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Plus de concurrence, motto de l’OPAL Depuis sa constitution, le Groupement des OPérateurs ALternatifs (OPAL) maintient le dialogue avec l’ensemble des opérateurs pour consolider la libéralisation du marché des télécom au Luxembourg. Ces trois dernières années, les télécoms luxembourgeoises ont fait de grands progrès au niveau technologique. «Ces efforts ont permis d’améliorer considérablement la connectivité du Luxembourg qui, il y a trois ans, était insuffisante aussi bien en termes de quantité, qu’en termes de qualité et de prix. Aujourd’hui, on ne discute plus que du prix, déclare Janin Heniqui, secrétaire général de l’OPAL. Depuis 2005, les opérateurs télécom ont suffisamment investi dans leurs équipements. Il est aujourd’hui techniquement possible d’offrir aux résidents et aux professionnels toute la gamme de produits télécom existante. Il faut distinguer entre ‘‘techniquement possible’’ et ‘‘commercialement viable’’», ce qui explique pourquoi certains produits télécom font toujours défaut. L’organisation des opérateurs alternatifs, fondée en 2005, estime que seule la mise en place d’un marché concurrentiel présentant un large éventail d’opérateurs pourra remédier à cette déficience. Voilà pourquoi l’OPAL cherche à attirer du trafic international vers le Luxembourg et à augmenter la visibilité du Grand- Duché sur la carte internet. Et, si nécessaire, contrecarrer l’influence de l’opérateur historique. Davantage de concurrence «mènera à une augmentation des volumes, ce qui provoquera une réduction du prix de revient unitaire, explique Janin Heniqui. Cela aboutira aussi à des marges permettant de combler l’offre actuelle des services télécom avec tous les produits existants.» RÉSERVOIR DE KNOW-HOW Aujourd’hui, l’Opal regroupe la quasi-totalité des opérateurs télécom établis au Luxembourg et qui affichent une activité internationale. «De par ce simple fait, l’Opal a à sa disposition un réservoir de know-how et d’expérience qui s’étend au-delà des frontières luxembourgeoises ou européennes, dit Janin Heniqui. En chiffres, l’Opal peut se prévaloir d’une représentativité d’environ 80 % du Chiffre d'affairess des opérateurs télécom alternatifs luxembourgeois et d’une représentativité de 100 % pour ce qui est du marché alternatif mobile luxembourgeois. Depuis sa constitution, l’Opal veut maintenir un dialogue efficace avec l’ILR, soutient les initiatives de ses membres dans l’inspection de la concurrence et s’applique à formuler des messages concertés et clairs à l’attention du Régulateur, du Gouvernement et de la Commission Européenne.» L’Opal veut aussi assurer un marché concurrentiel… Or, «en août 2007, la part de marché ADSL de P&T était de 74,1 % et ce chiffre n’a pas cessé d’augmenter depuis, observe Janin Heniqui. Cela représente une régression en termes de libéralisation du marché télécom luxembourgeois qui ne peut être freinée que si l’on veille à ce que les règles du jeu soient respectées.» FUTURS OBSTACLES Mais il existe encore des obstacles au développement de la concurrence du marché télécom. «Le Luxembourg est champion quand il s’agit de compliquer et de renchérir inutilement la mise en place de nouvelles infrastructures télécom, dit Janin Heniqui. P&T conserve des avantages compétitifs de par sa position d’opérateur télécom dominant, mais également de par une multitude de possibilités qui s’ouvrent à elle à travers son activité postale ou bancaire. De plus, 10 2008-2009
l’accès aux nouvelles infrastructures de l’opérateur historique n’est pas encore réglementé, ce qui suffit pour que P&T puisse se réserver les clients de régions entières.» P&T conserve ainsi une position dominante sur le marché. «Il est clair que l’absence ou la prise tardive de décisions régulatoires quant aux marchés régulés ont freiné et continuent à freiner le développement de la concurrence au Luxembourg.» Au niveau européen, le défi est assez semblable, puisque la révision du cadre réglementaire des télécoms telle que prévue impactera la situation concurrentielle des marchés dans les pays membres. «La Commission Européenne est partie du principe que les pays membres ont réussi à établir une véritable concurrence au niveau de leur marché télécom. Elle a donc décidé de revoir le paquet télécom et notamment de réduire le nombre de marchés régulés. Or, le Luxembourg n’a finalisé la transposition du paquet télécom qu’en 2005. Le secteur attend toujours une décision de la part du régulateur au niveau du marché 11 (fourniture en gros d'accès dégroupé aux boucles et sousboucles pour la fourniture de services à large bande et de services vocaux) et du marché 12 (fourniture en gros d'accès à large bande). Au Luxembourg, la libéralisation du marché télécom est donc encore récente. Acquitter l'opérateur historique à ce stade de son obligation d'émettre des offres régulées au profit des opérateurs alternatifs pourrait s'avérer fatal pour la concurrence du marché télécom luxembourgeois.» Janin Heniqui, secrétaire général de l’OPAL © Photography Raoul Somers 2008-2009 11
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