, du sud au nord, la Sarre<br />

et la Moselle, c'est à peu près le tiers <strong>de</strong> notre ancienne<br />

province <strong>de</strong> Lorraine.<br />

Climat et productions. — L'Alsace, bien encaissée<br />

dans le sillon qui s'est creusé entre les Vosges et<br />

la Forêt Noire, jouit d'un heureux climat et produit<br />

en abondance les céréales, les arbres fruitiers, la betterave,<br />

le houblon ; à l'ouest, les escarpements <strong>de</strong>s<br />

Vosges sont couverts <strong>de</strong> vignobles qui produisent les<br />

célèbres vins du Rhin. Le plateau lorrain, plus élevé<br />

et plus exposé aux vents froids <strong>de</strong> l'est et du nord,<br />

produit cependantles céréales. Cette région est encore<br />

enrichie par la présence du bassin houiller <strong>de</strong> la Sarre<br />

et les mines <strong>de</strong> sel gemme <strong>de</strong> Vie, Dieuze et Château-<br />

Salins. Les <strong>de</strong>ux provinces ont une très gran<strong>de</strong> activité<br />

industrielle; au pied <strong>de</strong>s Vosges s'est développée<br />

l'industrie cotonnière dont Mulhouse est le centre, et<br />

les industries métallurgiques font la richesse du plateau<br />

lorrain. Sarreguemines est <strong>de</strong>puis longtemps renommée<br />

pour la fabrication <strong>de</strong> ses faïences.<br />

Principales villes. — Les villes principales sont :<br />

Strasbourg, avec <strong>de</strong> beaux monuments, <strong>de</strong>venue, avec<br />

Metz, une place <strong>de</strong> guerre formidable, Metz, Thionville,<br />

Colmar et Mulhouse.<br />

S . DECHARBOONE,<br />

institutrice d'école annexe.<br />

AGRICULTURE<br />

Plantes sarclées (suite).<br />

Pomme <strong>de</strong> terra et topinambour.<br />

SOMMAIRE. — Utilité <strong>de</strong> la pomme <strong>de</strong> terre. — Variétés<br />

<strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre. — Préparation du sol.<br />

— Plantation. — Soins d'entretien. — Récolte et<br />

conservation. — Pourquoi les plantes sarclées sont<br />

appelées plantes nettoyantes. — Le topinambour.<br />

Utilité <strong>de</strong> la pomme <strong>de</strong> terre. — Montrer aux<br />

élèves combien la pomme <strong>de</strong> terre est utile pour l'alimentation<br />

<strong>de</strong> l'homme (la pomme <strong>de</strong> terre empêche<br />

souvent la famine). Faire un petit récit historique.<br />

(Essais <strong>de</strong> culture faits sans succès par Turgot dans<br />

le Limousin et l'Anjou. Parmentier, par sa persévérance<br />

et son habileté à su détruire les préjugés qui<br />

empêchaient la culture du tubercule.)<br />

Les variétés <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre. — On peut montrer<br />

aux élèves les variétés <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre cultivées<br />

dans le pays : la Marjolin, l'Early, la Géante<br />

bleue, la Richter Imperator, la Merveille d'Amérique,<br />

etc., etc.<br />

Préparation du sol. — Il faut que le sol soit labouré<br />

profondément, bien ameubli. Beaucoup d'agriculteurs<br />

s'imaginent que les racines <strong>de</strong> pommes<br />

<strong>de</strong> terre sont peu développées. C'est une erreur.<br />

Naturellement quand on arrache à la bêche un<br />

plant <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre on ne voit pas <strong>de</strong> longues<br />

i acines ; mais si l'on a le soin <strong>de</strong> laver, le sol avec <strong>de</strong><br />

l'eau et <strong>de</strong> dégager peu à peu les racines avec soin<br />

sans les briser (ce qui est difficile), il n'est pas rare<br />

<strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s racines <strong>de</strong> 1 m. 50 <strong>de</strong> longueur. Les<br />

labours profonds sont donc indispensables pour permettre<br />

aux racines <strong>de</strong> bien se développer. Dans beaucoup<br />

<strong>de</strong> régions où l'on prétend que la pomme <strong>de</strong><br />

terre vient mal, on constate que c'est surtout parce<br />

que le sol a peu <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur et que le sous-sol est<br />

dur.<br />

(Voir la suite page 495.)<br />

LECTURE : P. QUiLlCl et V. BACCUS, Petit livre <strong>de</strong> lecture et d'éloention et"<br />

9 0 C

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